NOM : 4 dec 2010 PHYSIQUE & CHIMIE - DS 2 TERMINALES S1, S2 et S3 Durée : 1h30 calculatrice autorisée CHIMIE – 15 points Exercice 1 - Détermination d’une constante d’équilibre par deux méthodes I . La transformation étudiée L'acide éthanoïque CH3CO2H réagit de façon limitée avec l'eau selon l'équation chimique : CH3CO2H(aq) + H2O(l) = CH3CO2–(aq) + H3O+(aq) 1 . Quels sont les couples acido-basique impliqués dans cette réaction ? (1 pt) CH3CO2H(aq) / CH3CO2–(aq) H3O+(aq) / H2O(l) et 2 . Quelle est la particule impliquée dans ce type de réaction ? Est-ce compatible avec la définition d’un acide selon Bronsted ? (1 pt) Il y a transfert de proton entre l’acide (acide éthanoïque) du premier couple et la base ( l’eau) du second couple, selon la théorie de Brönsted. 3 . Exprimer la constante d'équilibre K associée à l'équation de cet équilibre chimique. (1 pt) K = Qr,éq = CH3CO2–(aq) eq. H3O+(aq)eq / CH3CO2H(aq) eq II . Étude pH-métrique Une solution aqueuse d'acide éthanoïque, de concentration molaire initiale c 1 = 2,7.10–3 mol.L–1 et de volume V1 = 100 mL a un pH de 3,7 à 25°C. 1 . Compléter le tableau d'avancement joint en annexe 1 (à rendre avec la copie) en fonction de C1,V1, xmax ou xf. Exprimer l'avancement maximal théorique noté xmax . Justifier la réponse. (2 pts) CH3CO2H(aq) + H2O(l) = CH3CO2–(aq) + H3O+(aq) Equation E.I. c1.V1 N 0 E int c1.V1 - x N–xN x +xx E.F. c1.V1 - xf N xf xf L’acide éthanoïque est le réactif limitant : xmax = c1.V1 2 . Exprimer la concentration molaire finale en ions oxonium de la solution d'acide éthanoïque en fonction du pH. (1 pt) H3O+(aq)f = xf / V1 = 10-pH 3 . Exprimer l'avancement final expérimental de la réaction noté xf en fonction du pH . (1 pt) xf = V1 . 10-pH 4 . Donner l'expression littérale du taux d'avancement final 1 de la réaction en fonction du pH. La transformation étudiée est-elle totale ? Justifier la réponse. (1 pt) 1 = xf / xmax = 10-pH / c1 A.N : 1 = 10-3,7 / 2,7.10–3 = 7,4.10-2 (7,4 %) La transformation n’est pas totale puisque seulement 7,4 % des molécules d’acide éthanoïque ont réagi avec l’eau. 5 . Exprimer la concentration molaire finale en ions éthanoate CH3CO2–(aq) en fonction du pH . (1 pt) CH3CO2–(aq) f = H3O+(aq)f = 10-pH 6 . Exprimer la concentration molaire finale en acide éthanoïque [CH 3CO2H]f en fonction des données . (1 pt) [CH3CO2H]f = c1 - xf / V1 = c1 - 10-pH 7 . Vérifier que la valeur de la constante d'équilibre K1 associée à l'équation de cet équilibre chimique est égale à 1,59.10–5. (1 pt) K = ( 10-pH )2 / ( c1 - 10-pH ) = 1,59.10–5 III . Étude conductimétrique On mesure ensuite, à 25°C, la conductivité d'une solution d'acide éthanoïque de concentration c2 = 1,0.10–1 mol.L–1. Le conductimètre indique : = 5,00.10–2 S.m–1. 1 . Citer les espèces ioniques majoritaires présentes dans cette solution. Donner la relation liant leur concentration molaire. (1 pt) Les ions présents en solution sont l’ion éthanoate et l’ion oxonium. Il y a aussi des ions hydroxyde (présents en très faible quantité du fait du produit ionique de l’eau). CH3CO2–(aq) f = H3O+(aq)f 2 . Donner l'expression littérale permettant d'obtenir les concentrations molaires finales ioniques en fonction de , , . (1 pt) H3O = H3O H3O+(aq)f + CH3CO2 CH3CO2 CH3CO2–(aq) f d’où : CH3CO2–(aq) f = H3O+(aq)f = / ( H3O + CH3CO2 ) 3 . Déterminer la valeur de la concentration molaire finale en ions oxonium et éthanoate en mol.L–1 . (1 pt) Données : H3O = 35,9.10–3 S.m2.mol–1 CH3CO2 = 4,1.10–3 S.m2.mol–1 CH3CO2–(aq) f = H3O+(aq)f = 5,00.10–2 / (35,9.10–3 + 4,1.10–3 ) = 1,25 mol.m-3 CH3CO2–(aq) f = H3O+(aq)f = 1,25.10-3 mol.L-1 4 . Exprimer la constante d'équilibre K2 associée à l'équation en fonction de [H3O+(aq)]f et c2. Calculer K2. (1 pt) K2 = Qr,éq = CH3CO2–(aq) eq. H3O+(aq)eq / CH3CO2H(aq) eq K2 = H3O+(aq)eq2 / ( c2. - xf / V2) = H3O+(aq)eq2 / ( c2 - H3O+(aq)eq) A.N : K2 = (1,25.10-3 )2 / (1,0.10–1 - 1,25.10-3 ) = 1,58.10-5 PHYSIQUE – 15 points Exercice 2 Une équipe de volley-ball s’entraîne dans une salle dont le plafond est à 10,0 m audessus de la surface de jeu. On assimile le ballon à un point matériel et on néglige l’action de l’air sur celui-ci ; on prend g = 9,81 m.s-2. Le filet qui sépare les deux camps est tendu de façon que son bord supérieur B soit placé à la hauteur H = 2,43 m au-dessus du sol ; la distance du filet à la ligne de fond de chaque camp est D = 9,00 m. Les points C et E délimitent le terrain. Quand le joueur au service frappe le ballon, celui-ci est immobile en A à la hauteur h = 1,80 m au-dessus du sol et à la distance d = 1,00 m en arrière de la limite du terrain. A l’instant initial, le ballon a un vecteur vitesse v0 situé dans le plan contenant A et orthogonal au plan du filet, incliné d’un angle par rapport à l’horizontale, et de valeur v0 = 12,0 m.s-1. Le schéma n’est pas à l’échelle 1 . Le point O étant sur le sol à la verticale de A, établir dans le repère (O ; i, j, k), l’équation littérale de la trajectoire du ballon. (6 pts) On étudie le système ballon dans le référentiel terrestre. Bilan de forces extérieures agissant sur le système : le poids P L’énoncé précise que l’action de l’air est négligée, le système étudié est donc en chute libre. On applique la seconde loi de Newton : Fext = m.a = m.g soit : a(t) = g (1 pt) On projette cette équation vectorielle sur les axes du repère (O ; i, j, k) Projection sur (O, x) : ax(t) = 0 Projection sur (O, y) : ay(t) = 0 Projection sur (O, z) : az(t) = -g (1 pt) On intègre une première fois pour obtenir l’expression des coordonnées du vecteur vitesse : (1,5 pt) sur (O, x) : ax(t) = d vx(t) / dt = 0 soit : vx(t) = Cste = vx(0) = v0.cos() sur (O, y) : ay(t) = d vy(t) / dt = 0 soit : vy(t) = Cste’ = vy(0) = 0 sur (O, z) : az(t) = d vz(t) / dt = -g soit : vz(t) = -g.t + Cste’’ A l’instant t0, vz(0) = v0.sin() = Cste’’ d’où : vz(t) = -g.t + v0.sin() On intègre une seconde fois pour obtenir l’expression des coordonnées du vecteur position : (1,5 pt) sur (O, x) : vx(t) = d x(t) / dt = v0.cos() soit : x(t) = v0.cos().t + Cste A l’instant t0, x(0) = Cste = 0 d’où : x(t) = v0.cos().t sur (O, y) : vy(t) = d y(t) / dt = 0 soit : y(t) = Cste’ = y(0) = 0 sur (O, z) : vz(t) = d z(t) / dt = -g.t + v0.sin() soit : z(t) = - 1/2.g.t2 + v0.sin().t + Cste’’ A l’instant t0, z(0) = h d’où : Cste’’ = h soit : z(t) = - 1/2.g.t2 + v0.sin().t + h Equation de la trajectoire : x(t) = v0.cos().t d’où : t = x(t) / v0.cos() Soit : z(t) = - 1/2.g.( x(t) / v0.cos())2 + x(t).tan(). + h (1 pt) 2 . Montrer que, quelle que soit la valeur de l’angle , le ballon ne heurte pas le plafond de la salle. (3 pts) Quelle serait l’altitude atteinte par le ballon si la trajectoire était verticale ? L’expression de la vitesse serait : vz(t) = -g.t + v0 Celle de l’altitude du ballon serait : z(t) = - 1/2.g.t2 + v0.t + h La vitesse s’annule au sommet de la trajectoire, à l’instant t’ tel que : t’ = v0 / g L’altitude maximale du ballon est donc : z(t’) = - v02 / 2.g + v02 / g + h = v02 / 2.g + h zmax = 12,02 / 2.9,81 + 1,80 = 9,14 m Conclusion : la hauteur maximale (9,14 m) atteinte par le ballon correspond à un tir vertical. On voit que celle-ci est inférieure à la hauteur du plafond du gymnase (10,0 m). 3 . Au cours d’un service, on a : = 30°. Vérifier que le service est bon, c’est-à-dire que le ballon ne touche pas le filet et retombe dans le camp adverse. (4 pts) Soit le point S, position du ballon lorsqu’il passe à la verticale du filet. Le point S a pour abscisse : xS = d + D Calculons l’ordonnée de ce point : zS = - 1/2.g.( xS / v0.cos())2 + xS.tan(). + h A.N : zS = 3,03 m la hauteur du filet étant H = 2,43 m, le ballon n’est pas stoppé. Calculons la portée du tir. Soit P le point du terrain où le ballon rebondit sur le sol. zP = 0 = - 1/2.g.( xP / v0.cos())2 + xP.tan(). + h L’abscisse du point P est une des racines de l’équation du second degré : 1/2.g. xP2 / (v0.cos())2 - xP.tan(). – h = 0 = 0,66 soit xP = 15,5 m Le point E qui délimite la ligne de fond du terrain a pour abscisse d + 2.D = 21, 0 m Le ballon rebondit bien dans les limite du terrain. Le service est « bon ». 4 . Calculer le temps dont dispose un joueur du camp adverse pour recevoir le ballon avant qu’il ne touche le sol. (2 pts) Calculons la date à laquelle le ballon touche le sol. Soit tP cette date : x(tP) = v0.cos().tP = xP tP = xP / v0.cos() = 16,1 / 12,0.cos(30) = 1,55 s Le joueur qui reçoit le service dispose de 1,55 secondes pour réagir et renvoyer la balle avant que celle-ci ne touche le sol.