Avant 1975 le système économique mondial reposait sur la puissance américaine et quelques
grandes institutions internationales : c’était le « système de Bretton Woods » mais en place
entre 1944 et 1947. Avec la crise née dans les années 70 un nouveau système de gouvernance
économique mondiale se met en place. Comment la gestion de l’économie mondiale évolue-t-elle
depuis 1975 ? Nous verrons d’abord que la gouvernance économique mondiale est libérale ce qui,
ce sera notre 2nde partie, pose des questions et suscite des débats.
1. La gouvernance économique mondiale est libérale
a) Le rôle des états dans la gouvernance économique mondiale.
Les états les plus puissants jouent un rôle clef (G6 en 1975 puis G8 en 1996). Ils sont
très influents dans les grandes institutions internationales : FMI ; OMC.
Les émergents (BRICS par exemple) prennent du poids avec le G20.
Les pays en développement aspirent à jouer un rôle plus important avec le G77.
Enfin les états tendent à se regrouper dans des associations régionales : UE ; ALENA ;
MERCOSUR…
b) Des acteurs non-étatiques de plus en plus puissants : les dirigeants des grandes FTN et des
grandes banques ; les Agences de notation ; des groupes plus ou moins formels de réflexion
comme le Forum de Davos : des ONG comme ATTAC.
c) Le triomphe du libéralisme : les thèses libérales triomphent (sous l’impulsion des penseurs
néolibéraux comme Milton Friedman) surtout dans les années 70 à 90 avec 2 idées-clefs :
réduction du rôle de l’état et libéralisation des marchés.
2. La gouvernance économique mondiale en débat
Les progrès réalisés pour construire une gouvernance économique mondiale se sont-ils traduits
par une régulation plus efficace de la mondialisation économique ?
a) Des avancées mais des crises inquiétantes
Des avancées économiques à l’échelle planétaires : exemple le développement durable
entré dans le champ de la gouvernance mondial (sommet de la Terre à Rio 1992 –
protocole de Kyoto sur les GES 1997 - conférence de Paris sur le climat 2015).
Autre exemple l’ONU et son action en faveur du développement : PNUD et OMD.
… qu’il faut nuancer : on est encore très loin du compte : en reprenant les 2 exemples
le protocole de Kyoto a été signé mais non ratifié par les Etats-Unis ; si on
prend le 1er OMD, « réduire l'extrême pauvreté et la faim » on constate que
l’objectif qui était de passer de 42% d’extrême pauvreté en 1990 à 21% en 2015 est
presque atteint… mais que la situation a empiré dans les PMA ! ! !
Des crises économiques et financières démontrent la faiblesse et les insuffisances de
cette gouvernance mondiale. La plus grave en 2008 avec la faillite de la banque
américaine Lehman Brothers ; cette crise gagne le monde, dont l’Europe en 2011
b) Contestations et remises en cause : le libéralisme et plus généralement la gouvernance
mondiale sont contestés par des économistes comme Joseph Stiglitz et par les
Altermondialistes (1999 manifestation lors du sommet de l’OMC à Seattle ; 2001 1er Forum
Social Mondial à Porto Allegre.
D’abord résolument libérale, la gouvernance économique mondiale a été très ébranlée, entre autre
par la crise de 2008. Les crises, les excès du libéralisme et les mouvements de contestation
semblent entrainer une réorganisation de la gouvernance mondiale à la fois moins libérale et moins
entre les seules mains des pays riches du fait du poids nouveau des pays émergents. On peut se
demander si le G20 n’est pas le nouveau socle de la gouvernance mondiale ?