Dans la forme bulbaire, les premiers symptômes sont des difficultés à articuler ou à prononcer certains mots et
des changements dans la texture de la voix qui devient rauque, faible ou nasillarde. La personne éprouve
également des difficultés à mâcher, à bouger la langue et certaines parties du visage. La personne éprouve
aussi des difficultés à avaler, et donc à manger et à boire. Même le fait d'avaler sa salive devient source de
problème : le malade avale souvent « de travers » (on parle de fausses routes, qui correspondent à la dérivation
de la salive ou des aliments dans les voies respiratoires). L'affaiblissement des muscles de la bouche et de la
gorge conduit aux problèmes de déglutition, qui se fait de plus en plus difficile. La personne est souvent gênée
par une salivation abondante (hypersalivation) ou au contraire par une sécheresse excessive de la bouche.
Certaines personnes atteintes subissent des périodes de rires ou de pleurs involontaires, ce qui est très
déconcertant pour l'entourage. L'évolution de cette forme de la SLA, soit le déclin, se fait vers une aggravation
progressive sur quelques années. Une fatigue importante, souvent matinale, accompagne les autres symptômes
de la maladie, entre autres des difficultés à respirer qui surviennent parce que les neurones qui contrôlent les
muscles respiratoires sont atteints. Les autres symptômes peuvent être la constipation, un amaigrissement
important, des troubles de la circulation sanguine dus à l'immobilité (avec parfois des sensations de
picotements sur la peau, les paresthésies) et des troubles du sommeil. Encore dans cette forme, les troubles
respiratoires deviendront suffisamment importants pour que la personne nécessite une aide technique pour
assister la respiration et la maintenir efficace.
Les impacts de la SLA dans la vie de la personne sont majeurs. La personne perdra progressivement ses
capacités fonctionnelles, ayant graduellement de la difficulté à prendre soin d'elle-même (p. ex. : difficulté à
assurer leur hygiène corporelle, difficulté à se vêtir, difficulté à s'alimenter seul, etc.). Les changements les
plus importants sont généralement associés à la coordination globale et fine, au contrôle de la posture, au tonus
musculaire et à l'endurance. Par ailleurs, il devient souvent difficile et rapidement impossible pour les
personnes de se déplacer à cause des atteintes neuromusculaires et motrices. Ils doivent alors s'adapter à
différents types de mobilité alternative (p. ex. : cannes, marchette, fauteuil roulant). Au fur et à mesure du
déclin, il peut être nécessaire d'adapter l'environnement du lieu de travail ou du domicile aux besoins de la
personne pour s'assurer de l'accessibilité.
Les signes et symptômes de la SLA pouvant porter atteinte à la mobilité, à la communication, à la fonction
sexuelle et à l'alimentation de la personne, la socialisation peut s'avérer difficile. La dysarthrie, symptôme
affectant la capacité de s'exprimer verbalement, est un bon exemple de trouble pouvant nuire à l'interaction
sociale de la personne atteinte de SLA. Ne se sentant plus incluse dans la société ou utile aux autres, la
personne peut ressentir des symptômes dépressifs et une perte de confiance en soi.
La perte graduelle d'indépendance fait en sorte que les personnes atteintes de SLA sont de plus en plus
dépendantes de leurs proches. En plus d'être un enjeu sur le plan psychologique pour les personnes, la maladie
peut entraîner un bouleversement des rôles, dans le cas où, par exemple, un enfant se retrouve à prendre soin