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Rhinite Allergique
Quand faut-il penser à une rhinite allergique ?
Les signes habituels qui doivent faire penser à une rhinite allergique sont regroupés sous le sigle
PAREO :
P comme Prurit, qui signifie que le nez démange,
A comme Anosmie, qui signifie que l’on perd l’odorat (plus rarement),
R comme Rhinorrhée, qui signifie que l’on a le nez qui coule,
E comme Eternuements,
O comme Obstruction, qui signifie que l’on a le nez bouché.
Il existe deux types de rhinites allergiques : les rhinites allergiques intermittentes (le plus souvent
saisonnières, dues au rhume des foins) et les rhinites allergiques persistantes.
Pourquoi faut-il soigner votre rhinite allergique ?
Même si cela fait sourire, il faut s’en inquiéter. Car on sait désormais les études l’ont montré que
plus de 20% des personnes souffrant de rhinite allergique ont également de l’asthme et que 80% des
asthmatiques ont aussi une rhinite. L’enjeu est donc important.
Quel est le traitement de la rhinite allergique ?
Le traitement de la rhinite allergique repose sur l’éviction des allergènes, les médicaments et
l’immunothérapie spécifique (désensibilisation). Les médicaments utilisés pour traiter une rhinite
allergique dépendent de la fréquence des symptômes et de leur intensité. Les médicaments les plus
utilisés sont les antihistaminiques. (Autres médicaments : corticoïdes locaux, antileucotriènes,
décongestionnants locaux). Il existe 2 types de désensibilisation: la voie sous-cutanée (on injecte de
façon régulière à la personne allergique une dose de l’extrait d’allergène auquel elle est allergique) et
la voie sublinguale (on dépose régulièrement sous la langue l’extrait de l’allergène.) Une
désensibilisation efficace doit être prolongée au moins 3 ans.
Pourquoi consulter votre médecin ?
Il a été démontré que les personnes souffrant de rhinite allergique persistante, avec le nez qui coule
et qui est bouché, ont une qualité de vie qui peut être altérée. En effet, la rhinite allergique provoque
des troubles du sommeil et une gêne durant les activités quotidiennes, tout ceci entraînant de la
fatigue pouvant aller jusqu’à des arrêts de travail et des absences à l’école. Votre médecin, grâce à un
interrogatoire précis et des tests divers, va pouvoir poser le diagnostic de rhinite allergique et vous
proposer des solutions.
Quelles sont les causes possibles de rhinite allergique ?
La rhinite allergique est souvent causée par les pollens, surtout au printemps. Il existe 3 grandes
familles végétales à pollens allergisants : les arbres, les graminées et les herbacées (herbes
sauvages). Les types de pollens responsables de cette rhinite allergique, appelée aussi rhume des
foins, peuvent varier selon les régions et les saisons. Le rhume des foins se manifeste par 3 signes
presque toujours présents :
le nez qui coule comme une fontaine,
le nez bouché,
les éternuements fréquents.
D’autres manifestations peuvent être également très gênantes comme : des démangeaisons des yeux,
du nez, de l’arrière gorge, une sensation de sable dans les yeux qui pleurent, un odorat diminué, de la
toux sèche.
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La rhinite allergique peut aussi être causée par d’autres types d’allergènes (acariens, moisissures,
blattes, animaux…), responsables le plus souvent de rhinite persistante.
Pourquoi faut-il soigner votre rhinite allergique ?
La Rhinite Allergique semble tellement fréquente et concerner un si grand nombre de personnes,
qu’elle est souvent banalisée et méprisée. Goutte au nez, « Rhume de cerveau » comme disaient nos
grand-mères, éternuements à répétition, qui font sourire ou agacent… tous ces signes doivent nous
alerter lorsqu’ils perdurent. Or souvent, on n’y prête pas suffisamment attention, et le geste du
mouchoir jetable, vite pris et aussi vite envoyé dans la corbeille est presque automatique. Mais
également « symptomatique » !
Même si cela fait sourire, il faut s’en inquiéter. Car on sait désormais les études l’ont montré que
plus de 20% des personnes souffrant de rhinite allergique ont également de l’asthme et que 80% des
asthmatiques ont aussi une rhinite. L’enjeu est donc important.
Quel est le traitement de la rhinite allergique ?
Le traitement de la rhinite allergique repose sur l’éviction des allergènes, les médicaments et
l’immunothérapie spécifique (désensibilisation).
L’éviction
Quelques conseils de bon sens permettent de réduire les symptômes de la rhinite. Ils sont fonction
des allergènes en cause. Il est difficile d’éviter les pollens à moins de changer de climat lors de la
saison pollinique. Néanmoins, quelques précautions simples permettent de réduire les quantités de
pollens inhalés :
Se renseigner sur les conditions météorologiques avant une promenade à la campagne : la
quantité de pollens dans l’air augmente les jours de vent et en particulier avant les orages ;
Ne pas rouler en voiture décapotable lors des pics polliniques ;
Rincer les cheveux longs, le soir avant de se coucher, après une promenade ;
Éviter de dormir la fenêtre ouverte si le lit est près de la fenêtre ;
Fermer les fenêtres lorsque l’on tond le gazon.
Si vous êtes allergique aux acariens, une maîtrise globale de l’environnement peut vous être
proposée, en particulier au niveau de la chambre : housse anti-acariens au niveau du matelas, des
oreillers et de la couette, sommier à lattes avec des pieds d’une hauteur suffisante (le matelas ne doit
pas être posé directement sur le sol), absence de tête de lit capitonnée, traitement régulier de la
moquette par un acaricide.
Il faut également éviter les tissus muraux, les doubles rideaux, les descentes de lit en peau d’animal,
et réduire dans une chambre d’enfant le nombre de peluches. Il faut préférer les bibliothèques
fermées aux simples rayonnages où s’entassent des livres.
Si vous êtes allergique à un animal, s’en séparer reste la meilleure solution. Si cela n’est pas possible,
il faut au minimum interdire l’accès de la chambre à l’animal, même si l’on est absent.
Les purificateurs d’air avec filtre HEPA (Haute Efficacité sur les Particules Aériennes) réduisent la
densité des allergènes dans l’air.
Si vous êtes allergique aux moisissures, une aération régulière des pièces diminue leur
développement. Des travaux de l’habitat sont parfois nécessaires en cas d’infiltrations d’eau ou de
fuites. La présence d’un aquarium ou de bacs à réserve d’eau pour les plantes vertes favorise la
prolifération des moisissures. Bien entendu, n’oubliez pas le polluant le plus nocif pour le nez : la
fumée de tabac.
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Les médicaments
Les médicaments utilisés pour traiter une rhinite allergique dépendent de la fréquence des symptômes
et de leur intensité. Les médicaments les plus utilisés sont les antihistaminiques. Ils agissent
rapidement sur l’écoulement nasal et sur les démangeaisons nasales, ainsi que sur les signes associés
à la rhinite comme les symptômes oculaires souvent rencontrés dans les allergies aux pollens. Ils sont
moins actifs sur l’obstruction nasale. Les corticoïdes locaux ont une action anti-inflammatoire. Sous
forme de pulvérisations nasales, ils sont fréquemment prescrits en cas de rhinite allergique. Ils sont
actifs sur tous les symptômes de la rhinite allergique et en particulier sur l’obstruction nasale. Les
antileucotriènes peuvent être utilisés pour traiter les patients asthmatiques ayant une rhinite
allergique associée. Les décongestionnants locaux, actifs uniquement sur l’obstruction nasale, ne
doivent être utilisés qu’en cure courte (maximum 5 à 7 jours de suite).
La désensibilisation (ou immunothérapie spécifique) Il existe 2 types de désensibilisation:
La voie sous-cutanée : on injecte de façon régulière à la personne allergique une dose de l’extrait
d’allergène auquel elle est allergique ;
La voie sublinguale : on dépose régulièrement sous la langue l’extrait de l’allergène.
Une désensibilisation efficace doit être prolongée au moins 3 ans.
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L’eczéma atopique de l’adulte
Alors que la grande majorité des manifestations cliniques liées à la dermatite atopique (ou eczéma
atopique) vont disparaître dans les premières années de vie, environ 30% des patients présenteront
encore des signes à l’âge adulte. Tout comme l’asthme, il existe donc une grande diversité d’évolution
et d’intensité des poussées d’eczéma.
Classiquement, l’eczéma atopique s’améliore très nettement vers l’âge de 4 à 5 ans, laissant place
uniquement à une sécheresse cutanée résiduelle. Des récidives peuvent cependant s’observer vers
l’âge de 15-25 ans, mais de façon étonnante, l’eczéma va se localiser sur des zones différentes de
celles connues chez l’enfant ou le nourrisson.
En effet, il est fréquent d’observer chez l’adulte des lésions d’eczéma au niveau des mains et des
pieds que l’on appelle dyshidrose. Les plis des coudes et des genoux sont également fréquemment
atteints. Mais la localisation la plus fréquente est le visage et le cou avec un aspect très rouge. Les
démangeaisons sont intenses et l’impact psychologique de cette forme n’est pas négligeable car très
affichante.
Tout comme chez le nourrisson, l’eczéma de l’adulte va évoluer par poussées sur quelques années
avec des hauts et des bas, aggravé par les températures extrêmes, la transpiration, les contacts
irritants comme la laine et les détergents (produits ménagers mais également utilisation intempestive
de produits d’hygiène comme les savons). Le stress est également un facteur aggravant, ce qui fait
dire, à tort, à l’entourage du patient qu’il s’agit d’une maladie psychologique alors que, rappelons-le
l’eczéma atopique, est lié à une maladie génétique.
Il existe 2 formes d’eczéma
Plus de 50 % des patients souffrant d’eczéma atopique ont conjointement un eczéma allergique.
Il est donc nécessaire, face à un eczéma atopique de l’adulte, de pratiquer un bilan allergologique
notamment de contact. L’eczéma allergique est d’apparence identique à un eczéma atopique, mais il
est consécutif à une réaction allergique avec une substance allergisante en contact avec la peau.
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L’exemple d’eczéma de contact le plus connu est l’eczéma allergique au nickel qui s’observe au niveau
des lobes des oreilles par contact allergisant avec des bijoux fantaisie contenant du nickel. Les
contacts allergisants sont ainsi multiples, liés à des contacts avec des substances chimiques utilisés
quotidiennement (produits d’hygiène, de maquillage) ou par le biais de l’activité professionnelle
(risque d’allergie à la coloration capillaire chez les coiffeurs, au ciment chez les maçons…).
Il est donc important de pratiquer des tests épicutanés (tests collés dans le dos et lus au bout de 48-
72 heures) afin de faire la part des choses entre les deux formes d’eczéma, car dans le cas d’un
eczéma de contact, l’éviction de la substance allergisante permet la guérison. Cette exploration est
moins fréquemment pratiquée chez le nourrisson et l’enfant du fait que ces derniers sont en contact
régulier avec moins de substances potentiellement allergisantes qu’un adulte.
De même, pour un eczéma atopique, les traitements proposés pour l’adulte diffèrent sensiblement de
ceux qui sont prescrits chez les plus petits et il existe des alternatives à l’utilisation des corticoïdes
utilisés par voie locale (souvent utilisés depuis des années !) pour améliorer le quotidien des patients.
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L’urticaire
L’urticaire est une éruption cutanée le plus souvent formée de multiples plaques rouges ou rosées, en
relief, à contours parfaitement bien délimités, lisses en surface. L’éruption entraîne des
démangeaisons souvent intenses pouvant perturber le sommeil et sont fluctuantes au fil du temps. En
effet, une lésion n’évolue sur un même site que quelques heures. Elle est marquée par un
éclaircissement central de la lésion et un aspect de collerette ou cordon en périphérie. Lorsque
l’urticaire affecte les extrémités (tête, mains, pieds) l’aspect est différent car il s’agit davantage d’un
œdème, souvent invalidant. On parle alors d’angio-œdème plus connu sous le nom d’œdème de
Quincke. Cet œdème peut également affecter la langue, la luette, les cordes vocales et le larynx.
L’urticaire aiguë est une urticaire évoluant pendant quelques heures à quelques jours. C’est le
cas le plus fréquent.
L’urticaire chronique est, à l’inverse, une urticaire évoluant sur plus de 6 semaines. Cette
distinction entre urticaire aiguë et chronique fait rechercher des causes différentes.
L’urticaire est dite « physique » lorsqu’elle est déclenchée par une stimulation extérieure qui
peut être le frottement (dermographisme), la pression (urticaire retardée à la pression), le
chaud (urticaire cholinergique), la vibration (angio-œdème vibratoire) ou encore le soleil
(urticaire solaire).
Enfin, l’urticaire de contact est une urticaire créée par le contact direct sur la peau d’une
substance allergisante ou simplement urticante sans faire intervenir forcément une notion
d’allergie (orties).
Dans tous les cas, seul l’interrogatoire et non l’aspect de l’urticaire et/ou angio-œdème permet
d’orienter le médecin vers l’origine exacte d’une urticaire et/ou d’un angio-œdème.
Les traitements
Le traitement de la cause de l’urticaire, surtout dans les formes aiguës, au cours desquelles la
recherche d’un facteur déclenchant est indispensable pour en faire ensuite l’éviction, est toujours le
plus efficace. En revanche, le plus souvent, on ne connaît pas la cause des urticaires chroniques.
Cependant, il convient d’éviter, en règle générale, chez tout urticarien, certains médicaments :
l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, certains anti-hypertenseurs. Le traitement des
symptômes est toujours utile et vise à diminuer l’intensité du prurit (démangeaisons). Il repose sur les
anti-histaminiques. Les corticoïdes par voie générale sont rapidement efficaces face à des urticaires
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aiguës mais exposent au risque de rebond en cas d’arrêt brutal. Leurs indications sont rares,
réservées dans la plupart des cas à l’urgence.
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La dermatite atopique de l’enfant
La dermatite atopique est une maladie fréquente puisqu’elle touche environ 15 % des nourrissons et
des jeunes enfants.
C’est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui s’améliorera spontanément vers l’âge de 5-6
ans. Elle doit être considérée comme le versant cutané de la maladie atopique qui regroupe
également l’asthme, la rhinite et la conjonctivite allergique.
La dermatite atopique est liée en partie à une anomalie superficielle de la peau (manque de
céramides) qui est à l‘origine de sa sécheresse et de sa grande vulnérabilité vis-à-vis de
l’environnement. Chronologiquement, la dermatite atopique est la première manifestation d’entrée
dans la maladie atopique, car les premières manifestations apparaissent classiquement au cours des 3
premiers mois de vie. Cliniquement, l’eczéma atopique se manifeste, sur un fond de peau très sèche,
par des poussées inflammatoires décrivant des plaques rouges mal délimitées. L’eczéma affecte
classiquement les joues, les cuisses, les bras et l’abdomen du nourrisson. A un stade supérieur, les
plaques deviennent vésiculeuses voire croûteuses. Les démangeaisons sont intenses. L’eczéma
atopique évolue ainsi par poussées le plus souvent rythmées par les poussées dentaires et les
infections rhino-pharyngées chez le nourrisson.
Au fil des mois, les plaques d’eczéma vont quitter les parties « rebondies » du corps pour se localiser
au niveau des plis, que ce soit au niveau des plis des coudes, des jambes ou derrières les oreilles,
cette dernière localisation étant très tout à fait caractéristique de la dermatite atopique. Ainsi vers
l’âge de 3-4 ans, l’eczéma affectera préférentiellement les plis, mais aussi les mains et le visage
autour de la bouche et au niveau des paupières. La sécheresse de la peau reste constante. Vers l’âge
des 5-6 ans, les grandes poussées d’eczéma auront disparu, mais l’enfant gardera le plus souvent une
peau très sèche.
Hydrater la peau avant tout
Le traitement de la dermatite atopique est un traitement de longue haleine car la maladie évolue par
poussées. L’anomalie au niveau des couches superficielles de la peau rend indispensable l’hydratation
cutanée et ce de façon souvent pluriquotidienne. La sensibilité naturelle des peaux atopiques
nécessite l’utilisation de produits d’hygiène adaptés non détergents et sans savon. Le port de
vêtements en coton est conseillé car peu irritant et il est également recommandé de ne pas trop
couvrir ces enfants, car la transpiration a un effet néfaste sur leur peau.
Ces mesures simples de prévention permettent ne pas aggraver les poussées inflammatoires qui
semblent néanmoins inéluctables et qui devront être jugulées par des traitements anti-inflammatoires
locaux. L’utilisation dans ce cas des corticoïdes par voie locale reste le traitement de référence. Utilisés
de façon judicieuse, ils rendent de grands services et permettent de passer une période inflammatoire
difficile et d’éviter une possible surinfection bactérienne (à staphylocoques dorés le plus souvent).
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