D.U S.P.A
Trouble des comportements alimentaires et sport
PUJOL ,F.
Cabinet diététique et nutrition
3 rue Washington
75008 Paris
Téléphone : 01 40 76 09 36
Module 1
Introduction :
Les TCA sont de plus en plus décriés par les médias et observés chez les sportifs de haut
niveau. La pratique d’activité intense et les exigences de performance impliquent un
comportement global propice aux développements des troubles du comportement alimentaire.
Cette population est ainsi identifiée comme étant à risque : préoccupations excessives
concernant le rapport poids corporel/performance et image du corps et entraînement
alimentaire volontaire dirigé par un tiers.
Les TCA sont des patho psychiatriques graves et mortelles ! C’est la seule contre-indication à
toutes pratiques sportives.
Mais attention : ces comportements déviants sont à décelés aussi bien dans les disciplines
esthétiques ou à catégorie de poids que dans les autres : hyperactivité !!
(Il s’agit d’une pratique de contrôle de poids et de son alimentation ainsi que d’une restriction
alimentaire dont il convient de mesurer tous les risques qu’ils peuvent faire encourir à celui
qui si soumet.)
Ainsi vous devez être attentif aux signes probables de développement de ces troubles afin de
les signalés et surtout de ne pas les aggraver.
Ainsi nous définirons les différents troubles des conduites alimentaires. Autant de
comportements dysfonctionnels qui par analogie nous ramènent à nous poser les questions de
l’hyperactivité et des restrictions ou obligations alimentaires liées à une exigence de
performance sportive..
Définitions :
Pathologies psychiatriques graves. Conduites alimentaires différentes des attitudes
habituellement adoptées par des individus placés dans un même environnement nutritionnel et
socioculturel induisant des troubles d’ordre somatique (obésité, malnutrition, dénutrition) ou
psychologique (désinsertion sociale, dépression, sentiment d’anormalité).
L'organisation mondiale de la santé a fait une classification internationale des maladies :
« Les troubles de l'alimentation comprennent deux syndromes spécifiques importants,
l'anorexie mentale et la boulimie, les troubles anorexiques et boulimiques moins spécifiques,
l'hyperphagie associée à des perturbations psychologiques, et les vomissements associés à des
perturbations psychologique ».
Dans le livre sur « les conduites alimentaires » dirigé par Samuel-Lajeunesse décrit les formes
cliniques suivantes:
Anorexie restrictive pure
Anorexie avec comme mécanisme de contrôle du poids prévalant:
- Vomissements
- Diurétiques
- Hyperactivité physique
- Laxatifs
- prises d'amphétamines, d'hormones thyroïdiennes
Boulimie avec comme mécanisme de contrôle du poids prévalant:
- Vomissements
- Diurétiques
- Hyperactivité physique
- Laxatifs
- prises d'amphétamines, d'hormones thyroïdiennes
Boulimie:
- avec ou sans antécédent d'anorexie
- avec ou sans antécédent d'obésité
Boulimie subjective ou imaginaire
Anorexie boulimie
"Binge eating disorder"
- avec ou sans vomissements
Grignotage
Night eating syndrom
Absence de satiété
Hyperphagie subjective ou imaginaire
Vomissements psychogènes
Mérycisme/ régurgitation
Phobies alimentaires
Phobie de déglutition
Potomanie
Troubles du comportement alimentaire saisonnier
Epidémiologie des TCA :
Prévalence de l’anorexie : 1% population de plus de 16 ans (Etude CRISP)
soit : Incidence pop française : 2 à 8 cas pour 100 000
Prévalence de la boulimie : 3 à 5%
Prévalence de l’obésité : 12 à 15 %
Prédominance des troubles pour les formes péripubertaires 90 % fille
Taux de mortalité :15 à 20 % sur une catamnèse de 20 ans
Anorexie mentale :
L’anorexie mentale se définit par un refus de maintenir le poids corporel à une valeur
minimum normal (amaigrissement au minimum de 15% du poids normal pour l’âge et la
taille) et se traduit par une perte de l’appétit, un amaigrissement et une aménorrhée.
L'importance de l'écart entre l'apparence donnée par l'anorexique et la réalité de sa vie intime,
est caractéristique de cette pathologie.
Critères diagnostiques de l’Anorexia Nervosa DSM IV (critériologie américaine,1995)
A. Refus de conserver un poids égal ou supérieur au poids minimum admis pour l’âge et
la taille.
B. Peur morbide de prendre du poids ou de devenir gros, même en étant très maigre.
C. Perturbations dans la perception des formes corporelles et du poids, l’appréciation de
soi est indûment influencée par les formes et le poids du corps, ou présence d’un déni
sur la dangerosité de la maigreur actuelle.
D. Chez les femmes pubères, aménorrhée c.a.d. absence de règles pendant au moins rois
cycles consécutifs.
On différencie 2 formes :
La forme restrictive : pas d’épisode d’accès alimentaire ni de comportement compensateur
(vomissement, laxatif, diurétique)
La forme non restrictive : présence d’accès alimentaire et de comportement compensateur.
Epidémiologie :
L'anorexie touche 9 femmes sur 10 entre 15 et 24 ans avec deux pics à 14 et 18 ans.
L'incidence en France est de 2 à 8 cas pour 100 000, soit environ 100 000 patientes.
Taux de mortalité : 7% dont 50 % par suicide et 50 % par dénutrition.
Il existe de nombreuses rechutes.. beaucoup d'anorexiques deviennent boulimiques.
Divers troubles sont associés à cette pathologie :
- Troubles du comportement et de l’affectivité : hyperactivité intellectuelle et motrice,
désintérêt sexuel, pauvreté des contacts affectifs, troubles de l’humeur, troubles du sommeil,
dépression voire tentative de suicide (Sanchez-Cardenas et Paruit Portes, 1996)
- Troubles de l’image du corps
- Déni des troubles
L'évolution de l'anorexie mentale montre 80% de retour à la normalité du poids et des
conduites alimentaires, 70% de retour des règles mais un peu moins de 50% d'état
psychologique jugé satisfaisant.
Examens médicaux
- Ionogramme (hypokaliémie, hypophosphorémie..)
- Bilan hépatique
- Numération sanguine
- Protéines de dénutrition albumine
- Impédancemétrie
- Ostéodensitométrie
Il existe une différence entre la fréquence d'une bonne insertion professionnelle et l'ampleur
des difficultés de la vie intime et entre le bon résultat pondéral et les difficultés alimentaires.
Boulimie :
Définition : Elle se caractérise par des épisodes d’ingestion rapide de nutriments à haute
valeur calorique, appelés crises de boulimie (« binge eating »), suivis de comportements
compensatoires inappropriés (voir ci-dessus)
Critères diagnostiques de la boulimia nervosa DSM IV
A. Episodes répétés d’accès alimentairesncaractérisés par :
1. Manger dans un temps limité (environ 2 heures), une quantité d’aliments nettement
supérieure à ce que la majorité des gens mangerait pendant une même période.
2. Le sentiment de perte de contrôle pendant ces épisodes, c.a.d. l’impression de ne
pouvoir contrôler la nature ou la quantité de ce qu’on mange.
B. Présence de comportements compensateurs destinés à éviter la prise de poids
(vomissement, prise de laxatif, de diurétique, jeûne,exercice physique intensif).
C. Les accès alimentaires et les comportements compensateurs surviennent, en moyenne,
au moins deux fois par semaine sur une période de trois mois.
D. L’appréciation de soi-même est indûment influencée par l’aspect physique et le poids ;
E. Ce trouble n’intervient pas dans le cadre d’une anorexie mentale.
On différencie 2 formes :
La forme avec vomissements : abus de laxatifs ou de diurétique, ou vomissements
provoqués sont habituels.
La forme sans vomissement : comportement compensateur (jeûne, exercice physique
intense), mais ni vomissement, ni prise de laxatifs et de diurétiques.
Caractéristiques des crises de boulimie (binge) :
- loin des regards d’autrui
- Accès brutal/ préparé à l’avance/ sensation de remplissage
Troubles associés à cette pathologie :
Vols alimentaires/ Kleptomanie/ Achats compulsifs pathologiques/ Addictions/
Complications :
- Gastro-intestinales (dilatation gastrique, sont, lithiase..)
- Gynécologie : amménohrée
- Ionique : (alcalose, hypochlorémie, hyperlipidémie)
Binge eating desorder :
Survenue récurrente de fringales, ayant les mêmes caractéristiques que la boulimie, sans les
stratégies de contrôle de poids. (obésité)
Critères DSM IV
IL existe des épisodes récurrents de crises de boulimie, en l’absence d’un recours régulier aux
comportements compensatoires inappropriés caractéristiques de la boulimie.
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