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Allocution de Mme l’Ambassadrice en ouverture au débat à la Faculté de Droit
Jeudi 14 avril 2013 à 11h00
Monsieur le Doyen de la Faculté de Droit de l’Université Sts Cyrille et Méthode,
Mme Gaëlle PERIO-VALERO,
Chers amis étudiantes et étudiants,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureuse d’ouvrir aujourd’hui la dernière rencontre du cycle de trois
débats que nous avons voulu proposer cette année à nos partenaires
macédoniens sur le thème de « L’impact de la crise financière en Europe sur
l’intégration des pays des Balkans ». Et je suis très fière de pouvoir vous
proposer à cette occasion d’écouter et de partager les réflexions d’une éminente
experte des questions européennes et balkaniques, Mme Gaëlle PERIOVALERO, qui est chercheuse à l'Institut de Recherches Internationales et
Stratégiques à Paris. Elle collabore également avec la Fondation Schuman sur
les relations UE-Balkans occidentaux. Journaliste, elle a été correspondante à
Bruxelles pour Radio France et RFI sur les questions européennes et l'UE. Basée
ensuite durant sept ans dans les Balkans, elle a couvert l'ex-Yougoslavie et
l'Albanie pour différents médias français et étrangers. Elle est, de plus, chargée
d'enseignement à Sciences-Po Paris, campus de Dijon, sur les perspectives
européennes des Balkans. Vous avez donc en face de vous une éminente
spécialiste des Balkans occidentaux qu’elle a connus véritablement sur le
terrain.
Alors que les deux premiers débats avaient été organisés en partenariat avec la
Faculté d’économie car ils étaient centrés sur des questions économiques et
financières relativement techniques, nous avons voulu terminer ce cycle en
l’élargissant à une dimension plus politique. C’est la raison pour laquelle nous
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avons sollicité la Faculté de droit et plus particulièrement, son Département de
Sciences politiques, que nous remercions très vivement pour sa collaboration.
Comme nous l’avons vu au cours des deux premiers débats, si la crise financière
a durement secoué l’Europe, la zone euro, tant critiquée, a pourtant bien résisté
aux coups de boutoirs des marchés, malgré l’insuffisante intégration de sa
gouvernance politique, économique et budgétaire. Jamais l’Europe n’avait
connu de telles menaces sur son économie depuis la crise de 1929. Mais pour la
première fois, cette crise a été gérée collectivement. La concertation intergouvernementale dans la zone euro a toujours permis de surmonter les
désaccords les plus profonds, il faut le souligner. Le dialogue n’a jamais été
interrompu, notamment entre la France et l’Allemagne. L’intérêt supérieur de
l’Europe a toujours prévalu sur les égoïsmes nationaux, même si cela a parfois
généré la montée du populisme et souvent, la perte du pouvoir pour les
gouvernements. Ne nous laissons donc pas séduire par la tentation délétère de la
division et du repliement sur soi. Il ne s’agit pas de nier la crise ; mais ayons
confiance en nos capacités à la surmonter et à accueillir, au sain de l’Europe,
tous ceux qui voudront bien nous y rejoindre.
C’est donc un message d’espoir que nous avons voulu délivrer à travers ces trois
débats : « l’Europe, ce n’est pas le problème, c’est la solution » !
Je vous remercie.
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