Le gouvernement anglais entend capitaliser sur la dynamique des jeux. Le Premier ministre, David 
Cameron, va  tenir  17  sommets  pour  profiter  de  la  présence  de  chefs  d'Etat  étrangers  pendant  la 
quinzaine, et tenter de décrocher 1 milliard de livres de contrats. Atos, EDF, Eurotunnel, Fauchon... 
un certain nombre d'entreprises françaises participent par ailleurs à l'événement. Les JO doivent durer 
jusqu'au 12 août. Les épreuves seront retransmises dans 200 pays, l'objectif étant de réunir au total 4,8 
milliards de téléspectateurs. […] 
 
UN BUDGET DIFFICILE À TENIR 
Si les préparatifs se sont déroulés sans anicroche, le budget des jeux, lui, a nettement dérapé depuis 
les premières estimations présentées en 2005 au Comité international olympique (CIO). En 2007, le 
gouvernement  britannique  avait  ainsi  dû  concéder  avoir  largement  sous-évalué  les  dépenses 
nécessaires. Il avait alors révisé la facture de 2,4 milliards... à 9,3 milliards de livres! Par la suite, on a 
craint quelques débordements de dernière minute... Fin 2011, le Bureau de l'audit national britannique 
a ainsi annoncé que 22 millions de livres supplémentaires seraient nécessaires pour intégrer les JO au 
système  actuel.  Par  ailleurs,  la  facture  pour  les  cérémonies  d'ouverture  et  de  clôture  devait  être 
doublée, à plus de 80 millions de livres. Surtout, la somme nécessaire pour assurer la sécurité des 
stades  devait  atteindre  553  millions,  au  lieu  des  282  millions  initialement  prévus  (photo :  AFP). 
Finalement, à un mois des JO, les organisateurs ont pu annoncer que le budget serait tenu. Sur le total 
de 9,3 milliards, une enveloppe de 500 millions de livres pourrait même n'être dépensée qu'en cas 
d'imprévu. (cf vidéo) 
 
LES SPONSORS EN ORDRE DE MARCHE 
Coca-Cola, BMW,  BP ou encore UPS ou  Cadbury... Au  total,  les jeux Olympiques comptent  25 
entreprises  partenaires  (du  CIO  ou  du  comité  d'organisation).  Parmi  elles,  Adidas  mise  sur 
l'événement pour soutenir son activité en France, à proximité de l'Angleterre. Il espère pousser ses 
ventes  de  chaussures  et  d'articles  textiles,  après  avoir  déjà  bien  profité  de  l'Euro  2012.  L'équipe 
olympique  française sera également  habillée  par  la  marque  lors  de  la  cérémonie  d'ouverture,  qui 
devrait être vue par des milliards de téléspectateurs. De son côté, McDonald's communique largement 
autour des quatre restaurants qu'il compte ouvrir à Londres avant les jeux. L'un d'eux, érigé au coeur 
du village olympique, sera le plus grand établissement au monde de l'enseigne de restauration rapide. 
  
Sur ces 25 partenaires, 11 seulement font partie du programme Top Sponsor du CIO. Un programme 
qui a rapporté au comité 957 millions de dollars sur la période 2009-2012, et qui devrait dépasser la 
barre du milliard d'euros pour la période 2013-2016. Les revenus du CIO, qui perçoit en outre des 
droits audiovisuels, ne cessent de croître. 
 
LA SECURITE RISQUE DE FAIRE DERAPER LE BUDGET 
L’organisation des Jeux Olympiques 2012 a jusqu’à maintenant été un quasi-sans faute pour Londres. 
Mais le Bureau de l’audit national (NAO) britannique estime désormais qu’il y a un « risque réel » 
que  le  budget  de  9,3  milliards  de  livres  d’argent  public  soit  dépassé.  En  cause,  la  facture  des 
infrastructures de transports mais surtout le surcoût pour assurer la sécurité de l’évènement. Il faut 
ajouter que le budget des cérémonies d’ouverture et de clôture a été doublé à plus de 80 millions de 
livres. Cette décision est justifiée, selon le gouvernement, par l’estimation de Martin Sorrell, le PDG 
de l’agence WPP, selon laquelle ces évènements représentent un volume publicitaire total potentiel de 
5 milliards de livres. 
Ainsi,  quelque  22  millions  de  livres  supplémentaires  sont  nécessaires  pour  intégrer  les  jeux  au 
système de transports actuels. Mais cette somme n’est rien à côté de l’augmentation du budget de la 
sécurité pour les stades de 282 millions à 553 millions. Environ 23.000 agents, dont 7.500 militaires, 
sont désormais jugés nécessaires, contre 10.000 auparavant. 
 Source : Les Echos.fr, 27/04//2012