IDE : Un psychologue non. Là il faudrait voir avec Mme A. mais il ne me semble pas. Elle, elle peut orienter le
patient pour aller voir quelqu’un peut être parce qu’elle sent que, il y a un problème psychologique très souvent et
des … comment on dit … des comportementaux … des
ESI : Une thérapie comportementale ?
IDE : Oui parce que il y a des attitudes voilà, comportementales, à changer. Il n’y a pas que le tabac, la dépendance
au tabac mais il y a des comportements à changer et une psychologie à changer aussi. Elle peut le ressentir au fur et
à mesure des consultations et peut être diriger vers … suggérer au patient de … mais ça je ne sais pas. Nous le
problème aux soins intensifs c’est qu’ils ne restent que 3-4 jours en général et après ils passent en médecine
cardiologie pour finir leur hospitalisation d’une semaine en général et donc nous on gère le manque des premiers
jours. Donc on gère avec patch ou pas patch, un peu de Lexomil si ils ne veulent pas être patchés. On arrive à les
apprivoiser après, bon, c’est Mme A. qui gère. Toute la partie psychologie. Souvent elle nous dit « on patch et ce
serait bien avec un petit peu de Lexomil parce que il y a un problème psychologique sous jacent. Elle suggère.
ESI : J’arrive à la fin de mes questions. Est-ce que vous avez quelque chose à rajouter ?
IDE : Je dirais que le sevrage tabagique est mieux géré maintenant parce que c’est vrai qu’autrefois on avait rien
avant, pas de patch après quand il y a eu les patchs les médecins ne voulaient pas, c’était dommage, on avait du
matériel mais on ne pouvait pas le mettre parce qu’ils étaient en phase aiguë. Et maintenant donc on a évolué donc
on peut mettre des patchs donc c’est vrai que c’est beaucoup plus facile pour nous en tant que soignant parce que
sinon vous avez un fauve dans le lit (rire), c’est pas facile à gérer donc c’est vrai que c’est plus gérable déjà pour
nous comme pour les soignés. Euh, quoi dire d’autre euh… c’est vrai que d’avoir une collègue qui fait des
consultations antitabac c’est, je trouve génial parce que vous dites à un patient « il va falloir arrêter de fumer » ou
alors « il va falloir penser à arrêter de fumer » et on ne lui donne pas de moyen : pas de patch, pas de consultation
antitabac et c’est très stressant et donc on a eu une collègue qui a voulu se former et, c’est vrai que si elle ne l’avait
pas fait c’est vrai que j’aurais fait la démarche de chercher à … parce que je trouve ça un peu destabilisant de dire
« non on ne peut plus, il faut arrêter » mais on ne leur donne pas de moyen et je trouve ça très confortable on va
dire, d’avoir le matériel plus la collègue qui fait le travail pour pallier donc euh … on est content ! (Rire) On est
content, moi en tout cas, moi je le ressent comme ça. Bon après, mes autres collègues je ne sais pas, vous verrez,
vous avez un autre entretien ?
ESI : Oui
IDE : Donc vous verrez avec elle, en plus c’est N. je crois que vous voyez ?
ESI : Je ne sais pas
IDE : Je crois que c’est N., elle a 24 ans de cardiologie, on va voir si elle a le même ressenti que moi, on a vu
l’évolution, donc euh … une bonne évolution heureusement. Euh … non je ne voit pas autre chose mais bon c’est
un problème … c’est un problème qui va aller en s’accentuant, ça c’est sûr avec tous les … tous les jeunes qui
fument et qui fument de plus en plus jeune…Oui si je peux dire que dans l’évolution, je dirais qu’il y a 10 ou 15
ans on voyait, je dirais on soignait, et là on en parle depuis je dirais quelques mois avec des collègues … sur notre