Croissance chinoise: opportunités et défis pour les pays en
développement
La croissance chinoise, une aubaine pour l’économie
centrafricaine ?
RESEARCH PROPOSAL (revu et revisité)
Presented to
Partnership for Economic Policy (PEP)
By
Roger YELE
&
Jean-Bertrand KOLONDO PENDUILET
Raïssa-Théodile MBOUZELIKO
Caprice Olivia Chancelle WILI-KOE
Pays
République centrafricaine
18 avril 2013
Sommaire
Table des matières
1. RÉSUMÉ ...................................................................................................................................... 3
2. LES PRINCIPALES QUESTIONS DE RECHERCHE ET OBJECTIFS DU PROJET. ......................... 3
2.1. LES OBJECTIFS DU PROJET ................................................................................................... 3
2.2. LES PRINCIPALES QUESTIONS DE RECHERCHE ................................................................... 4
3. LA CONTRIBUTION SCIENTIFIQUE DE LA RECHERCHE ............................................................. 5
4. LA PERTINENCE POLITIQUE ....................................................................................................... 5
5. REVUE DE LITTERATURE............................................................................................................ 6
6. LES ECHANGES EXTERIEURS DE LA RCA ............................................................................... 10
7. LES PRINCIPAUX CANAUX DE TRANSMISSION DE LA CROISSANCE CHINOISE A LECONOMIE
CENTRAFRICAINE ................................................................................................................................ 11
7.1. LE COMMERCE ENTRE LA RCA ET LA CHINE ........................................................................ 11
7.2. LES IDE DE LA CHINE EN RCA ............................................................................................... 12
7.3. LES AIDES PUBLIQUES AU DEVELOPPEMENT (APD) EN PROVENANCE DE LA CHINE ........ 13
8. QUELQUES RESPONSABLES ET UTILISATEURS POTENTIELS RENCONTRES ............................ 14
9. LA MÉTHODOLOGIE .................................................................................................................... 15
10. LES DONNEES NECESSAIRES ET LES SOURCES DISPONIBLES................................................ 16
11. DESCRIPTION DE LA MCS DE LA RCA DE LA NOUVELLE ANNEE DE BASE (2005) DES
COMPTES NATIONAUX ........................................................................................................................ 17
12. STRATEGIE DE CONSULTATION ET DE DISSEMINATION DES RESULTATS: .......................... 17
13. LISTE DE TOUS LES MEMBRES DE LEQUIPE .......................................................................... 18
14. DESCRIPTION DES CAPACITES DE RECHERCHE ..................................................................... 19
15. TOUS PROBLEMES ETHIQUES, SOCIAUX, ENVIRONNEMENTAUX OU DE GENRE DEVRAIENT
ETRE AUSSI MENTIONNES................................................................................................................... 21
16. LISTE DES PROJETS PASSES, ACTUELS ET SOUMIS DANS DES DOMAINES CONNEXES
IMPLIQUANT UN OU DES MEMBRES DE LEQUIPE. ............................................................................ 21
Tableau 1 : Typologie des modèles utilisés pour analyser l’impact de la croissance chinoise
sur les pays ou régions .......................................................................................................................... 8
Tableau 2: Les principaux produits exportés par la RCA de 1960 à 2000. ................................. 10
Tableau 3 : Evolution des échanges bilatéraux entre la Chine et la Rca (en millions de FCFA)
.................................................................................................................................................................. 11
Tableau 4 : Liste des décideurs et utilisateurs rencontrés ........................................................................ 15
Tableau 5 : Les principaux membres de l’équipe de recherche ............................................................... 18
Tableau 6 : Les tâches des différents membres de l’équipe..................................................................... 20
Tableau 7 : Liste des projets passés, actuels et soumis ............................................................................ 21
Figure 1 : Evolution des échanges commerciaux entre la Rca et la Chine .............................................. 12
Figure 2 : Evolution des investissements directs chinois en Rca ............................................................. 13
Figure 3 : Evolution de l’aide publique au développement versée par les trois premiers
partenaires.............................................................................................................................................. 13
1. RÉSUMÉ
La République centrafricaine ayant accédé à l’indépendance en 1960, a noué sa première
relation de coopération avec la Chine en 1964. Durant ces trois dernières décennies, elle a
été secouée par des multiples crises, certains organismes internationaux ne tardent pas à la
qualifier d’un « Etat faible, Etat fantôme, Etat failli ou Etat en crise de contre développement,
Etat fortement défaillant ». Au courant des années cette 2000, elle a entamé son lent et long
processus de rétablissement économique. Le Rapport sur le développement dans le monde
(PNUD) en 2010 classe la RCA presque au dernier rang de l’Indice du développement
humain (IDH) soit 179ième sur 187 pays. Egalement selon les rapports « Doing Business » de
2010 et de 2011 de la Banque mondiale, la RCA est répertoriée au 182ième rang sur 183
pays. En 2011, Transparency International a établi que la République centrafricaine est le
pays le plus corrompu au monde et est classée au 154ième rang sur 179 pays. En vue
d’améliorer sa situation économique, la République Centrafricaine a élaboré deux documents
fondamentaux : le DSRP I et le DSRP II. Le DSRP II a vision « de promouvoir une croissance
forte favorable aux pauvres, aux personnes vulnérable et au développement humain
durable ». Parce que la recherche d’une croissance forte et soutenue est fondamentale pour
atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté et plus particulièrement l’OMD n°1 ; car le
rythme et les modalités de cette croissance fourniront des opportunités et des aptitudes
suffisantes aux pauvres pour participer à l’activité économique et en tirer plus d’avantage.
Ainsi, au courant de cette de crise de gouvernance, les bailleurs de fonds ont été réticents à
investir dans ce pays d’Afrique centrale soumise à des soubresauts périodiques. Toutefois,
on note que durant cette dernière décennie, la Chine s’est intéressée à la République
centrafricaine en intervenant dans différent domaines ou secteurs, tels que : la construction
des édifices publics, des routes et ouvrages d’art, les recherches pétrolières ; la coopération
dans les domaines sanitaires, éducatifs, culturels, militaires. Cette constatation de regains
d’attention de la part de la Chine, nous pousse à s’interroger sur les opportunités de la percée
chinoise en Centrafrique. Cette coopération est-elle une coopération agissante ? Ou est-elle
gagnante-gagnante ?
2. LES PRINCIPALES QUESTIONS DE RECHERCHE ET OBJECTIFS DU PROJET.
2.1. LES OBJECTIFS DU PROJET
L’objectif principal de cette étude est de parvenir à expliciter l’adéquation entre l’opportunité
de l’intervention chinoise en Afrique et le chantier de développement encore labré des
pays fragiles ou les pays les moins avancés (PMA) africains. De ce fait, il s’avère donc
intéressant de fournir une littérature économique sur la taille, la structure et la significativité
des relations sino-centrafricaine, qui se manifestent à travers les principaux concepts socio-
économiques que sont : le commerce, l’investissement et l’aide publique (dons, santé,
éducation, culture) en provenance de la Chine.
Cette étude nous permettra d’identifier les principaux gagnants et/ou perdants de ces
principales relations économiques, à savoir les centrafricains (les consommateurs, les
travailleurs, les commerçants, la société civile, les organisations non gouvernementales, les
entrepreneurs privés ou publics, le Gouvernement), et les chinois travers les investisseurs,
les producteurs, les consommateurs, les importateurs et exportateurs).
2.2. LES PRINCIPALES QUESTIONS DE RECHERCHE
Les questions de recherche suivantes sont susceptibles d’être posées :
1.) Suite à d’importantes réformes économiques adoptées en 1978 par la Chine, elle s’est
développée à pas de géant et fascine les marchés africains, vue son immense besoin
en matières premières et en produits énergétiques, est-elle devenue un marché
potentiel pour l’Afrique?
2.) Quelle est la part des flux des échanges et des investissements de la Chine dans
l’économie centrafricaine ?
3.) La Centrafrique ne produisant essentiellement que du diamant et or, du coton, du café
et du bois d’œuvre (grumes, sciages et contreplaqués), a-t-elle intérêt à faire de la
Chine un partenaire économique privilégié ?
4.) Comment la Rca pourrait-elle relancer son léger tissu industriel, afin promouvoir
l’emploi en luttant efficacement contre la pauvreté et le chômage ?
5.) Les investissements directs chinois en République centrafricaine, sont-ils de nature à
contribuer efficacement à la croissance et au développement du pays ? Comment la
Rca peut-elle tirer au maximum un avantage du fait du faible coût de la livraison des
infrastructures de développement tout en garantissant l’aspect qualité ?
6.) L’aide chinoise consistant en des dons et des prêts sans intérêt, et ayant l’avantage
d’être moins contraignante, est-elle efficace au financement de la croissance et du
développement de la République centrafricaine? Sinon, est-elle plutôt un piège ?
7.) Quels sont les avantages et les inconvénients de la coopération chinoise et quelle
stratégie mettre en œuvre afin de minimiser les contraintes et de maximiser les
avantages?
Les réponses à ces questions permettront d’appréhender ou d’élucider si la croissance
chinoise est une opportunité ou une menace pour les pays fragiles comme la République
centrafricaine, ainsi nous pourrons affirmer ou infirmer les affirmations suivantes :
commercer avec la Chine permet d’améliorer les avantages économiques afin que La
République centrafricaine puisse accumuler les fonds nécessaires à l’amorçage de son
processus de développement ;
préciser en quoi la Chine peut-elle permettre à la République centrafricaine de
rattraper le processus de mondialisation ;
cerner le phénomène de l’industrialisation de l’économie centrafricaine due à la percée
des industries chinoises dans les économies locales et les créations d’emplois qui
sont susceptibles d’améliorer le devenir social de la jeunesse;
dire si véritablement la coopération avec la Chine est une solution de rechange après
un demi siècle de coopération infructueuse avec l’Europe ;
dire si les investissements et aides chinois à la République centrafricaine sont aptes à
propulser le pays sur la voie de la croissance et du développement ; sinon, proposer
une voie alternative de coopération.
3. LA CONTRIBUTION SCIENTIFIQUE DE LA RECHERCHE
La présence chinoise en République centrafricaine est un important atout. Le pays peut
bénéficier des effets synergiques d’une coopération agissante lui permettant de lutter
efficacement pour la réduction de la pauvreté et d’atteindre certains objectifs du millénaire.
Bien que les relations entre la Chine et la Centrafrique fassent l’objet d’une attention
particulière (il a été souvent évoqué d’une coopération agissante), il y a beaucoup moins de
recherches sur ces relations. La plupart des affirmations sur les relations entre la Chine et la
Centrafrique sont alors basées sur les écrits des presses locales ou internationales plutôt que
sur des évidences empiriques. Mais dans le cas de la Centrafrique, il manque sérieusement
d’études économiques de qualité pour orienter les décideurs.
Si plusieurs études ont mentionné un impact positif sur les économies en développement, il
reste à identifier : (i) le niveau d’intervention en termes de relations commerciales et
d’investissements directs étrangers, de degré d’ouverture de l’économie centrafricaine à
l’économie chinoise et vise versa ; (ii) les secteurs d’intervention de la Chine en République
centrafricaine et finalement, (iii) simuler l’effet net des différentes interventions, il est important
de jauger certains impacts des boites noires de l’économie qui ne peuvent être maitrisable
par les gouvernants ou les gouvernés pour cause de problèmes de vision, d’absence de
contrôlabilité ou d’accessibilité aux cibles (la Chine peut-elle défendre les intérêts
centrafricains faces aux poussées géopolitiques d’autres investisseurs).
Enfin, l’étude cherchera à mesurer le soutien de la Chine à la République centrafricaine
(aides, dons, subventions, prêts) et l’impact de ces contributions sur l’économie nationale.
4. LA PERTINENCE POLITIQUE
L'histoire économique de la République centrafricaine, depuis la colonisation jusqu'à nos
jours, est marquée par un parcours erratique ; car elle est dotée de ressources naturelles
importantes non exploitées. Pays enclavé (du point de vue spatial, social, politique et
économique), situé au cœur de l'Afrique, il est handicapé dans son développement
économique par la longueur et la difficulté de communication avec l'océan, du coût élevé du
transport aérien, du manque de structure de transports ferroviaires et routier ; rendant ainsi
les prix des exportations moins concurrentiels et tout en augmentant sensiblement les coût
des importations. L'éparpillement de la population sur une vaste étendue du territoire,
conjugué avec l'insuffisance d'infrastructure du transport tant intérieur qu'extérieur, se traduit
par des coûts de production et des marges très élevés. L'insuffisance aigue tant qualitative
que quantitative des ressources humaines pour faire face aux besoins de développement
accentue gravement l’atteinte des OMD.
Le Rapport sur le développement dans le monde (PNUD) en 2010 classe la RCA presque au
dernier rang de l’Indice du développement humain (IDH), soit 179ième sur 187 pays.
Egalement selon les rapports « Doing Business » de 2010 et de 2011 de la Banque
mondiale, la RCA est inscrite à la 182ième position sur un peloton de 183 pays. En 2011,
Transparency International a constaté que la République centrafricaine est le pays le plus
corrompu au monde et est classée 154ième rang mondial sur 179 pays. La Centrafrique
compte 62,8% de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté (1,25 USD par jour)
et a une espérance de vie à la naissance parmi les plus faibles d’Afrique subsaharienne
(48,4 ans contre une moyenne de 51 ans). La constatation est que tout est prioritaire en
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