CHIRURGIE DE L`ESTOMAC

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CHIRURGIE DE L’ESTOMAC
RAPPELS ANATOMIQUES
L'estomac naît à la jonction gastro-oesophagienne (cardia) et se finit au pylore.
configuration externe : - 2 faces : proximale descendante (fundus et corps de l’estomac) sécrétion
HCl
distale transversale (antre, canal pylorique, pylore) sécrétion gastrine
- 2 bords : petite et grande courbures
- 2 orifices : supérieur (cardia) et inférieur (pylore)
dimensions variables : en moyenne 25 à 28cm de long ; 8 à 12 cm de large ; 600 à 2000 cm3
structure : 3 tuniques - muqueuse (sécrète le suc gastrique), réseau vasculaire sous-muqueux
- musculeuse (3 couches de fibres musculaires lisses)
- séreuse (péritoine)
Anatomie topographique
la loge gastrique est limitée :
-
en haut : diaphragme, face inférieure lobe hépatique gauche
en bas : colon transverse, mésocolon ; ligt phrénico-colique
à gauche : rate ; diaphragme, paroi thoraco-abdominale
à droite : région sous-hépatique ; paroi abdominale
en arrière : bourse rétrogastrique ; organes prévertébraux
l’estomac est relié aux organes de voisinage par des ligaments et des mésos (lames portevaisseaux) : petit épiploon, ligament gastro-colique, ligament gastro-splénique, ligament gastrophrénique.
la vascularisation de l’estomac :
La vascularisation de l'estomac est très riche. La vascularisation artérielle provient du tronc
coeliaque et se répartit en 4 pédicules :
- 2 au niveau de la petite courbure
- 2 au niveau de la grande courbure.
ces pédicules se rejoignent au travers un riche réseau anastomotique (arcades) permettant une
suppléance vasculaire en cas d’oblitération ou de ligature d’un des troncs principaux.
vascularisation de la petite courbure :
- art gastrique gauche (coronaire stomachique)
- art gastrique droite ( pylorique, nait de art hépatique).
vascularisation de la jonction pyloro-duodénale : art gastroduodénale
vascularisation de la grande courbure :
- art gastroépiplooique droite (vient de art gastro-duodénale)
- art gastroepiplooique gauche (nait de art splénique)
- vaisseaux courts (rate).
Le système lymphatique double le système artério-veineux.
on distingue 4 territoires :
territoire coronaire stomachique : moitié droite du fundus et cardia ; le long de art gastrique gauche
jusqu’au tronc coeliaque
- territoire splénique : moitié gauche du fundus et grosse tubérosité ; du hile de rate jusqu’au tronc
coeliaque
- territoire pylorique : moitié sup de l’antre, le long de art pylorique et de art hépatique jusqu’au
pédicule hépatique
- territoire gastro-épiplooique droit : moitié inf de l’antre ; le long de la grande courbure jusqu’au
pylore puis de la gastro-duodénale jusqu’au pédicule hépatique.
-
Innervation : nerfs pneumogastriques (X) qui jouent un rôle dans la vidange gastrique (pylore) et
dans la sécrétion acide
CHIRURGIE DU CANCER GASTRIQUE
I- Epidémiologie
-
cancer très fréquent dans le monde de mauvais pronostic
dans certaines régions un caractère endémique ( Asie : incidence de 1/1000 habitants au Japon).
baisse très nette de l'incidence de ce cancer en Europe depuis 20 ans pour les formes distales;
incidence des adénocarcinomes du cardia et de la partie toute proximale de l'estomac est légèrement
en hausse.
sex-ratio est de 2 à 3 hommes pour une femme.
son âge moyen de survenue étant de 70 ans.
quatrième cause de mortalité par cancer en europe.
Les cancers primitifs sont essentiellement d'origine épithéliale. L'adénocarcinome et ses variantes
représentent 90 % de ces cancers. Les tumeurs endocrines sont rares et le plus souvent de bas grade de
malignité. Les autres carcinomes sont exceptionnels.
Parmi les tumeurs non épithéliales, il faut retenir les lymphomes du MALT qui sont souvent de faible
grade de malignité.
Les sarcomes et autres cancers non épithéliaux sont exceptionnels.
Les tumeurs secondaires correspondent à l'extension d'un cancer d'organe de voisinage
(oesophage, pancréas, côlon, foie) ou à des métastases, le plus souvent de cancers du sein, du poumon
ou d'un mélanome.
Facteurs favorisants de l’adénocarcinome :
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gastrite chronique atrophique (rôle d'Hélicobacter Pylori +++)
gastrectomie partielle
Maladie de Biermer (par gastrite chronique atrophique)
Maladie de Ménétrier
Polyadénome gastrique.
II- Etiologie
1 Environnement
-
les facteurs de risques alimentaires (sel, aliments salés, fumés ou frits)
environnementaux comme le tabac jouent très probablement un rôle majeur.
le reflux gastro-oesophagien :facteur de risque important dans les cancers du cardia (RR=4.2 pour les
fumeurs).
La consommation de viandes rouges favoriserait également la survenue d'un cancer de l'estomac .Le
rôle pathogène de l'alcool n'est pas formellement démontré.
2 Infectieux :Helicobacter pylori (HP) facteur de risque du cancer de l'estomac
distal(mais pas du cardia).Les personnes infectées par le HP ont un risque relatif voisin de
2 de développer un cancer de l'estomac par rapport aux personnes non infectées.
3 Génétique 5% : cas familiaux de cancers de l'estomac. En cas d'antécédent
familial de cancer de l'estomac, le risque de développer un cancer de l'estomac est
multiplié par 3 pour les apparentés.
Diagnostic
Sémiologie non spécifique :
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syndrome dyspeptique
vomissements
syndrome ulcéreux
complication hémorragique ou perforative
anorexie isolée ou altération de l'état général
anémie
syndrome paranéoplasique (phlébite…)
manifestation liée à une localisation métastatique
adénopathie sus-claviculaire gauche (Troisier) ou axillaire gauche à l'examen clinique.
L'endoscopie (FOGD) permet de localiser, d'estimer la taille et de préciser l'aspect de la tumeur. Le
diagnostic repose sur les biopsies multiples réalisées pendant l'endoscopie.
En cas d'ulcère gastrique, les biopsies doivent être dirigées et multiples afin de ne pas
méconnaître un cancer sous-jacent (toute ulcération gastrique nécessite 10 à 12 biopsies sur ses berges
pour éliminer un cancer). De plus un contrôle endoscopique avec répétition des biopsies en cas de
lésion persistante est indispensable 8 semaines après le début du traitement.
Une fois le diagnostic établi le bilan d'extension ainsi que le bilan d'opérabilité sont réalisés.
Examen clinique : Recherche d'une adénopathie sus-claviculaire gauche et/ou d'une adénopathie
axillaire gauche, d'une ascite, d'une masse palpable, d'une hépatomégalie.
Examens complémentaires
Sanguins
Bilan hépatique, ionogramme sanguin
Dosage des marqueurs ACE et Ca19-9 (utilité dans le suivi des patients).
Imagerie
Scanner thoraco-abdominal
Le but de ces examens étant essentiellement d'éliminer une localisation métastatique pulmonaire,
hépatique, péritonéale (ascite) ou autre qui contre indiquerait un geste chirurgical. Même le scanner
est assez peu informatif sur le degré d'envahissement de la paroi gastrique ou sur l'extension
ganglionnaire.
Une écho-endoscopie peut améliorer la précision du bilan d'extension locorégional (précise le degré
d'envahissement pariétal au niveau gastrique et le degré d'envahissement des ganglions péri
gastriques), néanmoins cet examen n'est pas systématique.
Extension tumorale :
L'extension aux organes de voisinage est souvent rapide (pancréas, côlon, foie, vésicule) et peut poser
des problèmes de diagnostic sur l'origine de la tumeur. L'essaimage par voie lymphatique atteint les
ganglions régionaux du territoire de drainage de la tumeur ou peut être plus diffuse.
Les ganglions régionaux sont situés le long de la petite et de la grande courbure, le long des artères
gastrique gauche, hépatique commune, splénique et coeliaque et correspondent aussi aux ganglions
hépato-duodénaux.
L'atteinte des autres ganglions intra-abdominaux comme les ganglions rétro-pancréatiques,
mésentériques, para-aortiques ou plus à distance (adénopathie sus-claviculaire gauche de Troisier) est
classée comme métastase à distance.
La diffusion métastatique atteint le péritoine et par ordre décroissant de fréquence le foie, les
poumons, la plèvre, les surrénales, les ovaires, etc…
Les deux critères histologiques les plus importants au plan pronostique sont l'envahissement de
la séreuse (T3) et l'envahissement ganglionnaire.
50 à 60 % des patients sont T3 et 60 à 70 % des patients sont avec envahissement ganglionnaire
macroscopique ou histologique (N+) au diagnostic.
L'extension tumorale est précisée par la classification pTNM. Elle s'applique uniquement aux
carcinomes.
A retenir
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Le cancer gastrique est principalement un adénocarcinome.
Il est surtout développé sur une gastrique chronique atrophique.
Helicobacter pylori est un important facteur de risque.
Le diagnostic nécessite une fibroscopie avec prélèvements biopsiques multiples.
Devant toute ulcération ou ulcère chronique, de nombreux prélèvements biopsiques doivent être
réalisés sur les berges de la perte de substance.
Le pronostic de l'adénocarcinome est lié à son degré d'envahissement pariétal et ganglionnaire
lymphatique si la résection est à visée curative.
OBJECTIFS DE LA CHIRURGIE : obtenir une exérèse
curative (aucun résidu tumoral résiduel macroscopique)
GASTRECTOMIE TOTALE POUR CANCER
DEFINITION :
exérèse totale de l’estomac et d’une partie du duodénum avec curage ganglionnaire des chaines de
drainage lymphatique. Rétablissement de la continuité digestive par anastomose oeso-jéjunale sur
anse en Y.
INSTALLATION DU PATIENT ET DU MATERIEL :
-
décubitus dorsal, bras droit le long du corps
+/- billot à hauteur de l’appendice xyphoide
piquets en haut à droite et à gauche
table pont au dessus des jambes, générateur de BE au pied, aspiration
PREPARATION DU PATIENT :
-
la veille : douche bétadinée, rasage pubis- mamelons, pas de préparation digestive
sondage urinaire
tracer l’incision au crayon dermographique
détersion cutanée et pré-badigeon avec antiseptique
MATERIEL A USAGE UNIQUE :
-
casaques, gants stériles, champs d’approche, champ de table
champ opératoire (pied, tête, latéraux)
champ à inciser, champs de bordure
champ pour temps septique
matériel d’aspiration (tuyau et canule)
champs abdominaux et compresses radio-opaques comptés
lames bistouri froid
antiseptique et sérum physiologique tiède
fils : résorbables en bobine 2/0 et 4/0 serti tressé sur aiguille de 26mm
drainages : drain siliconé charnière 30 + fil non résorbable pour le fixer
fermeture : champ de table et 4 champs latéraux
fils résorbables 0 ou 1
fil à peau +/- stéri-strips, pansement
poche pour les drains ou bocal
prévoir pots d’examen anapath et de bactériologie + feuilles d’examen
MATERIEL STANDARD STERILE :
-
conteneur de laparotomie
grande cupule
2 valves sous-costales avec compas
MATERIEL SPECIFIQUE :
-
lacs textile blanc
matériel de vasculaire : Satinsky, dissecteur fin, porte-aiguille vasculaire, bull-dog
instruments longs : bengoleas, dubost, debakey, quenu, porte-aiguille
clamp carré
clamp souple
pinces mécaniques : TA 55 + recharges ; GIA 50 + recharges
clips vasculaires
TEMPS OPERATOIRES :
-
incision médiane sus ombilicale ou bi sous-costale
protection pariétale, écarteur
exploration abdominale (bilan d’extension tumorale) carcinose, métastases ; extirpabilité locale
gastrolyse :
décollement colo-épiplooique complet emportant l’épiploon
décollement duodéno-pancréatique
section de veine et artère gastro-épiplooiques droites à l’origine (curage)
section de l’artère pylorique à l’origine (respect de l’artère gastro-duodénale)
temps septique : section duodénale et fermeture moignon TA55+ surjet hémostatique
curage de la faux de l’artère hépatique
section du pédicule coronaire stomachique à l’origine
section des vaisseaux courts et de la gastroépiplooique gauche
dissection de l’oesophage au hiatus (clamp carré et de satinsky)
section de l’oesophage entre 2 clamps : pièce
préparation de l’anse montée :
-
section de 2ème anse jéjunale TA55, fermeture de extrémité distale
ascension de l’anse en pré ou transmésocolique
anastomose du pied de l’anse jéjuno-jéjunale à 70 cm : fil résorbable tressé 4/0 ; fermeture méso
anastomose oesojéjunale termino-latérale manuelle ou mécanique
fin du temps septique : retrait des différents instruments, changement de gants
hémostase, rangement grêle, positionnement de SNG, drainage flanc droit
compte des textiles
kit de paroi
fermeture pariétale
RISQUES DE LA CHIRURGIE
per-opératoire : hémorragie par décapsulation splénique
post-opératoire :
-
hémorragie
fistule du moignon duodénal
fistule de l’anastomose oeso-jéjunale
fistule de l’anastomose du pied de l’anse
à distance :
-
occlusion sur bride
récidive tumorale locorégionale (carcinose)
récidive métastatique
GASTRECTOMIE PARTIELLE POUR CANCER
DEFINITION :
geste de résection indiqué pour les tumeurs du 1/3 inférieur de l’estomac (tumeur de l’antre)
gastrectomie totale possible mais résultat carcinologique identique pour un moins bon résultat
fonctionnel
INSTALLATION ET MATERIEL : identiques à la gastrectomie totale
TEMPS OPERATOIRES :
-
décollement coloépiplooique emportant l’épiploon
ligature de l’artère gastro-épiplooique droite
ligature de l’artère pylorique
section duodénale (temps septique)
-
section du pédicule coronaire stomachique emportant le petit épiploon jusqu’à la partie haute de la
petite courbure
section gastrique à 5 cm au moins du pôle supérieur de la tumeur
rétablissement de continuité par anastomose oeso-jéjunale termino latérale manuelle après ligature
élective des vaisseaux sous-muqueux
MORBIDITE OPERATOIRE :
-
hémorragie
fistule du moignon duodénal
fistule gastro-jéjunale exceptionnelle
occlusion sur bride
récidive tumorale anastomotique
récidive loco-régionale, péritonéale ou à distance
GASTRECTOMIE TOTALE ELARGIE :
DEFINITION :
gastrectomie totale complétée par un curage ganglionnaire de second ordre avec réalisation d’une
splénopancréatectomie distale
INSTALLATION ET MATERIEL : identiques à la gastrectomie totale
TEMPS OPERATOIRES :
-
décollement colo-épiplooique complet
ligature de l’artère gastro-épiplooique droite
ligature de l’artère pylorique
section duodénale
curage du tronc coeliaque et de chaque artère : hépatique, splénique, coronaire
ligature de l’artère splénique
section de l’oesophage
exérèse spléno-pancréatique :
section des attaches postérieures de la rate et mobilisation de la rate et du pancréas en monobloc
section de la veine splénique
section de la tranche pancréatique après ligature des arcades vasculaires au prolène 4/0
fermeture du canal de Wirsung et de la tranche de section parenchymateuse
rétablissement de continuité digestive : cf GT
MORBIDITE OPERATOIRE :
-
identique à la GT
fuite pancréatique du moignon avec risque hémorragique
risque infectieux (splénectomie)
thrombocytose
CHIRURGIE GASTRIQUE POUR LESIONS BENIGNES
CHIRURGIE DE LA MALADIE ULCEREUSE
INDICATION :
traitement radical de la maladie ulcéreuse compliquée ou résistante au traitement médical
moins de 5% des patients ont un échec de guérison de l’ulcère après traitement médical
moins de 1% des interventions pour ulcère sont des gastrectomies
incidence des complications de la maladie ulcéreuse a diminué avec une meilleure connaissance de
sa physiopathologie et l’éradication d’HP
- chirurgie en cas de perforations ulcéreuses, d’hémorragie majeure, de dérivation de sténose
pylorique résistante à la dilatation et au traitement médical
- intérêt de la vagotomie discuté depuis l’efficacité des nouveaux traitements médicaux.
-
PERFORATIONS ULCEREUSES GASTRODUODENALES
1) ulcère duodénal perforé
toilette péritonéale et suture de la perforation
chirurgie par laparotomie ou laparoscopie +++
-
matériel :
trocart de 10mm à l’ombilic (open)
2 trocarts de 5mm de part et d’autre de ce trocart à 5cm
+/- 4ème trocart sur la ligne médiane, xyphoide (récline foie)
boite de coelio (pinces à préhension, porte-aiguille, ciseaux)
tuyau d’insufflation
cable de lumière froide
caméra et optique
système d’irrigation/ aspiration
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temps opératoires :
prélèvement bactériologique
toilette péritonéale
visualisation de la perforation
-
suture au fil résorbable 2/0 +/- épiplooplastie
drainage
laparotomie : médiane sus ombilicale
surtout en cas de perforation atypique ou de grande taille (fistulisation dirigée)
2) ulcère gastrique perforé
risque de cancer ++
excision des berges et suture simple
pas de gastrectomie en urgence dans ce contexte de péritonite
HEMORRAGIES ULCEREUSES GASTRODUODENALES
contrôle endoscopique de l’hémorragie dans 95 à 99% des cas
1) suture directe de l’ulcère duodénal
technique simple
risque élevé de récidive hémorragique
laisse l’ulcère en place
matériel et installation identiques à GT
prévoir 2 canules d’aspiration
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temps opératoires :
médiane sus ombilicale
décollement duodéno-pancréatique
pyloroduodénotomie longitudinale de 4cm
suture au fil non résorbable 2/0 (attention au cholédoque)
suture transversale du pylore en pyloroplastie
2) ligature de l’artère gastroduodénale
ulcère érodant l’artère gastroduodénale
- 1er temps opératoire identique
- ligature de l’artère GD au dessus et en dessous du duodénum
risque de récidive et laisse l’ulcère en place
3) hémostase de l’ulcère gastrique
gastrotomie exploratrice verticale à mi-distance des 2 courbures sur 5 à 10cm
lésion souvent sur la petite courbure (coronaire stomachique)
suture simple au fil non résorbable 2/0
4) gastrectomie d’hémostase
antrectomie avec vagotomie tronculaire
-
patient en décubitus dorsal, billot
médiane sus ombilicale
champ de bordure
exposition par des valves
section du ligament gastrocolique au raz de la grande courbure de la droite vers la gauche
section de la veine gastroépiplooique droite en préservant l’artère
ouverture de la pars flacida du petit épiploon
section de l’art pylorique au contact du pylore
section de art gastroduodénale
section du duodénum après avoir repéré la papille (+/- cholécystectomie et stylet transcystique)
section gastrique en aval de la coronaire (TA 90)
rétablissement de continuité par anastomose gastroduodénale (Péan ou billroth I)
rétablit le circuit physiologique
impose une mobilisation du bloc duodénopancréatique
oblige la réalisation d’une vagotomie
anastomose terminoterminale manuelle avec queue de raquette
rétablissement de continuité par anastomose gastrojéjunale (Billroth II)
est toujours réalisable
placée à l’étage sous mésocolique ou en pré-colique
anastomose termino-latérale ou latéro-latérale.
STENOSE ULCEREUSE PYLORIQUE
longue période d’évolution avec traitement mal conduit
souvent dénutrition +++ et troubles hydro-électrolytiques
traitement chirurgical en cas d’échec des dilatations endoscopiques
antrectomie ou simple gastro-entéroanastomose.
VAGOTOMIES
technique chirurgicale visant à supprimer de manière définitive la sécrétion gastrique acide
les progrès du traitement médical de la maladie ulcéreuse ont rendu cette pratique chirurgicale presque
caduque
elle n’est réservée qu’aux échec du traitement médical par IPP (exceptionnelle)
BASES ANATOMIQUES :
les nerfs pneumogastriques thoraciques droit et gauche descendent de chaque côté de la trachée
et constituent au-dessous des bronches souches un plexus périoesophagien qui donne naissance à 2
nouveaux troncs : antérieur et postérieur +/- tôt avant le diaphragme.
il existe des variations anatomiques fréquentes : nombre de troncs, branches communicantes,distance
de formation.
pneumogastrique abdominal : les troncs antérieur et postérieur issus des plexus péri-oesophagiens
sont uniques, traversent le diaphragme isolément ; conservent un trajet unique avant de donner leurs
branches de division gastriques et extragastriques.
tronc ant : appliqué à la face ant de l’oes abdominal,en position médiane
tronc post : accolé à la face post de l’oes,en arrière de son bord droit.
la section de ces troncs à la sortie du diaphragme entraine une dénervation parasympathique de
l’ensemble de l’estomac et du tube digestif.
en réalité : grande variabilité
tronc ant multiple dans 55% des cas
tronc post plus souvent unique
une section d’un tronc ant et d’un tronc post a 30% de risque d’être incomplète
branches des troncs abdominaux :
- tronc antérieur se divise en : branches hépatiques (hile du foie, plexus coeliaque, pédicule pyloroduodénal)
branches gastriques dont le nerf ant de Latarjet
- tronc postérieur : branche coeliaque
branches gastriques (nerf post de Latarjet)
cette distribution est à la base de la réalisation des vagotomies sélectives , suprasélectives, vagotomie
tronculaire postérieure avec séromyotomie antérieure.
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