
L'examen du rachis a été réitéré après arrêt du Zyprexa et du Parkinane. L'examen du rachis
a montré une raideur moindre du rachis mais une attitude antalgique en antéflexion et une
recrudescence de la douleur lombaire et de la radiculalgie droite en hyperextension du
rachis. Le traitement proposé à la patiente comportait une infiltration de hanche droite par
une ampoule d'Altim© sous scopie et une infiltration épidurale au lit de la patiente avec
une ampoule d'Hydrocortancyl. Ces thérapies reposent sur des études ayant prouvé leur
efficacité dans ces deux pathologies. Pour les infiltrations épidurales, des études ont
prouvées leur efficacité dans le traitement des lombalgies et des sciatiques depuis les
années 1990.
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Nous avons remis à la patiente et expliqué en présence de la famille
d'objectif de l'infiltration et de consulter de nouveau leur rhumatologue dans un délai de
trois semaines pour juger de l'efficacité. Les autres modalités du traitement
pharmacologique et non pharmacologique, d'après les recommandations citées au dessus
étaient l'économie articulaire, les traitements médicamenteux. L'analyse de deux articles
publiés dans la revue du praticien médecine générale n'apportait que peu d'aide au
traitement de la patiente. Le premier article discutait l'intérêt d'une classe médicamenteuse
particulière: les anti-arthrosiques symptomatiques d'action lente.
Malgré le fait qu'ils
soient cités dans les recommandations européennes (EULAR) dans le traitement de la
gonarthrose et coxarthrose, ils ne semblent montrer qu'un effet thérapeutique modéré sur
la douleur et la gêne fonctionnelle.
Une récente méta-analyse révisait encore à la baisse
l'effet thérapeutique des ces molécules avec un effet thérapeutique à 0.17 et n'encourageait
pas leur prescription.
Nous n'avons donc pas retenu la prescription de cette classe
thérapeutique chez une patiente. L'avis des rhumatologues du service était unanime: pas
d'indication formelle à la prescription de cette classe thérapeutique mais une prescription
seulement en cas de demande du patient symptomatique avec une faible destruction
articulaire. Le deuxième article aussi paru dans la revue du praticien médecine générale
développait le thème de l'éducation thérapeutique en rhumatologie.
Après avoir rappelé
que l'éducation thérapeutique est inscrite dans le code de santé publique, l'auteur
développe l'éducation thérapeutique dans l'arthrose. elle cite les recommandations de
l'OARSI.
Mais les études sur l'éducation thérapeutique n' ont démontré qu'une efficacité
modérée sur la douleur, l'incapacité fonctionnelle et le bien-être. Après avoir rappelé les
différents objectifs thérapeutiques et pédagogiques dans l'arthrose qui sont l'adhésion au
traitement, la gestion des antalgiques, l'activité physique et la perte de poids si nécessaire,
l'auteur constate le faible nombre de programme d'éducation, qu'elle justifie par l'absence
de prise en charge au titre d'affection longue durée (ALD) de l'arthrose. Elle termine le
paragraphe concernant l'arthrose en se tournant vers les généralistes "qui pourraient
assurer une partie de l'éducation thérapeutique, en adoptant une posture éducative". Chez
notre patiente, l'éducation thérapeutique semble bien compromise tant par la barrière de la
langue que l'hypoacousie et les troubles de la personnalité débutants.
Le deuxième axe traite de l'ostéoporose. Notre patiente présentait une ostéoporose
fracturaire avec une fracture vertébrale ostéoporotique. Son traitement actuel comprenant
un bisphosphonate per os en prise hebdomadaire: Actonel 35. Aucune supplémentation
vitamino-calcique n'y était associée. L'interrogatoire de la patiente et de sa famille ne nous a
pas permis de certifier une bonne observance du traitement anti-ostéoporotique. Ce sujet
m'a paru intéressant dans la mesure où il concerne à la fois les rhumatologues mais aussi les
généralistes et de constater combien les prises en charge diffèrent. La réunion de tutorat du
mois de mars a mis en exergue les difficultés rencontrées par les généralistes et leur prise
en charge de cette pathologie. Avec l'assistante en rhumatologie de mon service, nous avons
décidé de faire passer des messages clairs au travers des questions fréquentes que peuvent
se poser des généralistes. La première question concernant la consommation de calcium:
consommons-nous assez de calcium par jour et comment l'évaluer? Pour illustrer son
propos, elle s'est appuyée sur une estimation validée des apports calciques.
Cette