alors on est découragé avec des patients comme ça, c’est sûr que … On les prend en urgence, on fait tout ce qu’on
peut pour ne pas les revoir et ils reviennent régulièrement …
ESI : Qui décide de la mise en place d’un sevrage tabagique ?
IDE : C’est le médecin quand même. Il faut une prescription médicale pour la consultation tabagique, etc., pour la
prescription de patchs et tout ça … c’est une décision médicale
ESI : Quelles difficultés peuvent rencontrer des patients fumeurs lors de l’arrêt du tabac ?
IDE : Le manque, c’est le manque essentiellement
ESI : Comme ça se … est ce que vous pourriez préciser un petit peu « le manque » ?
IDE : Ils sont nerveux, d’ailleurs on est obligé de les mettre sous tranquillisants. Les ros dépendants c’est pareil on
les met sous tranquillisant en commençant une … comme dire, un traitement par patch et euh … oui c’est mal
vécu, c’est sûr que, ils sont nerveux, ils ne sont pas .. C’est comme ça, ils sont agaçés. Ou alors ils se renferment, il
y en a carrément qui se renferme. Ils n’adressent plus la parole. Ils ne sont pas toujours faciles.
ESI : Quelles sont les limites et les difficultés que vous pouvez rencontrer lors de la prise en charge des ces
patients en sevrage tabagique ?
IDE : Les difficultés c’est ça, c’est un patient qui va refuser d’arrêter de fumer, qui va se bloquer complètement, ne
plus nous parler, un blocage quoi. Sur le plan relationnel, ce n’est pas très concluant.
ESI : Quelles attitudes soignantes l’infirmier ou l’infirmière doit-elle adopter face à un patient opposant à
l’arrêt du tabac ?
IDE : Malgré tout on essaie, on remet ça sur la tapis comme on dit, on essaie, on relance le patient mais bon, tout
en sachant que vouloir trop en dire ou trop en faire on … ça a l’effet inverse donc, il faut savoir le dire, pas trop
brusquer le patient, le dire gentiment, ne pas …
ESI : A quels partenaires faites vous appel pour accompagner un patient en sevrage tabagique et préciser
leur rôle ? Donc vous m’avez parlé de l’infirmière d’éducation
IDE : Oui voilà, oui. Essentiellement ça. Oui ou alors euh … éventuellement on peut dire au patient de voir avec
son médecin traitant. Si notre collègue n’est pas disponible à ce moment là, qu’ils voient ça, enfin notre collègue
n’est pas seul, il y en a d’autres, bon de préférence on la fait intervenir elle étant donné qu’elle est travailler en
cardio donc éventuellement qu’ils voient ça avec leur médecin traitant ou alors euh … on le dit de revenir, on leur
donne le numéro de la consultation antitabac et puis qu’ils recontactent se service là s’ils sont vraiment motivés
parce que, si, il y a des patients qui se donnent un petit délais de réflexion, enfin c’est difficile, il faut les laisser
faire, ils sont pas prêt c’est vrai qu’il y a la pathologie, ils ont fait un infarctus ou autre, une grosse pathologie, c’est
vrai qu’ils sont pas prêt psychologiquement à s’arrêter et donc à se moment là on leur donne un petit fascicule sur
la consultation antitabac avec les numéros à contacter pour qu’ils s’inscrivent etc. …ça peut se faire comme ça