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A/ RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU
PRODUIT
ALTRIM®
Suspension buvable
DENOMINATION DE LA SPECIALITE PHARMACEUTIQUE :
«ALTRIM® » suspension buvable, flacon en verre brun de 100 ml.
I. FORME ET PRESENTATION :
Suspension buvable, flacon en verre brun de 100 ml.
II. COMPOSITION :
Principes actifs :
Sulfaméthoxazole 4g
Triméthoprime 0,8g
Excipients :
Cellulose dispersible
(cellulose microcristalline)
1,001 g
Carboxyméthylcellulose sodique
0,099 g
Saccharose
50 g
Glycérine
10 g
Parahydroxybenzoate de méthyle
0,100 g
Arôme de fraise
0,100 g
Eau purifiée
q.s.p. 100 ml
III. INFORMATIONS CLINIQUES :
INDICATIONS :
Produit anti-infectieux utilisé pour le traitement des infections dues aux bactéries sensibles
(cf. pharmocodynamie), à Pneumocystis carinii et à Toxoplasma gondii ; notamment dans
leurs manifestations :
Urogénitales : infections urinaires de l’enfant et du nourrisson.
Broncho-pulmonaires aiguës
Infections de l’oreille moyenne,
Digestives : certaines diarrhées, fièvre typhoïde et sigmoïdites.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION
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Réservé à l’enfant.
Voie orale.
Agiter le flacon avant emploi. La prise du médicament se fera au cours des repas afin d’éviter
les manifestations digestives.
La posologie correspond à peu près à une dose quotidienne de 30 mg de sulfaméthoxazole et
de 6 mg de triméthoprime par kg de poids corporel. Les doses prescrites sont les suivantes :
De 6 semaines à 5 mois : 2,5 ml matin et soir.
De 6 mois à 5ans (poids corporel inférieur à 20 kg) : 5ml du gobelet doseur matin et soir.
De 6 à 12 ans (poids corporel supérieur à 20 kg) : 10ml du gobelet doseur matin et soir.
Dans les infections sévères, la posologie peut être augmentée de moitié.
Une utilisation particulière est préconisée chez les insuffisants rénaux :
Clairance de la créatinine > 30ml/min : posologie normale, deux prises par jour.
Clairance de la créatinine entre 15 et 30 ml/min : posologie réduite de moitié, une seule
prise par jour.
Clairance de la créatinine < 15 ml/min : pas de prescription en l’absence de possibilité
d’hémodialyse. Lorsqu’une hémodialyse est possible, la posologie usuelle est réduite de
moitié et il convient de vérifier tous les trois jours les concentrations plasmatiques de
sulfaméthoxazole.
CONTRE-INDICATIONS :
- Antécédents d’intolérance à l’un des composants et (ou) à tout sulfamide.
- Déficit en G6PD : risque de déclenchement d’une hémolyse.
- Nouveau- et Prématuré
MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS
Arrêt immédiat et définitif du traitement en cas de manifestations cutanées ou
hématologiques
Les accidents hématologiques sont plus fréquents chez les sujets carencés en folates
(dénutrition, malabsorption chronique). Les modifications hématologiques sont réversibles
après traitement par acide folinique. Chez ces patients, il est recommandé de ne pas
dépasser dix jours de traitement par ALTRIM®.
En cas de traitement prolongé ou itératif et chez les sujets carencés en folates, un contrôle
hématologique et biologique périodique est recommandé.
Surveillance biologique particulière en cas d’insuffisance hépatique (transaminases et
bilirubine), d’antécédents hématologiques (hémogramme, plaquettes, réticulocytes) et
d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine).
En cas d’insuffisance rénale sévère, la posologie doit être réduite.
L'utilisation de l'association triméthoprime-sulfaméthoxazole n'est pas recommandée en
cas d'anémie macrocytaire.
Pendant le traitement, assurer un apport hydrique suffisant afin de prévenir d'éventuelles
cristalluries.
Une surveillance de la kaliémie est nécessaire chez certains patients à risque (insuffisants
rénaux, patients infectés par le VIH, patients traités par d'autres médicaments
hyperkaliémiants).
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En raison de la présence de saccharose, ce médicament est contre-indiqué en cas
d'intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de
déficit en sucrase-isomaltase.
En cas de diabète, tenir compte d’un apport de 2,5 g de sucre par 5 ml de produit.
L’utilisation d’ALTRIM® Suspension est, de manière générale, déconseillée pendant la
grossesse et l’allaitement.
INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MEDICAMENTS OU ALIMENTS
OU EXAMENS BIOLOGIQUES
Association contre-indiquée:
o Méthotrexate : augmentation des effets de la toxicité hématologique du
méthotrexate par déplacement de sa liaison aux protéines plasmatiques et diminution
de son excrétion rénale ainsi que par l'inhibition additive de la dihydrofolate réductase.
Associations déconseiléees :
o Phénytoïne : augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne jusqu'à des
valeurs toxiques (inhibition de son métabolisme).
Utiliser de préférence une autre classe d'anti-infectieux, sinon surveillance clinique
étroite, dosage des concentrations de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa
posologie pendant le traitement par les sulfamides anti-infectieux et après son arrêt.
o Hyperkaliémiants-triméthoprime : certains médicaments ou classes thérapeutiques
sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium,
les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les
inhibiteurs de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines
(de bas poids moléculaire ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus, le
triméthoprime.
La survenue d'une hyperkaliémie peut dépendre de l'existence de facteurs de risque
associés et est favorisée en cas d'association des médicaments sus-cités.
Associations nécessitant des précautions d’emploi :
o Zidovudine : augmentation de la toxicité hématologique par inhibition additive de la
dihydrofolate réductase. Contrôle plus fréquent de l'hémogramme.
o Ciclosporine : augmentation de la créatininémie avec diminution possible des
concentrations plasmatiques de ciclosporine.
o Chlorpropamide, tolbutamide (et par extrapolation, autres hypopglycémiants
oraux): hypoglycémie sévère. Mécanisme invoqué : déplacement des liaisons aux
protéines plasmatiques.
Prévenir le malade et renforcer l'autosurveillance sanguine. Adapter éventuellement la
posologie des sulfamides hypoglycémiants pendant le traitement anti-infectieux et
après son arrêt.
o Pyriméthamine : anémie mégaloblastique, plus particulièrement à fortes doses des
deux produits (déficit en acide folique par l'association de deux 2-4
diaminopyrimidines).
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Contrôle régulier de l'hémogramme et association d'un traitement par l'acide folinique
(injections IM régulières).
o Warfarine (et par extrapolation, autres anticoagulants oraux) : augmentation de
l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique. Mécanisme invoqué :
déplacement de ses liaisons aux protéines plasmatiques. Surveillance du taux de
prothrombine et surveillance de l'INR. Adaptation de la posologie de l'anticoagulant
oral pendant le traitement anti-infectieux et 8 jours après son arrêt.
Examens paracliniques :
o Le triméthoprime peut interférer avec le dosage de la créatinine plasmatique quand la
réaction à l’acide picrique est utilisée. Il en résulte une surestimation de l’ordre de 10 %.
o L'association triméthoprime-sulfaméthoxazole, et plus spécifiquement le triméthoprime,
peut interférer avec le dosage du méthotrexate qui utilise la méthode compétitive de
liaison protéique, lorsque la dihydrofolate réductase bactérienne est utilisée comme
protéine de liaison. Cependant, il n'y a pas d'interférence si le méthotrexate est dosé par
une méthode radio-immunologique.
GROSSESSE ET ALLAITEMENT :
En raison de l’immaturité des systèmes enzymatiques hépatiques, est contre-indiquée en fin
de grossesse, en cas d’allaitement, chez le nouveau-né et le prématuré.
L’association sulfamide-triméthoprime s’étant montrée tératogène chez l’animal, son
utilisation est donc déconseillée, sauf cas particulier la justifiant, pendant la grossesse.
Grossesse
Aspect malformatif
Au 1er trimestre de la grossesse, un doublement de la fréquence globale des
malformations par rapport à la population générale est rapporté, avec en particulier des
anomalies de fermeture du tube neural et des cardiopathies. Le mécanisme en cause
pourrait être l’action anti-folates du triméthoprime.
Ne pas utiliser le cotrimoxazole avant 10 semaines d’aménorrhée en raison d’une
suspicion d’augmentation de certaines malformations avec ce traitement. En l’absence
d’alternative, instaurer une supplémentation en acide folique au moins un mois avant
et pendant les deux premiers mois de la grossesse. Faute d’étude, aucune posologie ne
peut être conseillée mais par analogie avec d’autres situations on peut proposer 5 mg/j.
Au-delà de 10 semaines d’aménorrhée : l’utilisation du cotrimoxazole est possible, en
cas de besoin et à condition de respecter la posologie recommandée. Néanmoins, son
utilisation dans les jours qui ont précédé l'accouchement doit être signalée au médecin
; en effet, une surveillance particulière du nouveau-né peut être nécessaire.
Aspect néonatal
Aucun cas d’ictère néonatal n’a été rapporté chez les nouveaux-nés de mères exposées
au sulfaméthoxazole en fin de grossesse.
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Allaitement
o La quantité de cotrimoxazole ingérée via le lait est faible : l’enfant reçoit environ 2%
de la dose maternelle de sulfaméthoxazole et environ 6% de la dose maternelle de
triméthoprime (en mg/kg).
o Aucun évènement particulier n’est signalé à ce jour chez des enfants sains allaités de
mères traitées par cotrimoxazole. Chez les enfants prématurés, malades ou atteints de
troubles hépatiques (ictère, hyperbilirubinémie, déficit en G6PD), le cotrimoxazole
peut causer une exacerbation des effets indésirables.
o Au vu de ces éléments, ce médicament est contre-indiqué pendant l'allaitement quand
l'enfant a moins de 1 mois. Si le traitement est débuté après cette période, l'allaitement
est déconseillé sans avis médical. Si l’enfant est à risque de déficit en G6PD,
l’allaitement est contre-indiqué.
EFFETS INDESIRABLES :
Rarement, des troubles digestifs bénins.
Fréquemment :
Nausées, vomissements, épigastralgies,
Eruption cutanée prurigineuse,
Urticaire.
Plus rarement :
Manifestations cutanées (Nécrolyse épidermique) : érythème polymorphe, syndrome de
Lyell et de Stevens-Johnson ;
Manifestations hématologiques : les cas de thrombopénie, leuconeutropénie,
agranulocytose, aplasie médullaire, anémie hémolytique semblent relever
préférentiellement d’un mécanisme immunoallergique.
Chez les sujets carencés en folates (et/ou âgés de plus de 65 ans), les accidents
hématologiques et, en particulier les cas d’anémie mégaloblastique et de cytopénies,
semblent relever d’un mécanisme toxique-dose et durée-dépendant. En effet, ALTRIM®
peut interférer avec le métabolisme de l’acide folique endogène ;
Autres manifestations d’hypersensibilité : choc anaphylactique, œdème de Quincke,
hyperthermie ;
Trouble digestifs : hépatite, colite pseudomembraneuse ;
Manifestations rénales : des cas d’altération de la fonction rénale ont été signalés ;
Manifestations neurologiques : des manifestations neurosensorielles (notamment
méningite aseptique) ont été exceptionnellement signalées.
Chez les patients atteints de Sida, traités pour pneumopathie à Pneumocystis carinii, la
fréquence des effets indésirables semble accrue.
SURDOSAGE :
Aucune intoxication aiguë à la suite d’une dose massive d’ALTRIM n’a été décrite. Si cela
survenait, un traitement symptomatique devrait être appliqué :
Lavage gastrique,
Administration de liquide afin d’augmenter la diurèse et l’élimination du médicament,
Injection IM d’acide folinique.
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