Croissance chinoise: opportunités et défis pour les pays en développement La croissance chinoise, une aubaine pour l’économie centrafricaine ? RESEARCH PROPOSAL (revu et revisité) Presented to Partnership for Economic Policy (PEP) By Roger YELE & Jean-Bertrand KOLONDO PENDUILET Raïssa-Théodile MBOUZELIKO Caprice Olivia Chancelle WILI-KOE Pays République centrafricaine 18 avril 2013 Sommaire Table des matières 1. 2. 2.1. 2.2. 3. 4. 5. 6. 7. RÉSUMÉ ...................................................................................................................................... 3 LES PRINCIPALES QUESTIONS DE RECHERCHE ET OBJECTIFS DU PROJET . ......................... 3 LES OBJECTIFS DU PROJET ................................................................................................... 3 LES PRINCIPALES QUESTIONS DE RECHERCHE ................................................................... 4 LA CONTRIBUTION SCIENTIFIQUE DE LA RECHERCHE ............................................................. 5 LA PERTINENCE POLITIQUE ....................................................................................................... 5 REVUE DE LITTERATURE ............................................................................................................ 6 LES ECHANGES EXTERIEURS DE LA RCA ............................................................................... 10 LES PRINCIPAUX CANAUX DE TRANSMISSION DE LA CROISSANCE CHINOISE A L’ECONOMIE CENTRAFRICAINE ................................................................................................................................ 11 7.1. LE COMMERCE ENTRE LA RCA ET LA CHINE ........................................................................ 11 7.2. LES IDE DE LA CHINE EN RCA ............................................................................................... 12 7.3. LES AIDES PUBLIQUES AU DEVELOPPEMENT (APD) EN PROVENANCE DE LA CHINE ........ 13 8. QUELQUES RESPONSABLES ET UTILISATEURS POTENTIELS RENCONTRES ............................ 14 9. LA MÉTHODOLOGIE .................................................................................................................... 15 10. LES DONNEES NECESSAIRES ET LES SOURCES DISPONIBLES ................................................ 16 11. DESCRIPTION DE LA MCS DE LA RCA DE LA NOUVELLE ANNEE DE BASE (2005) DES COMPTES NATIONAUX ........................................................................................................................ 17 12. STRATEGIE DE CONSULTATION ET DE DISSEMINATION DES RESULTATS : .......................... 17 13. LISTE DE TOUS LES MEMBRES DE L ’EQUIPE .......................................................................... 18 14. DESCRIPTION DES CAPACITES DE RECHERCHE ..................................................................... 19 15. TOUS PROBLEMES ETHIQUES, SOCIAUX, ENVIRONNEMENTAUX OU DE GENRE DEVRAIENT ETRE AUSSI MENTIONNES................................................................................................................... 21 16. LISTE DES PROJETS PASSES, ACTUELS ET SOUMIS DANS DES DOMAINES CONNEXES IMPLIQUANT UN OU DES MEMBRES DE L ’EQUIPE . ............................................................................ 21 Tableau 1 : Typologie des modèles utilisés pour analyser l’impact de la croissance chinoise sur les pays ou régions .......................................................................................................................... 8 Tableau 2: Les principaux produits exportés par la RCA de 1960 à 2000. ................................. 10 Tableau 3 : Evolution des échanges bilatéraux entre la Chine et la Rca (en millions de FCFA) .................................................................................................................................................................. 11 Tableau 4 : Liste des décideurs et utilisateurs rencontrés ........................................................................ 15 Tableau 5 : Les principaux membres de l’équipe de recherche ............................................................... 18 Tableau 6 : Les tâches des différents membres de l’équipe..................................................................... 20 Tableau 7 : Liste des projets passés, actuels et soumis ............................................................................ 21 Figure 1 : Evolution des échanges commerciaux entre la Rca et la Chine .............................................. 12 Figure 2 : Evolution des investissements directs chinois en Rca............................................................. 13 Figure 3 : Evolution de l’aide publique au développement versée par les trois premiers partenaires.............................................................................................................................................. 13 1. RÉSUMÉ La République centrafricaine ayant accédé à l’indépendance en 1960, a noué sa première relation de coopération avec la Chine en 1964. Durant ces trois dernières décennies, elle a été secouée par des multiples crises, certains organismes internationaux ne tardent pas à la qualifier d’un « Etat faible, Etat fantôme, Etat failli ou Etat en crise de contre développement, Etat fortement défaillant ». Au courant des années cette 2000, elle a entamé son lent et long processus de rétablissement économique. Le Rapport sur le développement dans le monde (PNUD) en 2010 classe la RCA presque au dernier rang de l’Indice du développement humain (IDH) soit 179ième sur 187 pays. Egalement selon les rapports « Doing Business » de 2010 et de 2011 de la Banque mondiale, la RCA est répertoriée au 182ième rang sur 183 pays. En 2011, Transparency International a établi que la République centrafricaine est le pays le plus corrompu au monde et est classée au 154ième rang sur 179 pays. En vue d’améliorer sa situation économique, la République Centrafricaine a élaboré deux documents fondamentaux : le DSRP I et le DSRP II. Le DSRP II a vision « de promouvoir une croissance forte favorable aux pauvres, aux personnes vulnérable et au développement humain durable ». Parce que la recherche d’une croissance forte et soutenue est fondamentale pour atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté et plus particulièrement l’OMD n°1 ; car le rythme et les modalités de cette croissance fourniront des opportunités et des aptitudes suffisantes aux pauvres pour participer à l’activité économique et en tirer plus d’avantage. Ainsi, au courant de cette de crise de gouvernance, les bailleurs de fonds ont été réticents à investir dans ce pays d’Afrique centrale soumise à des soubresauts périodiques. Toutefois, on note que durant cette dernière décennie, la Chine s’est intéressée à la République centrafricaine en intervenant dans différent domaines ou secteurs, tels que : la construction des édifices publics, des routes et ouvrages d’art, les recherches pétrolières ; la coopération dans les domaines sanitaires, éducatifs, culturels, militaires. Cette constatation de regains d’attention de la part de la Chine, nous pousse à s’interroger sur les opportunités de la percée chinoise en Centrafrique. Cette coopération est-elle une coopération agissante ? Ou est-elle gagnante-gagnante ? 2. LES PRINCIPALES QUESTIONS DE RECHERCHE ET OBJECTIFS DU PROJET . 2.1. LES OBJECTIFS DU PROJET L’objectif principal de cette étude est de parvenir à expliciter l’adéquation entre l’opportunité de l’intervention chinoise en Afrique et le chantier de développement encore délabré des pays fragiles ou les pays les moins avancés (PMA) africains. De ce fait, il s’avère donc intéressant de fournir une littérature économique sur la taille, la structure et la significativité des relations sino-centrafricaine, qui se manifestent à travers les principaux concepts socioéconomiques que sont : le commerce, l’investissement et l’aide publique (dons, santé, éducation, culture) en provenance de la Chine. Cette étude nous permettra d’identifier les principaux gagnants et/ou perdants de ces principales relations économiques, à savoir les centrafricains (les consommateurs, les travailleurs, les commerçants, la société civile, les organisations non gouvernementales, les entrepreneurs privés ou publics, le Gouvernement), et les chinois (à travers les investisseurs, les producteurs, les consommateurs, les importateurs et exportateurs). 2.2. LES PRINCIPALES QUESTIONS DE RECHERCHE Les questions de recherche suivantes sont susceptibles d’être posées : 1.) Suite à d’importantes réformes économiques adoptées en 1978 par la Chine, elle s’est développée à pas de géant et fascine les marchés africains, vue son immense besoin en matières premières et en produits énergétiques, est-elle devenue un marché potentiel pour l’Afrique? 2.) Quelle est la part des flux des échanges et des investissements de la Chine dans l’économie centrafricaine ? 3.) La Centrafrique ne produisant essentiellement que du diamant et or, du coton, du café et du bois d’œuvre (grumes, sciages et contreplaqués), a-t-elle intérêt à faire de la Chine un partenaire économique privilégié ? 4.) Comment la Rca pourrait-elle relancer son léger tissu industriel, afin promouvoir l’emploi en luttant efficacement contre la pauvreté et le chômage ? 5.) Les investissements directs chinois en République centrafricaine, sont-ils de nature à contribuer efficacement à la croissance et au développement du pays ? Comment la Rca peut-elle tirer au maximum un avantage du fait du faible coût de la livraison des infrastructures de développement tout en garantissant l’aspect qualité ? 6.) L’aide chinoise consistant en des dons et des prêts sans intérêt, et ayant l’avantage d’être moins contraignante, est-elle efficace au financement de la croissance et du développement de la République centrafricaine? Sinon, est-elle plutôt un piège ? 7.) Quels sont les avantages et les inconvénients de la coopération chinoise et quelle stratégie mettre en œuvre afin de minimiser les contraintes et de maximiser les avantages? Les réponses à ces questions permettront d’appréhender ou d’élucider si la croissance chinoise est une opportunité ou une menace pour les pays fragiles comme la République centrafricaine, ainsi nous pourrons affirmer ou infirmer les affirmations suivantes : commercer avec la Chine permet d’améliorer les avantages économiques afin que La République centrafricaine puisse accumuler les fonds nécessaires à l’amorçage de son processus de développement ; préciser en quoi la Chine peut-elle permettre à la République centrafricaine de rattraper le processus de mondialisation ; cerner le phénomène de l’industrialisation de l’économie centrafricaine due à la percée des industries chinoises dans les économies locales et les créations d’emplois qui sont susceptibles d’améliorer le devenir social de la jeunesse; dire si véritablement la coopération avec la Chine est une solution de rechange après un demi siècle de coopération infructueuse avec l’Europe ; dire si les investissements et aides chinois à la République centrafricaine sont aptes à propulser le pays sur la voie de la croissance et du développement ; sinon, proposer une voie alternative de coopération. 3. LA CONTRIBUTION SCIENTIFIQUE DE LA RECHERCHE La présence chinoise en République centrafricaine est un important atout. Le pays peut bénéficier des effets synergiques d’une coopération agissante lui permettant de lutter efficacement pour la réduction de la pauvreté et d’atteindre certains objectifs du millénaire. Bien que les relations entre la Chine et la Centrafrique fassent l’objet d’une attention particulière (il a été souvent évoqué d’une coopération agissante), il y a beaucoup moins de recherches sur ces relations. La plupart des affirmations sur les relations entre la Chine et la Centrafrique sont alors basées sur les écrits des presses locales ou internationales plutôt que sur des évidences empiriques. Mais dans le cas de la Centrafrique, il manque sérieusement d’études économiques de qualité pour orienter les décideurs. Si plusieurs études ont mentionné un impact positif sur les économies en développement, il reste à identifier : (i) le niveau d’intervention en termes de relations commerciales et d’investissements directs étrangers, de degré d’ouverture de l’économie centrafricaine à l’économie chinoise et vise versa ; (ii) les secteurs d’intervention de la Chine en République centrafricaine et finalement, (iii) simuler l’effet net des différentes interventions, il est important de jauger certains impacts des boites noires de l’économie qui ne peuvent être maitrisable par les gouvernants ou les gouvernés pour cause de problèmes de vision, d’absence de contrôlabilité ou d’accessibilité aux cibles (la Chine peut-elle défendre les intérêts centrafricains faces aux poussées géopolitiques d’autres investisseurs). Enfin, l’étude cherchera à mesurer le soutien de la Chine à la République centrafricaine (aides, dons, subventions, prêts) et l’impact de ces contributions sur l’économie nationale. 4. LA PERTINENCE POLITIQUE L'histoire économique de la République centrafricaine, depuis la colonisation jusqu'à nos jours, est marquée par un parcours erratique ; car elle est dotée de ressources naturelles importantes non exploitées. Pays enclavé (du point de vue spatial, social, politique et économique), situé au cœur de l'Afrique, il est handicapé dans son développement économique par la longueur et la difficulté de communication avec l'océan, du coût élevé du transport aérien, du manque de structure de transports ferroviaires et routier ; rendant ainsi les prix des exportations moins concurrentiels et tout en augmentant sensiblement les coût des importations. L'éparpillement de la population sur une vaste étendue du territoire, conjugué avec l'insuffisance d'infrastructure du transport tant intérieur qu'extérieur, se traduit par des coûts de production et des marges très élevés. L'insuffisance aigue tant qualitative que quantitative des ressources humaines pour faire face aux besoins de développement accentue gravement l’atteinte des OMD. Le Rapport sur le développement dans le monde (PNUD) en 2010 classe la RCA presque au dernier rang de l’Indice du développement humain (IDH), soit 179ième sur 187 pays. Egalement selon les rapports « Doing Business » de 2010 et de 2011 de la Banque mondiale, la RCA est inscrite à la 182ième position sur un peloton de 183 pays. En 2011, Transparency International a constaté que la République centrafricaine est le pays le plus corrompu au monde et est classée 154ième rang mondial sur 179 pays. La Centrafrique compte 62,8% de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté (1,25 USD par jour) et a une espérance de vie à la naissance parmi les plus faibles d’Afrique subsaharienne (48,4 ans contre une moyenne de 51 ans). La constatation est que tout est prioritaire en RCA, qu’il s’agisse de la stabilisation du pays, du développement économique et de la lutte contre la pauvreté, de l’accès aux services de base, aux infrastructures ou au renforcement des capacités de l’Etat. C’est dans ce cadre, que le Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP II 2011-2015), a été co-rédigé avec l’aide de la BM, de la BAD et du PNUD. La deuxième génération du DSRP (DSRP II) fait suite au premier DSRP (2006–10), qui avait défini la stratégie de reconstruction post-conflit de la RCA. L'exécution de la première génération du DSRP n’a pas été satisfaisante, parce que les ressources et les capacités de mise en œuvre ont été insuffisantes. Cet état de fait a inhibé les progrès de la RCA vers la réalisation des OMD. Le DSRP II a trois principaux axes stratégiques : la consolidation de la sécurité et de la paix, le renforcement de la gouvernance et de l'État de droit ; la relance économique et l’intégration régionale ; le développement du capital humain et des services sociaux essentiels. Le premier scénario du DSRP II, appelé : « Ancrage de la RCA dans la dynamique de l'intégration régionale et les progrès rapides en termes d’OMD », suppose la mise en œuvre des projets importants dans un contexte régional associant la CEMAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale), le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique) et le Bassin du Congo. Pour relever ce grand défi, le rapport pour les consultations de 2011 au titre de l’article IV du FMI, indique qu’une accélération de la croissance du PIB réel devrait permettre le redressement de l'investissement privé, le rebond de la demande extérieure si des apports d'investissement direct étranger (IDE) et des transferts officiels sont consistants et réguliers. Toutefois, on peut noter que c’était le 29 septembre 1964, que l’ancien président centrafricain David Dacko, en quête de nouveaux appuis, reconnu la Chine populaire et appela de tous ses vœux pour une coopération privilégiée entre Bangui et Pékin. Vers la fin des années 1980, la RCA a suspendu ces relations avec la Chine populaire tout en reconnaissant le Taïwan. Le 28 janvier 1998, les échanges et la coopération ont été repris rapidement entre les deux pays. La coopération économique et technologique se renforça sans cesse, tandis que les échanges et la coopération dans les domaines de la culture, de l'éducation et de la santé vont se développant. Au fur et à mesure, le gouvernement chinois accorde des bourses d’études et de formation dans les secteurs prioritaires tels que la santé, l’agriculture, l’élevage, la pisciculture, la communication. En 2012, la Chine a octroyé un IDE d’un montant 15 milliards de FCFA pour le développement du secteur cotonnier centrafricain longtemps délaissé. Ainsi, MAO le père de la révolution chinoise, clamait que : « Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera ». Cette croissance galopante du regain d’intérêt de la Chine vers la Centrafrique suscite des interrogations à prendre en compte afin de privilégier une bonne relation gagnante-gagnante entre les deux parties. 5. REVUE DE LITTERATURE La littérature économique sur les relations entre la Chine et le continent africain ou autres (Europe, Amérique) est nombreuse et divergente. Certaines revues affirment que la relation entre l’Afrique et la Chine est gagnante-gagnante à cause de la demande gargantuesque de la Chine en matières premières : Etienne Girouard (2008), « La Chine en Afrique : Néocolonialisme ou nouvel axe de coopération SUD/SUD ? », Forum Afrique-Canada ; Alyson C. Ma et Ari Van Assche (2009), « Le rôle de la Chine dans les réseaux de production mondiaux », Université de San Diego et HEC de Montréal ; Alesia Amighini (2005), « China in the international fragmentation of production:Evidence form from the ICT industry”, The European Journal of Comparative Economics, Vol.2, n. 2, pp 203-229,ISSN 1824-2979.PING HUA (2006),”Real Exchange Rates and China Bilateral Exports, towards industrialized countries”, CERDI, CNRS, Université d’Auvergne Ec2006.29; Ari Van Assche (2009), “Are we making a dragon out of a dragonfly? Understanding China’s Role in global production network, CIRANO; Wais AHMAD, Meryem AMRANI JOUTEY, Oumoul SANFO (2012), « Accords sinoafricains: le développement des pays d’Afrique est-il susceptible de se réaliser en coopération avec la Chine plus qu’il n’a été avec la France ? »; Intelligence Economique, ESSEC Business School ; Antoine SAUTENET (2008), « L’Europe et la Chine : une coopération aux dimensions juridiques complexes », Asie Vison 3, IFRI, Centre Asie IFRI ; CNUCED/OMC, Francophonie (2008), « Programme de promotion du commerce SudSud : Etudes sur les opportunités commerciales en Afrique centrale. Pays francophones des sous-régions MEKONG, CEMAC et UEMOA ; République Centrafricaine – Communauté Européenne, Rapport Annuel conjoint 2007 ; Marie BAL, Laura Valentin (2008), « La stratégie de la puissance de la Chine en Afrique », Base De Connaissance (BDC), ESSEC ; Vincent Munié (2010), « Pékin en terrain conquis : La présence chinoise en République centrafricaine », Libération, 2 janvier 2010 in La Documentation photographique n°8082 ; International Crisis Group (2007), « République Centrafricaine : Anatomie d’un Etat Fantome », Rapport Afrique n.136 ; CEDEAO-CSAO (2006), « l’Afrique et la Chine », Atlas de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, Série Economie ; OCDE (2005), « Tirer le meilleur profit de la mondialisation », Perspective Economique de l’OCDE ; Malorye Greene et ali. (2008), « Echange et croissance de la Chine : incidence sur certains pays de l’OCDE, OCDE, politique commerciale n.44 ; Nicolas PINAUD (2007), “AFRICA and CHINA : Economic and business perspectives », OECD Development Centre; Jorgue Blazquez et alii (2006), “Angel or devil? China’s trade impact on Latin american emerging market”, OECD Development Centre, Working Paper n.252; Vandana Chandra, Justin Yifu Lin, Yan Wang (2012), « Leading dragons phenomenon: New opportunity for catch-up in Low-Income Countries”, Policy Research Paper (WPS) 6000, The World Bank; David Dollar (2008), “Lesson from China for Africa”, Policy Research Paper (WPS) 4531, The World Bank. D’autres littératures économiques ont des avis mitigés sur la coopération avec la Chine. Bien que la coopération est gagnante-gagnante, ou que la Chine construit des bâtiments et ouvrages d’art à moindre coût et sans conditionnalité et que leurs paroles données sont immédiatement exécutées, il reste un point sombre sur la création des emplois : Symphorien Dang Tabo et ali. (2008), « Recherche Collaborative du Consortium pour la Recherche Economique En Afrique (CREA) sur les Relations entre La Chine et l’Afrique Subsaharienne : Cas du Tchad », AERC ; SEKA Pierre Roche, KOUAKOU KOUADIO Clément (2008), « Relations économiques entre la Chine et l’Afrique : le cas de la Côte d’Ivoire », AERC ; Jean BOUNGOU BAZIKA (2008), « Les relations économiques de la Chine avec la République du Congo », Projet collaboratif du CREA ; Seka Falil DOUMBOUYA, Ibrahima Sambégou Gassama (2008), « Les relations entre la Guinée et la Chine : commerce, investissement et aide », CONSORTIUM POUR LA RECHERCHE ECONOMIQUE EN AFRIQUE ; Jean RAZAFINDRAVONONA, Eric RAKOTOMANANA et Jimmy RAJAOBELINA (2008), « Etude sur les échanges entre la Chine et Madagascar », CREA ; Abrahamane SANOGO (2008), « Les relations économiques de la Chine et du Mali », CREA. Ainsi, les littératures économiques de l’incidence de la croissance chinoise sur d’autres pays, des sous régions ou des régions du village planétaire sont diverses et variées. Certaines usent la méthodologie de l’analyse qualitative ou empirique alors que d’autre utilisent des modèles théoriques, d’équilibres partiels (économétriques) ou d’équilibre général calculable. Tableau 1 : Typologie des modèles utilisés pour analyser l’impact de la croissance chinoise sur les pays ou régions Papers Yang and Vines (2000) Methodology Multi-sector, multi-country model with differentiated products (GATP model) Shafaeddin (2002) Rank correlation of RCA and qualitative assessment (1992-93 and 1997-98) Mains findings Results show that due to competition in third markets China has negative impacts on the trade conditions of other developing countries, but such impacts are insignificant and can be offset by the effects of complementary demand: - for countries with a closer trade relationship with China, the complementary effects of production structures could be stronger between countries such as the Newly Industrialized Economies, the increase in their exports to China has offset any negative impact on their trade conditions due to competition in third markets; - for other developing countries or regions, however, the competitive effects have outweighed positive complementary effects of increase in exports to China Only few African countries in a few products are found to have been affected by China competition. Egypt and Malawi in clothing and textiles; Tunisia in machineries, equipment items and - to a lesser extent - Kenya in plastic articles have reduced their market shares over the two benchmark periods as a consequence of China's competition. Ahearne et al (2003) Weiss and Gao (2003) Jenkins and Edwards (2005) Systematic analysis using a regression model based on data from 1981 to 2001 Constant market share analysis Export Similarity Index (2003) and competition in world export shares (1990-2002) Eichengreen, Rhee and Tong (2004) Gravity model was used to study bilateral trade flows Goldstein et al. (2006) Export Similarity Index (2003) and RCA Jorge et al. (2006) Coefficient of specialization (CS) and coefficient of conformity (CC) analysis Export- Import overlaps at the product level (19982003) Stevens and Kennan (2006) Broadman (2007) Trade-FDI (Value Chain Analysis) Zafar (2007) Quantitative analysis on China's impact on terms of trade of SSA (20002005) Geda and Meskel (2007) Gravity model on the displacement effect in the textiles and accessories sector (1995-2005) Static and dynamic index of competitive threat (1990-2002) Jenkins (2008) Regression results revealed a positive correlation between China’s export growth and each of the East Asia NIEs and ASEAN-4 countries Limited overlap in ESI (except for South Africa, Kenya, Namibia and Senegal) - Competition analysis shows China being a major threat for Lesotho (89.1% of exports); Zambia (82%); Mozambique (73.4%); Malawi (64%); Namibia (55.4%) and South Africa (54.4%) Conclusions show that China’s exporting has to some extent “crowded out” the export of other Asian countries and regions but that such crowding-out effects are mainly felt in the consumer goods market. Limited overlap in ESI (except for South Africa and Kenya) - RCA Analysis shows competition with Burkina Faso, Ethiopia, Kenya and Mali (leather products); Lesotho and Malawi (clothing); Tanzania (textiles) Trade overall balance effect for the African countries on the sample (30) is positive, except for Malawi. Losses are recorded, in more than one product, for South Africa (4); Nigeria (3); Kenya (2) and Ghana (2) The study identifies three possible complementarities among China-Africa trade-investment nexus: 1) vertical complementarities in the cotton-textile-garment value chain (Mauritius; Nigeria; South Africa); 2) upgrade in the exports of natural resources (more processing done locally); 3) increasing intra-industry trade with emerging African hubs (South Africa and Nigeria) Countries have been classified as winner; losers and mixed according to the effect of China on their terms of trade. Winners are oil-exporters and natural resources rich countries (Angola, Sudan, Gabon, Zambia). Mixed are resource-rich (metals and cotton) but oil- importing countries (Bootswana, Central African Rep, Mali, Burkina). Losers are oil-importers that are also textile exporters (Mauritius, Madagascar) or coffee and other agricultural commodities exporters (Ethiopia, Kenya, Malawi, Zimbabwe). China's exports of clothing and accessories is found to have displaced African exports. Niger, Zambia and Burkina are the most vulnerable countries followed by Ghana, Algeria, Gabon, Cote d'Ivoire and Kenya. The static index of competitive threat does not show high competition in exports (especially for Nigeria and Cameroon). The dynamic index shows a rising threat for all the African countries in the sample (6), especially for Mozambique, South Africa and Uganda. Pour pouvoir mener à bien l’étude, des similarités existent dans les travaux de recherche réalisés par l’OCDE (2008) et le présent projet de recherche. Afin de quantifier l’impact de la Chine sur l’économie mondiale, l’OCDE a fait recours à une nouvelle méthode de modélisation, à savoir le modèle d’équilibre général, baptisé «modèle GTAP». Il ressort des travaux que la mise en œuvre par la Chine des engagements pris à l’OMC ou une libéralisation totale dans le domaine des droits de douane et des services assurera des gains potentiels à la Chine et aura un impact assez limité sur les économies de l’OCDE. 6. LES ECHANGES EXTERIEURS DE LA RCA Ils sont à l’image et de l’évolution économique du pays, marquées par des soubresauts, des soulèvements populaires surtout estudiantins, des mutineries successives de 1996 à 1997, des coups d’état manqués (2001, 2002 et 2003) ou réussis ayant pour conséquence la destruction systématique du léger tissu embryonnaire de l’économie, ceci dans un contexte de déstabilisations politique et sociale, engendrant une croissance insuffisante et un faible niveau d’investissement face aux besoins énormes du pays. Les exportations se sont concentrées essentiellement sur un petit nombre des produits du secteur primaire, lui-même dédié aux produits vivriers. Elles ont dépassé pour la première fois les 100 milliards de francs CFA en 2000, grâce à une forte augmentation en volume de grume et en valeur bénéficiant des cours favorables et des mesures limitant l’exportation par le Cameroun des bois bruts. En 2000, les bois exportés représentent près de la moitié de la valeur du commerce extérieur, et restent largement dominés par les grumes (80 % des bois exportés) et les bois transformés (sciages et contreplaqués). Tableau 2: Les principaux produits exportés par la RCA de 1960 à 2000. 1960 1970 1980 1990 2000 Bétail Pointes et dents d'éléphants Bovins Pointes et dents d'éléphants Bovins Pointes et dents d'éléphants Bovins Bovins Coton Coton fibre Coton, Café, Tabacs Coton, café, Tabac Coton, Café, Tabacs Coton, café, Tabac Café marchand Tabac Arachides Arachides Cuirs et peaux Diamant, Or Palmistes , Palmiste Bois d'œuvre Bois d’œuvres Bois d’œuvre Cigares Diamants, Or Diamant, Or Cire d’abeille Gomme arabique Cire d’abeille Tourteaux coton Diamant, or Caoutchouc naturel Sésame Cigares et découpes Gomme arabique Cuirs et peaux Graines de coton Mobylette Bois Piment Vélomoteurs (cycles) Cacao Sisal Rauwolfia Sisal Diamant Cire d'abeilles Rauwolfia Or Caoutchouc Cuirs et peaux Bois Coton fibre Tissus Cycles Emballages Source : Roger Yélé Rauwolfia Alors que les importations sont constituées par un large éventail, de référence à une économie primaire peu développée, peu allante. Elles sont le reflet même de l’activité économique intérieure. Après une petite croissance entre 1997 et 1998, les achats extérieurs de la RCA restent globalement stagnants, et tendent même à reculer sous l’effet d’une demande anémiée qui ne se relève que difficilement. Toutefois, la RCA importe principalement le pétrole, les produits chimiques et pharmaceutiques, les produits du travail de grain (la farine de malt), les véhicules et équipements automobiles, les équipements informatiques et le tabac manufacturé. Les principaux partenaires de la RCA concernant l’origine et la destination des flux de marchandises, sont les pays de l’Union Européenne tels que la France, la Belgique, la Grande Bretagne, la Suisse et l’Allemagne ; le Japon et la Chine en Asie ; et parmi les pays de la CEMAC, il y a le Tchad, le Cameroun, le Congo, y compris le Soudan et le Congo Démocratique. 7. LES PRINCIPAUX CANAUX DE TRANSMISSION DE LA CROISSANCE CHINOISE A L’ECONOMIE CENTRAFRICAINE Les relations entre la Chine et l’Afrique sont surtout économiques et fondées sur le principe win-win ou « gagnant-gagnant ». Ses besoins en matières premières (fer, bois, coton, pétrole, diamant, cuivre, manganèse) sont énormes et gargantuesques, par contre ses principaux débouchés en Afrique sont les secteurs des travaux publics, des télécommunications, du textile, des produits manufacturés à moindre coûts. Tandis que la coopération (vecteur institutionnel de transmission), elle est diplomatique, culturelle, médicale, militaire, scolaire et exempte de conditionnalité politique (bonne gouvernance, démocratie, droit de l’homme) 7.1. LE COMMERCE ENTRE LA RCA ET LA CHINE Après la reprise de la coopération avec la Chine en 1998, les échanges commerciaux entre les deux pays ont repris timidement. En 2005, les principaux produits exportés par la Rca vers la Chine sont constitués pour 53,9 % de bois grume et de 42,8 % de fils, tissus et autres articles textiles. Tandis que les importations en provenance de la Chine sont composées des : produits métalliques et ouvrages en métaux (46 %), machines et équipements (33,3 %), des produits chimiques (6 %), des cuirs, des peaux travaillées, articles en cuir et chaussures (4,8 %), des produits pharmaceutiques (3,6 %) et des matériels de transport (3,2 %). Toutefois, il faut noter que la structure des échanges n’est pas restée stable ; elle a évolué entre 2005 et 2011. De 2007 à 2008, le solde commercial entre la Rca et la Chine est resté positif. Ce solde a modifier de courbure en 2009, il est devenu positif en faveur de la Chine et s’est largement accentué en 2010/ Tableau 3 : Evolution des échanges bilatéraux entre la Chine et la Rca (en millions de FCFA) Importions Exportations Echange global Exportation nette 2007 2008 2009 2010 2011 2012 5712,2 6959,4 12671,6 1247,2 7233,0 8911,4 16144,4 1678,3 8491,0 3497,3 11988,3 -4993,7 13315,0 3810,3 17125,3 -9504,6 12172,5 3513,7 15686,2 -8658,8 12322,8 7763,4 20086,2 -4559,4 Les trois premiers fournisseurs de la Rca en produits importés sont l’Union européenne principalement la France ; l’Afrique plus particulièrement le Cameroun et la Chine en Asie. Du coté des exportations, les trois premiers clients de la Rca selon les continents précités sont toujours les mêmes pays. Figure 1 : Evolution des échanges commerciaux entre la Rca et la Chine 7.2. LES IDE DE LA CHINE EN RCA Les IDE sont l’une des sources du financement du développement, car ils ne génèrent pas de dettes, ils sont également la composante la moins volatile des flux de capitaux externes et aussi sont un facteur de croissance (Bouklia et Zatla, 2001). Selon le rapport du FMI au titre de l’article IV, il s’avère qu’une accélération de la croissance du PIB réel de la Rca devrait permettre : (i) le redressement de l'investissement privé, (ii) le rebond de la demande extérieure si des apports d'investissement direct étranger (IDE) et des transferts officiels sont consistants et réguliers. Depuis les avant derniers évènements militaro-politico-économiques qui ont secoué la Rca, l’attractivité du pays est de moins en moins importante compte tenu de l’insécurité, l’instabilité politique et sociale, l’étroitesse du marché et les contraintes de coûts de production (télécommunication, transport, frais de transit). D’après le CNUCED (2003), les flux entrants des IDE en 2002 en Rca, représentent 4 millions USD et les stocks accueillis se chiffrent à 105 millions USD soit 9,9% du PIB tandis que les stocks détenus à l’étrangers sont d’ordre de 42 millions USD soit 4% du PIB. Conjointement la Banque de France publie aussi que la RCA est le dernier pays de la zone franc qui accueille les IDE français et elle est au 88ème rang des pays destinataires d’IDE français en 1998 ( A titre de comparaison le Cameroun est au 49ème rang ). Au niveau mondial, la Rca n’occupe que le 175ème rang mondial des pays d’accueil de flux d’IDE français. Toutefois, au cours des trois dernières années, les IDE chinois en Rca ont fortement augmenté, passant ainsi de 25 % du total des IDE en 2010 à plus 66 % en 2012. Figure 2 : Evolution des investissements directs chinois en Rca Les entreprises chinoises installées en Rca travaillent dans les branches d’activités suivantes : l’agriculture destinée à l’exportation (coton-culture, riziculture) ; la fabrication des équipements de transmission de données informatiques, de multimédias les forages, fourniture des pompes et tuyaux de forages conception et réalisation des châteaux d’eau et canalisation ; les études et travaux de tous types de constructions, de génie civil et d’installation d’équipements industriels ; l’exploration minière (pétrole) ; L’exploitation forestière, transformation du bois, exploitation et installation de scieries, négoce national et international du bois. 7.3. LES AIDES PUBLIQUES AU DEVELOPPEMENT (APD) EN PROVENANCE DE LA CHINE Suite à la reprise des relations diplomatiques en 1998, la Chine a entrepris une vaste coopération dans divers domaines avec la Centrafrique. Elle accorde souvent l'aide, l'assistance économique et technique. Selon un diplomate chinois (2003) « dans les cinq années à venir, la Chine intensifiera la coopération avec les pays africains », dont la Centrafrique. La République populaire de Chine appuie également la République centrafricaine dans le domaine de la coopération militaire et du développement rural. Figure 3 : Evolution de l’aide publique au développement versée par les trois premiers partenaires 8. QUELQUES RESPONSABLES ET UTILISATEURS POTENTIELS RENCONTRES Plusieurs rencontres avaient été entamées lors d’élaboration de ce projet de recherche. L’équipe avait rencontré : le Directeur du cabinet de Mme la Ministre de la coopération. Le Directeur du cabinet nous avait affirmé que c’était une première dans l’histoire de la coopération entre la Chine et la République centrafricaine. L’élaboration d’un tel document permettrait à chaque partie de disposer d’un miroir permettant de refléter les actions prises et d’éclairer l’avenir. Il nous a promis de nous mettre en contact direct avec La Ministre et si possible d’organiser une rencontre avec l’Ambassadeur de la Chine ; le Directeur de la Politique et Stratégie du Ministère du Plan et de l’Economie, pour le responsable du DSRP, l’étude lui fournira des indicateurs de qualité pour le suivi évaluation de cet ambitieux programme (DSRP II). Il attend à pied ferme les résultats afin qu’il puisse avoir une vue synoptique et préparer ou rectifier certains objectifs, il nous a aussi demandé de l’informer régulièrement sur l’avancée des travaux, dès qu’il y un petit souci, que nous devons lui exprimer immédiatement nos principales préoccupations et difficultés rencontrées ; le Coordonnateur du comité de surveillance des réformes économiques et financières, nous a affirmé que ce travail en cours de réalisation est une de ces principales préoccupations, parce que la Rca est un pays pauvre, ne disposant de ressources financières suffisantes pour faire face au défi du développement. La Centrafrique ne vie que de l’aide extérieure et que la Chine est le principal partenaire qui n’hésite pas à aider le pays à travers les aides budgétaires afin qu’elle puisse face à ces dépenses régaliennes. Il promet même de participer à l’accomplissement de cette importante activité ; le Vice-doyen de la faculté des sciences économiques, nous a reçu avec stupéfaction, car pour lui, c’est une première de croiser des producteurs d’information. Lui, il est partant pour l’étude, car il réfléchissait depuis longtemps sur cette problématique et que la porte lui est actuellement ouverte. Nous devons travailler en pleine collaboration avec l’université afin d’étayer les en-dessous ou les en-dessus de la coopération entre la Chine et la République centrafricaine, car il y va de notre compétence, et c’est ce qui peut expliquer ou éclairer les politiques, sans une recherche sur ces questions, nos décideurs et politiques ne font que des navigations à vue. Il décide de rester avec nous afin de nous aider et à donner ses points de vue en tant qu’universitaire sur certains points ou développement. La Stratégie d’ancrage des activités de la recherche sera basée sur l’organisation de trois ateliers ou séminaires : un atelier méthodologique au démarrage de l’activité ; un séminaire à mi-parcours sur l’état d’avancement de la recherche ; un atelier final de présentation des principaux résultats de la recherche. Seront conviés à ces ateliers tous les producteurs et utilisateurs afin de les mettre au parfum courant de nos travaux. Tableau 4 : Liste des décideurs et utilisateurs rencontrés Institution Ministère de la Coopération Ministère de l’Economie et du Plan Ministère des Finances et du Budget Université de Bangui Contact Directeur de Cabinet du Ministre Directeur général de la politique stratégie Coordonnateur du comité de surveillance des réformes économiques et financières Vice-doyen de la faculté des sciences économiques Target Dimension ou ampleur de la coopération avec la Chine Impacts macroéconomiques de la coopération Effets de la coopération sur les finances publiques Recherches approfondies en matière de coopération sinocentrafricaine 9. LA MÉTHODOLOGIE Pour mieux cerner la problématique, l’analyse qualitative et quantitative seront d’un apport décisif. La démarche méthodologique se portera sur les principales pistes suivantes : 1.) la collecte documentaire et la collecte de données sectorielles ; des entretiens avec les responsables des services de la coopération, les syndicats et organisations professionnelles seront menés afin de recueillir leurs points de vue sur la coopération chinoise, les contraintes, les avantages et les inconvénients qu’elle apporte à l’économie centrafricaine ; 2.) l’utilisation d’une approche intégrée du type des modèles d’équilibre partiel ou d’équilibre général calculable (MEGC) ; pour le modèle d’équilibre générale calculable, l’équipe actuelle de ce projet de recherche n’est pas en mesure de l’élaborer. Un besoin se fait sentir en matière de formation d’un groupe de chercheurs centrafricains sur ce type de modèle. 3.) Ensuite, l’utilisation de l’analyse qualitative et quantitative pour apprécier les tendances et les choix afin d’appréhender les déterminants des différentes actions. Il s’agit d’analyser l’évolution des exportations, des importations les flux des investissements directs étrangers (IDE) et d’aide au développement entre les deux pays. 4.) la recherche de facteurs autres que la compétitivité-prix qui déterminent la performance relative des économies en développement comparativement au reste du monde. 5.) Enfin, le ratio de commerce qui est un autre indicateur de base quantitative de la performance du commerce extérieur des produits. La méthodologie la mieux indiquée pour parfaire cette étude est celle basée sur l’utilisation du modèle d’équilibre général calculable. C’est depuis les années 1970 début 1980, que l’attention des chercheurs analystes s’est focalisée sur des questions de réallocation des ressources et de distribution des revenus inter et intra-pays, dans un environnement de plus en plus dominé par la volatilité et la vérité des prix, l’exacerbation des problèmes de structures et de macro-stabilisation économiques, de bien-être dans le cadre des PAS, de la prise en compte des transmissions des chocs endogènes ou exogènes sur les variables cibles. C’est à cet effet que les modèles à prix endogènes, tels que les MEGC, ont été développés pour analyser ou suivre les canaux de transmissions de ces perturbations. Ils sont construits autour d’une MCS permettant ainsi d’intégrer dans un cadre analytique les dimensions sociales (distribution de revenus), les dimensions sectorielles (allocation des ressources) et macroéconomique (stabilisation, croissance, etc.). Comme en Centrafrique, une MCS1 n’a jamais été construite, cette étude nous offre l’opportunité de la réaliser à la suite des travaux séminaux sur la « Nécessité d’élaboration d’une MCS pour la Centrafrique » effectués par Monsieur Roger YELE (2003). L’archétype MCS sera calqué sur celui élaboré par NJINKEU Dominique (1994), Ernest BAMOU (1996) et Arnault Christian EMINI (1996) ou celui de l’école PARADI (1996). Ces premières MCS élaborées ont pour années de base 1985 et leur confection est assise sur deux cadres méthodologiques centraux de production des comptes nationaux, à savoir le Système de comptabilité nationale de 1968 et celui de 1993. Compte tenu de la mise en place d’une nouvelle année de base (2005), d’une nouvelle structure de l’économie centrafricaine, il s’avère important de reconstruire une nouvelle MCS pour refléter la présente structure de l’économie centrafricaine. 10. LES DONNEES NECESSAIRES ET LES SOURCES DISPONIBLES. La collecte documentaire sur l’état de la coopération entre la République centrafricaine et la Chine, est le premier point d’achoppement de l’étude. La collecte a pris en compte tant la documentation administrative, les conventions et partenariats publics et privés. Ces différentes informations ont été collectées dans les différents départements et structures publiques et privées: Le ministère de la coopération et de la francophonie ; La direction générale de la coopération au ministère du plan et de l’économie ; La direction générale de la politique et stratégie au ministère du plan et de l’économie ; L’institut centrafricain des statistiques et des études économiques et sociales ; Le comité de surveillance des réformes économiques et financières ; L’ambassade ou le consulat de la Chine en République centrafricaine. 1 Des MCS de 1989 à 1995 ont été construites par Monsieur Roger YELE. A l’issue de certaines investigations, les principales informations suivantes sont disponibles et facilitera l’exécution de l’étude : Sur les données des comptes nationaux base 1985 sont disponibles : TES de 1988 à 1998, TEE (TCEI) de 1988 à 1997 ; Par rapport à la nouvelle année de base 2005 : les TRE (TES) de 2005 à 2007 et les TCEI(TEE) de 2005 à 2007 sont disponibles ; Les données sur le commerce extérieur de 2000 à 2011 sont collectées ; Les annuaires statistiques, les comptes nationaux définitifs et les annuaires statistiques du commerce extérieur ; les balances de paiements de la BEAC, des données spécifiques sur le commerce international provenant des institutions internationales ; les enquêtes légères sur les conditions de vie des ménages en milieu urbain et en milieu rural (ECVR, ECVU 2003). L’enquête centrafricaine sur le suivi évaluation du bien-être (ECASEB 2008) de la population, (genre QUIBB) qui a permis d’évaluation la première génération sera mise à contribution, elle nous fournira des indicateurs sur la pauvreté, la structure des ménages et autres caractéristiques socio-économiques. 11. DESCRIPTION DE LA MCS DE LA RCA DE LA NOUVELLE ANNEE DE BASE (2005) DES COMPTES NATIONAUX La MCS désagrégée ARMOORE-32 de Centrafrique comprend 127 comptes réunis dans huit (8) groupes de comptes. Son ossature est calquée sur celle du TRE de 2005 qui contient 24 branches de niveau un et 24 produits de niveau un. La MCS désagrégée est composée de: 2 comptes de facteurs de production ; 4 comptes d’agents économiques ; 24 comptes de branches d’activité ; 24 comptes de produits locaux ; 24 comptes de produits importés ; 24 comptes de produits composites ; 24 comptes de produits exportés ; et un compte d’accumulation. Pour un problème de présentation (la matrice désagrégée de la Centrafrique est un tableau de 127 lignes et de 127 colonnes), nous avons réduit progressivement le format de la MCS de ARMOORE-3 en ARMOORE-1 (46 comptes : un tableau de 46 lignes par 46 colonnes). L’agrégation consiste à regrouper les produits ou les branches par principal secteur d’activité. Dans la MCS agrégée, tous les grands équilibres macroéconomiques y sont retracés. 12. STRATEGIE DE CONSULTATION ET DE DISSEMINATION DES RESULTATS : Afin de sensibiliser les acteurs tant économiques que politiques ou sociaux, les outils suivants seront mis en contribution : Publications des résultats de recherche dans les revues aussi bien nationales qu’internationales ; 2 Nous avons emprunté ce terme des travaux réalisés par Dr Arnault Christian EMINI. Organisation d’un séminaire nationale à l’intention de tous les intervenants en matière de coopération sino-centrafricaine; Organisation des émissions radiodiffusées et/ou télévisées ; Organisations des conférences médiatiques. A toutes fins utiles, le résumé ou un prospectus de l’étude sera publié dans les journaux nationaux ou autres journaux scientifiques régionaux. Notre étude pourra enfin aider à combler une insuffisance en matière de littératures économiques sur la coopération sino-centrafricaine, car les littératures écrites sont absentes tant qu’au niveau universitaire que gouvernemental. Notre stratégie de communication consistera à développer un partenariat avec les médias, le parlement, les ministères clés, l’ambassade de la Chine, les agences des nations unies, les ONGs et la société civile. La Stratégie d’ancrage des activités de la recherche sera basée sur l’organisation de trois ateliers ou séminaires : un atelier méthodologique au démarrage de l’activité ; un séminaire à mi-parcours sur l’état d’avancement de la recherche ; un atelier final de présentation des principaux résultats de la recherche. Seront conviés à ces ateliers tous les producteurs et utilisateurs afin de les mettre au parfum courant de nos travaux. Actuellement, nous avons déjà contacté plusieurs de ces partenaires qui nous ont donné leur appréciation très positive. Ce partenariat nous permettra de pouvoir disséminer facilement les résultats de notre recherche. Par ailleurs, nous envisageons de produire une documentation et organiser également des activités de dissémination par une couverture médiatique. L’autre élément important de communication consistera à mettre à la disposition des bibliothèques universitaires et des centres de recherche notre rapport de recherche finalisé ainsi que le prospectus. Une version résumée de cette recherche sera préparée et distribuée aux décideurs, politiciens, syndicalistes, investisseurs, chercheurs d’université et à certains responsables des ONG. 13. LISTE DE TOUS LES MEMBRES DE L ’EQUIPE Tableau 5 : Les principaux membres de l’équipe de recherche Name Roger YELE Jean-Bertrand KOLONDO PENGUILET Raïssa-Théodile MBOUZELIKO Caprice Olivia Chancelle WILI-KOE Age Sex (M,F) 47 M 38 M 36 F 26 F Training and experience Ingénieur Statisticien, DESS en gestion de politique économique MASTER2 en Economie et Finance DESS en Analyses Statistiques Appliquées au Développement Ingénieur-Adjoint de la Statistique Monsieur Roger YELE, Ingénieur Statisticien-Economiste, Directeur de la Comptabilité Nationale et de la Conjoncture est le Coordonnateur de cette équipe de recherche, il a un diplôme d’Ingénieur d’Application de la Statistique et un DESS en gestion de politique économique ; Il a fait montre d’une parfaite maîtrise de l’outil informatique, cette aptitude lui a permis d’élaborer les comptes nationaux de la République Centrafricaine et les projections utilisées lors des travaux de cadrage macroéconomique, base de négociations avec le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale. Il est sérieux, travailleur et assidu et jouit d’une bonne compétence technique et d’animateur d’équipe. Il a également coordonné l’étude sur « les défis de la Centrafrique : gouvernance et stabilisation du système économique. Recherche de canevas pour amorcer la croissance » subventionnée par CODESRIA, publiée en novembre 2011. Mme MBOUZOLIKO Raïssa-Théodile, DESS en Analyses Statistiques Appliquées au Développement, elle est douée d’un esprit d’équipe, C’est une femme vaillante, astucieuse et aime percevoir les mythes, elle est dotée également d’un esprit critique aigu. Sa disponibilité nous servira à l’analyse de la situation économique de la Centrafrique, elle participera également à l’analyse et à l’interprétation des résultats du modèle. Elle a également participé à l’étude sur « le bilan de l’éducation en Côte d’Ivoire : défis et perspectives » financée par le Ministère de l’Education Nationale de la Côte d’Ivoire, publiée par le GRETAF-CI et l’ENSEA en octobre 2010. Elle a aussi pris part à la rédaction du DSRP deuxième génération. Monsieur Jean-Bertrand KOLONDO PENGUILET, Economiste financier, a mené diverses études socio-économiques; Très curieux et astucieux, aime souvent des débats sur les thèmes économiques relatifs à l’économie pratique, à l’élaboration des outils qui permettent de simuler certains chocs sur l’économie nationale. Mademoiselle WILI-KOE Caprice Olivia Chancelle (25 ans), Ingénieur Adjoint de la statistique, très assidue et appliquée, elle a une bonne expérience en matière de collecte des données socio-économiques. Dans le cadre de suivi évaluation à miparcours des indicateurs du DSRP II, sa compétence a été mise en œuvre. Elle nous sera indispensable pour la collecte, l’interprétation et l’analyse. 14. DESCRIPTION DES CAPACITES DE RECHERCHE Monsieur Roger YELE possède une solide expérience en matière d’élaboration des comptes économiques. Il a fait montre d’une parfaite maîtrise des outils de prévisions et de modèles économétriques, cette aptitude lui permet d’élaborer les comptes nationaux de la République Centrafricaine et des prévisions économiques utilisées lors des travaux de cadrage macroéconomique, base de négociations avec le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale. Les trois autres membres sont également initiés à la modélisation macroéconomique, et maitrisent différents logiciels statistiques. Nous allons exploiter dans un premier temps les littératures économiques sur l’impact de la croissance chinoise sur les pays en développement, les économies émergentes et sur le plan mondial. Après cette constatation, nous allons devoir tester les trois types de modèle souvent usités dans les recherches sur les relations économiques sino-centrafricaines : L’indice d’avantage comparatif (RCA) ou l’indice de BALASSA ; Le modèle du vol d’oies sauvages (modèle industriel du type gagnant-gagnant) ; La catégorisation technologique des produits ; L’approche économétrique par le modèle de gravité ; L’approche de l’analyse en équilibre partiel : implications distributionnelles ; L’approche basée sur la simulation en équilibre général calculable. . Ce projet de recherche exige l’utilisation et l’approfondissement de plusieurs techniques. Ainsi des outils, littératures, techniques et logiciels seront développés et approfondis à travers celui-ci, à savoir : 1. Finalisation de la matrice de comptabilité sociale : nous avons de nouvelles informations sur la fermeture de cette matrice. On parle souvent de fermeture classique, structuraliste, keynésienne, par entropie ou double calibration; il est important pour nous d’avoir une vue claire sur la littérature concernant ces fermetures afin de l’équilibrer ; 2. Une littérature détaillées sur les différents type de modèle d’équilibre général calculable, surtout sur l’ouverture à l’extérieur, les commerces inter-pays ou interrégions et intra-régions. Un accent sera également mis sur l’analyse de la pauvreté à l’aide des MCEG 3. Détermination des paramètres ou des élasticités : souvent ceux-ci sont déterminées par la modélisation macro-économétrique ou soit par des proxies ; 4. Gams et son application : aucun membre de l’équipe ne maitrise ce logiciel important pour les travaux basés sur les MCEG, seul le coordonnateur qui a une connaissance sommaire de ce logiciel ; 5. Spécification ou type du MCEG : dans le cas de l’accession de la CHINE à l’OMC, le modèle GTAP a été utilisé, nous aimerions avoir plus de précision par rapport à ce type modèle, dans quel cas doit-on utiliser EXTER (et variantes) ou GTAP ? 6. Le Logiciel Eviews sera utilisé pour l’estimation économétrique de certaines élasticités ou paramàtres, le tableur Excel sera utilisé pour calculer certains ratios et élaborer les tableaux. 7. La revue de littérature sur la percée chinoise sera mise en exergue. Tableau 6 : Les tâches des différents membres de l’équipe Name Roger Yélé Jean-Bertrand Kolondo Penguilet Raïssa-Théodile Task Coordination des activités, spécification du modèle, interprétation et analyse des résultats Elaboration du modèle économétrique, Interprétation et analyse des résultats Collecte, traitement et analyse des données, revue de Mbouzéliko Caprice Olivia Chancelle WILI-KOE littérature Collecte, traitement, revue de littérature (initiation à la recherche) 15. TOUS PROBLEMES ETHIQUES, SOCIAUX , ENVIRONNEMENTAUX OU DE GENRE DEVRAIENT ETRE AUSSI MENTIONNES . Cette recherche pionnière de la République Centrafricaine avec le réseau PEP se réalise pour la première fois dans un environnement défavorable pour la recherche dans ce domaine. Parce que l’utilisation du MEGC pour simuler les impacts micro ou macro sur l’économie n’a jamais été effectuée en RCA. L’élaboration de ce type de modèle est bien indiquée, car il permet de prendre en compte les impacts des politiques macroéconomiques sur les ménages ou les principaux agents microéconomiques. De ce fait, la République centrafricaine enregistre un manque criant de spécialiste en modèle d’équilibre général calculable, raison pour laquelle nous demanderont les conseils à certains membres du réseau pour former l’équipe du projet de recherche au modèle d’équilibre général calculable. Un renforcement des capacités et une assistance technique dans certains domaines s’avéreront aussi indispensables. Le manque de documentation sur le sujet constitue aussi un problème. Mais notre appartenance au réseau PEP nous permettra de lever l’équivoque. 16. LISTE DES PROJETS PASSES, ACTUELS ET SOUMIS DANS DES DOMAINES CONNEXES IMPLIQUANT UN OU DES MEMBRES DE L ’EQUIPE . Tableau 7 : Liste des projets passés, actuels et soumis Name of funding institution CODESRIA CODESRIA CODESRIA AERC Title of project Team members involved Les Investissements Directs Etrangers (IDE) et la gouvernance en Centrafrique Roger YELE, Abou King KENGUELEWA, JeanBertand KOLONDO PENGUILET, Raïssa-Théodile MBOUZELIKO, Juvénal NGATE Roger YELE, Jean-Bertand KOLONDO PENGUILET, Raïssa-Théodile MBOUZELIKO, Caprice Olivia Chancelle WILI-KOE Roger YELE, Paul DOKO, Abel MAZIDO Les NTIC et le triangle des Bermudes centrafricain « croissance, inégalités et pauvreté » Les défis de la Centrafrique : gouvernance et stabilisation du système économique. Recherche de canevas pour amorcer la croissance Les IDES et le triptyque« croissance, Roger YELE, Jean-Bertand KOLONDO inégalités et pauvreté » PENGUILET, Raïssa-Théodile MBOUZELIKO, Caprice Olivia Chancelle WILI-KOE