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Géopolitis - Accaparement des
terres agricoles : peut-on acheter
un pays ?
Thème
Histoire, société, (géo)-politique
Public
Étudiants en journalisme, diplomatie, histoire, sciences politiques ou en relations internationales,
écoles militaires, personnes intéressées par la politique, l’histoire et les relations internationales.
Thématique
L’agriculture, le développement durable, la sécurité alimentaire, les relations internationales, la
mondialisation, la politique.
Contenu
Pour visionner l’émission de Géopolitis « Accaparement des terres agricoles : peut-on acheter un
pays ? », se rendre sur le site de l’émission http://www.tsr.ch/emissions/geopolitis/, cliquer sur
« Retrouvez tous les dossiers » puis taper les mots « terres agricoles » dans la zone de recherche.
Sélectionner l’émission : « Accaparement des terres agricoles : peut-on acheter un pays ? »
Vous pouvez également accéder au site de l’émission Géopolitis en suivant le chemin suivant :
www.tv5monde.com/info > L’actualité vue par les rédactions partenaires.
L’émission comporte quatre parties :
1.
2.
3.
4.
Le contexte (0’00 à 3’16)
Le reportage (3’17 à 7’12)
L’invité (7’13 à 12’56)
L’éditorial (12’57 à 14’55)
Objectifs

Objectifs communicatifs :
o
o
o
o
o
o
Prendre des notes sur un reportage et les organiser pour produire un discours oral.
Faire des hypothèses sur la contribution d’un invité et les vérifier.
Débattre de questions relatives au monde agricole et aux relations nord-sud.
Prendre position à l’écrit sur une affirmation.
Structurer son discours à l’oral et à l’écrit.
Discuter des conséquences de l’achat de terres arables sur les populations locales.
Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
www.e-media.ch, CIIP, Suisse – décembre 2010-
Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles: peut-on
acheter un pays ? »
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
Objectifs (socio-) linguistiques :
o Faire une recherche lexicale dans un texte.
o Utiliser des connecteurs de discours.
o Utiliser le vocabulaire relatif à l’expression de l’opinion.

Objectifs d’éducation aux médias :
o Faire des hypothèses sur la contribution d’un invité.
o Discuter de l’apport d’un invité au sujet de l’émission.
o Analyser la structure d’un éditorial.
Liste des activités
Les activités proposées portent sur l’émission dans son ensemble ainsi que sur son site Internet.
Les deux premières activités permettent aux apprenants de se familiariser avec la problématique et le
sujet des reportages par la découverte du site de l’émission.
Les sept activités suivantes approfondissent la thématique en mettant l’accent sur la compréhension
orale des reportages ainsi que sur l’analyse des sujets présentés.
Les deux dernières activités sont des activités de bilan. Les apprenants doivent développer une
réflexion personnelle à partir des informations recueillies et des analyses faites lors des activités
précédentes.
C1 Découvrir le sujet de l’émission.
Avant de visionner l’émission
C1 Réfléchir aux répercussions de l’achat de terres arables sur les populations locales.
Avant de visionner l’émission
C1 Prendre des notes sur un reportage.
Le contexte
C1 Organiser ses notes pour produire un discours oral.
Le contexte
C1 Comprendre globalement un document audiovisuel.
Le reportage
C1 Faire une recherche lexicale.
Le reportage
C1 Faire des hypothèses sur la contribution d’un invité et les vérifier.
L’invité
C1 Analyser la structure d’un éditorial.
L’éditorial
Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
www.e-media.ch , CIIP, Suisse – janvier 2011-
Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles : Peut-on
acheter un pays ? » 2/18
C1 Comprendre précisément un reportage.
L’éditorial
C1 Débattre de questions relatives au monde agricole et aux relations nord-sud.
L’ensemble de l’émission et du site Internet
C1 Prendre position à l’écrit sur une affirmation.
L’ensemble de l’émission et du site Internet
C1 Ressources pour aller plus loin.
Niveau
C1
Découvrir le sujet de l’émission.
Avant de visionner l’émission
En groupe classe.
Noter le titre de l’émission au tableau. Demander aux apprenants de réfléchir à ce titre :
1. Que veut dire « accaparement » ? Trouvez un synonyme.
2. À partir du titre, déduire le contenu de l’émission. De quoi va-t-on parler ?
3. Faites une hypothèse : quels peuvent être les principaux pays acheteurs ou loueurs de terres
arables ?
4. Donnez votre opinion sur la question formulée dans le titre de l’émission : « Peut-on acheter un
pays ? ».
Pistes de correction / Corrigés :
1. Synonymes possibles : mainmise, fait de s’emparer pour son seul profit.
2. Réponse possible : le titre indique que l’on va parler de monde agricole et de ses inégalités. Le terme
accaparement annonce un jugement négatif sur cette problématique.
3. Réponse possible : les apprenants pourraient penser à des pays à forte croissance économique et
démographique tels que l’Inde ou la Chine.
4. Réponse possible : Aujourd’hui, il semble difficile d’acheter un pays en entier. Par contre, le titre de
l’émission indique que l’on peut s’approprier les terres agricoles d’un pays.
Individuel en salle multimédia.
Demander aux apprenants d’approfondir les questions précédentes grâce aux documents proposés par
le site de Géopolitis. Indiquer aux apprenants le chemin d’accès à l’émission : à partir de
http://www.tsr.ch/emissions/geopolitis/, « Retrouvez tous les dossiers » puis taper les mots « terres
agricoles » dans la zone de recherche. Sélectionner l’émission : « Accaparement des terres agricoles :
peut-on acheter un pays ? ». Laisser les apprenants prendre connaissance des documents « Qu’est-ce
que l’accaparement des terres ? » (sous l’onglet « Les vidéos du Web ») et de la cartographie des pays
acheteurs ou loueurs de terres arables sous l’onglet « la carte ».
Mise en commun à l’oral en groupe classe.
Reprendre les questions précédemment posées avec les apprenants.
Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
www.e-media.ch, CIIP, Suisse – décembre 2010-
Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles: peut-on
acheter un pays ? »
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Pistes de correction / Corrigés :
1. Selon Camille Bethoux, on utilise le terme d’accaparement, car l’achat se fait au détriment des
populations locales qui ne sont pas ou peu consultées sur ces achats.
2. L’émission va probablement parler des pays acheteurs ainsi que des conséquences de ces achats sur les
populations locales.
3. Les principaux pays acheteurs ou loueurs de terres arables sont : la Libye, l’Egypte, l’Arabie Saoudite,
l’Inde, la Chine, la Corée du Sud et le Japon.
4. On peut acquérir des droits sur de vastes terres arables, donc sur une partie du territoire d’un pays.
Retour à la liste des activités
Réfléchir aux répercussions de l’achat de terres
arables sur les populations locales.
Avant de visionner l’émission
Niveau
C1
Individuel en salle multimédia ou à la maison en préparation au cours.
Laisser les apprenants prendre connaissance des documents : « Entretien avec Ndoya Dieudonné » et
« Qu'en disent les premiers concernés ? » proposés par le site Internet de Géopolitis sous l’onglet
« Les vidéos du web ».
Mise en commun à l’oral en groupe classe.
Discuter les points suivants avec les apprenants :
1. Quelle est la situation au Cameroun évoquée par Ndoya Dieudonné ?
2. Quelles sont les conséquences du rachat de terres par Somdiaa pour les populations locales ?
3. Quelle est la crainte des populations locales au Sénégal ?
Pistes de correction /Corrigés :
1. En 1965, une société sucrière du nom de Sosucam a été établie par l’État du Cameroun. Cependant, elle a
été vendue à la Somdiaa, un géant français de l’agroalimentaire. En 2006, la Somdiaa a signé un contrat avec
le gouvernement portant de 10 000 à plus de 20 000 hectares la superficie de terres qu’elle exploite dans la
région. Or, cette extension s’est faite aux dépens des communautés rurales qui ont vu leur sécurité alimentaire
menacée.
2. La population locale n’a plus de terres à cultiver et donc pas de travail. Les quelques champs restants ont
été détruits par des produits phyto-sanitaires déversés par les avions de la Sosucam au moment de répandre
ses produits sur les champs de canne à sucre.
3. Les populations locales ont peur de manquer de terres et ainsi ne pas parvenir à l’autosuffisance alimentaire.
Certaines familles n’ont pas de terres à exploiter et certains éleveurs n’ont pas de pâturages pour leurs
troupeaux. Les populations sont donc inquiètes de ces achats de terres qui ne sont, en outre, pas toujours
« mises en valeur » (exploitées).
Retour à la liste des activités
Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
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Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles : Peut-on
acheter un pays ? » 4/18
Prendre des notes sur un reportage.
Le contexte
Niveau
C1
Individuel. Avant de visionner « le contexte », donner aux apprenants quelques conseils pour une
prise de notes efficace :
1. Ne pas tout noter ! Ne noter que ce qui vous semble important.
2. Utiliser des mots-clés, des abréviations.
3. Organiser vos notes en mettant en évidence les éléments importants par un changement de
couleur ou un soulignement.
4. Trouver le système de prise de notes qui vous convienne.
Écoutez une seule fois le document et prenez des notes qui vous serviront à présenter le sujet
oralement.
Pistes de correction / Corrigés :
La prise de notes n’est pas corrigée. La correction de cette activité est faite avec l’activité suivante.
Retour à la liste des activités
Organiser ses notes pour produire un discours oral.
Le contexte
Niveau
C1
Individuel.
À partir de leurs notes, les apprenants doivent produire un discours oral cohérent, qu’ils vont présenter
à la classe. Ils doivent donc organiser leurs notes, ajouter des connecteurs de discours et travailler leur
présentation (fluidité du discours, intonation, phrases d’accroche, etc..).
Consignes pour la présentation :
Organiser ses notes en un discours oral, articulé et « accrocheur »: 20 min
S’exercer à présenter son sujet oralement : 10 min
Présentation : 5 min.
Pistes de correction /Corrigés :
1. Au niveau du contenu, les éléments suivants doivent ressortir des présentations :
L’accaparement des terres est un phénomène qui a pris une ampleur folle depuis deux ans. But : le plus souvent
pour faire pousser ailleurs ce que l’on n’arrive pas à cultiver chez soi. Exemple : la Jordanie fait pousser des
tomates en Afrique. Exemples pour mesurer l’ampleur du phénomène : L’Egypte, a loué 850 mille hectares
en Ouganda pour cultiver du blé. La Libye possède 100 mille hectares au Mali pour produire du riz, des légumes
et pour faire de l’élevage. Selon les statistiques de 2009, 49 millions d’hectares de terres ont été vendues ou
louées. Polémique : acheter ou louer des terres à l’étranger est désormais, un investissement financier rentable
mais pas forcément pour tout le monde. Conséquences pour les pays « vendeurs » : c’est un obstacle au
développement et cela contribue à appauvrir les économies locales. En effet, les acquéreurs choisissent des pays
avec des législations faibles, ils obtiennent des prix de location extrêmement bas, ils payent peu ou pas d’impôts
locaux, ils ne créent pas d’emplois sur place et ils ne développent aucune structure locale.
Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
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Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles: peut-on
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Pour une correction plus précise du contenu, relire éventuellement la transcription avec les apprenants.
2. Évaluer également la présentation formelle du sujet : organisation et fluidité du discours, pertinence de
l’argumentation et des exemples choisis, capacité à rendre son sujet intéressant (changement d’intonation,
formules d’accroche).
Retour à la liste des activités
Comprendre globalement un reportage.
Le reportage
Niveau
C1
Individuel. Visionnez « le reportage » et répondez aux questions de l’activité 1.
Pistes de correction / Corrigés :
1. La Chine produit des céréales dans l’extrême orient russe, car le pays est en pleine croissance économique. Sa
population consomme de plus en plus des aliments que le pays ne peut pas ou pas suffisamment produire.
2. Pour acquérir une terre agricole au Brésil, il faut créer une entreprise immatriculée au Brésil (elle devient alors
brésilienne).
3. Lula a voulu rendre la législation plus contraignante, notamment pour les grandes multinationales.
4. Il s’agit d’un projet « gagnant-gagnant ». Chaque paysan touchera une compensation d’environ huit francs
suisses par hectare et par an. Des emplois directs et indirects seront créés au sein de l’usine (environ 4 000).
Aucun village ne sera détruit par le défrichage.
Retour à la liste des activités
Faire une recherche lexicale.
Le reportage
Niveau
C1
Individuel ou à deux. Lire la transcription du reportage avec les apprenants. Distribuer l’activité 2.
Pistes de correction / Corrigés :
1. Implanté, ligne n° 8
2. Une filiale, ligne n° 11
3. Immatriculé, ligne n° 22
4. Contraignant, ligne n° 24
5. Rentable, ligne n° 37
6. Une compensation, ligne n° 47
7. Exempté, ligne n° 50
8. Un placement, ligne n° 38
9. La malnutrition, ligne n° 15
10. L’acquisition, ligne n° 21
11. Se procurer, ligne n° 45
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Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles : Peut-on
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Faire des hypothèses sur la contribution d’un invité et
les vérifier.
L’invité
Niveau
C1
En groupe classe. Avant de visionner « l’invité », donner aux apprenants des informations sur
l’intervenante:
Nom : Valentina Hemmeler Maïga
Fonction : Secrétaire syndicale d’Uniterre
Uniterre : « Pour une agriculture durable. Uniterre est un syndicat agricole. Il entend défendre toutes
les paysannes et tous les paysans, sans distinction de production ni de taille d’exploitation ».
Demander aux apprenants de formuler des hypothèses sur la contribution de l’invité à la thématique
de l’émission :
1. Quelle est son opinion sur…
a. l’achat des terres arables en général ?
b. l’idée d’un partenariat « gagnant-gagnant » ?
2. Quels éléments nouveaux l’invitée pourrait-elle apporter au débat ?
Par exemple : si elle est secrétaire syndicale d’Uniterre, elle soutient probablement...
Rappeler, si nécessaire, la construction grammaticale d’une phrase hypothétique :
Si + présent + présent
Si + présent + futur
Si + imparfait + conditionnel (avec conséquence sur le présent)
Si + imparfait + conditionnel passé (avec conséquence dans le passé)
Si + plus-que-parfait + conditionnel passé
En groupe classe.
Visionner une seule fois la partie de l’émission « Le contexte ». Discuter des hypothèses émises
précédemment.
3. Vos hypothèses étaient-elles justes ?
Pistes de correction / Corrigés :
1a. Réponse possible. Si elle travaille pour Uniterre et donc pour la défense du monde paysan, elle est
probablement contre l’achat des terres arables.
1b. Réponse possible. Si elle n’était pas secrétaire d’Uniterre elle trouverait peut-être qu’il s’agit d’un partenariat
« gagnant-gagnant ».
2. Si elle travaille pour un syndicat agricole, elle pourra apporter le point de vue des paysans sur cette question.
(1a) Mme Hemmeler est très critique par rapport à l’achat de terres arables. Pour elle, accaparement, signifie
pratiquement « vol ». Le problème qu’elle soulève est la financiarisation d’un secteur – celui de l’agriculture et de
l’alimentation - jusqu’alors épargné. Cette financiarisation est dangereuse, car l’alimentation est un besoin vital.
Pour elle, il est important que les pays et la société civile puissent définir ensemble leur propre politique agricole.
Il faudrait prioritairement travailler sur l’agriculture locale et deuxièmement seulement, s’il y a des surplus,
exporter.
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Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles: peut-on
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1(b) Pour Mme Hemmeler, l’achat des terres arables ne constitue en aucun cas un partenariat « gagnantgagnant ». Actuellement, aucun projet ne correspond véritablement à l’idée d’un partenariat de ce type. Les
investisseurs actuels cherchent avant tout à faire de l’argent.
(2) Mme Hemmeler ouvre la réflexion sur la question de la transparence de ces achats ainsi que sur les
transformations du mode de production des terres vers une agriculture intensive. Elle remet en cause la notion
de partenariat « win win ». Elle approfondit également les raisons qui poussent certains pays à accepter des
investissements étrangers (situation d’endettement important, pression de certaines institutions internationales à
accepter ces investisseurs étrangers, difficulté à résister à de grosses sommes d’argent, problème de corruption).
Retour à la liste des activités
Analyser la structure d’un éditorial.
L’éditorial
Niveau
C1
En groupe classe. Introduire tout d’abord la notion d’éditorial auprès des apprenants :
1.
2.
Qu’est-ce qu’un éditorial ?
Dans quelle partie d’une émission télévisée ou d’un journal écrit est-il situé ?
Visionner l’éditorial de Géopolitis et demander aux apprenants d’analyser la structure de celui-ci :
3. Quelle est la structure de cet éditorial ?
Pistes de correction/Corrigés:
1. Un éditorial est un article de fond, un commentaire, signé ou non qui exprime l’opinion d’un journaliste ou
celle de la direction du journal.
2. L’éditorial se trouve en général au début dans la presse écrite et peut être à la fin dans une émission
télévisée.
3. Cet éditorial commence par une citation : « La terre appartient à celui qui la travaille ». Il se construit ensuite
autour de trois interrogations : 1) Ligne n° 6 « À qui appartient-elle vraiment cette terre ? » 2) Ligne n° 8 : « À
qui tout cela profite-t-il ? » 3) Lignes n° 15-16 : « En louant et en achetant à l’étranger, qui prive-t-on et de
quoi et pour combien de temps ? » Il se termine sur une phrase exclamative « oui au profit, non aux
profiteurs ! ».
Retour à la liste des activités
Comprendre précisément un document audiovisuel.
L’éditorial
Niveau
C1
Individuel. Visionner « le document » et distribuer l’activité 3.
Pistes de correction /Corrigés :
1. Avec la transcription. Les parties manquantes sont mises en évidence en gras.
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Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles : Peut-on
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Niveau
C1
Débattre de questions relatives au monde agricole et
aux relations nord-sud.
L’ensemble de l’émission et du site Internet
Après avoir visionné l’ensemble de l’émission et consulté le site, les apprenants vont préparer et
débattre d’une problématique liée au monde agricole et aux relations nord-sud.
En petit groupe.
Donner un des sujets suivants, tirés de la transcription du « reportage » et former deux groupes. Un
groupe « pour » et un groupe « contre ». Variante : un apprenant prend la fonction du médiateur : il
relance le débat, passe la parole et demande des précisions si nécessaire.
Chaque groupe dispose de 20 minutes pour préparer sa position. L’argumentation doit être enrichie
d’exemples tirés de l’émission ou de connaissances personnelles.
Consignes pour le débat
-
Prenez la parole mais en respectant le temps de parole de vos adversaires.
-
Partagez la parole dans le groupe.
Soyez clair et précis.
-
Enrichissez vos arguments d’exemples.
Défendez votre opinion mais en étant respectueux de celle des autres.
Rappeler quelques expressions de l’opinion :
- Je pense que, je trouve que, je crois que, il me semble que, à mon avis, à mon opinion, à mon sens,
quant à moi, personnellement, selon/pour moi, en ce qui me concerne, pour ma part, je considère
que, je suis convaincu que, il est admis que, il paraît que, il est juste que, il est sûr que, etc..
Sujet n° 1 : lignes 13-15
« Est-il moralement acceptable de voir des produits alimentaires exportés en masse à partir de pays
dans lesquels sévit encore la malnutrition ? »
Sujet n° 2 : lignes 53-55
« Est-il logique de louer là-bas, pendant 50 ans, 10 mille hectares de terres, tout cela pour faire rouler
nos voitures en Europe ? »
Pistes de correction/corrigés :
Correction par le professeur. Vérifier : la capacité à présenter et défendre un point de vue personnel à l’aide
d’arguments et d’exemples pertinents, la capacité à nuancer et à justifier son propos, à s’opposer à un
interlocuteur, la clarté des arguments amenés, l’aisance et la spontanéité du discours, l’étendue et la justesse du
lexique employé.
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Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
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Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles: peut-on
acheter un pays ? »
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Prendre position à l’écrit sur une affirmation.
L’ensemble de l’émission et du site Internet
Niveau
C1
Individuel. Après avoir visionné l’ensemble de l’émission, consulté le site Internet, les apprenants vont
prendre position à l’écrit sur cette affirmation du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, cité dans
l’éditorial de l’émission, ligne n° 4 :
« La terre appartient à celui qui la travaille. »
Donner les consignes pour la production écrite :
Temps de rédaction : 40 min
Longueur : 250 mots.
Rappeler quelques expressions de l’opinion :
- Je pense que, je trouve que, je crois que, il me semble que, à mon avis, à mon opinion, à mon sens,
quant à moi, personnellement, selon/pour moi, en ce qui me concerne, pour ma part, je considère
que, je suis convaincu que, il est admis que, il paraît que, il est juste que, il est sûr que, etc.
Rappeler également les connecteurs de discours et leur fonction :
Introduire : Premièrement, en premier lieu, avant tout, pour commencer, tout d’abord, je
commencerai par…
Renforcer, ajouter une idée: De plus, de même, en outre, au demeurant, également, par ailleurs, il
convient de…, du reste, en second lieu, deuxièmement, ensuite.
Illustrer : Par exemple, ainsi, notamment, entre autres.
Expliquer les conséquences : De ce fait, c’est pourquoi, par conséquent, en conséquence, aussi,
ainsi, pour toutes ces raisons.
Mettre en balance : D’un autre côté, d’une part….. d’autre part,
Conclure : Finalement, enfin, en conclusion, en dernier lieu, en définitive, pour conclure, je terminerai
en disant que…
Pistes de correction/corrigés :
Correction par le professeur. Vérifier : la construction du discours, la clarté du propos, la capacité à présenter un
point de vue personnel, l’utilisation de vocabulaire relatif à l’expression de l’opinion, la pertinence de
l’argumentation et des exemples choisis, l’utilisation de connecteurs de discours, la précision et la richesse
lexicale, et la justesse morphosyntaxique.
Retour à la liste des activités
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Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles : Peut-on
acheter un pays ? » 10/18
Niveau
C1
Ressources pour aller plus loin.
De nombreuses ressources bibliographiques et des références Internet sont disponibles sur le site de
l’émission Géopolitis sous l’onglet « Les liens de l’Internet ».
Sites internet
Le site de l’association syndicale suisse www.uniterre.ch
TV5MONDE les dossiers de la rédaction, « la Chine et l’Inde rachètent la Russie ».
www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction
Tableau détaillé des achats de terres arables dans le monde sur le site de l’ONG www.grain.org
Vidéos
Différentes vidéos autour des projets suisses en Sierra Leone sur www.tsrinfo.ch
Ouvrages
« L’accaparement des terres : la course aux terres aggrave la faim dans le monde », éd. Pain pour le
prochain, coll. Repère 1/2010, Lausanne, 2010.
FICHE APPRENANT
Comprendre globalement un reportage.
Activité 1 : Répondez aux questions suivantes
1. Dans quels autres pays la Chine produit-elle des céréales et pour quelle raison ?
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2. Comment acquérir une terre agricole au Brésil ?
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Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
www.e-media.ch, CIIP, Suisse – décembre 2010-
Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles: peut-on
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3. Qu’a voulu faire Lula avant de quitter le pouvoir ?
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4. Selon le journaliste, qu’est-ce qui est nouveau dans le rachat des terres agricoles ?
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5. Quelle est la spécificité de l’initiative suisse en Sierra Leone ?
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Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
www.e-media.ch , CIIP, Suisse – janvier 2011-
Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles : Peut-on
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Faire une recherche lexicale.
Activité 2 : Trouvez dans la transcription du « reportage » les mots utilisés pour dire :
1. Introduit (adj.):
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
2. Une succursale :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
3. Enregistré, inscrit (adj.):
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
4. Astreignant, pénible (adj.):
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
5. Avantageux, profitable (adj.):
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Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles: peut-on
acheter un pays ? »
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…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
6. Une contrepartie :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
7. Exonéré (adj.):
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
8. Un investissement :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
9. La sous-alimentation :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
10. Une appropriation :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
10. Obtenir :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….…..……………………………..
Comprendre précisément un reportage.
Activité 3 : Ecoutez « l’éditorial » et complétez les passages suivants :
1. « La terre appartient à celui qui la travaille », insistait le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny
une affirmation qui pose bien des questions : À qui appartient-elle vraiment cette
terre ?.........................................................? À celui qui la loue ? ………………………………………………?
2. À qui tout cela profite-t-il ? Car c’est bien de profits qu’il s’agit. En la matière,
………………………………………………………………………vouloir gagner de l’argent …………………………………...
3. Profit pour qui ? Pour ceux …………………………………………………………– les pays, les multinationales,
les fonds de placement ou les actionnaires? Profit, …………………………………………………, de ceux qui
sont sur place (…).
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Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles : Peut-on
acheter un pays ? » 14/18
4. La question de fonds est celle-ci : En louant et en achetant à l’étranger, qui prive-t-on et de quoi et
pour combien de temps ? Car ………………………., c’est déjà posséder et acheter bien souvent
…………………………….
5. Voilà pourquoi de nombreuses voix parlent « d’accaparement des terres ». Les plus pragmatiques
………………………………………………: « oui au profit, non aux profiteurs ! ».
Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
www.e-media.ch, CIIP, Suisse – décembre 2010-
Dossier Géopolitis « Accaparement des terres agricoles: peut-on
acheter un pays ? »
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Transcription
Le contexte
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Bienvenue sur Géopolitis.
Ce pourrait être une petite annonce dans un journal : « pays à vendre ! » - et le texte préciserait :
« gigantesques terres agricoles à vendre ou à louer aux plus offrants ». C’est là un phénomène qui
a pris une ampleur folle depuis deux ans. On voit maintenant l’Arabie Saoudite s’approprier des
millions d’hectares au Soudan, la Corée du Sud vouloir louer pour 99 ans, un tiers des terres
arables de Madagascar. On appelle ce phénomène l’accaparement des terres.
Des millions d’hectares, oui, mais pour faire quoi ? Le plus souvent, pour faire pousser ailleurs ce
que l’on n’arrive pas à cultiver chez soi. C’est le cas de l’Arabie Saoudite qui a besoin de ces
terrains gigantesques au Soudan pour se procurer du blé. La Jordanie a recours au même procédé
pour faire pousser des tomates en Afrique. Ce qui est nouveau et qui fait polémique, c’est que
acheter ou louer des terres à l’étranger est désormais, un investissement financier rentable, mais
pas forcément pour tout le monde. Géopolitis décrypte ce phénomène des pays qui se vendent ou
se louent aux plus offrants.
Un peu partout dans le monde, on commence à faire le compte précis de ces politiques
d’accaparement. L’Égypte a loué des terres en Ouganda pour cultiver du blé : 850 000 hectares !
Ce qui fait que l’Égypte est chez elle sur à peu près 2 % du territoire de l’Ouganda. Le Soudan, lui,
a loué, pour 99 ans, un million et demi d’hectares à plusieurs pays ou firmes agro-alimentaires. La
Lybie, par le biais d’un fond souverain, vient d’acquérir 100 000 hectares au centre du Mali, pour
produire du riz, des légumes et aussi pour faire de l’élevage et ce sont d’ailleurs des spécialistes
chinois qui sont à l’œuvre sur le terrain, sur mandat de Tripoli. À Madagascar, le projet sud-coréen
a failli se concrétiser. Les Coréens voulaient produire pour leur marché du maïs et de l’huile de
palme. Ils allaient se payer 1 300 000 hectares à Madagascar, soit un peu plus de 30 % des
terrains cultivables du pays. Cela s’est d’ailleurs très mal passé. C’est aussi l’un des éléments qui a
contribué au renversement et à la chute du président malgache Ravalomananana.
En gros, si l’on prend les statistiques de 2009, ce sont 49 millions d’hectares qui ont ainsi été
vendus ou loués. 49 millions d’hectares, c’est 49 fois la surface agricole de la Suisse. À
Washington, c’est la très sérieuse Banque mondiale qui tire maintenant la sonnette d’alarme.
« Attention ! » dit cet organisme, cet accaparement à une telle échelle, n’est plus une chance pour
l’Afrique – pour prendre le seul continent noir - c’est un obstacle au développement, c’est une
contribution à l’appauvrissement des économies locales. Car les acquéreurs ciblent des pays avec
des législations faibles, ils arrachent des prix de location dérisoires, ils payent peu ou pas d’impôts
locaux, ils ne créent pas d’emplois sur place, ils ne développent aucune structure locale. Un constat
sévère. Pas étonnant que de nombreuses ONG et organisations de défense paysanne montent en
première ligne pour dénoncer ce qu’elles appellent : une nouvelle forme de colonialisme.
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Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
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Dossier Géopolitis « Notre Francophonie » :
Quelles forces, quelles faiblesses? 16/18
Le reportage
La Chine : pourquoi produire du blé ou du riz chez les autres ?
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Faut-il le rappeler, la Chine est en pleine croissance économique. Sa population consomme de plus en
plus des aliments que le pays ne peut pas produire ou pas suffisamment d’où cet objectif numéro un
émis en 2007 par le comité central du parti : « Sortir des frontières ». Officiellement, la Chine compte
désormais une quarantaine d’entreprises dans l’agriculture industrialisée, implantées à l’étranger et
ayant déjà investi l’équivalent de 2 milliards d’euros. Cela concerne 30 pays étrangers partout dans le
monde. De plus en plus, le privé prend d’ailleurs le pas sur le gouvernement. La société « Nanken »
par exemple, travaille sur 50 000 hectares de céréales dans l’extrême orient russe. Une filiale de celleci a racheté des plantations en Thaïlande et au Cambodge pour produire 500 000 tonnes de latex. En
Afrique et en Europe, des voix s’élèvent et posent la question : « Est-il moralement acceptable de voir
des produits alimentaires exportés en masse à partir de pays dans lesquels sévit encore la
malnutrition ? »
Le Brésil : un pays à vendre ?
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C’est la dernière statistique : 4 millions d’hectares de terres agricoles du Brésil sont désormais
détenues par des intérêts étrangers. Au Brésil, de telles acquisitions sont aisées. Il suffit de créer une
entreprise immatriculée au Brésil qui devient de facto brésilienne, même si tous les fonds
d’investissement sont étrangers. L’ancien président Lula, avant de quitter le pouvoir, a voulu rendre la
législation plus contraignante, notamment en ce qui concerne les grandes multinationales qui utilisent
les terres brésiliennes pour produire en masse des bio carburants.
États, multinationales et fonds de pension : qui achète ?
Historiquement, les premiers acheteurs ou locataires ont été des États ou des gouvernements inquiets
de voir leur population augmenter et consommer de plus en plus alors que les terres cultivables
manquent. Toutes ces inquiétudes ont d’ailleurs été renforcées par les récentes crises alimentaires des
années 2007 et 2008 et la flambée des prix des produits agricoles. Les grandes sociétés agroalimentaires elles aussi sont intéressées par ces implantations à l’étranger, certaines depuis des
décennies. Ce qui est vraiment nouveau, c’est l’arrivée des fonds souverains ou fonds
d’investissement. Là, il n’est pas question de sécurité alimentaire. On cherche des placements
rentables. Depuis que certains marchés boursiers se sont effondrés, la terre devient à nouveau un bon
placement. Il devient même dans certains cas plus intéressant, aujourd’hui, d’investir dans la terre que
sur les marchés agricoles.
Une initiative suisse en Sierra Leone : un exemple à suivre ?
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Pour certains, c’est un projet « win-win » comme il faut dire maintenant, c’est-à-dire « gagnantgagnant ». Une société suisse se procure ainsi 10 000 hectares de plantations de canne à sucre. Le
but : produire, à partir de 2012, 100 000 tonnes de bio éthanol que l’on exportera vers l’Union
européenne. Il est prévu que chaque paysan touchera une compensation, l’équivalent de huit francs
suisses par hectare et par an. On parle aussi de 4 000 emplois, directs et indirects, créés par l’usine.
Aucun village ne sera détruit et le défrichage se fait déjà selon les règles. Cette société suisse sera,
certes, exemptée d’impôts pendant 10 ans, mais elle accepte de travailler à perte pendant la phase
d’investissement, investissement qui se monte à 290 millions de francs. Quelles que soient les
conditions, bonnes ou mauvaises pour les différentes parties, certains posent la question : « Est-il
logique de louer là-bas, pendant 50 ans, 10 000 hectares de terres, tout cela pour faire rouler nos
voitures en Europe ? ».
Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
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Dossier Géopolitis « Notre Francophonie » : Quelles forces, quelles
faiblesses? 17/18
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L’éditorial
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« La terre appartient à celui qui la travaille », insistait le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny une
affirmation qui pose bien des questions : À qui appartient-elle vraiment cette terre ? À celui qui la
cultive ? À celui qui la loue ? Ou à celui qui vient de l’acheter ?
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À qui tout cela profite-t-il ? Car c’est bien de profits qu’il s’agit. En la matière, il n’y a rien de
honteux ou d’incongru à vouloir gagner de l’argent à court ou à moyen terme. Mais c’est sur le
terrain, c’est le cas de le dire, que tout se complique. Profit pour qui ? Pour ceux exclusivement qui
ont investi – les pays, les multinationales, les fonds de placement ou les actionnaires? Profit, pour
eux seuls, sans trop se soucier ou si peu, de ceux qui sont sur place – les travailleurs locaux, les
villageois, les paysans - bref, ceux qui voudraient vivre de cette terre sans peut-être la posséder.
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La question de fond est celle-ci : en louant et en achetant à l’étranger, qui prive-t-on, et de quoi et
pour combien de temps ? Car louer pour 99 ans, c’est déjà posséder et acheter, bien souvent, c’est
confisquer. Voilà pourquoi de nombreuses voix parlent « d’accaparement des terres ». Les plus
pragmatiques le formulent ainsi : « oui au profit, non aux profiteurs ! ».
Fiche réalisée par Sylvie Jean, rédactrice pour le site
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Dossier Géopolitis « Notre francophonie » : Quelles forces, quelles
faiblesses? 18/18
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