Analyse du potentiel conflictuel Programme de 1e année qui vise à doter les étudiants des capacités d’analyser le potentiel conflictuel et les dynamiques de coopération et de paix, dans un environnement donné L’entreprise ne peut faire l’économie d’une connaissance de la société - et de la nature du pouvoir politique - dans laquelle elle évolue parce qu’elle permet de décrypter les indicateurs économiques. L’enseignement de géopolitique répond donc à ces besoins d’analyser l’environnement politique de l’entreprise. L’entreprise, pour répondre aux besoins de développement de son activité, peut être attirée vers des environnements qui lui sont peu connus : pour accéder par exemple aux matières premières nécessaires à sa production : minerais (industrie); coton (textile) ; coltan (téléphonie) etc. or ces ressources sont rarement présentes ou produites dans les pays riches du Nord. Dès lors, l’entreprise est un acteur politique à part entière et se trouve par conséquent sous l’influence de quantité de variables. Notre objectif est donc d’amener les futurs cadres de l’entreprise à se poser les bonnes questions pour comprendre les rouages et les ressorts de leur environnement politique, y adapter leur stratégie et avoir conscience des conséquences de leurs choix. Un outil d’analyse du potentiel conflictuel Les objectifs auxquels doit répondre cette grille d’analyse sont les suivants : - Comprendre les moteurs et les catalyseurs d’un potentiel conflit Identifier les dynamiques de cohésion qui peuvent être capitalisées ou investies Comprendre pourquoi un régime autoritaire peut être stable et durable Comprendre les conditions dans lesquelles une déstabilisation profonde peut intervenir La grille d’analyse est conçue pour s’appliquer aux domaines politique (exercice du pouvoir), économique (politique économique et activité économique), social (dynamiques dans la société) et international (relations avec les acteurs et institutions étrangères). Dynamiques de conflit Les sources de tensions et les éléments polarisant sont appelés, dans l’analyse de conflit, les dividers. Certains de ces éléments sont évidents – sentiment d’hostilité entre communautés culturelles, sociales ou politiques – pourtant, ils ne mènent pas tous au conflit. Les facteurs qui en revanche peuvent être porteurs de conflit sont généralement les causes d’hostilité, de frustration ou de griefs qui sont largement partagées par les populations, voire généralisées dans la société ; en outre, lorsque ces causes sont instrumentalisées par des leaders politiques, elles sont plus promptes à déclencher un conflit. Ces facteurs peuvent être des causes profondes ou immédiates du conflit ; largement partagées ou pas ; endogènes ou exogènes. Dynamiques de cohésion A l’opposé, les dynamiques de cohésion, les connectors en analyse de conflit, constituent toutes les pratiques et les phénomènes qui unissent et rassemblent les individus et les groupes ; qui peuvent induire de la coopération.