La démonisation des Balkans conséquence et
but dans la politique européenne
Stephan Antchev, Docteur en Histoire
Pendant les derniers deux siècles des peuples balkaniques ont été toujours
l’objet de la politique européenne. Bien sûr il s’agit ici de la nouvelle histoire de
l’Europe ce que signifie que je n’ai point l’intention d’ignorer les siècles
antécédents. Tout simplement ils ne s’inscrivent pas dans la sémantique du
thème . Pour les européens, les Balkans représentent les frontières de l’Empire
Ottoman entre XIV et XIX s. n’entrent même et les parties de la Péninsule
qui font partie de l’Empire des Habsbourg. L’attitude des européens à l'égard de
pays des sultans est accompagnée du mystère oriental et fantaisie imméritée.
Elle exprime quelque chose de piquant presque interdit ou bien extraordinaire
pour les mœurs européennes. Un état d’âme pareil n’est pas ébranlé même des
guerres que l’Empire Ottoman mène contre l’Europe chrétienne, en arrivant
deux fois les portes de Vienne. Le motif ligieux existe réellement encore dès
l’apparition des ottomans sur la péninsule et leur heurt avec les chrétiens
orthodoxes. Il est alors antiorthodoxe influencée par l’hostilité dans les relations
entre Rome et Konstantinople la capitale du vrai héritier de l’Empire Romaine.
Si on emploie les méthodes allégoriques (d’après moi appréciée et
souvent employée dans l’historiographie occidentale) la nouvelle situation en
Europe et sur les Balkans peut être expliquée de la manière suivante : le
chevalier plus brillant plus riche et dont la culture est plus riche que son confrère
de l’Ouest est soumis par les tribus turques qui envahissent son territoire et qui
sont porteurs d’une autre religion, culture et traditions étatiques. Après plus de
cents ans de la résistance il est vaincu de ses terres. Son coreligionnaire
occidental chrétien essaye de l’aider, mais les essais sont de plus en plus mal
préparés et c’est pour cela qu’ils ne réussissent pas. En fin de compte la gloire
du chevalier orthodoxe s’assombrit. Ses richesses sont pilées, les églises sont
détruites, la foi est en danger. Dans la lutte de la résistance physique et
renaissance culturelle il cherche aussi des possibilités de rétablir son état. En
même temps son confrère occidental a réussi d’arrêter l’envahisseur de l’Est
affaibli. Le progrès dans le domaine de l’économie et de la culture et aussitôt
après le déclin de l’Est réussit à se comprendre avec l’Empire des sultans en le
mettant même sous son influence économique. Mais qu’est ce qui se passe-t-il
avec les successeurs de ce fier chevalier ? Ils continuent leur lutte en maintenant
le contact avec leur coreligionnaires de l’Est déjà plus riches et à cause de cela
plus puissants. Ici il faut rappeler la conception des créateurs de « L’idée méga »
selon laquelle "La Grèce est le centre de l'Europe grâce à sa position
2
géographique car à la droite se trouve l‘Est et à la gauche l’Ouest. Son destin
est d’éclairer l’Ouest avec son déclin et avec sa renaissance de l’Est.
Comme résultat de leur lutte les peuples chrétiens des Balkans réussissent
à rétablir leurs états mais ils continuent d’etre les cousins pauvres de l’Est qui
n’ont pas le présent qui leur correspond. C’est de cette façon que se termine ce
conte dont la fin reste ouverte et qui peut etre continuée toujours.
Ce nouveau déroulement des événement au début du XIX s. forme
réellement l’attitude des peuples de l’Europe centrale et occidentale à l'égard
des Balkans. Nous sommes témoins d’une division qui n’est pas résultat de la
volonté des habitants balkaniques plus pauvres. Elle est surtout le désir d’une
Europe forte et ambitieuse d’une domination économique et politique. Dès le
début du XX s. dans le vocabulaire politique apparaît le mot « balkanisation ».
La partie sud-est du continent se détermine déjà comme une poudrière qui
menace avec son explosion la meme Europe. Mais personne ne pond à la
question de ce que pensent ceux qui vivent dans cette poudrière. Sont-ils si
irraisonnables , sont-ils si arriérés culturellement que leur but unique est de
mener ou de provoquer des guerres dont le résultat positif n’est pas sur pour
eux-même. Sont-ils eux en fin de compte que déterminent les frontières
nouvelles entre eux ? Sont-ils eux qui ont les grandes ressources économiques
pour s’armer (ayant en compte qu’ils sont plus arriérés économiquement). Qui
profite-t-il de la victoire dans les grandes guerres ? En même temps quand il
s’agit de grands conflits armés il faut rappeler que ce n’est pas sur les Balkans
qu’on mène des guerres de 30 et de 100 ans. J’ai toujours pensé que dans ce cas
la question correcte doit être non « Pourquoi parle-t-on d’une telle manière des
Balkans ? », mais « Quel est le but des suggestions pareilles pour eux ? ».
L’attitude à l'égard des habitants des Balkans dans la politique européenne et
l’historiographie qui la suit se détermine par l’attitude déjà formée pendant les
siècles antécédents à l'égard de l’Empire Ottoman. A la moitié de XIX siècle il
est préféré comme « le voisin faible » nécessaire pour la Russie et les pays de
l’Ouest. Son rôle pour le destin des Détroits qui sont de la même importance
comme pour la Russie, d'une côté, et pour la Grande Bretagne et la France de
l'autre, le fait nécessaire, mais non pas comme un pays fort. D’une autre côté la
création de nouveaux pays chrétiens (ou plus exactement leur restauration) est
dangereuse pour la politique de l’Europe catholique et protestante. Elle est
d’accord de permettre cela seulement si c’est vraiment nécessaire quand les
événements ne sont pas changeables ou bien quand elle réussit à remplacer
l’influence russe dans certains d’eux un pareil exemple est la reconnaissance
de l’autonomie de l’état grec de 1829 et la reconnaissance immédiate de son
indépendance du février 1890. Les actions militaires des peuples chrétiens des
Balkans pour leur liberté nationale et politique ne sont pas très bien appréciées
par les pays chrétiens de l’Ouest. Et pendant les insurrections grecques et serbes
(le premier quart du XIX s.) ce n’est que Russie qui ellement donne son
soutien militaire et diplomatique. Par exemple Robert Mantran est impressionné
3
par le fait que pendant l’insurrection grecque personne ne proteste contre les
massacres turcs et au contraire un mouvement de compassion envers les
insurgés grecques s’est formé en Europe. Dans la même investigation quand on
décrit les formes dans l’Empire, on souligne que « l’agitation de l’esprit
national est en contradiction avec les efforts de la Grande Porte de développer la
coexistence pacifique des éthnies et des religions, comme aussi « il n’est pas
étonnant que la petite dose de liberté et de réceptivité des idées du progrès
ouvre le chemin des attaques multiples contre l'ordre établit »1. Ici il faut peut-
etre expliquer que « les idées du progrès » viennent bien sur de la France , et
« l’ordre établit » est le système despotique ottoman soumis au lois du chiriat.
Les partialités ici s’expliquent avec la présence de l’intervention française et
aussi de l’idée que le gouvernement du sultan ne pas être déjà mal après
l’intervention de Paris. Mais c’est difficile d’expliquer logiquement la défense
des auteurs contemporains de l’Empire des sultans, obligé de faire des réformes
notamment à cause des illégalités existantes par rapport de la population
chrétienne qui entre dans ses frontières. Est-ce que ce n’est pas une sympathie
envers les oppresseurs des chrétiens orthodoxes ? L’historiographie anglaise ,
américaine et turque s’approchent beaucoup dans leurs positions quant à la crise
de l’Est pendant les années 70 du XIX siècle. L’opinion qui s’impose est ce que
les peuples balkaniques ne peuvent pas avoir leurs propres idées de libération et
leurs insurrections sont inspirées par l’étranger du panslavisme russe2. Même
parmi les libéraux et les turcophobes de l’Occident règne l’opinion que les
slaves sont incapables de se développer indépendamment sans l’intervention de
la Russie. Quoi que les types d’opinion nous paraissent étranges maintenant, ils
jouent alors leur rôle pour la formation de l’opinion négative à l’égard des
capacités politiques et morales des chrétiens balkaniques. Ayant en vue qu'on
traite l'Empire Ottoman d'une certaine indulgeance protectrice, nous pourrions
nous expliquer comment se forme une attitude négative à l'égard des peuples et
leurs états sur la Péninsule.Même plus, dans ses attitudes à l'égard des
mouvements pour la libération nationale des chretiens balkaniques, les
correspondants occidentaux, représentants de l'opinion publique en Europe
Occidentale attachent ses affections aux Turques, à leur effort de conserver
l'Empire. Selon D.Anderson "la conviction anglaise (pendant la deuxième moitié
de XIX siècle), selon laquelle tous les slaves du Sud sont plus inférieurs et à
demi-barbares, est une pierre fondamentale pour toute la solution du problème
concernant la Turquie et ses provences slaves". Cette attitude a été encore
commentée par Mackenzie et Irby qui ont fait la remarque que "chaque Anglais
médiocre est persua au profit des Turques". Beaucoup plus loin dans son
négativisme balkanique extrême vont Stanislas St. Clairand et Charles Brophy.
Selon deux Anglais "les révolutionnaires irlandais même coutent plus que les
chrétiens balkaniques car les derniers n'ont pas son histoire. C'est pourquoi les
brigues des irlandais sont certainement plus légitimes que ceux-ci de raïa qui n'a
aucune histoire et pour cette raison - aucune patrie. Si l'Irlande se separrait de
4
l"Empire Britanique, elle manifesterait quelque chose mieux que les prématurés,
nés par ces pays que le pouvoir contraint d'une amitié desinteressée a separé de
la Turquie". Les Bulgares, nomées "les favoris immaculés de la Russie,
deviennent l'objet de la haine particulière de la part de St.Clairand et Brophy. On
émet des avis que 'l'apparition de panslavisme a relativement provoqué
l'existance du panislamisme. La lutte pour l'indépendance nationale des peuples
chrétiens balkaniques est considée comme 'la manifestation du nationalisme"' et
l'étouffement impitoyables des insurections ,respectivement, comme la ponse
légitime du pouvoir d'Etat turque contre les manifestations nationalistes3. Selon
Paul Dumont , l'un des auteurs de la lecture contemporaine de l"histoire de
l"Empire Ottoman "en general, le traité de Berlin a eu pour son but d'arrêter
l'élan panslaviste des Russes et des Serbes. Au lieu des grandes unités
territoriales, autant desirées à Péterburg et a Belgrade, les diplomaties
occidentales ont fait une mozaïque des principautés autonomes et des territoires,
prêts a se mettre en pièces mutuellement parce que la division territoriale ,
prevue par le Congrès, a fait naître une rivalité inévitable. L'Empire Ottoman a
été privé des populations, considérées comme les plus laborieuses et les plus
prospérantes en Empire"4.
Au debut de XX siecle, sur la Péninsule six états politique ont déjà existé,
ils ont confessé l'islam et la réligion chrétiennne (surtout l'orthodoxe) et ils ont
mené une politique, basée sur leures propres doctrines nationales.Ces états, avec
leures ambitions économiques, militaires et politiques ont déplacé la politique
sur le voisin faible - l'Empire Ottoman.Pourtant les Grandes Puissances
Occidentales ont protegé une politique inchangeable à l'égard de la Péninsule.
Elle a resté telle qu'elle a été au cours des années précédentes. Les Balkans ne
cessent pas d'être un polygon pour les experiments européens, soummis à leur
géopolitique.
Les guerres balkaniques ont mis le début de la considération des états de
la Péninsule comme "la poudrière" de l'Europe. Dans cette terminologie , qui
reste émblémathique pour les Balkans, est compris tout: L'économie, la
politique, les doctrines nationales, la culture. Selon Robert Situn, le chercheur de
l'Empire des Habsburg, bien renomé à l'Occident, "le triomphe de l'idée
panserbe signifierait le triomphe de la culture de l'Est qui domine celle de
l'Ouest et cela serait le coup fatal contre le progres et le dévelopement
contemporaine des Balkans"5. C'est un exemple significatif pour la confusion
des indices politiques et culturels, et pour la définition du nationalisme comme
le trait caractéristique et même le facteur, exerçant une influence sur la culture
balkanique, en general.Je suppose qu'on y comprenne le statut cadet de chaque
nationalisme par rapport à la culture nationale relative pour qu'elle soit
influencée par lui.
Ainsi, par exemple, au sujet de la sitiuation et des causes de l'eclatement de
la Première guerre mondiale, Henry Kissinger "parle franc" , en son livre, que
'Les peuples européens se sont permettés de se transformer en captifs des
5
imprudents protégés balkaniques" et après cela il accuse directement les peuples
balkaniques comme coupables pour la guerre "Au lieu d'essayer de dompter ces
peuples, possédés par les passions ardentes et ayant des sentiments limités de
responsabilité entière, ils (les europeens) permettent d'être obssédés par paranoïa
de sorte que ses partenaires rebelles puissent passer au côté ennmie si ses
demandes restent inaccomplies". Si cela est une opinion, consernante les
évenements de l'époque de la Première guerre mondiale, on pourrait la
considérer comme une attitude personnelle de l'auteur. En bas de la même page,
pourtant, il continue à reflechir déjà, de la position d'un homme politique sur les
événements derniers à Bosnia et à Herzegovina, faisant en même temps une
comparaison et il fait la même comclusion comme l'opinion , citeé là-haut. Selon
John Gunther et son livre "Inside Europe": " il est une offense insupportable
pour la nature humaine et politique que les misérables et malheureux petits pays
de la Péninsule Balkanique sont provocateurs des guerres mondiales"6. Selon
l'opinion de Zbignev Bjejinski, un autre idéologue, bien estimé à l'Ouest, et
ancien conseiller du Président americain, "en Europe le mot "Balkans" fait
l'apparition d'une image des conflits éthniques et des rivalités régionales parmi
les Grandes Puissances. En son livre 'La géopolitique contemporaine" Eric
Costel parle , de son côté, pour les "novelles guerres balkaniques", ayant en vue
les événements "avant Dayton" à Bosnia et à Herzegovina. Il ne s'agit pas
même d'une discussion car le fait qu'aucun des pays balkaniques n'est pas entré
en conflit militaire avec l'autre à ce temps-là, ne permet pas parler pour "des
guerres balkaniques". Les Balkans sont aussi démonisés et dans l'attitude de
Georges Canon, ancien ambassadeur des Etats Units à l'Union Soviétique. Il
essaye de souligner non seulement l'analogie entre les années 1912 et 1913, mais
il s'efforce de convaincre ceux qui le lisent que "la Bulgarie, la Serbie, le
Monténegro et la Roumanie sont constituées comme des états noveaux au début
de XX siècle". Le même auteur exclut la Grèce des participants aux guerres
balkaniques et il explique le problème balkanique non seulement à l'aide de la
domination centenaire turque, mais aussi à l'aide de la plus ancienne pénétration
bizantinne sur les Balkans"(?!). Il semble que les historiens, les politologues et
les politiques occidentaux oublient que les Balkans se trouvent à l'Europe et que
les peuples y habitants sont chretiens et possésseurs d'une ancienne culture
européenne. Ils sont les moindres coupables pour le moral mouvais des
européens et ils ne méritent pas d'être le stock pour leurs caractéristiques
négatives contre lesquelles on a fait l'émergeance de la représentation positive
et vantarde pour l"Europe " et "l'Occident". Peut-être, à propos de ce cas il est
bon à rappeler la fable "L'hibout et la luciole" de Stoyan Mihailovsky où il se
raconte d'une petite luciole qui a demandé son proviseur - le hibout:"Pourquoi tu
me poursuits , je suis si petite et je ne te dérange point?'. L'hibout lui a
répondu:"Tu luis". C'ést ainsi que le mot "balkanisme" devient le symbole de
quelque chose arriérée et destructive et ses sujets - les peuples balkaniques se
transforment en image démonisée pour la civilisation européenne. Cette image
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