rosé, soit à une température interne de 70°C. La consigne de faire cuire longuement la viande de porc date
d'une période révolue, du temps où les porcs étaient élevés au grand air, en contact avec des animaux
sauvages et nourris de déchets de cuisine et d'abattoirs. L'amélioration de l'alimentation du porc et des
conditions d'élevage fait en sorte que le cheptel québécois est de nos jours exempt de trichine, un parasite
microscopique transmissible à l'homme.
Les porcs québécois peuvent être porteurs de la bactérie E-Coli.
Contrairement à certaines rumeurs alarmistes circulant dans les médias, la bactérie Escherichia coli 0157 :
H7 ne semble pas constituer une source de préoccupation chez le porc. Cette bactérie responsable de la
contamination à Walkerton en Ontario et de la maladie du hamburger est présente dans le système digestif
des bovins, mais elle apparaît au contraire très rarement chez le porc dans les élevages spécialisés. Ainsi,
des enquêtes menées en Amérique du Nord et en Europe n'ont permis d'identifer le germe chez les porcs
ou dans la viande de porc que dans des cas exceptionnels. Plus particulièrement au Québec, une vaste
enquête menée en 1999 dans 230 troupeaux et sur plus de 5 500 porcs n'a pas permis de mettre en
évidence la bactérie.
Il existe des risques de fièvre aphteuse au Québec dans le cheptel porcin.
Faux. Le porc québécois est exempt de cette maladie, qui ne se transmet d'ailleurs pas à l'homme. Par
ailleurs, avec la mise au point d'un système de traçabilité de la ferme à la table, il sera possible de prévenir
la propagation de ce type de maladies.
On administre trop d'antibiotiques aux porcs.
Les antimicrobiens sont essentiels pour lutter contre les maladies infectieuses. Toutefois, des études sont
en cours dans le but de déterminer s'il serait préférable de cesser de les utiliser pour prévenir les maladies
ou pour favoriser la croissance.
Les porcs sont sur-médicamentés.
Non. Au Québec, il est obligatoire d'obtenir une prescription d'un vétérinaire avant d'administrer un
médicament à un porc. Un registre des médicaments donnés à l'animal doit également être tenu de façon
régulière. De plus, une période de retrait doit être respectée avant que l'animal ne soit abattu afin qu'il n'y ait
plus de trace de résidu de m édicaments dans le corps de l'animal.
Conditions d'élevage
Les porcs sont castrés.
Oui, c'est vrai. Si les porcs n'étaient pas castrés, leur viande aurait un goût d'urine. Les porcelets sont donc
castrés quand ils sont âgés de trois jours environ. Peu de temps après l'intervention, qui prend quelques
secondes, le porcelet retourne à la tétée et s'endort. On leur coupe également la queue, car les porcs se la
mordillent entre eux, engendrant ainsi blessures et infections.
On maltraite les animaux en les mettant dans des cages.
Les cages empêchent la truie d'écraser les porcelets. Ces cages, par ailleurs, comportent une zone
chauffée pour assurer le bien-être des porcelets. Les pratiques d'élevage modernes prennent soin de limiter
le nombre de porcs dans un espace donné afin d'assurer le bien-être animal. Des cages sont aussi utilisées
dans le cas de la gestation. Bien que cette pratique soit remise en question, ces cages ont pour but d'éviter
les avortements, car les truies en groupe peuvent se blesser entre elles.
On maltraite les porcs en les gardant à l'intérieur.
C'est afin d'assurer la santé publique et la salubrité alimentaire que les porcs sont élevés à l'intérieur dans
un environnement contrôlé. Élevés à l'extérieur, les porcs pourraient entrer en contact avec des animaux
sauvages potentiellement porteurs de maladies transmissibles. Il est ainsi plus difficile de veiller à la bonne
santé du cheptel et conséquemment à la santé publique. Du temps qu'ils étaient élevés au grand air, et
qu'ils étaient nourris de déchets de cuisine et d'abattoirs, certains porcs pouvaient être infectés par la
trichine, ce parasite microscopique transmissible à l'homme et responsable de maux divers : diarrhées,
nausées, fièvres, douleurs musculaires, etc. D'où d'ailleurs, à l'époque, la consigne de faire cuire
longuement la viande de porc. Aujourd'hui, avec l'amélioration de l'alimentation du porc et des conditions
d'élevage, ce problème n'existe plus.
Soutien gouvernemental
La production porcine est fortement subventionnée par le gouvernement.
Le soutien gouvernemental à la production porcine est minimal : le revenu des producteurs provient à 95 %