" L'affect n'est pas quelque chose de purement et simplement opaque et fermé qui serait une sorte d’au-delà du discours ». Lacan J., Le Séminaire, livre VI, Le désir et son interprétation, La Martinière, juin 2013, p. 172. Il peut arriver que la rencontre affecte le praticien, lorsque le patient lui adresse des phénomènes de transfert massifs qui peuvent à l’occasion l’encombrer, qu’il s’agisse de séduction, d’amour ou de haine parfois. D’autres indices de cette sensibilité peuvent apparaître dans les préoccupations d’une équipe ou d’une institution aux prises avec des patients « difficiles ». Désaccord, réaction passionnelle, fascination, agression, ne sont-ils pas l’écho de ce qui ne peut se lire? Parfois ce qui s’impose au cœur de la relation praticien-patient est un impossible. Cela peut produire un sentiment d’impuissance qui masque l’angoisse liée au réel en jeu. La psychanalyse nous invite à l’étude clinique de ces phénomènes. Se pencher sur l’ambiance de travail d’une équipe touchée par l’impasse dans laquelle la met un patient, chercher comment un praticien peut se dégager de ce qui fait symptôme pour lui dans la relation au patient, tenter de nommer la peur de ne pas maîtriser, de ne pas savoir, repérer les interprétations hâtives comme autant de défenses contre ce qui nous échappe, consentir à parler d’angoisse, de rejet, d’exaspération ou de leurs masques, sont autant de questions que nous aborderons lors de cette cinquième journée d’étude. Comment aérer le lien pour que le transfert puisse être un moyen de travail et non ce qui y fait obstacle ? La question est politique autant que clinique, car les embrouilles comme les haines ne commencent-elles pas lorsque quelques-uns résistent à l’universel du « tous pareils » ? Nous débuterons notre journée par une conversation avec Jérôme Thomas, enseignant chercheur en science de l’information et de la communication. Deux cliniciennes témoigneront ensuite de leur pratique auprès de sujets en hôpital et en Sessad. Notre invitée Caroline Leduc, psychanalyste membre de l’Ecole de la Cause freudienne, nous indiquera en quoi l'élaboration des affects ouvre à un accueil particularisé des sujets. Inscriptions avant le 23 septembre en envoyant un courriel à : [email protected] – nombre de places limitées Entrées : 15 euros, étudiants et demandeurs d’emploi : 10 euros Renseignements : Elisabeth Noël 06 30 13 18 69 Reprise dès 14h Accueil à partir de 8h30 9h Introduction Alice Delarue, responsable du bureau de Rennes de l’ACF-VLB 14h - 15h Subversion de la plainte par la supervision Cécile Doreau, éducatrice en S.E.S.S.A.D. « Dépasser s’il vous plait » 9h30 - 11h L’accueil aux urgences encombré par les affects ? Discutants : Caroline Leduc, membre de l’ECF Brigitte Brossais Conversation avec Jérôme Thomas, Enseignant Chercheur en sciences de l’information et de la communication Discutants : Anne-Marie Le Mercier, membre de l’ECF Dominique Carpentier, membre de l’ECF Claire Zebrowski 11h - 12h Quand le désir prend le relais des affects 15h - 17h De l’impuissance à l’impossible Conférence de Caroline Leduc, psychanalyste membre de l’Ecole de la Cause Freudienne Discutants : Alice Delarue et Dominique Tarasse Carole Lequimener, infirmière en hôpital psychiatrique « Offre d’une rencontre réglée sur les dires du sujet » Discutants : Caroline Leduc, membre de l’ECF Patricia Tchanturia Conclusion