Selon un économiste les difficultés commerciales internes sont dues

Selon un économiste les difficultés commerciales internes
sont dues à la baisse des envois de fonds et à l’émigration
Par Sara Khojoyan
ArmeniaNow / armenews.com – 18/6/2016
En Janvier 2016, le volume du commerce intérieur de l’Arménie a diminué de
plus de 58 pour cent par rapport à la même période l’an dernier. Cela a
conduit à des protestations de certains commerçants.
Les vendeurs au marché de Malatia d’Erevan ont tenté de bloquer une rue en
fin de semaine dernière exigeant que leurs loyers pour leur espace
commercial soient réduits.
Les économistes attribuent cette situation à certains indicateurs négatifs,
en particulier à la baisse du niveau de la consommation provoquée par la
diminution des envois de fonds de l’étranger.
Selon les statistiques officielles, en 2015, plus de 43.000 personnes ont
quitté définitivement l’Arménie soit 10000 personnes de plus qu’en 2014. On
estime qu’au cours des cinq dernières années, plus de 200000 personnes ont
émigré de façon permanente du pays.
De plus, en 2015 le montant des envois de fonds privés en Arménie a
également diminué de plus de 500 millions $, alors que pendant les deux
dernières années, le volume des transferts a diminué de 2,7 fois.
Économiste et membre du parti de l’opposition du Congrès national arménien
Vahagn Khachatrian a lié la chute du commerce intérieur en Arménie à la
baisse des envois de fonds par les Arméniens à la maison et cela a
également affecté le pouvoir d’achat de la population.
L’économiste attire également l’attention sur la réduction des montants des
importations en 2015 : l’Arménie a importé 25,5 pour cent de moins de biens
l’an dernier qu’en 2014. “Dans le modèle de développement économique de
l’Arménie au cours des 10-12 dernières années, l’accent a été mis sur
l’importation, mais faut-il encore qu’il y ait une demande au niveau
national “, explique-t-il.
“Et maintenant, parce qu’il n’y a pas de demande intérieure, l’économie de
l’Arménie a besoin de faire un demi-tour et d’adopter d’autres modèles » a
dit l’économiste.

Mais le problème, selon Khachatryan, est la mesure dans laquelle l’Arménie
est prête pour un tel changement. “D’autre part, au cours des dernières
années, nous avons perdu notre concurrence dans le pays, ce qui rend un tel
changement impossible », ajoute-il.
L’économiste ne voit aucune perspective de développements positifs à cause
des attentes négatives des partenaires économiques de l’Arménie en Russie
ainsi qu’en Chine.
“La seule attente positive est de faibles taux d’inflation, qui, cependant,
ne sont pas très rassurants non plus, parce que nous n’avons pas de
concurrence sur le marché et ce sont les monopoles qui décident de nos prix
», a dit Khachatryan, soulignant que, dans la situation actuelle, il est
ordinaire que les gens soient les plus touchées, car aucune hausse des
pensions et des salaires n’est prévue en 2016.
“La chose la plus importante est que cela devrait inquiéter tout le monde,
car cela aura une incidence sur tous les entreprises, qu’elles soient
petites, moyennes ou grandes. Notre pays se trouve dans une situation
économique plutôt difficile, et ici des solutions non standard sont
nécessaires et cela ne devraient pas être celles qui sont économiques, mais
politiques “ a conclu l’économiste.
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