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INTRODUCTION
Les troubles de la mémoire sont dus à une lésion au Lobe Temporal Médian ( LTM ).
I- INTRODUCTION HISTORIQUE
Pendant longtemps, on pensait que la MEMOIRE était une STRUCTURE UNIQUE.
Au 18e s : les PHILOSOPHES se sont intéressés à la mémoire.
A) EBBINGHAUS
Au 19e s : intérêt concret à la mémoire par EBBINGHAUS en 1885.
Il a couplé la mémoire avec des formules mathématiques.
Formules faisant intervenir 2 paramètres : - la quantité des infos devant être retenue,
ET - le temps de retenir ces infos.
EBBINGHAUS en a conclu : plus il y a un nombre important d’informations à retenir, plus il
faut du temps pour les retenir.
PROBLEME : cette conclusion ne fonctionne pas toujours, car si la structure du
matériel est encodée, on mettra moins de temps.
Ex : LISTE A : jardin, encyclopédie, Etats-Unis, …
LISTE B : rouge, lent, volant ; auteur ( concept identique « voiture » ).
A la mort d’EBBINGHAUS, LASHLEY prendra le relais.
→ Car à l’époque, les idées des scientifiques n’étaient jamais remis en cause durant leur
vivant.
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B) LASHLEY
En 1915, LASHLEY couplera 2 choses : - la neuropsychologie ( intérêt aux déficits de mémoire ),
- la neurobiologie ( intérêt aux lésions du cerveau et des
répercussions sur la mémoire ).
Il travaillera avec des rats, pigeons, souris.
Il émit 2 principes :
LEFFET DE MASSE
Selon lui, le CERVEAU TOUT ENTIER intervient dans les processus de mémorisation.
En réalité : nous savons que ce n’est pas tout à fait vrai.
Car il existe des structures spécifiques du cerveau, assignées à un certain type de
mémoire.
Ex. : - Hippocampe jouerait un rôle important dans l’encodage des souvenirs.
- Hippocampe droit jouerait un rôle essentiel dans la mémoire spatiale.
LEQUIPOTENTIALITE
Selon lui, l’encodage d’une information visuelle, se fait par l’aire visuelle ( même schéma pour
l’auditif, le toucher ).
TOUS les neurones, assignés au décodage d’une information sensorielle donnée,
seraient responsables de l’enregistrement de cette information.
C) Le cas H.M.
En 1953, le cas H.M. : jeune homme épileptique ( environ 100 crises par jours ).
→ Besoin d’une intervention rapide.
On savait déjà où localiser le problème dans le LTM : dans l’HIPPOCAMPE.
SCOVILLE, médecin, pense lui retirer cet hippocampe.
OPERATION : résection des 2 hippocampes.
RESULTAT : Plus de crises épileptiques.
On attribue à H.M. une infirmière privée, durant le temps qu’il récupère.
Cette infirmière lui est présentée.
Puis 6 fois dans la même journée, le patient demandera à cette femme qui elle est.
SCOVILLE pense au préalable que ce phénomène est du à l’opération, et qu’il ne sera que de
courte durée.
Voyant que ces problèmes de mémoire continuent, il fera appel à une
neuropsychologue, Brenda MILNER.
MILNER se rendra compte que ce patient est AMNESIQUE + oublie des évènements jusqu’à 15
ans avant son opération.
Alors que tout ce qui précède ces 15 années, il s’en souvient.
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H.M. est capable de lire un journal et d’en discuter.
Mais à long terme, il ne s’en souvient plus.
Il ne se souviendra jamais de MILNER.
C’est grâce à ce cas, que nous avons appris qu’il existe DIFFERENTS TYPES de mémoire.
Après son opération, on lui propose de jouer au ping-pong alors qu’il n’y a jamais joué.
→ Bien évidemment, chaque fois qu’il y joue, il ne se souvient jamais qu’il y ait joué les
jours précédents.
Mais au bout de 4 mois, il ne se souvient toujours pas avoir appris à jouer, mais à
contrario il y joue très bien.
Ce phénomène révèle la mémoire motrice, procédurale.
En travaillant avec des patients cérébraux lésés, on remarque qu’il existe différents types de
mémoire.
→ Existence d’une mémoire : - avant la lésion ( mémoire rétrograde ),
- après la lésion ( mémoire antérograde ).
Après le cas H.M. de NOMBREUX AUTRES CAS ont été décrits.
Ex. : le cas de K.F. ( pas de MCT, mais de grandes capacités de MLT ).
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II- LA MÉMOIRE : UN ENSEMBLE DE SYSTÈMES
MNÉSIQUES
La mémoire intervient dans de nombreux : - processus COGNITIFS ( le langage, … ),
- processus ATTENTIONNELS,
- CONNAISSANCES sur le monde,
- PERCEPTION.
Quel que soit le disfonctionnement cognitif, on retrouve généralement des troubles
cognitifs associés ( mais pas forcément les mêmes associations ).
o Système mnésique 1 = forme d’adaptation spéciale du traitement
de l’information à retenir.
Ex. : mémoire sémantique = connaissances générales sur le monde ( pas de contexte
spatiale et temporelle ).
PARIS est la capitale de la France ?
Ex. : mémoire autobiographique = mémoire des événements personnels ( contexte
spatiale et temporelle important ).
TEST : donner des dates aux patients et leur demander ce qu’ils ont fait à ce moment.
o Système mnésique 2 = l’information retenue est à rappeler dans
un but précis.
o Système mnésique 3 = Tous ces systèmes mnésiques sont
fonctionnellement INCOMPATIBLES.
Chaque système mnésique a son propre fonctionnement.
Ils sont INDEPENDANTS.
A) Les processus mnésiques
Existence de 3 processus mnésiques :
Encodage :
IDENTIFICATION & ASSOCIATION de l’information perçue.
Ce processus est intact dans la plupart des cas.
Consolidation :
Stockage de l’information avec formation d’une TRACE MNESIQUE OU ENGRAMME.
Le déficit de stockage est la cause la plus fréquente d’amnésie.
Récupération :
INTERACTION DINDICES EXTERNES avec les informations déjà stockées.
Cette interaction ( = ecphorie ) réactive les représentations mentales, telles qu’elles
avaient été formées lors de l’encodage.
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B) Tester la mémoire
Il existe 3 méthodes OU situations de test.
La procédure de récupération est évaluée par soit : - le RAPPEL LIBRE ( aucun indice ),
- le RAPPEL INDICE,
- la MEMOIRE DE RECONNAISSANCE.
Ces bilans de mémoire PERMETTENT DE CONNAITRE PRECISEMENT quel processus mnésique est
touché.
Expérimentation :
Déficit de stockage / déficit de récupération
On donne 3 mots à un sujet : - cigare,
- fleur,
- porte.
RAPPEL LIBRE IMMEDIAT : On lui demande de les rappeler.
→ S’il n’y arrive pas, cela s’explique par soit : - un déficit de récupération,
- un déficit de stockage ( les mots ne sont
plus en mémoire ).
Pour connaître le déficit auquel nous avons à faire : nous utilisons le RAPPEL INDICE.
Déficit de récupération : si maintenant le sujet se souvient des mots.
Déficit de stockage : si le sujet ne se rappelle toujours pas des mots.
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