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Hémorragies méningées non traumatique
Le scanner cérébral est l'examen prioritaire : hyperdensité dans les espaces sous-arachnoïdiens et parfois dans les
ventricules, signant le diagnostic. Il peut montrer indirectement le siège de l'anévrisme si le sang prédomine dans
une citerne sylvienne ou inter-hémisphérique. Il peut révéler un hématome ou une hydrocéphalie, mais il peut
aussi être normal (hémorragie discrète ou ancienne : l'hyperdensité disparaît vers le 10è jour ; sa présence au-
delà = récidive).
Un scanner normal (20%) est l'indication de la ponction lombaire : liquide hypertendu, hémorragique dans les 3
tubes.
Les autres examens recherchent des troubles de l'hémostases ou des anomalies transitoires : hyponatrémie,
trouble de la conduction à l'ECG.
2.3 Rechercher dans tous les cas les index de gravité
L'intensité du syndrome méningé, l'existence de troubles de conscience appréciés en fonction du score de
Glasgow (cf. sémio du coma), les signes neurologiques déficitaires, la présence de troubles végétatifs permettent
d'inclure le malade dans l'un des grades 0 à V de la classification de BOTTEREL.
Syndrome méningé pur, intense
Tr modérés de vigilance et ou S focal discret
Déficit moteur ou Tr sévère de conscience, ou tr végétatifs
Coma profond (Glasgow de 3 à 5)
2.3 Rapporter l'hémorragie méningée à sa cause.
Artériographie des 4 axes vasculaires, aussi rapidement que possible, dans les 48h, compte-tenu des délais
d'apparition précoce du spasme et des risques plus tardifs de récidive. Elle confirme le diagnostic, précise la
nature du siège de la malformation (anévrisme de la base, angiome intra-parenchymateux sus-tentoriel),
l'existence éventuelle d'un spasme, d'un hématome, d'une hydrocéphalie.
dans 20% des cas, l'artériographie est normale :
la malformation existe peut être : petit anévrisme à la limite de la vivibilité, ou non opacifié car bourré de
caillots, ou non mis en évidence à cause d'un spasme important : dans ce cas refaire une artériographie 1 à 2 mois
plus tard.
Il s'agit d'une malformation rare, non authentifiée par une exploration artériographique insuffisante : fistules
artério-veineuses durales (artériographie carotide externe), malformation médullaire ayant saigné (hémorragies
spinales relevant d'une IRM puis d'une artériographie médullaire.
Plus souvent, il s'agit d'une H.S.A. " médicale" : troubles de coagulation et maladies hématologiques, dysplasie
fibro-musculaires, HTA du sujet âgé...
Le pronostic est en règle favorable : absence de récidive.
Mais 7% des cas anatomiques, 20% des cas cliniques restent d'étiologie inexpliquée.