BMAC – endocrinologie générale– page 3/7
Préanalytique : Il faut faire attention car les protéines et les peptides sont très instables, à la
différence des stéroïdes et des hormones thyroïdiennes qui sont très stables dans le plasma.
La première chose à faire lors d’un dosage hormonal est de téléphoner au labo pour savoir les
conditions d’envoi du prélèvement (parfois tellement onéreux que le client n’est pas prêt a payer) :
le dialogue avec le labo est très important.
Faire attention à l’exactitude diagnostique qui varie d’un labo à l’autre : il faut toujours utiliser le
même labo pour le dosage de la même hormone car la transférabilité des résultats est douteuse.
3)Exemple de possibilités
On a vu que l’exploration biologique pouvait se faire en 5 points : la clinique, la
concentration sanguine, l’élimination urinaire, le rôle de l’axe de régulation et un test de stimulation
ou freinage.
Ici, on prend l’exemple d’un chien chez qui on suspecte un synrdrôme de Cushing (ie une
sécrétion exagérée de glucocorticoïdes). Ce syndrome fréquent chez les chiens âgés, se caractérise
entre autre par une perte de poils et un ventre ballonné.
Les analyses montrent une augmentation du glucose, du cholestérol et des phosphatases
alcalines dans le plasma. Cependant, ces analyses ne sont pas significatives de ce syndrome.
On décide de doser le cortisol, qui est le glucocorticoïde principal chez le chien.
Rappel (ou pas) : le cortisol a une sécrétion pulsatile, pouvant être intense et rapprochée. On peut
avoir des cycles circadiens.
Pour le dosage, on peut utiliser de plasma ou du sérum ; de plus le cortisol est une molécule stable.
!! Aux conditions de prélèvement : le cortisol est également secrété en cas de stress (attention aux
fausses interprétations).
Le cortisol est un stéroïde, possédant de nombreuses fonctions oxygénées ; ce qui le rend
plus polaire que les autres. On a donc une fraction importante de cortisol libre, non transporté ; qui
sera filtré par le glomérule rénal, et que l’on pourra retrouver dans les urines.
Contrairement aux concentrations sanguines, qui sont variables dans la journée, on va pouvoir doser
une concentration moyenne dans les urines.
On détermine ainsi le RCCU (rapport cortisol créatinine dans les urines), pour explorer le
métabolisme du cortisol. RCCU= concentration cortisol urinaire/concentration créatinine urinaire
Rem : on retrouve également du cortisol dans la salive
On peut également étudier l’axe de régulation du cortisol.
Il est possible de
doser les hormones de
la régulation : ACTH
et CRH (plus rare).