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2ème Congrés Naonal SOMIPEV
Marrakech, du 11, 12 et 13 Avril 2014
Quel est le prol épidémiologique des bactéries
responsables de l’infecon urinaire chez l’enfant au
Maroc et leur sensibilité aux anbioques ?
K. Zerouali(1), M. Mahmoudi(2), N. Elmdaghri(1), N. Soraa(3)
(1) Professeur de microbiologie, service de microbiologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca
(2) Professeur de microbiologie, service de microbiologie, CHU Fès
(3) Professeur de microbiologie, service de microbiologie, CHU Marrakech
L’infecon urinaire (IU) est une des infecons bactériennes les plus fréquentes en pédiatrie.
Sa prévalence dépend de mulples facteurs, notamment de l’âge et du sexe, mais c’est dans
la première année de vie que l’incidence du premier épisode est la plus élevée. Le diagnosc
repose sur l’examen cytobactériologique des urines qui impose des condions rigoureuses
de prélèvement, de conservaon et de réalisaon.
Le but de cee étude est d’analyser les caractérisques épidémiologiques et microbiologiques
de l’infecon urinaire chez l’enfant au Maroc.
Matériel et méthodes : C’est une étude prospecve mulcentrique au cours de l’année
2013, avec la parcipaon de 5 CHU Marocains : Rabat, Casablanca, Marrakech, Fès et
Oujda. Une che de renseignements démographiques et cliniques a été remplie devant
chaque suspicion d’IU selon des critères prédénis, l’exploitaon des données a été réalisée
par Excel et Epi-info 6. Les résultats de l’Examen cytobactériologique des urines ont été
notés en ce qui concerne l’idencaon du germe isolé ainsi que son état de sensibilité aux
anbioques.
Résultats : L’étude a concerné 576 enfants âgés de 1 mois à 15 ans avec une moyenne de
31,8 mois, le sexe rao a été de 0,96. Sur les 576 enfants, 431 ont bénécié d’un ECBU, dont
55 (12,7%) se sont révélés inferieurs au seuil de posivité. L’aspect des urines a été trouble :
75%. Le prélèvement urinaire a été réalisé de diérentes façons, le mode de recueil des
urines par poche urinaire était prédominant avec 62%.
Sur les 376 ECBU posifs, Escherichia coli vient en tête avec 267 isolements soit 71% suivi
de Klebsiella pneumoniae avec 6,1% puis Pseudomonas aeruginosa avec 2,4%. L’état
de résistance d’E coli est comme suit : 43% pour l’amoxicilline, 32% pour l’associaon
Amoxicilline/ Ac clavulanique, de 5 à 8% pour les C3G, de 1,5 à 3,7% pour les aminosides,
32% pour Triméthoprime/sulfaméthoxazole, 2,2% pour l’Imipénème et 4% pour les
uoroquinolones, 2,5% des souches était productrices de Bétlactamase à spectre élargi.
Conclusion : L’IU chez l’enfant au Maroc touche essenellement l’enfant de moins de 2
ans, elle est dominée par l’E coli uropathogène, la résistance aux anbioques de ce germe
touche en parculier l’amoxicilline, l’amoxicilline/Ac clavulanique et le triméthoprime/
sulfaméthoxazole. L’anbiorésistance croissante des bactéries impliquées dans les IU limite
le choix de l’anbiothérapie..