Prévention - Vaccin H1N1, les causes d`une réticence

F. Le May
Le Virus d’Immunodéficience Humain
Le Virus d’Immunodéficience Humain
Définition
Le VIH ou HIV est le Virus d’Immunodéficience Humain, on parle de VIH + (séropositif)
lorsqu’il y a eu contamination par le VIH et que le patient a commencé à produire des
anticorps au VIH.
La contamination au VIH va entrainer au bout d’un temps qui peut être
très long (plusieurs années) une diminution importante des défenses
immunitaires pouvant se rapprocher de zéro. Ce syndrome est
appelé SIDA (Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise). Cette perte
des fonctions immunitaires finit par entrainer l’apparition de syndromes
cliniques et provoque la mort par des infections opportunistes (maladies
opportunistes) ou le cancer.
Après l’infection par le VIH, le sujet perd peu à peu certaine cellules de (lymphocyte ‘T’ de
type CD4) et donc perd ces fonctions immunitaires si bien qu’il devient vulnérable à toutes
sortes d’infections (maladies opportunistes).
C’est une maladie à déclaration obligatoire.
Physiopathologie
L'infection par le VIH évolue en plusieurs phases pouvant se succéder dans le temps :
la primo-infection avec (50 à 75 % des cas) ou sans symptômes ; c'est la phase de
séroconversion qui suit la contamination.
une phase de latence ou asymptomatique, parfois accompagnée d'un état de
lymphadénopathie généralisée,
une phase à symptômes mineurs de l'infection à virus de l'immunodéficience humaine,
la phase d'immunodépression profonde ou stade de Sida généralement
symptomatique.
Rappel :
Les cellules LT8 cytotoxiques(CD8+) détruisent les cellules infectées. Ces cellules
fonctionnent comme des cellules tueuses ('killer' en anglais) ou cytotoxiques car elles
sont à même de détruire des cellules cibles qui expriment des antigènes spécifiques
qu'elles reconnaissent Cette destruction des antigènes se fait grâce à la cytokine qui va
lyser la membrane de l’antigène.
Les cellules LT4 Helper (CD4+) (en anglais T-Helper) sont des intermédiaires de la
réponse immunitaire et prolifèrent pour activer quantité d'autres types de cellules qui
agiront de manière plus directe sur la réponse.
o Augmentation de l’activité des plasmocytes (LB)
o Augmentation de l’activité cytotoxique (LT8) en augmentant l’activité sécrétrice
de cytokine.
1. L
a
p
r
i
m
o
-
i
n
f
e
c
t
i
o
n
C
est la phase de la contamination, elle dure 3 semaines à 3 mois même plus
(6mois).Cette phase est SILENCIEUSE, elle ne se traduit pas par des signes ou des
mots spécifiques.
Si signes il ya, ceux-ci traduise plus une infection grippale ou autre comme la
mononucléose infectieuse.
Juste après la primo-infection, la charger virale augmente fortement pour retomber
rapidement du fait de l’action de la défense immunitaire.
Les anticorps ne sont pas encore détectables aux examens sérologiques (le sujet est
séronégatif) alors qu’il a peut-être déjà transmis le VIH à une autre personne. Cette
période s’appelle « LA FENÊTRE SEROLOGIQUE ».
Après douze semaines, les anticorps deviennent détectables, la personne devient
« SEROPOSITIVE ».
Lymphadénopathie généralisée persistante.
2. La phase asymptomatique
Les LT4 sont infectés par le VIH et ils deviennent alors des éléments étrangers à
tuer par les cellules immunitaires LT8. Dans un premier temps les LT8 combattent
les LT4 infectées et détruisent sélectivement les cellules porteuses du VIH limitant
ainsi la réplication virale.
L’individu atteint ne présente pas encore le moindre symptôme de la maladie et la
charge virale n’augmente que très légèrement.
Mais l'infection à VIH persiste malgré tout, avec pour conséquence la destruction
progressive de lymphocytes T4.
Par contre le virus HIV continue à se multiplier détruisant progressivement les
cellules immunitaires. Pendant plusieurs années, les lymphocytes T CD4+ semblent
se renouveler rapidement malgré leur destruction par le virus, jusqu’à ce que
l'épuisement des organes lymphoïdes centraux (thymus) ne permette plus leur
régénération.
3. La phase SIDA
A partir d’un certain temps, les LT8 ne parviennent plus à combattre les LT4 infectés qui
ne participent plus à l’action immunitaire.
Le système immunitaire est débordé, le nombre de virus augmente alors fortement, les
symptômes apparaissent :
Apparition des maladies opportunistes
Apparition de cancer
Apparition de manifestations neurologiques :
o Baisse de l’acuité visuelle
o Trouble du langage
o
Infection VIH
Formation d’AC
Test séro.
Séronégatif
Porteur asymptomatique
3 mois
PGL*
ARC*
SIDA
DC
Maladie persistante
Reste définitivement
porteur
asymptomatique
*Persistent Generalized Lymphadenopathy (PGL)
Adénopathie située dans au moins 3 régions du
creux inguinal et ceci depuis au moins 3 mois.
*AIDS-Related Complex (ARC)
Regroupe tous les patients qui présentent
plusieurs symptômes du SIDA mais
insuffisants pour être vu comme un SIDA
avéré.
Ce patient présente au moins deux symptômes
et deux anomalies biologiques.
Symptômes et anomalie biologiques
SYMPTÔMES
ANOMALIES BIOLOGIQUES
Adénopathies dans deux régions différentes
du creux inguinal depuis au moins trois mois
et persistante.
Diminution du nombre de LT4
Perte de poids supérieure à 10% du poids du
corps.
Anémie
Fièvre supérieure à 38°C
Leucopénie
Diarrhée récidivante
Thrombopénie
Asthénie, malaises
Lymphopénie
Sudation nocturne
Augmentation des anticorps spécifiques
Les classifications
Classification en stades cliniques proposée par l’OMS
Stade clinique 1
Patient asymptomatique.
Adénopathies persistantes généralisées.
Stade clinique 2
Perte de poids inférieure à 10 % du poids corporel.
Manifestations cutanéomuqueuses mineures (dermite séborrhéique, ulcérations
buccales récurrentes).
Zona au cours des 5 dernières années.
Infections récidivantes des voies respiratoires supérieures.
Stade clinique 3
Perte de poids supérieure à 10 % du poids corporel.
Diarrhée chronique inexpliquée pendant plus d’un mois.
Fièvre prolongée inexpliquée pendant plus d’un mois.
Candidose buccale (muguet).
Leucoplasie chevelue buccale.
Tuberculose pulmonaire dans l’année précédente.
Infections bactériennes sévères (pneumopathies par exemple).
Stade clinique 4
Pneumocystose.
Toxoplasmose cérébrale.
Maladie de Kaposi.
Lymphome.
1 / 22 100%

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