Sciences de l’éducation – Les modélisations de la relation pédagogique – CM n°3-4 LES MODELISATIONS DE LA RELATION PEDAGOGIQUE Définitions : Modèle : C’est une représentation formelle d’un ensemble de phénomènes que l’on tente de cerner tant que son utilisation conduit à des prédictions exactes ou à des applications efficaces, le modèle garde son utilité. Il y a des modèles maquettes, analogiques, mathématiques, schémas, d’enseignement. Modèle d’enseignement : Lorsqu’un enseignant possède des centrations identifiables et un cadre qui les rationalisent, on peut dire qu’il possède un modèle d’enseignement. Les centrations identifiables peuvent s’appuyer sur des convictions ou des connaissances à propos des interactions sociales qui existent dans un groupe (sociologie, psychosociologie), sur des théories du traitement d’information, investit dans la compréhension des manières d’apprendre des élèves (psychologie de l’apprentissage et cognitive), sur des connaissances à propos du développement de la personnalité des élèves (psychologie clinique et expérimentale), sur les modifications comportementales (psychologie fonctionnalisme et constructiviste) Méthode : C’est une organisation codifiée de techniques et moyens mis en œuvre pour atteindre un objectif. Codifier signifie que les parties du tout forment un ensemble cohérent, formalisé, et communicable, qui appliqué correctement produit toujours le même résultat. La méthode se différencie de la stratégie en tant qu’elle est une organisation de techniques et de moyens mis en œuvre pour atteindre un objectif qui n’est pas formalisé et communicable donc non codifiée. La stratégie est plus de l’ordre individuel. La méthode est une stratégie qui a réussi. La méthode est donc un savoir objectif, communicable, qui existe en dehors de l’individu parce qu’il est mis en mots. Modèle d’Avanzini ( méthode pédagogique d’Avanzini) : Avanzini : “Une méthode est une manière générale et appropriée à une discipline déterminée d’organiser la vie en classe, en fonction de la fin que l’on poursuit, de la structure de ce qu’on enseigne et de l’idée que l’on nourrit des écoliers. Selon les modalités complexes d’équilibre, elle intègre et articule toutes ces variables. Aucune ne peut être remise sans déstructurer l’ensemble.” “Qu’elle émane d’une collaboration théorique, ordonnée, à les harmoniser, et à préconiser à partir d’elle des conduites didactiques, elle est nécessairement constituée de cette triangulation et subsume l’ensemble des démarches concrètes qui satisfont simultanément à ces trois séries d’exigence. ” Fin que l’on poursuit → FINALITES Structure de ce qu’on enseigne → NATURE DES CONTENUS PROGRAMMES Idée qu’on nourrit des élèves → REPRESENTATIONS 1 Sciences de l’éducation – Les modélisations de la relation pédagogique – CM n°3-4 FINALITE : Choix d’une culture donnée, morale, axiologique. C’est un système de valeurs sociales majoritairement admises. C’est le système original d’éléments cognitifs et idéologiques. Le système des finalités est dynamogène c’est-à-dire qu’il stimule la pratique et l’inventivité de l’éducateur. Il est aussi régulateur car il fournit des normes pour apprécier les résultats obtenus. NATURE DES CONTENUS PROGRAMMES : Elle tient compte des connaissances d’une époque donnée et des exigences de leurs acquisitions. Les exigences nécessitent la mobilisation de paramètres cognitifs. Les exigences d’acquisition en EPS ne sont pas les mêmes qu’en mathématiques. La nature des contenus programmés est directement reliée aux finalités. REPRESENTATIONS : que le formateur se fait des élèves : La représentation est une forme de connaissance socialement élaborée et partagée ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social. (définition de JODELET) Les représentations renvoient aux notions anciennes d’attitudes et de croyances. Elles sont issues de champ social d’origine de l’individu et réapparaissent au moment des apprentissages comme une manière particulière de concevoir le monde dans lequel on vit, les autres avec lesquels on entretient et soit même avec l’image qu’on s’en fait de soi. Il s’est construit par ses origines sociales une image et un modèle de ce qu’est un élève. Avanzini s’aperçoit que les conflits de finalités de la société gênent le système éducatif. Modèle d’Houssaye, le triangle : Houssaye a écrit le triangle pédagogique en 1988. La situation peut-être définie comme un triangle composé de trois éléments : SAVOIR, PROFESSEUR, ELEVE Deux de ces éléments se constituent comme sujet tandis que le troisième doit accepter la place du mort ou à défaut de se mettre à faire le fou. La notion de sujet : le sujet est celui avec lequel dans une situation donnée, on peut entretenir une relation particulière. Il ne peut exister de sujet sans l’existence d’un autre qui le reconnaisse comme tel. Le sujet est le sujet d’une relation interactive. Le savoir désigne les contenus disciplinaires c’est-à-dire l’ensemble des programmes et acquisitions attendues. L’élève renvoie au sujet qui apprend. Il existe divers exceptions de sujet sui apprend : éduqué, apprenant, formé. Il peut être agent, acteur ou auteurs de ces apprentissages. 2 Sciences de l’éducation – Les modélisations de la relation pédagogique – CM n°3-4 Le professeur est celui qui détient les savoirs, qui sait, et a pour charge de les transmettre ; c’est un formateur, éducateur, maître, enseignant… C’est un spécialiste d’un savoir uni ou pluridisciplinaire et un praticien de la pédagogie de ce savoir. Modèle de Chevallard : Le modèle de Chevallard ne fonctionne pas comme le triangle de Houssaye. Les trois pôles travaillent ensemble, il constitue un système didactique. Savoirs savants : C’est l’ensemble des savoirs élaborés par le monde scientifique. Les savoirs élaborés ne peuvent pas être enseigner en état. Il y a des conditions de transmission et d’acquisition des savoirs. Transmission : C’est transformer le savoir savant pour pouvoir l’enseigner, cela se fait par la transposition didactique. Acquisition : Il faut avoir une connaissance des processus d’apprentissage dans un domaine souhaité. 3 Sciences de l’éducation – Les modélisations de la relation pédagogique – CM n°3-4 Contrat didactique : C’est savoir comment faire pour relier intérêt des élèves et des professeurs. Ce modèle a pour but de construire des contenus d’enseignement. La didactique : La didactique s’intéresse au processus d’acquisition et de transmission des savoirs à propos d’une discipline donnée. Elle s’intéresse au mode d’élaboration et de fonctionnement des savoirs y compris dans leurs dimensions épistémologique et historique, ainsi qu’au mode d’élaboration et du fonctionnement de ces savoirs chez l’apprenant. L’épistémologie des savoirs savants : C’est l’étude de la constitution de ces savoirs. Etude historique : Un savoir est historiquement marqué, on ne découvre pas n’importe quel savoir à n’importe quel moment. Acquisition des savoirs : Il faut le dépersonnaliser qu’il devienne universel, qu’il soit simplifier, découpé en parties, organisé de manière à être programmé et en faire de la publicité. On enseigne pas son savoir mais la technique afin que l’élève construise son propre savoir. 4