La mémoire humaine – Psychologie expérimentale – Générale et cognitive La mémoire: Elle est définie au sens strict comme la capacité « à réactiver partiellement ou totalement » de façon véridique ou erroné les événements du passé. Vu sous cet angle, la mémoire est une forme particulière de connaissance des événements passés. La mémoire ne concerne pas seulement le passé cas elle détermine largement ce que sera notre présent et notre avenir en générant de façon permanent des cadres d'interprétation qui vont modeler nos anticipations. Donc prise au sens large la mémoire n'a pas pour seul fonction celle de réactiver le passé mais fait aussi de nouvelles acquisitions. « La méconnaissance de notre passé nous conduit à le relire » > sans connaissances du passé, on ne fait que le relire = Complexité de l'être humain: Même avec nos expériences on revit les mêmes choses, les mêmes choix. → Une forme particulière de la mémoire: La mémoire prospective = Mémoire qui nous dit de na pas oublier de faire des choses dans un futur plus ou moins proche. (Penser à ...). Déclencher une espère d'horloge qui sonnera dans un futur plus ou moins proche. Oublie prospectif > Oublie des plus gênants. Du point de vue historique: Étymologie = Le mot mémoire est issus du grec MNÉMOSYNE (déesse grec) Cette déesse a eu une relation avec Zeus. Elle a eu 9 filles – 9 Muses – devenant les patronnes de domaine de connaissance (histoire – sciences) C'est quoi la mémoire ? Le regroupement de connaissance / Accumulation Quelle sont les différentes représentations ? Métaphore: . Tablette de cire chaude = Inscription des souvenirs. Ils demeurent éternels et ne peuvent pas être modifiés. . Le labyrinthe = Illustre, il y a 3000 ans, l'accès parfois compliqué et sinueux de la mémoire / du souvenir. . La bibliothèque = Rangement des idées comme des livres sur les étagères. Les êtres humains ont vécus avec ces représentations de la mémoire pendant des siècles. XVII – XVIII siècle Des hommes de lettre vont s'intéresse à la mémoire. Proust « la recherche des temps perdu » Châteaubriant « Les mémoires d'outre tombe » L'inconvénient majeur de ces littéraires: Ils vont tenter de comprendre le fonctionnement de la mémoire en utilisant la méthode d'introspection = Tentation de se comprendre soi-même / comprendre son propre fonctionnement > on va accéder à des éléments superficiels. Henry Bergson = Il est le premier à concevoir que la mémoire n'est pas un seul réservoir mais au contraire elle est une reconstruction active / Dynamique. Pour cela, il utilise l'introspection mais descend plus bas que les littéraires. La mémoire est en perpétuelle reconstruction > tous nos souvenirs ne sont plus intactes / Flous etc. … Parce qu'on a une personnalité / On a vécu des choses. Lorsque nos souvenirs sont rappelés, ils sont modifiés. Sans le savoir, le souvenir, n'est pas véridique à 100%. La mémoire n'est pas fidèle, ce n'est pas un réservoir où l'on empile les souvenirs intacts. Fin XIX – Début XX Th. Ribot (français) (1839-1916) H. Ebbinghaus (Prussiens (1850-1939) Ribot est le premier à occuper une chaise au collège de France. . Arrêter l'introspection et proposer une méthode empirique d'étude psychologique applicable à la mémoire. Méthode pathologique. C'est sous l'angle de la pathologie d'un fonctionnement cognitif/Mentale que l'on peut comprendre sa structure et con fonctionnement → Il faut étudier l'amnésie pour comprendre la mémoire. On considère donc que Ribot est un des pères fondateur de la neuropsychologie. Ebbinghaus, premier auteur, premier psychologue expérimentaliste de la mémoire. Premier à mesurer l'effet de l'apprentissage sur la mémoire. Il a étudié le temps qu'il fallait pour apprendre des listes de syllabes dénuées de sens plus le temps nécessaire pour les réapprendre plus tard. La différence temporaire entre les deux phases nous donne une indication sur le souvenir et l'oublie. En 1932 F. Bartlett va critiquer la méthode d'Ebbinghaus et va montrer que les expérimentalistes ne se soucis pas assez de l'importance de la signification de ce qu'on apprend dans le but de la mémorisation. La rétorsion de texte ne donne pas de souvenirs statistiques mais à un souvenir qui continue d'être élaboré, être déformé, être complété avec le temps. Toutes ces manifestations dépendent des attentes affectives ainsi que le système de croyance et de valeur propre à chaque individus > L'ensemble des aspects personnels, émotionnels, jouent un rôle essentiel dans le rôle de mémorisation. Il existe deux types de teste permettant de savoir l'état d'un individu: Un teste écologique: Teste qui vont proposer une tâche au sujet qui se rapproche des tâches réalisées au quotidien. > Certains patients considérés comme handicapés s'en sorte bien cas ces tâches sont répétées quotidiennement. Ces teste ne sont mauvais prédicateurs. La seul façon d'évaluer les difficultés est de proposer des testes abstraits qu'il ne connait pas et qui ne fait pas appel à ses souvenirs. Les découvertes sur le réflexe conditionné de Pavlov ont donné une orientation très particulière à la psychologie générale. Pendant la période qui a duré des années 30 aux années 50, va naître un courant de pensée, le Béhavioriste (comportementaliste). Les psychologues ont centré leurs recherches sur l'apprentissage et vont laisser de côté tout ce qui concerne d'autres aspects de la mémoire comme la façon dont sont structuré les connaissances (mémoire sémantique) ou encore la mémoire autobiographique. Il va falloir attendre le milieu des années 60 ou révolution cognitivisme pour voir réapparaître de véritables études sur le fonctionnement de la mémoire. Dans les années 60, on va se ré intéresser aux étapes mentaux internes de l'individu. Cette période est parallèle à l'invention de l'informatique → sous cette influence on va rapprocher l'activité mentale humaine à ce qu'on appelle l'activité de traitement de l'information. En 1968 2 auteurs Atkinson et Shiffrin, vont être les premiers auteurs à publier un article qui va distinguer deux formes de mémoires: La mémoire à court terme (MCT) et la mémoire à long terme (MLT). On va avoir accès au premier modèle qui va proposer la façon dont un événement de l'environnement va être enregistré dans la mémoire. Information → Mémoire sensorielle (retient l'information de manière très brève) → MCT (Quelques minute) → MLT (les informations peuvent y séjourner durant une période plus ou moins longue). 1972: Publication importante du canadien Tulving. Il distingue dans la MLT deux formes de mémoires: La mémoire sémantique: mémoire des connaissances générales et / ou abstraites. (Je sais...) La mémoire épisodique ou autobiographique: Enregistre l'information relative, lié à un événement unique que l'on appelle un épisode. (Je me souviens) Déjà dans l'esprit d'Atkinson et Shiffrin, les différentes mémoires se trouvaient dans des zones différentes du cerveau. En 1974, un anglais, Baddeley, propose de modifier la notion de MCT. Il propose la notion de « mémoire du travail »: On utilise cette mémoire en permanence (ex: Lorsqu'on parle, on écoute notre interlocuteur + on recherche de quoi répondre etc. ...) En 1980, publication par D. Schacter. Il va introduire une différence entre mémoire implicite et mémoire explicite Mémoire explicite: On a conscience soit d'être entrain de faire un apprentissage soit d'être entrain de faire un effort de rappel. Mémoire implicite: Apprendre sans le vouloir et se rappeler sans le vouloir. Il existe un système de mémoire multiple. En 1995, un canadien, Tulving, a proposé l'existence de 5 mémoires. La mémoire épisodique (ME) La mémoire sémantique (MS) La mémoire procédurale (MP) Le système de représentation perceptive (PRS) La mémoire de travail (MdT) En 1968: 1ere méthode cognitiviste de la mémoire par Atkinson et Shiffrin Pour Tulving, la mémoire à court terme et à long terme sont composées de ces 5 mémoires. ME,MS,MP et PRC composent la mémoire à long terme et la MdT compose la mémoire à court terme. La mémoire de travail est une forme beaucoup plus complexe que la mémoire à court terme. Selon Tulving, la mémoire épisodique permet le stockage et la prise de conscience d'épisode personnels vécus par l'individu → souvenirs. Cette mémoire est le support de notre autobiographie: Lorsque cette mémoire est lésée = amnésie. La mémoire sémantique sert à l'acquisition de connaissances générales sur le monde. Elle nous permet par exemple, de connaître le sens des mots, nos idées et nos concepts. C'est grâce à cette mémoire que l'on peut dénombré que l'on connaît l'utilisation des objets etc. ... C'est grâce à cette mémoire que nous savons que Rome est la capital de l'Italie ou que l'on sait que lorsqu'on va au restaurant, c'est pour manger. En outre la mémoire sémantique renferme une carte cognitive des lieux connus, des villes etc. ... Elle est organisée/structurée très différemment de ce qui se passe dans la mémoire épisodique. La mémoire procédurale est difficilement accessible à la verbalisation. Les connaissances stockées reposent sur des apprentissages qui ne peuvent se réaliser que par l'action et qui vont s'exprimer sur la forme de nouvelles connaissances motivées ou encore cognitives. C'est un savoir faire. Opposition savoir dire (mémoire sémantique)/savoir faire (mémoire procédurale) Lorsqu'on parle, sans en avoir conscience, de manière automatique, on met en œuvre une certaine syntaxe → L'œuvre de notre mémoire procédurale = Connaissances cognitives. Le système de représentation perspective, dont la fonction est le stockage de la forme et de la structure des objets, des mots ainsi que des visages, abstraction faite de leurs propriétés sémantique c'est à dire de leur signification. Exemple: Des mots. 1ère Tache: PRS mots Sollicitation 2ème tache: MS Un patient lit sans problème le journal mais n'est pas capable d'expliquer le sens de ce qu'il a lu. Lorsqu'on lit un mot, on reconnaît la forme visuelle du mot, on ne lit pas le mot lettre par lettre CHAT CHIEN Les deux mots n'ont pas la même forme → Mémoire orthographique = contient l'ensemble des formes visuelles. Quand on lit, si reconnaissance il y a, la mémoire sémantique va être sollicitée très rapidement. Exemple: Les objets. Les premières fois que l'on rencontre un objet, les informations sont envoyées dans la « banque de données ». Le fonctionnement est le même pour les visages → Visage = Objet particulier. On montre à un patient la chose suivante: → Est-ce la même chose ? Le cerveau du sujet va être dans l'incapacité de discriminer les formes, les objets etc. ... Tout ce qui bouge autour d'eux n'a plus aucune perspective. Cette mémoire est plus ou moins permanente. La mémoire de travail, sert à maintenir temporairement une petite quantité d'information facilement accessible au cour de réalisation de tâches cognitives diverses. Sans cette mémoire il nous serait impossible de discuter avec quelqu'un ou de réaliser un calcul. Maintenir ce qu'on me dit Pour pouvoir répondre. En mémoire à court terme on fait une tâche → Maintenir puis restituer En mémoire de travail on fait deux tâches → Maintenir, transformer puis restituer. Ces mémoires multiples on été fondées que l'observation de patients cérébraux-lésés. L'oublie à mesure ou amnésie antérograde. Déficits massif de la mémoire épisodique dont l'origine étiologie peut être diverse. Empoisonnement au monoxyde de carbone Tumeur cérébrale Encéphalite herpétique → Amnésie profonde, oublie en 1 minute, trouble du passé, trouble du comportement. La thèse des neuropsychologues est que l'amnésie profonde n'interdit pas l'interdiction de réalisation normale dans une série de tâches qui impliquent la mémoire à long terme. La mémoire multiple implique la mémoire comportementale. Exemple: Réaliser un puzzle. On va demander à un patient de réaliser un puzzle et l'observer. Celui ci le réalise de plus en plus vite mais lorsqu'on lui en parle, il nie en avoir fait → C'est la mémoire procédurale qui agit, elle fonctionne correctement. La mémoire épisodique elle est défaillante. Les différentes mémoires sont soutenues par des réseaux de neurones interconnectés entre eux → effectuant des centaines d'échanges mais ils restent distincts. La description des processus d'encodage/stockage/récupération ne permet pas de comprendre comment l'information captée par nos sens pénètre dans la mémoire. La mémoire sensorielle ou registre de l'information sensorielle (RIS) est la mémoire issue des perceptions sensorielles non consciente pour certain, pré-consciente pour d'autre. Elle correspond à l'espace initiale et très momentanée où l'information fait son entrée dans les systèmes de mémoire. Cette forme de mémoire est située très près du système de fonctionnement des sens et est capable d'enregistrer pendant une très courte période (300 millisecondes/2 secondes) sous forme brut - c'est à dire sans signification particulière - le message capté par les sens. La mémoire à court terme, est limitée en taille et en durée; et elle est en étroite relation avec les capacités attentionnelles. Elle est définie par la faculté de garder en mémoire pendant un laps de temps très court (1 à 2 minutes) une information et de pouvoir la restituer telle quelle pendant ce délais. En mémoire à court terme, l'information n'est plus à l'état brut → elle a du sens pour l'individu qui la maintient. LE temps pendant lequel l'information va résider dans le sujet de mémoire est en fonction de son importance. Elle est représentée du point de vue psychométrique par la tâche d'EMPAN mnésique en DROIT: Restituer immédiatement et dans l'ordre, une série d'élément qui viennent d'être énoncés. On sait que la mesure de cet empan nous permet de retenir entre 5 et 9 éléments. La taille moyenne de cette empan est de 7 + ou – 2. Empan verbale → Mots Empan digitale → Chiffres Empan littéraire → Lettres. La moyenne de 7 + ou – 2 concerne essentiellement la tâche d'empan digitale. La mémoire de travail est un système de stockage temporaire qui permet d'effectuer des traitements cognitif complexe sur les éléments du stockage. Ce qu'on appelle Empan mnésique à l'envers explore cette mémoire. Elle consiste à restituer dans l'ordre inverse la série qui vient d'être énoncée. Faire 2 choses = Retenir/Maintenir la série telle qu'on l'a donnée et remonter au dur et à mesure de la fin vers le début de la série. Dans cette tâche, la moyenne est de 5 + ou – 2. Exemple: Le métier d'interprète consiste à maintenir de discours en anglais tout en le traduisant en français. Tâche d’Empan = Rappel Sériel Immédiat Il existe différents types d’Empan : - Empan Verbal (Littéraire, de mot ou digital) - Empan Spatial : Le test des blocs de Corsy Cosi dispose de façon aléatoire des cubes sur une table. Les cubes sont numérotés du côté du clinicien. Le clinicien va toucher de son doigt deux cubes et va demander au sujet de reproduire le trajet. Si le sujet réussit, le clinicien recommence l’expérience avec 3 cubes, puis 4,5 etc. … Cette expérience est de type spatial : Mémoriser le trajet spatial = Tâche de mémoire à court terme. Pour la mémoire de travail, le clinicien touche deux cubes pour commencer et demande au sujet de reproduire le trajet mais à l’envers. Ce n’est pas une dimension visio-spatial ; On ne peut pas se servir du caractère visuel -> Les 9 cubes présents sur la table sont tous identiques – on ne peut pas les différencier. - Empan visuelle : Présentation de formes visuelles puis restitution. - Empan vision-spatial La mémoire à long terme concerne tous les souvenirs en aval de la mémoire immédiate et ceux-ci qu’on les rappelle au bout de quelques minutes ou au bout de plusieurs années. L’information est conservée de façon relativement permanente bien qu’il soit parfois difficile de la récupérer. La mémoire à long terme contient des informations épisodiques – sémantiques – procédurales et structurale (PRS) -> reconnaissance des mots (lexique orthographique) des visages et des objets. Il est possible de traiter la MLT de deux façons : - Avec ses contenus - Avec 3 grands processus : L’encodage (ou enregistrement) Le stockage La récupération L’encodage : Il est fondamental et complexe. Il fait intervenir les processus d’encodage. L’information doit être traitée/transformée et élaborée de façon à ce qu’elle devienne un véritable souvenir. Les processus d’encodage sont conscient (effort pour apprendre) et parfois inconscient (apprendre sans le vouloir) -> l’encodage représente la phase initiale d’entrée de l’information dans la mémoire par l’intermédiaire des sens. L’encodage renvoi donc à des processus grâce auxquels l’information est initialement enregistrée sous une forme utilisable par la mémoire humaine. L’encodage vise à donner un sens à l’information en le traitant si possible sous tous ses aspects. Le fait d’évoquer un indice lors de l’encodage va permettre de retrouver l’information. De la profondeur de l’encodage va dépendre la récupération de l’information. Établir des associations d’idées, d’image entre différentes informations et se travail là va permettre, grâce à des liens mentaux de retrouver des informations. Parallèlement à l’encodage, le souvenir subit une indexation spatio-temporelle qui va le ranger comme s’étant déroulé à tel endroit et à tel moment : la source du souvenir. Au-delà du « où » et du « quand » on trouve un état émotionnel. Toute l’information contenu dans la mémoire sémantique est dé-contextualisée (sans source ni émotion). Le stockage : L’opération de traitement de l’information maintient accessible l’information entre le moment où celle-ci est encodée et le moment où elle est récupérée. Une information qui a subit les processus d’encodage peut être stockée de manière définitive. Il existe un certain degré d’effacement qui signifie que le stockage dépend lui aussi de processus actif. L’information entrant doit être consolidée pour devenir moins vulnérable à l’oublie. C’est cette consolidation qui va différencier le souvenir d’effet récent du souvenir d’effet ancien. Le sommeil dans sa phase paradoxale : phase du sommeil pendant laquelle on rêve (phase de mouvement oculaire rapide), que le sommeil joue un rôle très important dans la consolidation. La récupération : Le rappel d’un souvenir est très élaboré. L’activation des souvenirs, volontaire ou non, va faire appel à des mécanismes actifs qui vont travailler grâce aux différents indices issus de l’encodage. Plus un souvenir sera encodé/élaboré/structuré/organisé, plus il sera facile à retrouver. La mémoire à court terme et la mémoire de travail A partir du schéma d’Atkinson et Shiffrin, on peut établir deux grands types d’observation : - Issus de ce qu’on appel de la psychologie Générale (expérimentale ou cognitive) - Issus de la neuropsychologie Les travaux expérimentaux ont utilisé une technique de rappel libre -> ex : Lecture d’une liste d’une trentaine de mots à un sujet. Le sujet doit effectuer un rappel de tous les mots dont il se souvient peut importe l’ordre dans lequel il les restitue. La fréquence du rappel correct des mots ainsi que leur position dans la liste vont être notés : La représentation graphique de la relation entre le % de rappel correct et la position dans la liste est appelée : Courbe de position sérielle (CPS). Le rappel est supérieur pour les mots apparaissant au début de la liste : Effet de Primauté ainsi que ceux apparaissant à la fin : effet de Récence. Les chercheurs ont conclu que ce phénomène reflétait l’existence de deux systèmes de mémoires : Une mémoire à long terme et une mémoire à court terme. Dans le modèle d’Atkinson et de Shiffrin, le processus majeur de la MLT est l’auto-répétition de transfert et la courbe de position sérielle résulte de la mise en jeu de ce processus. Pour Atkinson et Shiffrin, l’auto-répétition va permettre le transfert dans la mémoire à long terme, des mots qui ont été répétés. Les premiers mots de la liste vont recevoir un maximum de répétition : favorise le transfert dans la MLT. Dans la parti central de la courbe, le nombre de mots présents va dépasser la capacité du processus de répétition. Donc, l’auto-répétition ne permettra pas de répéter tous les mots. Les derniers mots de la liste sont encore présents dans la MCT -> ils vont pouvoir être récupérés directement. L’effet de primauté est dût à une meilleure consolidation des mots du début de la liste dans la MLT alors que l’effet de récence correspond à la présence dans derniers mots dans la MCT. 1er argument : Si les deux partis de la courbe sont contrôlés par des systèmes de mémoire différents, alors il devrait être possible de les influencer de façon indépendante. Au lieu de demander au sujet de restituer à la fin de la présentation, deux auteurs, Glanzer et Cunitz (1966) vont retarder le rappel : Soit 10 secondes, soit 30 secondes. Le sujet devait pendant cet intervalle, faire des calculs mentaux qui exigent l’utilisation de la mémoire à court terme et de ce fait n’a pas permettre l’auto-répétition : Cela devrait affecter surtout les derniers éléments présentés qui risque donc de disparaître de la MCT lors du rappel, par contre les premiers mots de la liste qui ont été plutôt mieux transférés en MLT devraient être moins affectés. 2eme argument : Il permet de mettre en évidence une double dissociation. On décrit dans la littérature des patients souffrant d’une atteinte spécifique de la MLT mais préservation de la MCT On a décrit des patients dont la configuration des troubles amnésiques était inversée. = Deux systèmes de mémoires distincts = Les deux patients qui ont permis cette dissociation : HM et KF Cette distinction permet d’apporter une modification au schéma d’Atkinson et de Shiffrin : Le traitement de l’information ne se fait pas automatiquement pas à pas (Si la MCT est défaillante, l’information peut passer de la mémoire sensorielle à la MLT). Patient HM suivit par MILNER -> Sa mémoire à court terme fonctionne mais dysfonctionnement de sa mémoire à long terme: Patient épileptique. Pour soigner sa maladie on lui a enlevé la zone malade du cerveau : Les deux lobes temporaux. Dans cette partie malade, il y avait une structure fondamentale pour la mémoire : L’hippocampe. HM devient alors gravement amnésique (probablement le plus amnésique de l’humanité). Il n’a plus été capable d’enregistrer quelque chose de nouveaux de type sémantique et épisodique. Par contre sa mémoire procédurale fonctionnait très bien. Il avait une intelligence préservée (QI: 108). Du point de vue des mémoires, lorsqu’on testait son Empan : l’information en mémoire à court terme ne passait jamais en mémoire à long terme -> L’information n’était jamais consolidée. Patient KF découvert par deux chercheurs SHALLICE et WARRINGTON en 1970 -> Sa mémoire à long terme fonctionne mais dysfonctionnement de sa mémoire à court terme : KF avait un Empan digital de 1 ou 2. Teste : On lui présente des mots couplés et des mots qui ne le sont pas (Ciel bleu et chien lustre), le patient doit rappeler les mots couplés. On observe donc une différence entre la mémoire à long terme et la mémoire à court terme. Dans certaines conditions, on remarque une possibilité de passage entre la mémoire sensorielle et la mémoire à long terme direct. Caractéristiques de la mémoire à court terme Permet le stockage de l’information de manière brève : De 0 seconde à 1 ou 2 minutes. Contrairement à la mémoire à long terme, elle a une capacité limitée en nombre d’élément : 5 + ou – 2 item chez l’enfant de + de 8 ans. Le nombre d’élément susceptible d’être rappelée : Empan mnésique croit avec l’âge. Il est de l’ordre de 3 éléments à 3-4 ans. 4 éléments chez l’enfant de 5-6 ans et 5 éléments vers 7-8 ans. La mémoire à long terme est particulièrement sensible aux phénomènes d’interférence : Toute gène à l'auto-répétition ou toute distracteur dans les instant qui suivent la saisit des donnés. Va entrainer la perte ou une parti de l’information -> Renvoi à l’attention (Il n’y a pas de vie mentale sans attention : Il n’y a pas d’enregistrement. La mémoire à court terme est une mémoire fragile : Labile. Elle est sensible à l’anesthésie, sensible à l’électrochoc (électroconvulsithérapie : Seule thérapie efficace contre la mélancolie), la privation du sommeil paradoxale (période de rêve), de même la perte de connaissance et légère : traumatisme crânien léger. Le traitement des informations en mémoire à court terme s’effectue en grande partie de manière séquentiel – chronologique (Ex : celui de la récitation : Lorsqu’on récite et qu’on se trompe pour redémarrer, on repart depuis le début en accéléré pour pouvoir reprendre là ou on s’est trompé). Fondamentale, dans la mémoire à court terme, l’information verbale et/ou verbalisable va être stockée sous une forme phonétique : prononciation. Des éléments verbaux tes que les lettres, les chiffres ou encore les mots. Ce sont les sonorités de ces éléments qui sont maintenu en mémoire à court terme -> Formation verbalisable : Tout ce qui peut être traduit en mots va être prononcé intérieurement systématiquement pour être enregistré dans la mémoire) court terme. La mémoire à court terme était considérée comme un système de stockage à capacité limitée : Empan 5 + ou – 2, implique normalement que la performance de rappel sériel immédiat doit être diminué ou empêché si le sujet effectue en même temps une tâche concurrent. Or en 1974, deux auteurs anglais BADDELEY et HITCH on démontré qu’il était possible de mémoriser proche de la limite de l’Empan une série de chiffre sans que cela perturbe pour autant une tâche de compréhension de texte réalisé de façon concurrente. A partir de cette observation Baddeley et collaborateur on proposé une révision importante du fonctionnement de la mémoire à court terme : Mémoire de Travail -> Dans la nouvelle conception, la mémoire à court terme peut être réduite à un système de stockage passif à court terme. En effet elle sert de mémoire de travail et elle fonctionne biensur comme un système de capacité limitée capable de stocker mais aussi de manipuler/transformer les informations et permettant ainsi l’accomplissement de tâches cognitifs, tel que le raisonnement, résolution de problèmes, grâce au maintient et à la disponibilité temporaire des informations. Il s’agirait d’une mémoire tampon transitoire (=buffer) supervisé par un système de contrôle de l’attention (Administrateur centrale : AC) qui coordonne des systèmes auxiliaires tel que la boucle phonologique ou le registre visuo-spatial qui eux sont spécialisé dans le maintient et le traitement de certains types d’informations, verbale ou visuo-spatial. L’architecture et le fonctionnement de la mémoire de travail va se faire de deux temps : - La boucle phonologique - L’administrateur central La boucle phonologique permet le stockage de l’information verbale présenté par la voie auditive ou visuel. Deux composantes : - USP (Unité de Stockage Phonologique) - PCA (Processus de Contrôle Articulatoire) Le PCA fonctionne sur la base de l’autorépétition subvocale (silencieuse) et va permettre d’alimenter l’unité de stockage phonologique (USP). En outre les informations écrites (mots, photos, dessins etc..) ou verbalisables vont faire l’objet d’un recodage phonologique avant d’être transmise à l’USP par l’intermédiaire du PCA. L’USP est une structure passive qui doit être activée (Stimulé) cette activation va dépendre de l’efficacité du PCA c'est-à-dire qu’elle va dépendre de l’efficacité de l’autorépétition subvocale : Cette mécanique est elle un processus actif. Quatre effets circonstanciés qui ont conduits à la réalisation du schéma (Synthèse) : 1) L’effet du discours entendu quoique non écouté : Lors d’une épreuve de rappel sériel immédiat, sujet est soumit à l’écoute d’un message parlé qu’on lui demande d’ignoré -> Cette réalisation fait chuter le taux de rappel. Le message entendu bénéficie d’un axé direct dans le registre passive de stockage phonologique. Cette information va interférer avec l’information qui est déjà maintenu dans cette unité de stockage phonologique : encombrement/accumulation d’information. 2) Effet de similarité phonologique : Le rappel sériel immédiat de lettre ou de mot qui se ressemble au plan sonore est moins bon que celui qu’il peut être pour des mots d’un point de vue phonologique. L’USP est fondé/basé sur un code sonore. Plus la similarité sonore est grande plus il est difficile de les distinguer et donc de le récupérer. La présence de cette effet témoigne du fonctionnement normal de l’USP 3) Effet de longueur du mot : L’Empan de mot est inversement proportionnel à leur durée de prononciation. L’effet de longueur est sous la dépendance du PCA dans le sens ou les mots longs prennent plus de temps à être récapitulés que les mots courts ce qui permet à la trace mnésique de s’effacer avant que ces mots puissent être réintroduits dans l’UCP par l’intermédiaire du PCA L’existence de cet effet témoigne du bon fonctionnement du PCA. L’empan équivaut au nombre d’élément qui peut être articulé en 2 secondes il est donc fonction du temps et par conséquent de la vitesse d’articulation. En d’autre terme les traces mnésiques dans l’USP sont oubliées rapidement, de l’ordre de 2 seconds s’ils ne sont pas « rafraichis » de façon cyclique par le contrôle articulatoire, par le PCA. 4) Effet de suppression articulatoire : La répétition continue d’un son/d’une sonorité non pertinente ou court/pendant une tâche d’Empan/rappel sériel immédiat va diminuer la performance. La suppression articulatoire fait disparaître l’effet de longueur qu’il soit auditive ou visuelle. Occupe le PCE/entrave le matériel que l’on doit récupérer quelque soit la taille des mots/gène l’autorépétition. De plus, la suppression articulatoire fait disparaitre l’effet de similarité phonologique en présentation visuelle mais non pas en présentation auditive. L’administrateur central, est nécessaire lorsqu’un système est de plusieurs structures indépendantes qui doivent fonctionner en synergie. En effet dans ce cas l’exécution d’une action cognitive doit être précédée d’une organisation ainsi que d’une planification et d’un contrôle de l’action. Les fonctions attribuées à l’AC sont nombreuses, les 5 principales sont : - Assure l’interface entre la MLT et les systèmes auxiliaires, c'est-à-dire à BP et RVS et vis versa (Permet le transfert des informations dans les deux sens). - L’AC gère la répartition des ressources attentionnelles disponibles en quantité limitée entre les deux systèmes auxiliaires. En cas de difficulté l’AC va sélectionner de façon prioritaire la mise en jeu de la BP ou de la RVS. Dans certaine condition l’AC va gérer la mise en œuvre simultanée de la BP et de la RVS. L’AC a donc une capacité limitée et il répartit ses ressources entre les sous systèmes verbales et vision-spatial. Lorsque ces capacités d’attention sont saturées l’AC va affecter en priorité ses ressources à la BP ou au RVS ce qui va perturber ou empêcher toutes actions concurrentes. Ex : Sur un parcours routier sans difficulté nous pouvons converser tout en conduisant. Mais si la situation de conduite se complique (Averse) on va demander à notre interlocuteur de se taire -> Consacrer toute notre attention à notre RVS = Résolution de conflit en empêchant la discussion, 100% des ressources attentionnelles consacrées à la route. Ex : Tache d’empan double proposée en 1992 par LOISY et ROULIN : les sujets devaient réaliser une tache d’empan verbale de mot à l’endroit et une 2ème tache d’empan spatial à l’endroit (tache des blocs de CORSY). Si la performance était correcte le sujet devait réaliser une tache d’empan double dans laquelle, les mots qui avaient été utilisés antérieurement dans la tache d’empan simple, ils étaient présentés visuellement et séquentiellement dans une grille composée par « n » cases -> le nombre de mots et le nombre de cases sont identiques à la valeur de la taille des empans simples. Après un maintient de 5 secondes, la grille réapparaît vide et la tache du sujet va consister à rappeler verbalement les mots tout en pointant simultanément leur localisation sur la grille : Tache de rappel de mots dans leur localisation. Dans cette tache d’attention partagé de nature verbauxspatial le lieu entre le l’information verbale et spatial ne peut être enregistrée na par la BP seule, ni par la RVS seule. La gestion de ces deux actions revient à l’AC. - L’AC intervient dans la réalisation de l’action qui nécessite une planification spécifique/ Stratégie de l’action. Ex : Tache de mise à jour (tache « running span ») – MORRIS et JONES 1990) On présente au sujet des séquences de consonnes ayant une longueur différentes par exemple 4, 6, 8 ou 10 consonnes. Les séquences sont présentées de façon aléatoire. Le sujet ne connait pas à l’avance la longueur d’une séquence donnée. Il doit rappeler dans l’ordre les 4 dernières consonnes de chaque séquence. Quand la séquence est de longueur 4, la tache est très faciles > Il s’agit d’un rappel sériel immédiat. Par contre si la séquence se compose de 6, 8 ou 10 consonnes, le sujet va devoir mettre constamment à jour les consonnes pertinentes en fonction de l’ajoue de nouvelles consonnes dans la séquence. Il doit maintenir en mémoire les 4 premières consonnes et si on lui en présente plus de 4 il va devoir éliminer les consonnes les plus anciennes et ajouter les nouvelles à la séquence. Ce processus de mise à jour nécessite les ressources de l’AC et la mise en jeu de la BP. - L’AC intervient lorsqu’il est nécessaire d’inhiber les réponses fortement automatisée. L’épreuve de génération aléatoire. L’AC est adapté pour prendre compte du comportement des sujets dans une épreuve ou l’on demande de générer oralement des lettres de l’alphabet au hasard. Dans ce cas on observe que plus la vitesse de production des lettres imposée au sujet est rapide plus celui-ci fait des erreurs de 3 types : Erreurs persévératives : CTKRGMABTTDKCC Production de séquences alphabétique : MRVKTCIJKPZNDEF Apparition de stéréotypes : GCMDTPKSNCFAJ Lorsque nous sommes amenés à énoncer des lettres de l’alphabet le mécanisme de récupération des lettres entre le plus automatisé, consiste à reproduire l’ordre alphabétique tel que nous l’avons appris. Or ceux-ci ne satisfait pas à la consigne. Il est donc nécessaire pour répondre à la tache, d’entraver le déroulement de ce programme de récupération surentraîné. C’est là une des fonctions de l’AC. En effet lorsqu’un rythme de production soutenu (Au moins 2lettre/seconde), l’AC va se trouver rapidement débordé avec pour conséquence l’impossibilité d’inhibé la production de séquence sur-apprise. Au contraire lorsque le sujet est soumis à une production relativement lente (1 lettre/2 seconde) il aura tout le loisir de contrôler grâce à l’intervention efficace de l’AC, le caractère aléatoire de la séquence des lettres qu’il récupère dans la MLT avant de l’énoncer. Mémoire à long terme Elle permet la conservation et la restitution des informations sans limitation de temps (De quelques heures à toute une vie). La structuration progressive des souvenirs par divers mécanismes de consolidation : - Les répétitions - La confrontation à des expériences antérieures - L’utilisation plus ou moins fréquente des souvenirs De ce fait, il existe un gradian temporel où les souvenirs les plus récents ayant été moins sollicités sont moins bien consolidés, par contre les souvenirs plus anciens sont les plus solides, les plus stables et les moins sensibles aux différentes pathologies. En MLT le traitement des informations porte sur le fond c'est-à-dire le contenu sémantique de l’information. On dit que le traitement s’est fait en profondeur, ce qui signifie que plus le traitement que subit un S n’est profond plus la performance mnésique ultérieur sera élevé. Ces éléments qui influences la qualité spatio-temporel et affective lors de l’apprentissage fait partir d’un ensemble d’informations peut ou non consciente qui constitue le contexte et qui sont stockées sous forme d’informations incidentes simultanément avec l’information explicite que l’on cible de façon intentionnel. Parmi les éléments qui influences on peut trouver, la notion de contraste, le caractère nouveau, le caractère inattendu, original voire anecdotique. Ces caractéristiques vont faciliter l’apprentissage du fait de la conjonction de différents mécanismes, focalisé, stimulé sur cet aspect inattendu. Ces caractéristiques sont sensibles aux interférences et aura moins de confusion au moment du rappel Classification des contenues de la MLT, selon la nature des informations mémorisées. Selon TULVING il existe une distinction fondamentale entre la Mémoire déclarative et la Mémoire non déclarative. La mémoire déclarative : Au cours de ce processus, l’apprentissage est conscient, intentionnel et est biensur verbalisable. Ce type de mémoire est le plus fragiles quelque soit le type de population. On peut la subdiviser en 2 formes : - Sémantique - Épisodique La mémoire épisodique : Cette mémoire est personnelle car elle est basée que des évènements et des expériences que l’on appel des épisodes et qui sont repérés/indexés dans l’espace et dans le temps par le sujet. Cette mémoire est en quelque sorte une autobiographie dans le sens ou elle fait référence à l’individu soir en tant qu’acteur soit en tant qu’observateur des évènements mémorisés. Cette mémoire commande quand et ou un apprentissage à été effectué. Si la mémoire épisodique permet de répondre ou non à des questions banales elle est aussi mise en jeu par exemple dans le rappel différé d’une liste de mots. Ex : On présente à un sujet une liste de mors. Après un certain délais le sujet va subir un teste de mémoire de rappel. Dans ce cas il ne s’agit pas d’évaluer la connaissance générale du sujet mais d’évaluer sa capacité à se rappeler des mots appris à un moment précis et dans un lieu précis. Ces mots font partis d’un épisode spécifique : Une liste de mots ayant été présentés dans un certain contexte = Évaluation de la mémoire épisodique. Capacité du sujet à se replonger dans un épisode. Cette mémoire participe à la connaissance de soi – sentiment d’identité, TULVING l’a qualifie d’autonoétique. La mémoire sémantique : Elle contient essentiellement l’information nécessaire à l’utilisation du langage, il s’agit donc d’un répertoire structuré des croyances mais aussi biensur de toutes les connaissances qu’un individu possède sur les mots et sur la signification des symboles verbaux. Le contenu peut être concret ou peut être abstrait dans tous les cas il est relationnel associatif : Cette mémoire est associée à la connaissance générale des concepts. Il est fondamental de se rappeler que le contenu de cette mémoire est indépendante de tout références à l’individu. La mémoire sémantique nous permet d’accéder aux connaissances du monde. TULVING l’a qualifie de mémoire noétique : Qui permet la mise en œuvre d’idée apprises et transmises culturellement ou par le biais de la scolarité : Connaissances didactiques. Il ne faut pas considérer la mémoire sémantique et la mémoire épisodique comme des entités distinctes et isolées. Ces mémoires doivent plutôt être considérées comme étant fonctionnellement distinctes, il est plus probable que notre connaissance générale se développe en grande parti selon notre expérience personnelle avec des épisodes qui mettent en cause ces concepts. On considère de plus en plus que le contenu de la mémoire sémantique provient de certain épisodes mis au cours du temps ces informations sont devenues indépendantes de l’évènement qui leur donne naissance. On peut donc évoquer certaines connaissances sans qu’il soit nécessaire d’évoquer l’expérience elle-même = La théorie de l’emboîtement de la mémoire épisodique dans la mémoire sémantique. Ex : Le mot « canari » Un individu rencontre pour la 1ère fois le concept « canari » par l’intermédiaire de sa grand-mère. Il va par la suite lire un livre sans lequel il voit un canari. A différentes reprises cet individu va être confronté au même concept. Du fait de la multiplication des épisodes le concept général « canari » devient l’abstraction de ce qui est commun à tous les épisodes dans lequel un canari était en œuvre -> Construit progressivement la mémoire sémantique = perte du contexte. La mémoire sémantique se construit par l’élimination du contexte. Méthode d’étude de la mémoire épisodique 3 taches : - Rappel libre - Rappel indicé - Reconnaissance Dans ce type de tache le sujet est explicitement invité à retrouver des informations qui lui ont été présentées antérieurement dans un contexte particulier. Tache de mémoire explicite ou encore tache de mémoire direct parce que le sujet est pleinement conscient d’utiliser sa mémoire pour réaliser la tache. En d’autre terme, cette tache implique une recherche active en mémoire qui mobilise l’attention du sujet. Dans une tache de rappel libre : Le sujet restitue dans l’ordre qu’il souhaite les informations qu’il lui a été présenté antérieurement. La performance du sujet va correspondre au nombre de réponses correct du sujet. Les erreurs vont être les absences de réponses et/ou les intrusions à l’apprentissage = Fait de rappeler des informations qui n’appartenait à l’apprentissage = Informations en plus. Il existe un autre type d’ »erreurs » qu’on appel des interférences. Dans une tache indicée : On fourni au sujet lors de la phase d’encodage et /ou lors de la phase de rappel, un indice qui va constituer une aide à la récupération. Dans une tache de reconnaissance : Des informations apprises antérieurement sont à nouveaux présentées au sujet mais mélangée à d’autres nouvelles informations. On demande au sujet si oui ou non il avait déjà été mis en présence de ces informations. Du point de vu de la difficulté, le rappel indicé est intermédiaire entre le rappel libre (qui est le plus dure) et la reconnaissance (qui est le plus facile). Dans une tache de rappel libre, le sujet n’a aucune aide. Dans la tache de rappel indicé le sujet est mis sur la piste. La reconnaissance = 10 items montrés au sujet, puis ceux-ci sont mélangés à 10 nouveaux items. Nous avons oublié une masse d’informations mémorisés par exemple pour passer des examens qui on été bien réussis, alors que nous nous souvenons d’évènements pour lesquels aucuns efforts n’est demandé. Ce constat signifie que nous ne contrôlons par le contenu de notre mémoire. 3 questions principales : Comment se passe l’encodage ? Le processus qui transforme un évènement ou un fait en une trace mnésique à long terme. Comment se fait la récupération de cette information stockée en MLT ? Quels sont les processus qui contrôlent l’oublie ? → L’encodage : La mise en mémoire d’un évènement n’est pas un processus passif qui résulte simplement de la perception puisque nous ne nous souvenons pas de tout ce que l’on voit/entend. Le souvenir que nous avons est déterminé par la trace mnésique que nous avons construite. L’encodage ou enregistrement est un processus d’apprentissage actif car il exige une attention soutenu de qualité grâce auquel les caractéristique d’un S ou d’un évènement c'est-à-dire un épisode particulier sont d’abord saisis par les sens puis traité et transformé en une trace mnésique/souvenir utilisable. Un épisode correspond à un ensemble plus ou moins complexe d’informations qui se succèdent dans un certain contexte. Le déroulement de l’épisode va créer des liens entre ces différentes informations. Ex : Mr X se souvient et raconte. C’était le jour de mon anniversaire. Celui de mes 30 ans. Ma femme m’a offert un cadeau, une cravate violette. Elle ne me plaisait pas mais j’ai du la porter toute la soirée pour lui faire plaisir. La plupart du temps la trace mnésique ne correspond pas à une information unique mais elle se rapporte à un ensemble multidimensionnel d’informations liées les uns aux autres. - Information temporel : anniversaire – 30 ans - Dimension perceptive : Objet naturel = Le narrateur et sa femme. Objet manufacturé = Cravate violette - Dimension émotionnelle : Pour ne pas la blesser il a du porter sa cravate toute la soirée = Déplaisir. Selon la théorie des niveaux des traitements proposé en 1972 par CRAIK et LOCKART, il existe une hiérarchie croissante des niveaux des traitements de l’information qui fait que le S ou l’évènement auquel est confronté le sujet, peut être traité/appréhendé de façon plus ou moins superficiel = On parle alors de traitement structural ou bien ce traitement peut être plus ou moins profond = On parle de traitement sémantique. Autrement dit, à des niveaux distinct de traitement des informations, correspond à des niveaux distinct de mémorisation. La mise en jeu plus ou moins intensive de traitement intentionnel va donner lieu selon le cas, à une analyse des caractéristiques physique élémentaire de l’information, c'est-à-dire la prise en compte de la forme et non pas du fond ce qui conduira à la constitution d’un souvenir plutôt pauvre et peu durable. Soit, à l’extraction des caractéristiques sémantiques de l’information que l’on essaie d’appendre c'est-àdire le fond ce qui va conduire à la constitution d’un souvenir plutôt riche et persistant dans le temps. Dans le domaine visuel, quand on demande au sujet de décrire de mémoire ce qu’il y a sur un billet de 10€, 90% des personnes se limitent à la forme générale : La taille et la couleur du billet malgré le fait que nous les manipulons depuis 10 ans = Encodage superficiel – Structural Parce que dans une utilisation quotidienne notre niveau d’enregistrement n’a pas besoin d’être plus approfondie. Dans le domaine auditif, lorsqu’un enfant apprend une poésie les informations sonores de surface c'est-à-dire superficielles telle que les sonorités, les rimes, le rythme, sont très importantes et donc le mot à mot est prépondérant. Conclusion, le poème nous sont moins familier que les proses cas nous retenons essentiellement la forme au détriment du sens. Travaux de laboratoire – 1969 et 1973 – HYDE et JENKINS Réunis 3 groupes de sujets. Ceux-ci devaient réaliser de que l’on appelle une tache d’orientation (Dans laquelle ils ne recevaient aucune consigne de mémorisation), sur une série de 24 mots présentés auditivement. Le groupe 1 devait compter le nombre de lettres dans chaque mot. Le groupe 2 devait détecter la présence des lettres « e » et « g » dans chaque mot. Le groupe 3 devait juger du caractère plaisant ou déplaisant. En rappel libre : Le groupe 1 rappel 10mots/24, le groupe 2 rappel 9mots/24 et le groupe 3 rappel 16 mots/24 En 1975 par CRAIK et TULVING Ils ont mis en œuvre 4 groupes de sujets. Tache d’apprentissage d’une liste de mots. Le groupe 1 devait juger si les mots étaient en majuscules ou minuscules Le groupe 2 devait juger si les mots cibles rimaient ou non avec d’autres mots Le groupe 3 devait juger si les mots cibles appartenait ou non à une catégorie donnée Le groupe 4 devait décider si des mots pouvaient compléter correctement ou non une phrase à trous. Résultat : La performance du groupe 4 était similaire à celle du groupe 3 qui était supérieur à la performance du groupe 2 qui était supérieur à celle du groupe 1. Conclusion : Dans un tache nécessitant un rappel explicite d’une information encodée de façon implicite ou explicite, un traitement de type sémantique est toujours très supérieur à un traitement de type structural, car ces aspects ne concerne que les caractères perceptif = Niveau superficiel. Pour conclure, cela montre que plus l'information est traitée de manière profonde, de manière sémantique, plus la trace mnésique est forte, durable et récupérable lors du rappel. Pour information, dans notre vie quotidienne, lorsqu'on rapporte une conversation à un tiers, on fait état du contenu du sens général de la conversation. En effet on ne rapporte presque jamais les propos exacts, c'est à dire mot à mot. Cela signifie que les être humains réalisent spontanément un traitement sémantique et non pas structural de la conversation. A un niveau intermédiaire entre l'encodage superficiel et profond, on peut prendre l'exemple que l'on se gare dans un grand parking à plusieurs étage pour dire que si lors de l'encodage on peut diriger son attention, effort ciblé vers certains détails (N° de l'étage, de la rangé etc. …), on va maximiser ses chances de se souvenir où est garée la voiture. Par contre, la sémantisation limitée de l'information va rendre ce souvenir moyennement durable. En 1976 CRAIK et TULVING En 1979 CRAIK et JACOBY En 1985 ANDERSON, Ont mis en évidence le traitement actif qui permet un traitement efficace, c'est à dire sémantisé d'une information ou d'un événement. Ce traitement actif porte le nom « d'élaboration distinctive » ou « enrichissement distinctif » de la trace mnésique. = Un stimulus ou un événement sera mieux encodé si lors de l'effort de sémantisation que représente un traitement profond le sujet peut appliquer spontanément ou apprendre certaine stratégie concernant le stimulus ou l'évènement que l'on veut enregistrer. Utiliser une stratégie d'organisation du matériel à apprendre Utiliser une stratégie de classement Utiliser une imagerie mentale Évaluer la compatibilité de l'information à apprendre avec des informations déjà présentes en MLT Tester la corrélation entre l'information à apprendre et les souvenirs et les connaissances déjà connus. C'est la mise en jeu ou non de ces stratégies qui vont permettre ou non d'enrichir la trace mnésique et de la rendre distinct par rapport à d'autre trace mnésique déjà présentes en MLT. Pour conclure, l'expérience réalisées en 1979 par STEIN et BRANSFORD. Les sujets devaient mémoriser 10 phrases dont une: « Le gros homme a lu le panneau avertisseur » La mémorisation s'effectuait dans 4 conditions: Condition témoin: Ils se contentaient d'étudier les phrases Condition 2: Les sujets étudiaient les phrases et on leur donnait un complément imprécis qui n'avait pas à être mémorisé (Ex: « Qui avait 2 pieds de haut ») Condition 3: Les sujets étudiaient les phrases et on leur donnait un complément précis (Ex: « Prévenant que la glace était mince ») Condition 4: Les sujets produisaient eux même un complément après avoir étudier les phrases. L'expérimentateur représente aux sujet les même phrases sans les compléments et à ces phrases on avait enlevé un adjectif. Résultat: Condition 1: 4 adjectifs/10, Condition 2: 2 adjectifs/10, Condition 3: 8 adjectifs/10 et Condition 4: 6 adjectifs/10 La précision des élaborations est absolument déterminante pour le rappel. Dans l'expérience, la minceur de la glace est pertinente en relation avec le poids de l'homme. Par contre, la hauteur du panneau n'a aucun intérêt, elle ajoute une information qui complexifie inutilement la trace mnésique et elle nuit gravement au rappel. Conclusion: L'élaboration sémantique est efficace quand elle permet d'enrichir de façon distinctive la trace mnésique de l'information. Le processus d'encodage intègre dans la trace mnésique non seulement l'information cible, c'est à dire celle que le sujet veut apprendre de façon intentionnel mais aussi la plupart du temps de façon non-consciente ou semi-consciente, le contexte environnemental d'encodage dans lequel l'information a été présentée. Les informations contextuelles sont dites externes lorsqu'elles concernent: Des informations disponibles même si celles-ci non pas à être mémorisées par exemple, le contexte général d'une phrase ou bien la modalité sensorielle à partir de laquelle une information a été perçue ou encore un bruit, une couleur une odeur … La source de l'information: Contexte temporel ou contexte spatial, ou encore contexte social au cour duquel le sujet a été en contact avec l'information ou l'évènement. Les informations contextuelles sont dites internes lorsqu'elles concernent: Les états corporels et émotionnel dans lequel se trouvait l'individu lors de l'apprentissage. Les informations qu'elles soient externes ou/et internes rendent l'information cible encore plus distincte et elles vont jouer le rôle lors du rappel, et parmi d'autre, jouer le rôle d'indice de récupération du souvenir. Lors de l'encodage les caractéristiques, c'est à dire, les fragments d'informations qui constituent un épisode, doivent avoir une relation cohérente entre l'information cible/contextuel. Une mauvaise liaison se traduit cliniquement par une amnésie de la source dans laquelle le sujet va récupérer correctement des partis de l'épisode sans être capable de savoir Où ? Quand ? Et comment ? Ces fragments on été acquis. On parle alors de déficit du contrôle de la source. → L'encodage d'une information ou d'un événement est de la trace mnésique/le souvenir qui en résulte est le fait d'un processus actif de construction. → La récupération: La récupération de l'information ou de l'évènement mis en mémoire va nécessiter la mise en œuvre d'opération cognitives de recherche dans le but d'accéder à la trace mnésique initiale. Selon TULVING en 1983 et sa théorie de la spécificité de l'encodage, la façon spécifique, c'est à dire particulière, dont un individu encode une information ou un événement va déterminer ce qui « pénètre » dans la trace mnésique. Par conséquent au moment du rappel la probabilité de « repêcher » correctement l'information ou l'évènement va dépendre de la façon dont un ou des indices de rappel réinstalle l'encodage d'origine ou bien s'apparente avec lui. Cela signifie que la probabilité de rappel dépend du degré d'infinité qui existe entre les processus qui ont été mis en œuvre au cour de l'encodage et ceux qui vont être mis en œuvre lors de la tentative de récupération. Pour que le repêchage soit réussit il faut que le ou les indices de récupération sélectionnés soient capable de faire revivre mentalement à l'individu la perception subjective de l'épisode ou il a été confronté à l'évènement ou à l'information cible. Idéalement cette perception subjective inclus: Toutes les stratégies cognitives Toutes les pensées Toutes les inférences = Déductions Toutes les émotions qui consciemment ou inconsciemment sont survenues lors de l'encodage de l'évènement ou de l'information cible. Le sujet évoquera plus facilement dés lors qu'il peut récupérer « l'état d'esprit » qui était le sien lors de l'apprentissage. Exemple: « Le poisson à attaquer le plongeur qui récoltait du corail » On observe que les individus qui lisent cette phrase en déduisent qu'un requin a attaqué le plongeur. Si on demande aux individus de restituer la phrase exacte et qu'on leur donne 2 indices de rappel « poisson » et « requin »: Le mot « requin » permet une meilleur récupération de la phrase que le mot « poisson » alors que ce dernier faisait parti de la phrase d'origine. Explication: Le mot/indice « requin » est plus efficace que le mot « poisson » pour faire revenir à l'esprit tout ce que les sujets ont imaginé/pensé/fantasmé lorsqu'ils ont lu la phrase. Un encodage élaboré pourra être compatible avec une grande variété d'indices de rappel alors qu'une information issue d'un encodage superficiel ne pourra être extraite que par un petit nombre d'indices et parfaitement appareillés. De ce fait on peut faire l'hypothèse que la plupart de nos souvenirs lointain n'ont pas disparus de notre mémoire mais que faute d'être appareillés avec le/les indices appropriés sinon que grâce au hasard des rencontres, ne pourront par être réactivés. → L'encodage et la récupération sont indissociablement liés puisque lors du rappel les informations contextuelles sont susceptibles de servir d'indices de récupération, c'est à dire de stimuli permettant de repêcher un événement ou une information cible et la création des indices contextuels externe est en grande parti intentionnel et elle a lieu lors de la phase d'encodage → L'enrichissement distinctif. Du point de vu des mécanismes cognitifs de récupération, on en distingue 2: Processus de récupération associatif qui est appliqué dans ce qu'on appel le rappel facile. Processus de récupération stratégique qui est appliqué dans le rappel difficile. Le processus associatif: Va activer automatiquement une trace mnésique à partir du moment ou il existe un recouvrement suffisant entre l'information contenue dans le/les indices de récupération et la trace mnésique. Lorsque le recouvrement est suffisant alors la fusion entre les/les indices et la trace mnésique va rendre l'information récupérée disponible et accessible à la conscience sous une forme que l'on appel de forme ECPHORIQUE = Information consciente. Le processus stratégique: Mise en œuvre d'une recherche en mémoire qui doit être auto-générée (fait par lui même) par l'individu, qui doit être activée, lente et qui va nécessiter un important effort attentionnel dans le but de réinstaller le contexte d'encodage ce qui devrait permettre de générer un ou des indices de récupération. A partir desquels le processus associatif va être automatiquement déclenché. La processus, qui est de nature attentionnelle dépend de l'intégrité des lobes frontaux où sont localisés le système attentionnel superviseur (=AC). A partir de l'information ecphorique disponible, va être mis en œuvre 2 processus: Un processus de comparaison entre l'information récupérée et une représentation de l'épisode recherchée de façon à déterminer s'il s'agit du bon épisode ou d'un autre. Un processus de décision, qui va viser à établir si l'information récupérée correspond à un épisode réellement vécu ou s'il s'agit d'un souvenir, d'une pensée ou d'un produit de l'imagination (rêve). L'individu devra établir la valeur diagnostique de certaine caractéristiques du souvenir afin d'évaluer s'il sait ou s'il se souvient (Sémantique (rappel du souvenir sémantique) ou épisodique) → L'oubli: Est-ce que le fait de ne pouvoir se souvenir signifie qu'elle a disparu de notre MLT ? Si c'était le cas on dirait qu'elle n'est plus disponible. Il se pourrait que l'oubli ne reflète qu'une difficulté de récupération. L'information recherchée serait alors disponible mais non accessible. Théorie N°1: Théorie de l'estompage La disponibilité pourrait n'être qu'une question de temps faisant en sorte que le temps passant nous oublions. Avec le temps les traces mnésiques s'effaceraient et ne seraient plus disponibles. Cette théorie de l'estompage n'est pas véritablement retenue par les psychologues parce qu'il est impossible de développer une méthode expérimentale permettant d'isoler l'effet de temps. D'un point de vu intellectuel, cette théorie est soutenable mais il est impossible expérimentalement de tester cette idée. Théorie N°2: Théorie de l'interférence Dans cette théorie, une grande parti de l'oublie proviendrait d'une interférence rétro-active des nouveaux apprentissages sur les anciens. Il y aurait en quelque sorte un désapprentissage des anciennes associations. Explication: Dans les tâches expérimentales qui vise à étudier l'interférence, le sujet doit apprendre un certain nombre d'informations = L'apprentissage principale. Avant ou après cette apprentissage principale, le sujet doit mémoriser d'autre informations = L'apprentissage secondaire. L'interférence est l'influence de l'apprentissage secondaire sur les résultat lors du teste sur l'apprentissage principale. On observe 2 types d'interférence: L'interférence pro-active; On évalue l'influence d'une connaissance déjà mémorisée sur la rétention d'une nouvelle connaissance. L'interférence rétro-active: On évalue l'influence d'une nouvelle connaissance sur la rétention d'une connaissance déjà mémorisée. Observation: Au laboratoire et en clinique, d'un point de vu quantitatif, plus le sujet apprend dans la tâche interférente (tâche secondaire), plus la performance au teste principal sera faible. Par ailleurs, d'un point de vu qualitatif on montre que l'interférence dépend de la similarité catégoriel entre les éléments appris lors de l'apprentissage principale et les informations apprises lors de l'apprentissage secondaire. Théorie N°3: Théorie du blocage de la récupération L'oubli reflète surtout un blocage de la récupération. Ce serait l'inefficacité des indices de la récupération qui empêcherait d'avoir accès à une information qui est pourtant disponible. Alors que la disponibilité est complètement déterminée par les conditions d'apprentissage, l'accessibilité dépend non seulement de la disponibilité des informations mais aussi des conditions de récupération. Pour conclure: La récupération d'une information en mémoire résulte de l'interaction entre des sources d'informations différentes, à savoir: Une trace mnésique spécifique encodée et les indices situationnels/contextuels présents au moment de la récupération. De cette interaction va naître l'information ecphorique qui reflète la synergie des composantes d'encodage et de récupération dans l'acte de se souvenir. Si la trace mnésique est riche et très différenciée alors un indice contextuel et faible sera suffisant pour se souvenir. Par contre en présence d'une trace mnésique faible et peu différenciée alors dans ce cas il faudra un indice contextuel beaucoup plus riche pour pouvoir se souvenir. De ce fait, une information disponible en mémoire peut ne pas être récupérée. Il faut pour cela que le contexte de récupération réactive un part importante des conditions contextuelles d'encodage. L'oubli résulte en grande partie de 2 mécanismes: Incompatibilité entre les conditions contextuelles d'encodage et de récupération L'interférence notamment rétro-active avec d'autre connaissances.