2. LES GOITRES SIMPLES :
2.1. Physiopathologie :
2.1.1. Facteurs nutritionnels :
Par définition le goitre simple est un goitre non associé à une pathologie thyroïdienne connue, et
sans complication (mais l’évolution naturelle du goitre simple est souvent de se compliquer).
La carence iodée est à l'origine des goitres simples, pathologie rencontrée à l'état endémique
dans de larges zones du globe (plus d'1,5 milliards d'individus touchés), demeurant sporadique
inférieur à 10 % de la population en France.
Le développement du goitre répond à un mécanisme adaptatif thyroïdien à type d'hyperplasie
assurant la persistance d'une synthèse hormonale de T4 et T3 malgré des apports nutritionnels en
iode insuffisants (apports conseillés > 150 µg/j). Cette adaptation se fait sans élévation du taux
circulant de TSH, par une augmentation de la sensibilité des cellules thyroïdiennes à l'hormone,
induite par le déficit en iode lui même.
2.1.2. Facteurs génétiques :
Cette pathologie se concentre souvent dans quelques familles. Importance des antécédents
familiaux à préciser dans les observations.
2.1.3. Facteurs hormonaux :
Les femmes sont les plus concernées : 6 femmes pour un homme.
Rôle des œstrogènes ?
et surtout rôle des grossesses : il existe une augmentation de volume de la thyroïde de 10 à 20
% durant toute grossesse, augmentation plus importante en cas de carence iodée. Beaucoup de
goitres ne régressent pas après l'accouchement.
2.1.4. Le tabac est un facteur favorisant
2.2. Histoire naturelle du goitre simple :
Le goitre se révèle vers l'adolescence ( 6 à 7 % ).
Il s'agit alors d'un goitre diffus avec hyperplasie homogène susceptible de régresser, de rester
stable ou de se compliquer selon les facteurs favorisants (génétique, grossesse, environnement).
Lorsque le goitre se complique, cela survient à long terme, très progressivement. La question du
traitement ne sera souvent soulevée (à tort, car il faudrait prendre en charge les patients plus tôt
en surveillant convenablement l'évolution des goitres) que chez des patients âgés, présentant des
pathologies associées, qui rendent plus difficiles la prise en charge.