
La conversion fiable graphème-phonème nécessite une reconnaissance préalable fidèle, fiable et
stable, des signes conventionnels de la langue : LES LETTRES.
Cette faculté peut être en panne en cas de dysgnosie des signes conventionnels (DSC) =
dysfonctionnement des aires cérébrales utilisé dans la reconnaissance des signes.
Chez l’enfant, cette difficulté toute particulière de reconnaissance (relevant des fonctions
visuelles) concerne toutes les lettres dans les formes graves de la DSC.
- Il existe une impossibilité de reconnaitre la lettre, cad de l’analyser, la décoder et donc d’y
associer instantanément le nom ou le son correspondant. « m »== »meu »
- Dans les formes modérées, cela ne peut concerner que les lettres morphologiquement
proches (m, n, u) (O, Q) (b, l) (k, h) (E ; F) (G, C) (e, c) (a, d)…
On conçoit aisément l’impossibilité ou la grande difficulté pour un enfant victime de DSC d’entrer
dans la lecture à cause de l’obligation permanente d’un effort, d’une conscientisation volontaire
et cognitivement couteuse pour aborder chaque mot en établissant des relations non
automatiques entre chaque lettre et son (« ça c’est le « u » de usine parce que maman travaille à
l’usine, ou de loup… »)
- La reconnaissance des images, représentation sur une feuille en 2D d’une réalité en 3D peut
être mise en défaut par un dysfonctionnement cérébral. Les manuels scolaires regorgent
d’images. Certains enfants traitent plus ou moins bien ce type d’informations visuelles : alors
que les détails des images peuvent être reconnus, « le tout » reste énigmatique et plutôt
deviné (la raie dans les cheveux est reconnue comme une plume). C’est la dysgnosie des
images.
La désignation, l’appariement, la reconnaissance de l’objet réel, la connaissance du mot ou du
concept est acquise. C’est bien la RE-CONNAISSANCE visuelle à partir d’une image qui est en panne.
Dans les formes graves, l’enfant dérouté entre le monde réel qu’il reconnait et le monde imagé
source de multiples erreurs d’interprétations, présente des troubles du comportement parfois grave
et toujours mal interprété.
Il existe d’autres dysgnosies visuelles (les couleurs, les visages…)
Ces « dys » correspondent à la panne d’une fonction cognitive.
CALCULER
Les premiers apprentissages de dénombrement et de numération, l’entrée dans l’arithmétique
demande :
- D’être à l’aise avec les mots qui représentent les nombres (les mots nombres) °°°° 4 ni 5 ni 6.
Or en français, de nombreux irréguliers viennent compliquer la lente et laborieuse acquisition
de la suite stable et conventionnelle des mots nombres (11, 12, 13, 14, 15, 70, 80 ,90…)