Trace d’apprentissage 3ème Semestre
Stage en Médecine interne à l’Hôpital Bichat, Unité Nord, post urgence, Pr PAPO
La carence en vitamine D chez la personne agée
Pendant mon stage en médecine interne, j’ai souvent été amenée à prendre en charge des patients agés,
dénutris, qui bénéficiaient d’un bilan exhaustif concernant leur état nutritionnel et donc d’un dosage de
Vitamine D. J’ai été surprise de constater à quel point une large part de cette population est concernée.
J’ai alors été amenée à faire quelques recherches :
1. Prévalence de la carence en vitamine D
2. Métabolisme et conséquences de la carence en vitamineD
3. Quel dosage, pour qui ?
4. Modalités de substitution
1. Situation épidémiologique
La prévalence du déficit en vitamine D varie selon les seuils retenus pour définir la carence ou l’insuffisance.
En France, selon l’étude nationale Nutrition Santé 2006-2007,sur la population française adulte agée de 18 à 74
ans :
- 79 % des hommes et 81 % des femmes avaient une concentration sérique en 25(OH)D inférieure
à 75 nmol/L (seuil optimal).
- Pour 36 % des hommes et 49 % des femmes elle était inférieure à 50 nmol/L (déficit modéré)
- inférieure à 25 nmol/L (déficit sévère) pour 4 % des hommes et 6 % des femmes (39) (Cf Tableau 5)
2. Métabolisme et conséquences de la carence en vitamine D
2 sources naturelles de vitamine D :
- Peau
La vitamine D3 est synthétisée dans la peau à partir de la pro-vitamine D3 qui sous l’influence du rayonnement
ultraviolet B (UVB) se transforme en pré-vitamine D3. Puis, l’effet de la chaleur transforme la pré-vitamine D3
en vitamine D3. La quantité synthétisée est dépendante notamment de l’heure de la journée, de la saison, de la
latitude, de la surface de peau exposée, de la pigmentation de la peau et de l’utilisation ou non de crème
solaire La synthèse cutanée représente la principale source d’apport en vitamine D .
- Alimentation
Quelques aliments contiennent naturellement de la vitamine D (cf tableau 1 )
En Europe, depuis 2006, la règlementation permet l’ajout de vitamine D sous forme de vitamine D2 ou de
vitamine D3 dans l’ensemble des denrées alimentaires
En France deux arrêtés autorisent l’enrichissement de certains aliments comme le lait, les produits laitiers et
les huiles