Chaque professionnel qui intervient autour de l'enfant en difficulté doit
connaître son rôle, ses missions, ses limites et privilégier le travail en réseau.
L’évaluation des compétences langagières n’est pas chose facile, car on
peut apprendre à parler en se taisant, chacun d’entre nous ayant des
capacités de récepteur et de producteur avec une prédominance des
premières. L’activité langagière représente l’ensemble des comportements
verbaux et non verbaux auxquels l’enfant va recourir pour communiquer.
Les enseignants sont très attentifs aux différentes conduites langagières de
l’enfant, ainsi qu’à ses capacités de communication. Ils doivent pouvoir être
en mesure de nommer les difficultés et de les expliciter, afin de les exposer à
l’équipe éducative et à la famille, et de prendre toute leur place dans la
concertation avec les professionnels du RASED, le médecin scolaire,
l’orthophoniste ou le centre de soins qui prendront en charge l’enfant.
Pour le repérage, il s'agit de sensibiliser chaque enseignant aux difficultés
langagières des enfants, sensibilisation qui permet aussi la mise en place
concertée de l'aide si besoin est.
Le repérage que nous pouvons faire à l'école méritera d'être affiné en cas de
problème.
Des enseignants d’école maternelle du Rhône ont travaillé à la réalisation
d’une fiche d’observation (voir en annexe). Durant une activité orale en
grand groupe, pendant laquelle un enfant distribue la parole, l’enseignant se
tient en retrait afin d’observer et de définir ensuite des petits groupes de
travail :
- bons parleurs,
- mauvais parleurs,
- non parleurs.
Il peut aussi faire appel au RASED pour affiner l'observation et apporter une
aide complémentaire.
Dans le dépistage, les médecins de la Protection maternelle infantile (PMI) et
de la médecine scolaire apportent leur spécificité. Ils connaissent les
situations de vulnérabilité, des facteurs de risques biologiques et sensoriels
intriqués à des facteurs environnementaux. Les savoir-faire des différents
partenaires s'appuient sur des compétences différentes, mais il faut
compléter les diagnostics quand il y a un écart dans les différentes
observations. Le contexte joue un rôle non négligeable aussi. Il faut avancer
avec prudence et précaution pour tenir compte des variabilités
interindividuelles.
Les enseignants ne sont pas seuls. Concernant le langage, par exemple, il est
demandé aux enseignants se préparant à la fonction de rééducateur, de
connaître « les troubles du développement du langage chez l’enfant et
sache faire une évaluation du niveau de langage ».
Voir en annexe différents outils possibles, pour se créer le sien, en fonction des
besoins.