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Stéfano Bertone
Préparation à l'écrit 2 du capeps externe
LES MOTIFS DE L’ACTION ET DE L’ADAPTATION
SCOLAIRES DE L'ELEVE
PLAN
1) THÉORIES HOMÉOSTATIQUES ET ACTIVATION
2) ACCOMPLISSEMENT : CONFIANCE, VALENCE
2.1) Facteurs de la motivation
2.2) Processus cognitifs de la motivation
2.2.a) Expectation de succès ou confiance en soi
2.2.b) Valence ou valeur du but et de la tâche
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- Une action est « motivée » lorsqu’elle est dans un rapport instrumental avec
l’objet que l’acteur vise en la réalisant.
le résultat que l’acteur veut obtenir (idée de but comme « objet but »)
- Mais d’autres acceptions existent de ce concept qui recouvre aussi l’émotion qui
« pousse » l’acteur à réaliser une action ou la position sociale (coopération, compétition,
challenge à soi-même etc.) qu’il occupe (idées motif d’agir comme « préoccupation » et
de but motivationnel comme « standard social de réponse »).
On identifie des réalités assez diverses :
* une valence « interne » ou intrinsèque et dynamogène de l’action.
Les motifs de l’acteur constituent des facteurs internes propres à l’acteur. L’acteur
s’engage toujours avec un but et des émotions positives ou désagréables dans une
action.
Dans cette hypothèse la difficulté est qu’on ne peut pas « motiver » un acteur car les
motifs sont internes et ne peuvent se décréter.
D’autre part, s’il n’est pas d’action sans motif, comme il n’est pas d’arbres sans
tronc, cette distinction est formelle et il n’existe pas de rapport instrumental entre action
et motif d’agir.
Problématique « motivation et évaluation » par exemple
* Une valence « externe » ou extrinsèque des motifs de l’action.
On considère que l’action est motivée par la présence de buts additionnels
(récompenses) qui doublent les buts initiaux qui animent l’acteur. Si l’on accepte que
l’action ne comporte pas de distinction entre instruments et engagement intention, on
a ici que ces motifs externes constituent un référent social qui rend l’action reconnue,
acceptable, justifiée dans une communauté de pratiques et valeurs (Ricoeur, 1986).
On ne parle plus d’action motivée mais d’action sensée.
Dans ce cas, on peut « motiver » un élève au sens on lui prescrit et proscrit des
motifs, ou plutôt on co-construit dans l’interaction le sens et l’acceptabilité des actions.
D’autre part, il existe des actions sans motifs externes, qui sont réalisées en
méconnaissance de cause, et la distinction peut être faite entre l’action et le format
culturel d’interprétation de celle-ci.
La difficulté est que cette différence tient à des catégories arbitraires de classement
d’actions et phénomènes dans le rang des « motifs ».
Exemple : dans l’action sensée « il faut envoyer le volant à tel et tel autre coin / pour que l’adversaire se
déplace beaucoup / pour marquer le point » on peut identifier 3 actions arbitrairement organisées et
instituées l’une en motif pour l’autre. La dernière, non justifiable par une autre action, est tout aussi
arbitraire et rattachée à la règle qui constitue le jeu culturel « badminton » l’on a institué que tel
événement arbitraire (volant qui tombe) doit être considéré comme « un point marqué »,… Ce qui
constitue en soi un deuxième événement arbitraire et non observable, qui engage un acteur (adversaire) à
faire en sorte qu’il ne se produise pas. Dans le cadre de l’interaction qui se produit, toutes les actions
réalisées peuvent être jugées à partir de cette construction sociale et peuvent avoir ou ne pas avoir un sens,
une pertinence, une efficacité etc.
En didactique la motivation est considérée au titre des phénomènes
pédagogiques en tant que « préalable » à l’action et propédeutique aux apprentissages
disciplinaires (optimisation du rapport au savoir).
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Si hâtivement on peut dire face à un comportement de passivité ou de refus
d’une tâche : « cet élève n’est pas motivé, n’a pas envie d’apprendre », dès lors qu’on
cherche à comprendre les raisons de ce comportement les hypothèses se multiplient.
Le choix de ce CM consiste à partir d’une problématique professionnelle qui
répond à la question : « QU’EST-CE QU’UN ELEVE DEMOTIVE ? »
et accepte le postulat didactique selon lequel il est possible d’optimiser
l’engagement de l’élève au regard du savoir.
« QU’EST-CE QU’UN ELEVE DEMOTIVE ? »
Un élève qui s’ennuie, qui ne désire pas (n’aime pas) ce qu’on lui propose
Un élève qui sait déjà faire ce qu’on lui propose
Un élève qui se représente l’activité comme rébarbative
Un élève qui a l’impression de refaire les mêmes choses
On pourrait souhaiter alors qu’il S’ACTIVE, se dépense, s’amuse, se défoule.
Un élève qui se sent incapable de réussir ou se perçoit inefficace
Un élève qui n’est pas confiant en soi
Un élève qui est persuadé d’échouer malgré ses efforts
Un élève qui a peur de se ridiculiser
Un élève qui n’attribue pas d’importance au savoir – compétences
On pourrait l’amener à S’ACCOMPLIR, réussir, s’affirmer socialement, paraître habile.
Un élève qui ne décide rien, qui n’est pas acteur de ses apprentissages
Un élève qui subit les consignes et les buts du prof et ne participe pas à leur
choix Un élève qui ne contrôle pas, qui n’a pas de prise sur sa réussite ou son échec
Un élève qui ne voit pas l’intérêt, l’utilité des opérations à réaliser
Un élève qui ne voit pas le rapport du savoir avec sa vie après l’école
On pourrait l’aider à SE REALISER, se transformer, se projeter différent, être acteur
QUELLES SOLUTIONS PROFESSIONNELLES ? L’analyse des discours
professionnels relatifs aux attitudes des élèves en cours d’EPS en France entre 1984 et
1996 (Méard et Bertone, 1998b) montre quatre grandes « LOGIQUES typiques » ou
intentions pédagogiques
ACTIVER : donner
envie de s’engager
immédiatement.
ENTRETENIR LA
MOTIVATION :
permettre de réussir.
DONNER UN
PROJET : faire
construire le savoir
DEVOLUER DES
RESPONSABILITES
: éduquer, émanciper.
- Ces logiques ne sont pas forcément hiérarchiquement organisées
- dépendent de l’interaction pédagogique en classe
- ne sont pas non plus liées à des recettes à appliquer
- plusieurs entrées sont possibles pour une même intention pédagogique.
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On a constaté en particulier 6 catégories de solutions ou d’ENTREES en matière
de motivation et d’attitudes d’élèves en classe.
Dans ces catégories de solutions professionnelles, certaines relèvent plutôt de la
recherche d’activation des élèves, d’autres tentent d’entretenir l’engagement des élèves,
d’autres de l’inscrire dans un projet ou de le responsabiliser, de le rendre autonome.
Nous tenterons ici l’articulation de certaines de ces catégories de solutions avec des
problématiques scientifiques liées à la motivations.
PROBLÉMATIQUES LIEES A LA MOTIVATION
a) L’importance d’activer ses élèves en cours d’EPS et de solliciter leur
curiosité est présente dans les discours professionnels. Cette activation
découle de la perception, par l’élève, d’une « difficul», d’un
« problème », d’un « besoin » et se manifeste par la mise en jeu d’activités
de réduction d’écart à une norme, exprimée par des attentes du sujet.
b) La difficulté des situations de travail scolaire comporte la mise en œuvre
par l’apprenant d’un investissement continué dans le temps et l’allocation
d’efforts aux tâches proposées. Au cours de ses efforts, l’apprenant émet
des jugements de son action et de soi. Les conséquences de ces évaluations
se mesurent en termes de :
- confiance en soi (chances de succès, compétence perçue)
- de valeur / importance des activités pratiquées (valence du but)
- de causes perçues des échecs / réussites (attributions causales).
Ces jugements s’organisent autour d’un besoin d’accomplissement et
« d’auto détermination » dans la tâche.
c) Mais la spécificité des tâches scolaires implique très souvent une
absence de plaisir. Le primat des mobiles extrinsèques de l’action
condamne l’élève à s’aliéner dans son activité scolaire (poursuivre les buts
des autres). Ainsi l’élève s’adapte aux situations scolaires par l’intégration
de motifs nouveaux non immédiatement intéressants. Ces motifs nouveaux
organisent des activités instrumentales (projets d’action) mais s’étendent
au domaine de compétence développé. L’action devient alors source de
plaisir et de nouveaux besoins y sont canalisés.
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ACTIVER
PROBLEMATIQUE a)
DONNER UN
PROJET
PROBLEMATIQUE b)
PROBLEMATIQUE c)
DEVOLUER LES
RESPONSABILITES
Par l’APSA
support
Par les
procédures
Par les
évaluations
Par les formes
de groupement
Par les
contenus
Par l’I.M.
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