diffuser la langue française à travers des textes théâtraux moins connus
et qui sont moins étudiés dans les écoles italiennes mais qui ont cela
dit une importance prépondérante ( Feydeau, Marivaux, Camus, Genet etc…).
Le répertoire offre un large éventail d’œuvres théâtrales qui comprend
les textes du XIXème mais aussi du XXème siècle afin de ne pas tomber
dans la « monotonie » des représentations traditionnelles de Molière. La
proposition de la Compagnie pour tous ceux qui souhaitent se rapprocher
de la langue et de la culture française est celle de développer une
méthode d’approche notamment pour les débutants. Celle-ci consiste donc à
mettre l’accent sur le théâtre de l’absurde. En effet, cette année, pour
la première saison de la Compagnie, nous représenterons cet automne 2006
(une matinée à la mi-octobre) au Teatro Piccolo de Milan « La cantatrice
chauve » d’Eugène Ionesco. Depuis sa première représentation en 1950 au
« Théâtre des Noctambules » à Paris jusqu’aujourd’hui la pièce a toujours
obtenu un succès triomphal et a été jouée partout dans le monde. De plus,
le choix de cette œuvre a aussi été motivé par cette lecture à plusieurs
niveaux. Au premier niveau, pour les plus jeunes la pièce est tout
simplement amusante. Cela dit, comme affirme Ionesco « Même dans
l’absurde, le comique n’est pas si comique que ça. C’est du comique pour
les autres. Au fond, c’est de l’angoisse ». Au-delà des non-sens, Ionesco
parle aussi des problèmes inhérents à la langue. Selon lui, même si on
fait un effort de clarifier et d’expliquer, on ne peut jamais être sûr
que tout le monde comprenne. C’est un point qui est aussi relatif
aujourd’hui qu’il y a 50 ans.
Avec cette œuvre, Ionesco insiste sur la critique de la bourgeoisie,
l’insignifiance et la superficialité des rapports humains.
La simplicité du langage a également eu un poids considérable dans le
choix de cette pièce qui est par conséquent accessible à tous, quel que
soit le niveau de langue. Puis, la courte durée du spectacle étendue à
une heure seulement sans intervalle est aussi un moyen de maintenir un
public attentif qui ne risque pas de s’ennuyer. Soulignons aussi que le
théâtre de l’absurde est un genre qui parle plus aux lycéens et aux
étudiants d’un point de vue aussi bien de la forme (nous sommes dans un
contexte contemporain) que du contenu (langage très simple, direct,
beaucoup d’onomatopées, jeux de rimes et d’assonances, effets phoniques
etc…).
Le répertoire pour l’année prochaine est déjà sujet d’analyse et veut
être une transition entre Ionesco et le XIXème siècle.
En parallèle au travail théâtral tout court, nous comptons entreprendre
une activité culturelle afin de diffuser la langue française et de