
INTRODUCTION
Ce mémoire fait suite à un travail de thèse intitulé : « influence des événements de vie
traumatiques dans les maladies auto-immunes ».
Cette thèse se base sur l’interrelation entre le système immunitaire et le système neuro-
endocrinien suggérant que le stress peut s’intégrer dans le mécanisme étiopathogénique de ces
maladies auto-immunes. Les publications d’Ader [1-3] sur cet axe psycho-neuro-immuno-
endocrinien et les études de Kielcolt-Glaser [4-8] (évaluation du stress chez des étudiants en
médecine, influence du stress sur les vaccinations…) ont largement abondé dans ce sens. Je
n’ai pas choisi dans ce mémoire de reprendre ces mécanismes que j’ai par contre détaillé dans
ma thèse. Je n’avais pas par contre connaissance du livre « Stress, pathologies et immunité »
[9] qui m’aurait facilité ce travail de recherche à ce moment là !
L’objectif de ma thèse était d’étudier les événements de vie stressants chez les patients
présentant une maladie auto-immune en comparaison avec une population de témoins sains, et
de rechercher un lien potentiel entre ces événements de vie et le premier symptôme ou
l’aggravation de la maladie. L’étude épidémiologique clinique descriptive comportait un
entretien avec le patient, un recueil de l’histoire clinique dans le dossier des patients, les
événements de vie étant replacés secondairement dans l’histoire clinique, à l’aveugle du
patient. L’entretien est semi-structuré avec 2 échelles d’évaluation : l’inventaire d’événement
de vie de Paykel [10-15] qui est une échelle de recueil et d’évaluation d’événements de vie
validée sur le plan international, et le Mini International Neuropsychiatric Interview ou MINI
[16-18], qui permet aux personnes « non initiées » d’avoir une première approche
diagnostique psychiatrique.