
D) L’âge de survenue.
Il existe une grande différence entre les épilepsies du nouveau-né, celle du nourrisson, de
l’enfant, de l’adolescent, de l’adulte et de la personne âgée.
Le type des crises observées est différent en fonction de l’âge (certaines ne s’observent que
chez l’enfant) et leurs répercussions sont différentes en fonction de l’état cérébral sous-
jacent : un cerveau en cours de développement sera plus vulnérable et gêné dans la
dynamique de ces apprentissages : langage, scolarisation, etc.
E) Une classification est nécessaire.
Cette classification doit permettre le regroupement en syndrome, surtout chez l’enfant et
l’adolescent.
Cela permet de faire un pronostic, mais toutes les épilepsies ne correspondent pas à un
syndrome défini.
Pour certain épilepsies, il faut considérer leurs associations à d’autres maladies, souvent plus
importantes, plus graves.
On peut imaginer tous les croisements possibles entre les différents facteurs donnant une
très grande variété de formes cliniques. Pour une meilleure efficacité et une terminologie
analogue dans tous les pays, un classement aboutit à une classification internationale
élaborée en 1981 (sous la direction d’épileptologues français).
Les épilepsies sont regroupées en syndromes qui intègrent à la fois la localisation (partielles
ou généralisées), l’aspect causal (symptomatique, idiopathique, cryptogénique) et l’âge
(nouveau-né, enfants, adultes, personnes âgées).
Bien qu’imparfaite, car certaines épilepsies sont difficilement classables, elle contribue à une
meilleure évaluation du pronostique et à une meilleure prise en charge thérapeutique de la
maladie.
III) LES EXAMENS DEMANDES.
Il faut d’abord s’assurer qu’il s’agit bien d’une épilepsie et en Rechercher la cause éventuelle.
Comme cela a déjà été souligné, un examen clinique et la description des crises par
l’entourage ou par le patient lui-même sont indispensables au préalable.
Il fait éliminer les crises ou malaises qui peuvent ressembler à une épilepsie mais qui n’en
sont pas : malaises vagaux, spasme du sanglot, syncope, tétanie, spasmophilie… Avec les
examens adaptés.
Pour affirmer une épilepsie, il faudra toujours s’appuyer sur :
A) L’électroencéphalogramme (EEG).
Réalisé dans les meilleures conditions possibles, il permettra de mettre en évidence des
anomalies intercritiques (visible entre les crises) et, parfois, d’enregistrer les crises.
L’idéal est de coupler l’EEG avec un enregistrement vidéo.
Par contre, un EEG normal ne permet pas d’éliminer formellement le diagnostic d’épilepsie ;
il faudra alors le renouveler. Dans certains cas, l’enregistrement pendant le sommeil est
indispensable (nourrisson, jeunes enfants, crises liées au sommeil ou à l’endormissement…).
Lorsque c’est nécessaire, on peut être amené à réaliser un enregistrement de longue durée,
incluant tout le sommeil.