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formulations. La crise financière, par exemple, a eu un impact très lourd et disproportionné sur les femmes,
malgré leur exclusion de la prise de décisions dans ce domaine.
La discrimination sur la base du sexe doit être éliminée et des systèmes de nomination plus transparents et
démocratiques sont nécessaires afin de pouvoir recruter au-delà du cercle habituel de personnes nommées dans
les CA.
Augmenter la diversité pour une économie et un management plus sains
L’exclusion de fait des femmes des sièges des CA constitue une preuve flagrante d’absence d’égalité.
Actuellement, les candidat-e-s sont généralement choisi-e-s (par des CA de sélection largement masculins) à
partir d’un réservoir restreint de candidat-e-s majoritairement masculins. Elargir ce réservoir afin d’y inclure
l’autre moitié de la population ouvre de vastes opportunités pour les affaires.
Une plus grande présence de femmes amène de la diversité, des perspectives nouvelles ainsi que des
compétences que les femmes tiennent de leurs réussites universitaires, professionnelles et personnelles et peut
conduire à l’introduction de problématiques nouvelles ou négligées auparavant dans les ordres du jour, parce les
femmes ont des rôles et des besoins sociaux différents, en comparaison des hommes. Accroître la présence des
femmes s’est aussi avéré avoir un impact positif sur le profil des membres du CA. Par exemple, une étude
norvégienne montre que les membres féminines des CA sont plus jeunes (72% ont moins de 50 ans, alors que
66% des hommes ont plus de 60 ans), ont un meilleur niveau d’étude (36% des femmes ont étudié plus de 6 ans
(doctorat) contre seulement 23% des hommes) et détiennent moins d’intéressements à la possession (56% des
hommes contre 23% des femmes).
Qui plus est, il existe aujourd’hui des preuves importantes du fait qu’un CA qui a autant de femmes que
d’hommes a un impact positif sur l’efficacité du CA et sur les façons de travailler. Les résultats d’une étude de 201
entreprises norvégiennes suggèrent que la présence des femmes dans les CA semble accroître l’efficacité du CA
en réduisant le niveau de conflit et en garantissant des activités de développement du CA d’une qualité élevée.
L’étude norvégienne montre qu’en atteignant la masse critique – en passant d’une ou deux femmes à au moins
trois femmes (minorité constante) – il devient possible d’augmenter le niveau d’innovation.
Il y a également de
nouvelles preuves scientifiques qui montrent que la représentation des femmes dans les CA des entreprises et
dans les comités d’audit, ainsi qu’en tant que responsables financières et auditrices, a un impact positif sur le
rapport, l’audit et l’organisation du contrôle interne.
Voir le rapport joint du LEF et d’Oxfam, Women’s poverty and social exclusion in the European Union at a time of recession – An Invisible
Crisis?, 2010.
Vibeke Heidenreich, Aagoth Elise Storvik 2010, Institutt for samfunnsforskning. 2010: 11
Nielsen, Sabina and Morten Huse: The contribution of women on boards of directors: going beyond the surface, Corporate governance:
an international review. - Vol. 18, no. 2.
Mariateresa Torchia, Andrea Calabrò and Morten Huse , Women Directors on Corporate Boards: From Tokenism to Critical Mass, Journal
of Business Ethic, 2011.
Michel Ferrary, Professeur de management à Ceram Business School, Why women managers shine in a downturn, France, 2009.