
Les États-Unis connaissent une croissance supérieure de 0,4 % à celle de la zone euro, et l'on
constate qu'elle est deux fois plus élevée que celle du Japon. La croissance mondiale est
supérieure de 1,3 % à celle des États-Unis, cette différence s'expliquant par la forte croissance
des pays émergents, notamment le Brésil, l'Inde et la Chine, véritables moteurs de l'activité
économique mondiale.
• L'année 2009 marque une rupture pour toutes les zones, suite à la crise des subprimes venue
des États-Unis. Le recul de la production de biens et services est alors général. Les économies
développées sont alors davantage touchées que l'ensemble du monde, le Japon connaissant
même un recul (- 6,3 %) supérieur de 2,1 % à celui de la zone euro et de près de 3 % à celui des
États-Unis.
• Les chiffres de l'année 2010 témoignent d'un véritable sursaut pour la croissance économique
par rapport à 2009. L'année 2011 marque un nouveau coup d'arrêt pour les pays de la Triade qui
connaissent une croissance molle (États-Unis, zone euro) voire négative pour le Japon en raison
des conséquences de l'accident nucléaire survenu à Fukushima. L'économie mondiale renoue
quant à elle avec le rythme qui était le sien entre 1999 et 2008.
• Enfin, les prévisions pour l'année 2012 pointent le déficit de croissance de la zone euro par
rapport aux autres zones étudiées. Si la croissance mondiale prévue reste élevée (3,4 %), et que
les prévisions pour les États-Unis et surtout le Japon prévoient une légère progression pour les
premiers et un retour de la croissance pour le second, la zone euro semble s'engager dans la voie
de la récession avec un modeste 0,2 %. La crise de la dette dans nombre de pays européens et les
difficultés des pays de cette zone à s'entendre pour proposer des solutions permettant une sortie
de crise pérenne sont à l'origine de ces prévisions pessimistes.
Conclusion
Après la croissance moyenne honorable du début des années 2000, la crise des subprimes a
constitué un coup d'arrêt pour l'économie de l'ensemble de la planète. Si les États-Unis, le Japon
et plus globalement l'ensemble de l'économie mondiale semblent repartir de l'avant depuis, la
zone euro reste engluée dans une croissance faible, source de chômage et de tensions ins-
titutionnelles.
PARTIE 3 :
Introduction
L'innovation est au cœur de la croissance économique. Selon J. Schumpeter, l'entrepreneur-
innovateur est le principal agent qui favorise l'innovation. Cependant, les institutions publiques
jouent un rôle important, à la fois en créant un environnement favorable à l'innovation et en
l'encourageant.
1. Le rôle des institutions publiques dans l'innovation
• L'innovation constitue, pour l'ensemble de l'économie nationale, une externalité positive, c'est-
à-dire qu'elle profite à l'ensemble des agents économiques sans que ceux-ci aient à rétribuer
l'agent innovateur.
• Elle est le produit du processus de recherche et développement qui nécessite un financement
important dont la rentabilité peut être faible, voire nulle. C'est pourquoi les pouvoirs publics
financent une part non négligeable de ce processus. Entre 1992 et 2009, les dépenses de
recherche et développement de l'État et des collectivités territoriales ont été multipliées par 1,3
environ (doc 1).
• Durant la même période, ce sont les dépenses consacrées à l'enseignement supérieur, - que l'on
distingue dans les statistiques de la recherche et du développement - qui ont le plus fortement
augmenté : elles ont plus que doublé (doc 1). Ce financement public permet surtout de financer
la recherche fondamentale, étape qui précède, dans le processus de recherche et développement,
la recherche appliquée, puis la construction d'un prototype aboutissant enfin à l'innovation.
Cependant, la recherche implique des chercheurs ayant un niveau de formation élevé et