
STABILITE ET VARIABILITE DES GENOMES ET EVOLUTION
En utilisant vos connaissances, expliquez, dans le cadre d’une espèce diploïde, comment la reproduction
sexuée assure le maintien du nombre de chromosomes au cours du cycle de développement.
Votre exposé sera structuré et illustré.
Introduction
Chaque espèce est caractérisée par une formule chromosomique conservée de génération en génération au cours des
cycles de développement. Dans le cas d’une espèce diploïde, les chromosomes sont groupés par paires
d’homologues (2n chromosomes) dans chaque cellule sauf au niveau des gamètes où ils n’existent qu’en un seul
exemplaire (n chromosomes).
Au cours du cycle de développement, le maintien du nombre de chromosomes est permis par deux mécanismes
complémentaires de la reproduction sexuée : la méiose et la fécondation.
Le cycle de développement puis les deux mécanismes mis en jeu dans l’alternance des phases haploïde et diploïde
seront détaillés en prenant comme exemple un organisme à 2n = 6 chromosomes.
I. Cycle de développement d’une espèce diploïde
La reproduction sexuée d’un organisme diploïde fait intervenir
l’union de deux gamètes haploïdes, produits par deux individus
différents mais de même espèce, qui formera une cellule œuf
diploïde à l’origine d’un nouvel individu.
Les cellules de l’organisme issues de la division de la cellule œuf
sont diploïdes tandis que les gamètes sont des cellules haploïdes.
Le cycle de développement d’un organisme diploïde est
caractérisé par l’alternance d’une phase haploïde et d’une phase
diploïde. La phase diploïde est prédominante, la phase haploïde
est réduite aux gamètes.
La méiose assure le passage de la phase diploïde à la phase
haploïde, à l’inverse la fécondation assure le passage de la phase haploïde à la phase diploïde. Ce sont deux
mécanismes complémentaires.
II. La méiose
La méiose permet d’obtenir quatre gamètes
haploïdes à partir d’une cellule diploïde (schéma 2).
Elle se décompose en deux divisions successives
précédées d’une seule réplication d’ADN. Ainsi les
cellules entrant en méiose possèdent des paires
de chromosomes homologues à deux
chromatides rigoureusement identiques.
Au cours de la première division de méiose, lors de la
prophase I, les chromosomes homologues à deux
chromatides s’individualisent et s’apparient.
À la métaphase I, les chromosomes
homologues de chaque paire se disposent face à face de part et d’autre du plan équatorial de la cellule et c’est en
anaphase I qu’ils se séparent. Chaque chromosome à deux chromatides d’une paire migre alors à un pôle de la
cellule. (schéma 3)