Reproduction Pathologie de l’appareil génital femelle des Carnivores Domestiques page 1/2
Bourdieu - Salissard
Date : 06/01/09
Le Gal / Rouillé
REPRODUCTION
Heure : 11h30-12h30
X. Berthelot
Pathologie de l'Appareil Génital Femelle des Carnivores Domestiques
Un superbe cours-catalogue ... même le prof le reconnaît !
Ces pathologies touchent surtout les chiennes. Il y a moins de problèmes chez les chattes, d’autant
que les ovariectomies sont plus fréquentes chez elles que chez les chiennes.
1- Malformations des organes génitaux
1-1- Infantilisme
L’infantilisme est une insuffisance du développement des organes génitaux (tout est de petite taille
et les ovaires sont hypoplasique voir absent). Cela s’accompagne, le plus souvent, d’une stérilité.
1-2- Etats intersexués
Il existe deux types d’états intersexués : l’hermaphrodisme vrai et le pseudohermaphrodisme.
Dans l’hermaphrodisme vrai, l’animal présente deux testicules et deux ovaires intra-abdominaux
mais le reste des organes génitaux est anormal. On peut alors trouver dans la nature tous les états
intermédiaires possibles entre les deux sexes. Dans le cas du pseudohermaphrodisme, on a 2
testicules ou 2 ovaires en place mais le reste des organes génitaux peuvent être anormaux
Il n’y a pas de traitement possible, sauf des traitements de sauvegarde pour protéger et améliorer les
conditions de vies de l’animal.
Rq : cela peut également arriver chez les mâles (y’a pas de raison, non mais !)
1-3- Persistance de l'hymen
Que cette persistance soit totale ou partielle, elle peut empêcher la saillie ou, dans le cas de saillie
fécondante, elle peut gêner la mise-bas. Seul le traitement chirurgical peut y remédier : il faut
enlever l’hymen. Cependant, on ne sait pas à quoi est du cette anomalie (génétique ?), donc on peut
se poser la question du bien fondé de la mise à la reproduction de ce genre de femelle.
Cf. le ppt pour les illustrations de ces différentes anomalies.
2- Tumeurs primitives des organes génitaux
2-1- Vulve et vestibule
Le plus souvent, ce genre de tumeurs est bénigne (lipome, fibrome, léiomyomes,…). Elles sont de
tailles et de formes variables, parsemés sur la paroi du vestibule ou de la vulve. Il peut y avoir aussi
des cas malins (sarcomes).
Ces tumeurs peuvent devenir infiltrantes. Etant donné leur emplacement, elles sont exposées aux
lésions avec un risque d’infection secondaire mais aussi aux ulcérations spontanées. De plus, elles
peuvent gêner la miction ou empêcher la saillie. Le seul traitement est de l’enlever par chirurgie.
2-2- Vagin
On appelle communément ce genre de tumeur des polypes. L’avantage de ce terme est qu’il rassure
le propriétaire. En effet, le prof précise qu’il faut toujours être prudent lorsque l’on parle de tumeur,
il faut gérer l’angoisse du propriétaire, car pour lui, tumeur = obligatoirement cancer.
Dans 50% des cas, ces tumeurs apparaissent chez de vielles chiennes et sont souvent de types
fibrome ou léiomyome. Ce type de tumeur ne remet pas en question la survie de l’animal.
Reproduction Pathologie de l’appareil génital femelle des Carnivores Domestiques page 2/2
Pour le fibrome :
Il peut gêner à la miction et à la défécation.
Il y a des difficultés à le traiter par voie vaginale. Il faudra alors faire une épisiotomie. Sinon, on
passe par la voie interne mais il y a des risques de surinfections, des problèmes d’hémostase et
l’opération coûte plus chère. La proposition d’une intervention chirurgicale dépend donc de l’état
ou de l’âge de l’animal.
On observe également des problèmes d’ulcération des fibromes, qui provoquent des écoulements
sanguinolents, pouvant être dérangeant pour le propriétaire, d’autant plus que ça sent mauvais.
Pour le léiomyome :
On le traite en général par une ovariectomie et une ablation de la tumeur car celle-ci s’accompagne
souvent de kystes ovariens. Ceci permet d’éviter les risques de récidives.
P’tite parenthèse du prof : « si vous savez pas planter un clou sans vous écraser la main, oubliez la
chirurgie ! Et de même si vous ne connaissez pas vos cours d’anatomie ! »
2-3- Utérus
Elles sont souvent non détectées, rares et souvent bénignes. Elles peuvent ne pas gêner la gestation
qui se produit dans la corne saine. Elles sont parfois détectées par palpation lors d’un examen de
base : une masse de 5kg sur une chienne de 15kg, ça doit se sentir.
Il peut y avoir des métrorragies (= hémorragie de l’utérus) lors de problème d’ulcération vers la
lumière. On traite chirurgicalement par exérèse de l’utérus et des ovaires (car, quand on ôte l’utérus,
on ôte toujours les ovaires en même temps).
2-4- Ovaire
Ces tumeurs ne sont pas rares chez la chienne et un peu plus pour la chatte.
Il y a deux grands types de cellules à partir desquelles se développent les tumeurs :
1. les cellules somatiques qui donnent des adénomes, fibromes... qui sont souvent bénignes
mais aussi des sarcomes
2. les cellules germinales (50-80% des cas) qui donnent des dysgerminomes, tératomes,
tumeurs de la granulosa / de la thèque (donnant dans 20% des cas des métastases). Ces
tumeurs peuvent produire des stéroïdes (progestérone, œstrogène et testostérone) qui
provoquent alors respectivement un anoestrus permanent, des chaleurs permanentes ou des
modifications de comportement, voire les 3 cas associés.
Ce genre de tumeur arrive quelque soit l’âge, contrairement aux autres qui sont plus fréquentes avec
la vieillesse. Le diagnostic est difficile et le pronostic est variable. Le traitement est une
ovariectomie. Les tumeurs de la granulosa sont très friables et peuvent entrainer des métastases
viscérales.
2-5- Cas particulier : tumeur vénérienne
La tumeur Vénérienne ou sarcome de Sticker est un cas particulier de tumeur de l’utérus. Elle
est sexuellement transmissible par greffes cellulaires. La tumeur est en forme de choux fleur (Cf ;
photos), saigne facilement et est friable. Il y a d’abord quelques écoulements séreux, puis les
polypes bourgeonnent et gonflent, les saignements deviennent sanguinolents… cela peut aller
jusqu’à l’anémie et alors la survie est menacée. Cependant, si c’est traité à temps, le pronostic est
bon. On utilise dans l’idéal la radiothérapie ( après guérison par radiothérapie l’animal est immunisé
) ou une association chirurgie + chimiothérapie mais cela devient difficile voire impossible ; La
méthode alternative est la chirurgie seule mais il n’y a pas de garanties de guérison et donc des
risques de récidives. Bien sûr, la prévention de mise est d’empêcher la saillie.
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