
dans l’économie mondiale : les enjeux de politique économique intérieure. Il faut dire qu’il
existe naturellement une vaste littérature grise produite par les organismes officiels ou
professionnels français, etsurtout un vaste fonds, en anglais, auquel les personnes intéressées
ont l’habi-tude de se reporter (Banque mondiale, Fonds monétaire international, etc.).
La raison de cette situation, outre la rapide obsolescence des écrits concernant la situation
chinoise, est, sans conteste, la faiblesse numérique de nos économistes spécialisés sur la
Chine.
La production éditoriale française
Elle est dominée par trois types d’écrits :
— des ouvrages de gestion rédigés par des praticiens, souvent non sinisants, concernant
l’approche du marché chinois (les investissements, l’implantation des entreprises en Chine,
l’art de la négociation, les difficultés du management interculturel…) ;
— des monographies savantes portant sur des questions de société et qui, pour la plupart, ont
été rangées, dans le présent recueil, sous la rubrique des sciences sociales et humaines (monde
du travail, main-d’oeuvre migrante, recompositions régionales, aménagement du territoire et
travaux d’infrastructure…) ;
— des études plus générales traitant de la transition vers l’économie de marché – englobant
parfois les autres pays socialistes – et s’attachant à ses conséquences, aux réformes des
entreprises, aux enjeux de l’entrée dans l’Omc, au choc de la crise asiatique, à la place de la
Chine sur l’échiquier mondial…).
Les€diteurs, généraux ou spécialisés, ne semblent pas encore porter leur attention sur ce
champ spécifique ; seule la maison L’Harmattan s’efforce de publier des€tudes sur l’Asie en
général et la Chine en particulier.Le droit En dehors d’ouvrages antérieurs à la Seconde
Guerre mondiale, les publications sur le droit chinois furent et sont dépendantes de l’évolution
du droit en Chine. Ce n’est que depuis 1979 que la Chine a adopté une voie légale et décidé
de se doter de lois et règlements. Depuis vingt-cinq ans, l’on observe une véritable révolution
juridique, dont l’arrivée à maturité prendra encore quelque temps. Les publications sur le droit
chinois sont par conséquent peu nombreuses, car rendues difficiles par une évolution très
rapide du contenu du droit, tant national que local, une absence de publication quotidienne
officielle des lois et réglementations et une relative confidentialité entourant la diffusion de
ces textes. Depuis peu, les autorités chinoises ont fait un effort de transparence avec le
développement de sites Internet sur le droit chinois et se sont engagées dans ce sens dans le
cadre de l’Omc.
L’état de l’édition française Elle est d’abord le reflet du petit nombre de chercheurs travaillant
sur le droit chinois. Il y a plus de publications assurées par des cabinets d’avocats à finalité
professionnelle que de publications scientifiques. Elle est ensuite tributaire d’un marché réduit
(l’intérêt pour les droits étrangers en France est limité et l’enseignement du droit chinois est
exceptionnel). Elle est enfin dépendante de la domination de l’anglais dans la pratique
internationale des affaires (des spécialistes français publient en anglais sur le droit chinois).
De plus, l’évolution très rapide du droit chinois amène les auteurs à privilégier la publication
d’articles par rapport à celle d’ouvrages.
Les publications professionnelles Les cabinets d’avocats français installés en Chine diffusent
des lettres d’information sur le droit chinois ; ils publient de nombreux articles d’actualité
juridique dans des revues professionnelles ; parfois ils contribuent à des publications