IFSI Bayonne
U.E. 5.6 ; Mémoire de fin d’étude
Promotion 2010-2013
Semestre 6
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Sommaire
Introduction ................................................................................................................................ 3
1. DE LA SITUATION DE DÉPART À LA QUESTION DE DÉPART ............................... 4
1.1 Description de la situation d’appel .............................................................................. 4
1.2 Le questionnement ....................................................................................................... 5
2. L’identité professionnelle définitions ................................................................................. 6
3. Construction de l’identité infirmière .................................................................................. 8
4. Le role propre en question .................................................................................................. 9
5. Une redéfintion du role propre ........................................................................................... 9
6. Un bref rappel de l’évolution de la profession infirmière ................................................ 11
7. Un volume horaire en baisse ............................................................................................ 12
8. Le changement de 2009 et son paradigme........................................................................ 12
9. La réflexivité..................................................................................................................... 13
10. Mutations des organisations soignantes ........................................................................ 17
11. Un groupe à part ? ......................................................................................................... 17
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Manque la méthodo et la construction de l’objet de recherche et la présentation du plan de
l’exploration, présentation des soignants
Quelles sont les compétences du role propre fondamentales de l’infirmier en psychiatrie ?
Introduction
L’année 2009 a vu la mise en place d’un nouveau référentiel de formation en soins
infirmiers. Le volume horaire de formation en lien avec la santé mentale est de 80 heures de
théorie et au minimum 175 heures de stage clinique. Le plan de santé mentale de 2005 -2008
a mis en exergue la nécessid’un approfondissement en santé mental suite à la disparition du
diplôme d’Infirmier de Secteur Psychiatrique (ISP) et l’arrivée d’infirmiers formés sur le
référentiel de 1992. Cet approfondissement fut nommé consolidation des savoirs. Cet
accompagnement se fit grâce à la fonction de tuteur ; fonction exercée par des ISP. Ce
dispositif permit aux nouveaux diplômés d’appréhender les spécificités du travail infirmier en
santé mentale. Actuellement les ISP commencent à être de moins en moins nombreux dans
les services intra hospitaliers: effet naturel de la pyramide des âges, changement de lieu
d’exercice (hôpital de jour), intégration dans le corps infirmier diplômé d’état et exercice
dans d’autres champs de la santé. Cette disparition fait craindre une perte de connaissance, de
savoirs faire et d’une vision du travail infirmier en psychiatrie.
Ma découverte de la psychiatrie se fit au cours du semestre 4 lors de stages en intra et
extra hospitalier. Les situations rencontrées lors de ces stages modifièrent mes représentations
d’étudiant en formation : soins sous contraintes, violence verbale voire physique. Ces
situations remirent en cause un modèle soignant que je faisais mien. Ce que je croyais être des
valeurs fondamentales telles que l’adhésion du patient, la bienveillance furent perturbées. Cet
accompagnement dans ce bouleversement se fit grâce au personnel infirmier du service. Il
faisait intervenir tout à la fois des remédiations immédiates, des apports théoriques. Je
constatais des échanges quotidiens sur leur exercice afin de toujours améliorer leur pratique
de soins. Ces analyses de pratique me permirent d’appréhender le soin sous un autre aspect
mais avec ces valeurs fondamentales toujours présentes.
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DE LA SITUATION DE DÉPART À LA QUESTION DE DÉPART
1.1 Description de la situation d’appel
Lieu : Service de psychiatrie intra hospitalier, chambre de la patiente et cabine de douche.
La patiente : Mme B, 51, est connue du service pour schizophrénie dysthimique,
diagnostiquée à l’âge de 19 ans. Elle est suivie par le CMP (Centre-Médico-Psychologique) et
fut déjà hospitalisée pour des états de catatonie. Elle est hospitalisée pour décompensation, en
soins psychiatrique sur demande d’un tiers. Elle arrive dans le service en état de catatonie
stuporeuse : mutique, amimique, clinophile, ne voulant pas s’alimenter, manifestant une
opposition « passive » lors des sollicitations pour effectuer les soins d’hygiène et pour
s’alimenter, avec une tendance à la potomanie. De plus Mme B urine dans son lit, ce qui
nécessite des soins d’hygiène fréquents.
La situation : Au début de son hospitalisation, Mme B consent à suivre les soignants pour
prendre sa douche et s’alimenter après plusieurs minutes de négociation. Elle manifeste une
opposition verbale par quelques « non », sans manifestation physique active. Lors de la
douche elle a besoin d’être guidée pour ses gestes d’hygiène et pour ne pas s’égarer dans le
service.
Une semaine après son entrée, Mme B commence à manifester une hostilité de manière plus
active, se débattant, criant et verbalisant des « foutez moi la paix, lâches moi ». Les soins
deviennent plus durs à effectuer et requièrent à certains moments deux, voire trois soignants
pour lui faire quitter son lit, l’amener à la douche. Les cabines de douches sont au nombre de
trois. Elles donnent sur le couloir du service et sont partagées avec les autres patients. La
cabine de douche est exigüe, elle mesure 2 mètres sur 1, séparée en deux par un rideau de
douche permettant de laisser un espace intime aux patients.
L’opposition de Mme B m’oblige à plusieurs reprises à la contenir physiquement pour la
maintenir dans la cabine de douche car elle veut en sortir nue, mouillée. La principale
difficulté dans ces situations de soins est pour moi d’accepter une modification dans le peu de
contact physique que j’ai avec la patiente. Ma représentation du toucher soignant se devant
d’être doux, enveloppant, signifiant mon empathie avec pour but d’apporter un (ré)confort au
patient est bouleversée. Dans cette situation, ma principale difficulté est d’avoir un toucher
ferme mais non violent, contenant pour la patiente et d’utiliser comme vecteur de l’expression
de ma volonté soignante, non pas le toucher, mais la parole ; Tout en ne sachant pas si mes
mots étaient correctement reçus par la patiente.
J’évoque mes questionnements avec l’équipe lors des transmissions et celle- ci me fait
part aussi de ses difficultés avec la patiente. La discussion porte sur les possibles origines de
ce changement de comportement, sur le déroulement des autres hospitalisations de Mme B.
Le reste du temps est consacré à l’expression des membres de l’équipe sur ces obstacles à la
prise en soin de Mme B et aux attitudes que nous pensons appropriées.
Cette situation me conduit à m’interroger sur différents aspects.
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1.2 Du questionnement à la question de départ
Quelle est la fonction d’une équipe dans un service de psychiatrie ?
Dans cette situation l’équipe, au delà de l’aspect formateur, me fit part aussi de ses
interrogations et surtout me fit comprendre que certes la contrainte existait mais qu’elle était à
mettre en lien avec mes valeurs professionnelles : devions nous laisser Mme B sans soins
d’hygiène ?
En quoi la communication avec les patients psychotiques est elle singulière ?
Un patient psychotique décompensé perd pied avec la réalité. Il reconstruit via son délire une
néo-réalité. Cette néo réalité peut altérer la communication avec autrui. Il en découle que les
relations avec un patient souffrant de troubles psychotiques peuvent être déstabilisantes pour
un infirmier débutant.
Comment concilier une perception positive de notre métier et des situations dans lesquels une
certaine violence est présente ? En quoi remet-elle en question la perception de nous mêmes ?
En effet, cette situation se déroule lors d’un stage du semestre 4, mon identité infirmière en
devenir me pousse à intégrer certaines valeurs professionnelles. Or lors de ces soins elles me
parurent remises en question.
En effet, l’abord de patients souffrant de pathologies mentales fait appel à des théories qui si
elles sont complémentaires peuvent être aussi en apparente opposition (vision
psychanalytique versus vision organiciste). Or tout le travail de l’infirmier en psychiatrie est
d’appréhender une réali à travers des prismes théoriques différents. Cela nécessite un
constant aller retour entre la pratique et la théorie afin d’aboutir à la construction d’une vision
soignante particulière, structurante d’une identité professionnelle.
Ces questions mettent en lumière deux aspects :
Le premier sur une identité soignante spécifique à la psychiatrie et le deuxième sur place de la
réflexivité dans la construction de compétences spécifiques au travail en psychiatrie.
J’ai donc abouti à la question de départ :
En quoi la réflexivité sur les pratiques de soins infirmiers pour une patiente en service
fermé de psychiatrie participe à l émergence d’une identité professionnelle pour un
jeune diplômé ?
Manque annonce de plan
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L’identité professionnelle définitions
La notion d’identité renvoie à ce qui permet de caractériser un individu, un groupe. La
principale problématique est sur la définition de ces caractéristiques. Quant à la profession,
cela revient à accepter qualifier une activité exercée comme fondement d’un processus de
caractérisation. Pour DUBAR une identité est : « le résultat à la fois stable et provisoire,
individuel et collectif, subjectif et objectif, biographique et structurel, des divers processus de
socialisation qui, conjointement, construisent les individus et définissent les institutions ».
1
2002. Cette identité est donc le résultat d’interactions entre des individus, des groupes. Les
individus pouvant modifier le groupe et réciproquement. Ce plus cette identité n’est pas figée
mais dynamique, elle change en fonction des périodes, des personnes constituant les groupes.
Parler d’identité professionnelle revient à mêler une activité codifiée, régie par des règles
imposées à la personne, à une perception de soi dans son exercice professionnel et le regard
que l’ensemble de la société porte sur un groupe professionnel. Ce même groupe pouvant ne
pas être homogènes dans sa propre perception de ce qui fait ses caractéristiques identitaires.
La notion d’identité professionnelle est une notion sociologique française. Les anglo saxons
par lent de role, de missions, définissent les métiers en occupation.
Différentes écoles sociologiques ont établis des critères permettant de caractériser des
professions. Nous travail s’effectuant dans un cadre français avec comme objet d’étude une
population française il nous paraît important de retenir une définition française définissant un
groupe professionnel identifié et identifiable :
Groupe professionnel : « ensemble des travailleurs exerçant une activité ayant le même nom
et par conséquent dotés d’une visibilité sociale, bénéficiant d’une identification et d’une
reconnaissance, occupant une place différenciée dans la division sociale du travail, et
caractérisés par une légitimité symbolique »
2
( demazière, gadéa) 2009, page 20)
Une approche dite fonctionnaliste qui caractérise l’individu par le rôle et le statut que lui
donne l’ensemble de la société. A chaque statut (avocat, médecin, infirmier) est associé non
seulement des compétences, des savoirs mais aussi des attributs, un rôle. Ce rôle est un
ensemble de comportements attendus de la part d’une personne par la société. Toute la société
pousse chaque personne à intégrer un rôle, des comportements attendus. Dans cette vision
c’est la culture commune, la société qui va permettre la construction d’une identité. La limite
de cette approche est que l’individu ne fait que se conformer à une norme. Il n’a de choix que
dans l’acceptation des attributs que ceux que la société lui confère. En parlant des infirmières,
FERONI en 2000 dit qu’elles refusent « d’être appréciées en fonction de qualités attendues
1
DUBAR (C.), La socialisation. Construction des identités sociales et professionnelles. Armand
Colin, Paris, 1991.p 111
2
BLIN (J.F.), Représentations, pratiques et identités professionnelles, Collection : Action et savoir, L'Harmattan,
1997, p20
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