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AMENAGER DURABLEMENT LES TERRITOIRES FRANÇAIS
Problématique : comment le territoire français est-il organisé et quelles sont ses
dynamiques actuelles ? Est-il aménagé dans le respect de l’environnement et des milieux
naturels ?
I- QUELLES SONT LES DYNAMIQUES DE PEUPLEMENT ET COMMENT LE TERRITOIRE
EST-IL ORGANISE ?
1) Quelques grands repères nécessaires pour se situer en France.
Un territoire éclaté : le territoire métropolitain, de forme hexagonale, au cœur de l’UE,
est un trait d’union entre l’Europe anglo-saxonne et l’Europe méridionale, mais aussi entre
l’Europe occidentale et les PECO. Ce territoire est ouvert sur le monde, par l’histoire comme
par la géographie, bordé de 3 mers et d’un océan, c’est pourquoi il constitue un finistère du
continent européen. Ce territoire se prolonge par des « confettis d’empire », les DROM-COM
qui ont des statuts divers et une relation particulière avec le « continent » (département, région,
collectivité territoriale,…). Ils ont tous en commun le suréloignement (entre 6800 kms pour la
Guadeloupe et la Martinique, et 18 000 kms pour Wallis et Futuna) et présentent tous un atout
de choix pour la France. Depuis la conférence de Montego Bay en 1982, ils donnent à la
France la 3ème ZEE (zone économique exclusive, libre exploitation des ressources marines et
sous-marines sur une aire de 370 kms).
Un territoire construit très progressivement. Jusqu’au XVIè siècle le territoire se borne
principalement à un très large bassin parisien, à une moitié sud qui correspond à la Gaule
romaine, de droit écrit, et au duché de Bourgogne. L’élargissement se fait principalement aux
XVIè-XVIIè siècle avec la Bretagne et le Béarn, à l’ouest, la Flandre, au Nord, la Lorraine, la
France Comté et l’Alsace à l’est. A cette période la France s’implante aussi dans les Antilles
et au large de l’Afrique avec l’île Bourbon. Entre la Révolution et le Second empire, la France
achève la construction de son territoire avec la gion d’Avignon (le comtat Venaissin autour
de la cité des papes), puis la Savoie et le Comté de Nice récupérés en 1860. Sa position de
carrefour en a toujours fait une terre d’accueil des migrants européens et africains,
aujourd’hui asiatiques et est-européens également. Aux Polonais, Belges et Italiens de la fin
du siècle dernier ont succédé Espagnols et Portugais dans les années 1920, puis Maghrébins
de 1930 aux années 1960, puis Africains sub-sahariens et Asiatiques ensuite. Aujourd’hui les
principaux arrivants viennent d’Europe de l’est.
La présence culturelle française, notamment par l’héritage de la colonisation, s’étend
bien au-delà de cet espace de souveraineté. L’espace de la francophonie est beaucoup plus
large : le Sénégal, le Maroc et la Tunisie, l’Egypte, le Vietnam et la Roumanie appartiennent à
l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), et le Français continue d’être l’une des
langues officielles au Canada, dans l’ex AOF-AEF, et à Madagascar. Au total plus de 100
millions d’habitants dans le monde parlent couramment le français.
Carte sur les grands fleuves, éléments du relief, villes, Etats voisins, « pays » ou provinces
historiques.
Carte sur les DROM-COM
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2) Comment se répartit la population en France ?
Cartes 1 et 3 page 210-211.
Les aspects
-une population littoralisée et concentrée près des grands axes fluviaux, les deux couloirs les
plus peuplés étant le couloir rhodanien et le couloir de la Seine.
-une population urbanisée à 86% et métropolisée, aujourd’hui Paris concentre à elle seule
19% de la population française, si l’on ajoute les aires urbaines de Lyon, Marseille et Lille on
atteint 25% de la population française.
-une population concentrée sur les régions frontalières redynamisées par la construction
européenne
>>> Les régions les plus dynamiques correspondent à trois arcs, méditerranéen, atlantique
et européen.
prolongements :
-Au final un profond déséquilibre entre Paris et la Province, une France de l’est plus
urbaine et une France de l’ouest moins urbaine. Alors que la densité moyenne est de 109
hab/km² en France, en Ile de France elle dépasse 900 hab / km² en moyenne.
-Si l’on constate encore en superficie une domination des espaces ruraux, on s’aperçoit que ce
sont les espaces urbains et péri-urbains qui progressent le plus, notamment autour des
pôles urbains, et que les espaces ruraux sont en forte croissance démographique
(globalement coïncidence avec le Massif central).
-La « diagonale du vide » des Ardennes aux Pyrénées centrales concentre des zones de
revitalisation rurales et des pôles de conversion industriels. On assimile souvent ces régions à
celles du « rural profond » qui sont actuellement en dépeuplement et connaissent un
vieillissement accéléré. En Auvergne par exemple, seuls 1/3 des habitants vivent dans des
villes de plus de 10 000 hab. Cette gion se dépeuple rapidement. Les seuls mouvements
migratoires positifs concernent les personnes de plus de 55 ans. Elle devient une terre
d’accueil pour les retraités du nord (anglais, hollandais).
-Dans les DROM COM la population est également très inégalement répartie : la
Réunion est la plus peuplée de ces entités avec près de 800 000 habitants et une croissance
démographique particulièrement forte. La densité de population y est néanmoins moins forte
qu’en Martinique ou en Guadeloupe. Depuis 1946, la population des anciens DOM a
augmenté de 250% quand celle de l’Hexagone n’a cru « que » de 50%. La densité est en
moyenne trois fois plus élevée. Le peuplement y est essentiellement littoral et urbain, il se
concentre dans les villes abritées du vent (sous le vent). En un demi-siècle par exemple, la
population de Saint Denis de la Réunion a plus que triplé.
Documents 3 et 4 page 213 : quelles régions gagnent et perdent des habitants et
pourquoi ?
Au nord d’une ligne allant de Saint Malo/ le Havre à la frontière suisse, des régions
extrêmement déficitaires notamment les départements les plus au nord et à l’est. Au sud des
régions excédentaires. La région Rhône Alpes voit affluer des migrants jeunes, la plupart des
régions de l’arc atlantique voient arriver des populations plus âgées.
Les facteurs :
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-facteurs topographiques : espaces repoussoir ou enclavés, en proie à la déprise liée au déclin
des activités agro-pastorales (Pyrénées, Massif central, massif vosgien). Mais pas de
déterminisme : Alpes « très » peuplés.
-facteurs climatiques et culturels : effet sud et attraction des « nouveaux suds », Midi
Aquitaine et région de Toulouse, attraction sur des populations privilégiées (anciens actifs de
grandes métropoles), et souvent assez âgées (néo-retraités).
-facteurs économiques : concentration des emplois de services dans les villes. Anciennement
concentration de l’emploi industriel dans les villes, notamment les villes qui avaient une
assise fluviale.
-des facteurs politiques : déconcentration industrielle vers le sud-ouest notamment le pays
toulousain.
-des facteurs historiques : désertification du Massif central dans sa partie sud et ouest, à
l’écart des nœuds de communication majeurs, avec une population vieillissante…
3) Quelles sont les fonctions et les dynamiques des villes françaises ?
dynamiques actuelles :
-Aire urbaine et pôles urbains : déf, des villes qui s’étalent et se concentrent.
-Principe de centralité, concentration des biens et services rares dans les métropoles surtout
dans deux types d’espaces. Faire un schéma – ex Paris
1/les hypercentres :
a- activités boursières, financières, assurantielles
b- activités économiques plus générales, sièges d’entreprises
c- services rares : universités, CHU spécialisés
d- multimodalité et transports propres
2/les espaces péri-centraux de quatre types
e- les entrées de villes avec des grands centres commerciaux par ex Grand Var,
Euralille à Lille
f- les espaces logistiques comprenant des réseaux de communication très
importants comme les aéroports comme Roissy Charles de Gaulle
g- les parcs récréatifs dans l’orbite de grandes aires urbaines comme Disneyland
Resort
h- réhabilitation de friches industrielles : exemple de Landy France à Saint Denis
(1000 entreprises y ont installé leur siège depuis 2000 dont la SNCF, Canal +,
Arcelor, Panasonic)
-il ne faut pas exagérer le poids des grandes villes en France : actuellement la moitié de la
population française vit dans une ville de moins de 10 000 habitants.
Exemple de synthèse : travail sur l’aire ubaine parisienne.
-Le réseau urbain français se singularise par sa macrocéphalie : Paris est 7 fois plus peuplée
que Lyon et accapare les fonctions de commandement qui en font une métropole et même une
ville mondiale. Cette puissance se lit aussi à travers les réseaux de transport polarisés par la
capitale qui fait figure de super-hub à l’échelle de l’Etat.
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-Les autres métropoles sont à la tête de réseaux urbains qui structurent le territoire à
l’échelle régionale ; en dehors de Lyon, aucune n’a une fonction économique comparable à
Francfort, Milan ou Barcelone. Néanmoins, elles ont un rôle croissant au-delà de leur région,
en renforçant leurs fonctions internationales, la recherche et les hautes technologies
( Grenoble, Toulouse, Rennes, Montpellier).
-la plupart de ces villes mènent une politique de réhabilitation (on modernise à partir du bâti
ancien) et de rénovation (on détruit et on reconstruit différemment) : création de rues
piétonnes, aménagement de quartiers spécialisés, réhabilitation des centres ou de friches
industrielles reconquises autour de nouveaux projets urbains…C’est particulièrement le cas à
Lyon depuis les années 1990 : d’abord réhabilitation du centre ancien de Saint Jean, puis du
quartier de la Guillotière, développement des activités de Gerland ( haute technologie et
recherche avec la délocalisation de l’ENS Fontenay St Cloud à Lyon, …) et actuellement
récupération des friches (projet Confluence) et développement du quartier d’affaire de la Part-
Dieu (avec la construction tout juste achevée de la Tour Oxygène).. Cette politique
s’accompagne d’un développement des transports propres multimodaux (Velo’v avant Velib,
développement anticipé du tram, élargissement des lignes de métro)…
II- COMMENT LES HOMMES SAPPROPRIENT-ILS ET TRANSFORMENT-ILS LES
MILIEUX NATURELS ?
1) Etude de cas sur la Guadeloupe.
Manuel, dossier page 228 sq
1ère partie : questions préliminaires
1)A l’aide des documents 1 page 228 et 7 page 230, complétez le tableau suivant pour définir le
« milieu de vie guadeloupéen ».
ATOUTS
CONTRAINTES
RISQUES ASSOCIES A
CES CONTRAINTES
Climat
Relief
Forêts
Mer et
océans
2)Comment l’homme fait-il usage des atouts du milieu ?
Primaire
Secondaire
Tertiaire
1 page 228
5 page 229
3 et 4 page 229
3)Comment ces usages transforment-ils et fragilisent-ils ce milieu ? 2,3,4,5 page 229
4)Comment les hommes protègent-ils le milieu ? 1 page 228
5)Qui sont les Guadeloupéens ? Documents 1,2,3,4,6 page 218-219. En une phrase, tirez l’idée
essentielle de chaque document.
2ème partie : croquis de synthèse.
Activité page 246-247
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2) Quels sont les grands milieux naturels et comment les hommes composent-ils
avec leurs atouts et leurs contraintes ?
Etude de 3 milieux aménagés par l’homme, la forêt de Fontainebleau, le massif des
Pyrénées et la baie du Mont Saint Michel.
On aboutit à une définition du milieu et à une catégorisation des différents milieux en France :
définitions.
-milieu : espace marqué par la combinaison de caractéristiques naturelles, sociales,
économiques, voire culturelles. Notion voisine celle d’environnement.
-le territoire est tributaire du milieu, il est délimité par des éléments du milieu que les hommes
ont transformé en frontières souvent. Mais surtout il est construit par les représentations de
ceux qui y vivent y transitent. Il se charge de valeurs, de fonctions… à partir de ces
représentations. Il est organisé par des aires urbaines reliées par des transports, le tout
façonnant des réseaux.
Quels sont les grands milieux en France ?
-extension et essaimage des milieux urbains et périurbains. Extension car continuité du bâti,
des activités culturels, et liens avec les emplois dans la ville voisine.
-contraction des milieux ruraux en déprise revalorisés en partie par le tourisme (d’hiver ou
vert) et les loisirs
-quelques milieux ruraux revitalisés surtout par une agriculture productiviste (primeurs en
Bretagne, ou sur la côte d’Azur, en Provence…) ou espace de grande réaliculture (bassin
parisien, large sud-ouest). D’autres espaces de déprise correspondent aux lieux de
reconversion industrielle autour de villes autrefois fleurons du secteur secondaire.
-milieux fragiles dont la croissance repose exclusivement sur le tourisme de masse et qu’il
faut préserver : littoral azuréen et breton, langedocien, Alpes, …)
III- COMMENT AMENAGE-T-ON LE TERRITOIRE POUR REDUIRE LES DESEQUILIBRES
DE PEUPLEMENT ET DE DYNAMISME ?
1) Quelles sont les réalisations et les limites de l’aménagement du territoire en
France ?
Partir des 4 cartes du Magnard page 124 : quels sont les grandes disparités
territoriales en France ?
-inégalités de richesses très marquées : les revenus les plus importants sont concentrés dans
les grandes aires urbaines et les villes moyennes, les lieux les revenus sont les plus élevés
sont aussi ceux la vie est la plus chère. Les revenus sont plus élevés à l’est d’une ligne
Caen-Marseille qu’à l’ouest de cette même ligne. Cette limite reste virtuelle et imparfaite car
c’est dans la partie est de la France que l’on trouve la part la plus importante de jeunes
bénéficiaires du RMI. Les régions les plus sinistrées sont le Nord Pas de Calais et l’ensemble
de l’arc méditerranéen.
-une économie déséquilibrée et un territoire qui reflète ce déséquilibre : les loisirs et le
tourisme sont à l’origine de la plupart des emplois privés (directs et induits) créés depuis
1993, comme le montre la carte 3 : à l’exception de la région parisienne, les espaces les plus
dynamiques sont tous les espaces côtiers ou montagnards supportant l’activité touristique.
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