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26/10/2000
SEGAL Nicolas
GIOCANTI Audrey Sémiologie cardiologique
Livre de référence : Cardiologie et pathologie vasculaire
Edition Estem par Cohen
I. DOULEUR THORACIQUE
1. INTERROGATOIRE
Dans 95% des cas, un interrogatoire correctement réalisé fournit le diagnostique.
L’interrogatoire représente 50% du travail.
Quand le patient est inconscient ou si on ne peut pas l’interroger, il faut procéder à un examen visuel.
A. Signes de gravité
Trois situations peuvent rendre l’interrogatoire impossible ou sans valeur :
1) Signe de gravité respiratoire
Le patient est en détresse respiratoire.
2) Signe de gravité cardiovasculaire
Le patient est en état de choc, faible, gris car les organes sont mal perfusés, froid.
Il présente des marbrures, c’est à dire des lignes violacées au niveau des membres inférieurs.
Sa cause est une insuffisance du débit cardiaque.
Des mesures de réanimation doivent être entreprises.
3) Signe de gravité neurologique
Il se manifeste par des troubles de la conscience.
Le patient est mal orienté dans le temps et dans l’espace, son discours est incohérent.
B. Caractéristique de la douleur
Il faut laisser parler le patient. Il exprime ainsi sa douleur et se sent soulagé.
Cependant, il faut maîtriser la discussion et l’orienter dans le sens désiré, afin de ne pas se laisser dépasser par
son discours ( car il raconte plein de trucs inutiles).
Structure de l’interrogatoire :
Quel est le type de douleur ?
La douleur peut :
o appuyer sur la poitrine,
o brûler,
o oppresser,
o être en coup de poignard,
o donner l’impression que la poitrine va exploser.
- Siège de la douleur et irradiation
Où commence la douleur ?
Est-ce qu’elle reste fixe ? Bouge-t-elle ?
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Exemple :
La douleur serre dans la poitrine et irradie dans les mâchoires angine de poitrine.
Acidité dans la gorge reflux gastrique.
La douleur est située en position rétro sternale, et s’étend dans le dos. problème aortique.
Durée
Une durée peut se mesurer en secondes, heures, jours ou mois…
Exemple :
- Une angine de poitrine est due à une insuffisance de l’artère coronaire du myocarde qui est rétrécie.
Lors d’un effort, l’apport en O2 doit être plus important. Or, suite au rétrécissement, l’apport en O2 est
insuffisant. L’apparition d’une dette en O2 , appelé ischémie myocardique, fait ressentir au patient une douleur
en barre médiothoracique, irradiant vers le cou et qui dure uniquement pendant l’effort. L’arrêt de l’effort
provoquant la disparition de la dette d’ O2.
- Dans un pneumothorax la douleur ne disparaît pas tant que le patient n’est pas traité.
Horaire
Jour ou nuit, au réveil du patient …
Peut-on reproduire la douleur ?
Exemple :
Est ce que la douleur apparaît chaque fois que le patient monte un escalier ?
Si oui angine de poitrine.
Evolution dans le temps:
Si la douleur est ressentie depuis plusieurs années, on peut avoir moins peur.
Si la douleur est croissante depuis un mois, elle indique un processus évolutif sous jacent.
C. Signes d’accompagnement
Les signes d’accompagnement permettent d’orienter le diagnostique vers l’organe en cause.
Signe généraux:
- Fièvre
- Altération de l’état général
- Syndrome grippal (douleur musculaire et articulaire dans un contexte fébrile )
- Dyspnée et palpitation
- Hémophtisie et toux
- Sueur et pâleur
- Eructation, nausée et vomissement.
Signes spécifiques et ensemble de signes:
- Si le patient éructe (rote) et/ou vomi appareil digestif
Un sang vomi rouge oriente vers des pathologies digestives hautes. Le sang provenant du tube digestif haut
(œsophage, estomac et duodénum) n’a pas put être digéré il est donc rouge. On parle d’hématémèse
Un sang noir a eu le temps d’être digéré. Il est évacué par le rectum, on parle de méléna.
- Si le patient crache du sang origine ORL, bronchique ou pulmonaire.
Hémopthisie = sang provenant de l’appareil pulmonaire.
- Si le patient tousse origine appareil respiratoire.
- Si le patient ressent des palpitations, et présente des sueurs, une lividité et une dyspnée
appareil Cardiovasculaire.
- Si la patient se plaint d’un forte douleur thoracique, qu’il présente des sueurs et des pâleurs
infarctus.
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D. Facteurs de risque cardiovasculaire (FDR)
Définitions :
- Facteurs de risque cardiovasculaire = facteurs présents et associés à des maladies Cardiovasculaires.
- Facteur causal = causes favorisant les maladies cardiovasculaires.
Deux catégories de FDR :
Risques personnel
Risques familiaux
Hypertension artérielle (HTA)
Hypertension artérielle (HTA)
Dyslipidemie
Mort subite ou prématurée
Tabagisme
Infarctus du myocarde
Diabète
Accident Vasculaire Cérébral (AVC)
Nous devons retenir :
- le Tabagisme:
Il est retrouvé chez plus de 50% des gens qui font un infarctus à moins de 50 ans.
50% des fumeurs meurent d’une maladie lié au tabac.
- Le Diabète:
Il est provoqué par un excès de sucre dans le sang.
Si, Les petites artères sont abîmées, on parle de Microangiopathie. Si ce sont les gros vaisseaux, de
Macroangiopathie.
Si les petits vaisseaux de la rétine sont détruit, le patient devient aveugle.
Si les petits vaisseaux des reins sont détruits, le patient présentera une insuffisance rénale.
- le Cholestérol:
Facteur métabolique comme le diabète, l’ hypercholestérolémie peut être familial.
- Hypertension artérielle.
E. Antécédent Cardiovasculaires (ATCD)
Il est indispensable d’orienter précisément la discussion.
Deux catégories d’antécédents :
Personnels
Familiaux
thrombo-embolie
cardiopathies ischémiques
maladies cardiovasculaires
maladies digestives
traitement en cours
NB :
Généralement les patients savent s’ils ont eu une attaque ou un infarctus, par contre les œdèmes ils ne
connaissent pas.
2. EXAMEN CLINIQUE
A. Inspection
Il faut regarder tout le corps du patient, de la tête aux pieds.
B. Palpation
Il faut appuyer sur le siège de la douleur pour voir si elle «se réveille».
Il faut palper le thorax, les seins, l’abdomen.
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C. Percussion
Il faut percuter :
Marche à suivre :
- Mettre la main sur le thorax
- Frapper le thorax avec l’autre main
cela sonne creux s’il y a de l’air
cela sonne plein s’il y a de l’eau.
D. Auscultation
Il faut écouter
Foyer cardiaque voir le cours de sémiologie du 23/10/2000.
Il faut faire bouger le patient.
Il faut ausculter le cœur, les poumons, l’abdomen, le thorax, les pouls pour rechercher les souffles avec la
cupule voir cour de sémiologie du 30/10/2000
Il faut ausculter tous les axes vasculaires car s'il y a une maladie du cœur, tous les vaisseaux périphériques sont
atteints.
Dans 99% des cas cet examen est suffisant pour déterminer l’origine de la douleur thoracique sans devoir
pratiquer des examens complémentaires.
3. TABLEAU
Voir tableau 1 : Diagnostique des douleurs thoraciques.
Quelques précisions sur les diagnostics à voir plus en détail.
- Angor
- Infarctus du myocarde
Le sang ne passe plus car les artères sont bouchées.
- Reflux gastro-oesophagien
Le patient ressent une brûlure qui remonte le long de l’œsophage et un aspect d’acidité dans la gorge.
Ce reflux est provoqué par le déjeuner car le suc gastrique est sécrété à ce moment.
Postprandial = après le repas.
Pansement = pansement gastrique à base de plâtre, tel que Malox® ou Smecta, ayant un effet tampon.
Le fait de remanger peut également avoir cet effet tampon.
- Douleur Musculo-squeletique
Cette douleur dure tant que ce n’est pas cicatrisé.
Ne pas oublier le contexte traumatique au cours de l’interrogatoire.
- Douleur pulmonaire
Embolie pulmonaire :
= embole (caillot de sang) qui migre dans la circulation pulmonaire.
= obstruction de la circulation pulmonaire.
Si l’obstruction est proximale : un gros vaisseau est bouché. Le patient est en état de choc. Tout le réseau
vasculaire en aval n’est plus irrigué. Le poumon n’est plus alimenté et il meurt.
Si l’obstruction est distale, le petit caillot a eu le temps de migrer dans un petit capillaire pulmonaire : infarctus
pulmonaire. C’est très douloureux car la plèvre est richement innervée.
Essoufflement associé.
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4. DIAGNOSTIQUE DE LA CAUSE DES DOULEURS THORACIQUES
A. Viscères intra thoraciques
- Douleurs cardiaques et aortiques :
o Angine de poitrine
o Infarctus du myocarde
o Douleurs péricardiques
o Dissection aortiques: douleur rétrosternal, irradie dans le dos puis vers le bas, voir cour de
radiologie cardiovasculaire.
o Douleurs pulmonaires
Douleur d’origine pleurale
Embolie pulmonaire
- Douleurs d’origine oesophagienne :
o Reflux gastro-oesophagien
o Spasme oesophagien
o Rupture de l’œsophage
B. Paroi thoracique
- Douleurs osseuses et articulaires :
o Syndrome de Tietze
o Ostéoarthrite sternoclaviculaire
o Fracture de côte
- Douleurs d’origine neurologique :
o Hernie discale cervicale
o Zona intercostal gauche
C. Douleurs extrathoraciques
- Colique hépatique
- Ulcère gastro-duodénal
- Pancréatite aig
- Hépatalgie du foie cardiaque
Voir tableau 2 : Douleur thoracique d’origine cardiovasculaire
NB : Bien repérer les organes.
II DYSPNEE
Vocabulaire :
- Dys = gène
- Pnée = respiration
- Eupnéique = respiration normale
Définition :
Perception consciente d’une gène respiratoire.
3 causes :
- cardiaque,
- respiratoire,
- métabolique (rare).
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