Muller - Moreau jeudi 5 mai 2011 Premier TP de PS94 Mesure de résistance par différentes méthodes Comparaison des précisions obtenues Introduction : Ce premier TP d’électricité a un double objectif. Le premier consiste à mesurer la valeur de trois résistances d’ordre de grandeur différent (une d’environ 22Ω, une avoisinant les 600Ω et la dernière d’environ 510KΩ). Afin de mener à bien ce premier objectif, nous avons utilisé trois méthodes différentes : la mesure par un ohmmètre, la méthode volt-ampèremétrique, et enfin, le pont de Wheatstone. Pour chacune des méthodes, les incertitudes ont été calculées ce qui nous a permit de comparer la précision des méthodes en fonction de l’ordre de grandeur de la résistance. D’autre part, nous avons pu déterminer expérimentalement le modèle de Thévenin d’un dipôle réputé linéaire. I- Utilisation d’un Ohmmètre : A – Mode opératoire : Nous avons simplement branché chacune des résistances aux bornes d’un ohmmètre (réf. : SEFRAM 7323) et lu les valeurs affichées. B- Résultats et incertitudes : La notice de l’appareil, nous donne la formule pour calculer l’incertitude en fonction de la gamme que l’on choisit. Mesure de RA Mesure de RB Mesure de RC R (en Ω) 22,0 675 464*103 ΔR (en Ω) ΔR/R (en %) 0.72 3.27 6.73 1.0 6.64*103 1.43 Rappel de l’exercice préparatoire: Pour mesurer RA (≈22 Ω) on utilise la gamme 400 Ω donc l’incertitude est : ± (1,0%+5dgt) 1 Muller - Moreau Pour mesurer RB (≈509 Ω) on utilise la gamme 4 KΩ donc l’incertitude est : ± (0,7%+2dgt) Pour mesurer RC (≈538 kΩ) on utilise la gamme 4 MΩ donc l’incertitude est : ± (1,0%+2dgt) Calcul d’incertitude : A l’aide du premier exercice préparatoire on peut calculer les incertitudes sur les trois résistances : Pour RA = 22Ω : 1dgt = 0,1Ω ΔR = (1,0% × Ra + 5dgt) = 1/100×22,0+5×0,1=0,72 Ω Pour RB : 1dgt = 1Ω ΔR = (0,7% × Rb + 2dgt) = 0,7/100×675+2×1= 6.73 Ω Pour RC : 1dgt=1KΩ ΔR = (1,0% × Rc + 2dgt) = 1/100×464+2×1= 6.64 KΩ C- Conclusion : En conclusion, cette méthode est pratique, rapide et demande peu de moyens. Aussi les résultats obtenus sont précis car leur incertitude relative est inferieure à 4%. II - Méthode Volt-Ampèremétrique A- Principe Cette méthode va nous permettre de calculer nos résistances en utilisant la loi d'Ohm U=RI. En utilisant un montage soit "aval" soit "amont" en fonction de la résistance, nous allons pouvoir mesurer l'intensité et la tension qui nous donneront la valeur de R. Nous avons vu dans le travail préparatoire qu'il était préférable d'utiliser le montage aval pour des petites valeurs de R (Ra, Rb), et qu'en revanche il fallait mieux utiliser le montage amont pour des grandes valeurs de R (Rc). 2 Muller - Moreau jeudi 5 mai 2011 Montage aval : On réalise le montage suivant : Nous avons noté dans la préparation que l'on pouvait négliger le courant Iv au vu de l'impédance du voltmètre pour ces valeurs de résistance, d'où Ir ≈ I On a donc au final V= R*Ir = R*I D'où R = V/I Montage amont : On réalise le montage suivant Nous avons également vu dans la préparation que l'on pouvait négliger la tension Va au vu de l'impédance de l'ampèremètre pour cette valeur de résistance (Rc), d'où Vr ≈ V On a donc bien V = Vr =RI 3 Muller - Moreau D'où R = V/I B- Calcul des valeurs maximales Avant de commencer à manipuler, il faut déterminer la tension et l'intensité maximales afin que la puissance dissipée dans la résistance n'excède pas 250mW. On veut que la puissance dans la résistance n’excède pas 250mW. On sait que P=U*I et U = R*I. Donc on veut U²/R <250mW et R*I²<250mW. Connaissant approximativement RA, RB et RC, on peut donc fixer : IMAX= et UMAX= . On peut donc ainsi calculer les valeurs de I et V à ne pas dépasser. C- Résultats : Les résultats de cette première manipulation sont résumés dans le tableau suivant : Type de montage Imax Vmax V I R +/- ∆R Ra Aval 0,1A 2,35V 1,96V 0,090A 21,78Ω +/- 0,72Ω Rb Aval 20mA 13.0V 12.93V 0,020A 646,54Ω +/- 6.53Ω Rc Amont 0,73mA 340V 19.69V 43µA 479.9KΩ +/- 6.8 KΩ L'incertitude est obtenue grâce à la formule suivante : (∆R/R) = (∆V/V) + (∆I/I) Sachant que ∆V = 0,5% V + 2 digits et que ∆I = 1% I + 2 digits. III - Méthode du pont de Wheatstone : A- Principe Cette méthode est dite "de zéro". En effet, afin de déterminer la valeur de la résistance X, on va fixer les résistances A et B par un rapport A/B = K préalablement déterminé. On fera ensuite varier la résistance variable R de manière à ce qu'aucun courant ne circule dans le galvanomètre G. A cet instant on aura X = R * K. Dans la pratique, on détermine K de manière à ce que la plage de variation de R soit la plus grande possible (afin d'augmenter la précision) : il vaut mieux pouvoir utiliser les 4 boites à décades que nous avons à notre disposition. Lorsque l'on met le courant dans notre circuit, l'aiguille du galvanomètre se décale du zéro. Le but est alors de jouer sur la résistance variable afin d'approcher le plus possible l'aiguille du zéro. Un bouton sur le galvanomètre permet d'en augmenter la sensibilité et donc chercher une valeur de R plus fine. 4 Muller - Moreau jeudi 5 mai 2011 Dans cette expérience également il faut faire attention de ne pas endommager le matériel par une tension ou une intensité trop forte. Des tensions d'alimentation à ne pas dépasser nous ont été fournies. Nous avons décidé d'utiliser à chaque fois la moitié de la tension maximale. B- Résultats Les résultats de cette manipulation sont résumés dans le tableau suivant : Ra 0.599V Tension max Tension d'alimentation 1.0V 0,01 K 22,02Ω R équilibre 22,02Ω +/- 0,7Ω X +/- ∆X Rb 13.24V 10.0V 0,1 674Ω 674Ω +/- 8.7Ω Rc 125V 20.0V 100 463,9KΩ 463.9KΩ +/- 5,6KΩ L'incertitude sur X est donnée par la formule suivante : ΔX= [(ΔR/R)+|R2-R1|/2R+ΔK/K]×X Avec ΔR/R=1 et ΔK/K=0,2 Pour |R2-R1|on prendra : 1 pour Ra 10 pour Rb 100 pour Rc IV- Modèle de Thévenin d’un dipôle linéaire : Dans cette partie nous avons déterminé le modèle de Thévenin pour un dipôle réputé linéaire, dont la force électromotrice est estimée à 9V. Le circuit ci-dessous permet de mesurer la tension et l’intensité aux bornes du dipôle, pour plusieurs valeurs de la résistance Rth réglable. D’après la loi des mailles appliquée au circuit, on trouve : Eth= I×(R+Rth) ≈ 9V ‹=› U= Eth –Rth × I En traçant U en fonction de I, le coefficient directeur de la droite sera égal à la résistance de Thévenin et l’ordonnée à l’origine sera égale à la tension de Thévenin du dipôle supposé linéaire utilisé. 5 Muller - Moreau Voici le tableau de nos valeurs pour obtenir quatre points de mesure en charge régulièrement réparties entre 0 et 60 mA : Rch (Ω) Intensité(A) Tension (V) 450 10 8,1 225 35 7,4 150 50 6,95 112,5 60 6,71 Nous avons donc pu tracer la courbe de la tension en fonction de l’intensité. On peut voir que la courbe est bien linéaire. Donc ceci confirme la linéarité du dipôle et on peut déterminer un modèle de Thévenin. L’équation de la tension est : donc elle est identifiable à l’équation de notre courbe obtenue et Eth = 8.38 V et Rth = 28.1 Ω. Ces valeurs correspondent à des valeurs normales pour une pile comme celle-ci. 6 Muller - Moreau jeudi 5 mai 2011 Conclusion On peut comparer toutes les valeurs expérimentales des trois résistances dans un tableau en reportant les incertitudes relatives, pour pouvoir comparer les trois méthodes utilisées. Ra Rb Rc Méthode 1 Valeur trouvée (Ω) 22,0 675 464000 Incertitude Relative (%) 3.27 1.0 1.43 Méthode 2 Valeur trouvée (Ω) Incertitude (%) Méthode 3 Valeur trouvée (Ω) Incertitude (%) 21.78 646.54 479900 3.18 1.0 1.4 22.02 674 4639 3.18 1.29 1.21 Ce TP nous a permit de mesurer la valeur de trois résistances à l’aide de trois méthodes. On a pu remarquer que la plus précise est celle du pont de Wheatstone. Seulement c’est aussi celle qui requiert le plus de matériel (galvanomètre, quatre résistances dont la valeur es réglable et connue, etc.).De plus, on peut noter que pour les méthodes du pont de Wheatstone et volt-ampèremétrique, il est nécessaire de connaître préalablement une estimation des valeurs des résistances à mesurer. Ainsi, les méthodes seront choisies selon les moyens qu’on a, et les besoins en précision et en rapidité. Nous pensons finalement que compte tenu des moyens et des besoins en général, la méthode 1 (ohmmètre) est la plus commune, mais dans l’industrie on a besoin de grandes précisions, ainsi la méthode 3 doit être assez souvent utilisée. Enfin, la méthode volt-ampèremétrique nous a semblé la moins efficace (beaucoup plus compliquée, et nécessitant d’avoir préalablement une estimation des valeurs des résistances) 7