CHIEUX Amandine

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CHIEUX Amandine
ECE1
FICHE DE LECTURE :
Jean Charles ASSELAIN
Histoire économique de la France du XVIIIème siècle à
nos jours
TOME 1 : De l’Ancien Régime à la Première Guerre
mondiale , Seuil, 1984.
1. Le premier élan de la croissance au XVIIIème siècle
2. Les incertitudes de l’industrialisation française jusqu’en
1914
1.Les conséquences économiques de la Révolution et de
l’Empire
2.L’accélération de l’essor industriel (1815-1860)
3.Ralentissement, crises et dépression (1860-1890)
I. Les origines du fléchissement
II. Freinage et réorientation de la croissance industrielle
4.Impulsions nouvelles et dynamisme de la croissance à
l’orée du XXème siècle
I. Vue d’ensemble
II. Les conditions extérieures
III. Le nouvel élan de l’industrialisation
5.Forces et faiblesses de l’économie française à la veille de la
guerre de 1914
Chapitre 3: Ralentissement, crises et dépression (1860-1890)
Le ralentissement des dernières décennies du 19ème souvent connu sous le nom de Grande
Dépression est un fait reconnu.
Mais la dépression française présente une spécificité : fléchissement plus précoce et
exceptionnellement intense (même si pas de recul absolu)
Comparaison établie entre France et l’Allemagne est particulièrement révélatrice :
France > Allemagne en 1860
France < Allemagne en 1900 (notamment dans l’industrie lourde mais aussi l’agriculture !)
Niveaux de développement relatifs France/Allemagne :
1860
Productivité agricole
1,4
Consommation de coton brut
1,9
Production de fonte
1,8
Consommation de houille
1
Force motrice industrielle
1
1880
1
0,9
0,9
0,6
0,4
1900
0,7
0,8
0,5
0,45
0,6
(NB : un chiffre >1 signifie un avance de la France sur l’Allemagne, <1 un retard de la France)
Bilan : retard important par rapport à Allemagne mais aussi reste Europe.
I.
Les origines du fléchissement
Pas eu véritablement de rupture brutale dans l’économie mais des premiers signes de
fléchissement dès 1860
1) Du traité de 1860 à l’accentuation des déséquilibres extérieurs
En 1860 : le commerce international est important pour la France (FR).
FR : 2ème puissance commerciale du monde, 2ème puissance financière du monde
Exportations de produits industriels 20 x > aux importations de produits
industriels. (idem que pour GB).
Mais réticences face à l’ouverture au libre-échange :  « nouveau coup d’Etat » : csq
démantèlement du système de prohibition et droits protecteurs
3 types d’effets attendus du libre-échange :
_ mieux tirer parti des avantages comparatifs
_ Production meilleure condition  agrandit marché
_ augmentation des innovations avec pression concurrence
mais en réalité  (ex : nombre de brevets diminue  question innovation)
Evolution d’ensemble du commerce extérieur FR : moins favorable que celle des échanges
franco-britanniques. En effet tendances préoccupantes :
_ balance commerciale devient déficitaire
_ croissance exportations industrielles accuse ralentissement imprévu
_ importations de produits industriels x 3
_ double détérioration : accroissement déficitaire agricole (cf rôle pays neufs) et
plafonnement des exportations industrielles ( 12%, baisse absolue valeur totale des
exportations industrielles entre 1871- 1880 & 1881-1890)
2) Les conséquences économiques de la défaite de 1870

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
Pertes humaines & destruction : effet limité
FR paie 5 milliards francs d’or à Allemagne (capacité financière de la FR
importante).
Amputations territoriales : Alsace-Lorraine  2 provinces très industrielles
Ex : Mulhouse  Manchester pour GB.
3) Dépression agricole & déclin démographique
Dépression agricole : sûrement cause la plus importante du déclin, relatif de
l’économie française.
Le produit agricole français enregistre une quasi-stagnation  industriel où Dépression
correspond à un ralentissement de sa croissance.
Commerce 1870 :
 selon les productions agricoles : _ crise viticole : crise sous-production
_ crise céréalière : baisse prix (CPP) frein production 
cours du blé chute (45% entre 1860 – 1895)
Réaction du gouvernement limité : tardive et insuffisante même si elle a permis de freiner
dans une certaine mesure la baisse des prix.
Grand problème de l’agriculture FR : faible capacité d’adaptation  « renforcement dans
campagnes d’une classe de petits propriétaires attachés à des exploitations récemment et
difficilement acquises » (Lévy-Leboyer)  frein progrès agricole
Même les grandes exploitations sont peu modernisées.
Situation difficile agricole  accentuation déclin démographique (  autres pays €) : taux
croissance démographique insignifiant : > 0,1% dans les années 1880. ( nombre de morts >
nombre de naissance en 1881).  effet vieillissement.
II.
Freinage & réorientation de la croissance industrielle
Industrialisation a subi ralentissement cependant modéré par rapport à l’agriculture.
1) La décélération industrielle : ampleur et limite
Dépression agricole  difficulté industrielle : frein de la migration de la main-d’oeuvre vers
l’industrie & baisse demande produits industriels (pdts indus).
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migration : 2 compensateurs : FR est un pays d’immigration & augmentation du taux
d’activité // augmentation pop active féminine hors agricole
stagnation pop agricole  frein demande pdts indus : 60 à 75 % réduction taux
croissance indus.
Plafonnement demande extérieur avec retour protectionnisme dans pays €
Baisse des profits et explosion du nombres de faillite (banalisation)
Cependant : accroissement dépenses publiques pour compenser
Politique de grands travaux de Freycinet. (1879, Plan Freycinet)
Ex : lignes secondaires de chemin de fer qui pose quand même pb rentabilité et apparaissent
comme une charge financière très lourde.
Politique : veut rendre moins brutale la dépression mais en fin de compte l’étale sur le
temps.
2) L’adaptation de l’industrie française


Restructuration géographique et sectorielle de l’industrie française : comme métallurgie
et industrie textile.
Nouveau mécanisme de croissance : croissance industrielle très marquée par
augmentation des salaires REELS. Etonnamment mise en place d’une dynamique
d’investissement : remplacer main-d’œuvre par capital technique
Chapitre 4 : Impulsions nouvelles
croissance à l’orée du XXème siècle
et
dynamisme
de
la
On considère qu’il y a plus une continuité entre « Belle Epoque » et celles des années 20
qu’une rupture.
Questionnement : comment l’économie est parvenue à émerger d’une dépression de longue
durée.
Nouvel élan fin XIXème : originalité  intervient en période de PAIX
I.
Vue d’ensemble
1) L’insaisissable retournement
Difficile de délimiter la date charnière entre ces deux époque.
Afin de mettre fin au débat qui perdure : on considérera que 1890-1913 est un tout.
NB : cette rupture souligne que les crises du capitalisme peuvent être brutale pendant
expansion ou récession.
2) Les traits distinctifs de la périodes 1890-1913
Période d’expansion monétaire & prospérité financière   apogée du capitalisme
Conjoncture inflationniste modérée mais cela a permis d’ « effacer » la baisse sur long terme
des prix  ramène le niveau général des prix en 1914 par rapport à 1815  
augmentation des salaires réels mais augmentation des profits (+ 62% indice des dividendes
sur cette période & émissions actions et obligations x 3 en 15 ans).
Finalement croissance économique augmente // augmentation importante des gains de
productivité.
Modifications des bases de la croissance : baisse de la part des dépenses
publiques, stagnation de investissements (sauf industrie).
Percée produits nouveaux : aluminium, caoutchouc, automobile et cinéma…
II.
Les conditions extérieures
1) Le rétablissement du protectionnisme
FR remet en question le libre-échange.
Loi 1892 : dénonce l’ensemble des traités de commerce en vigueur suivie de bien d’autres.
2) Le dynamisme des échanges extérieurs
Le retour au protectionnisme n’a cependant pas empêché l’essor commerce
international même si les relations entre les pays sont tendues (« guerre
douanière » entre FR et Italie)
Néanmoins effets directs du protectionnisme  +++ pour l’économie FR :
_ agriculture : restriction des importations  augmentation des prix et revenus
agricoles, même si pas de totale autarcie agricole.
_ industrie : exportations x 2  demande extérieur joue donc un rôle
moteur // augmentation des importations des matières premières.
Finalement le protectionnisme  paradoxalement a favorisé l’intégration
croissante de l’économie française dans l’économie mondiale.
III.
Le nouvel élan de l’industrialisation
1) Les industries nouvelles
Automobile dès 1890.
1913 : FR 2ème producteur mondial derrière les USA
FR 1er exportateur mondial
Au départ : important nombre d’entreprises qui sont dans l’automobile puis tendance à la
concentration des entreprises.
Automobile devient rapidement une marque dans la vie quotidienne : ce n’est pas seulement
une consommation réservée aux riches.
Impulsion d’ensemble sur le développement de l’industrie : demande, nouvelle méthode de
production.
Autres exemples : aéronautique, électricité, hydro-électricité (Alpes), aluminium…
Remarque : les nouvelles industries joue un rôle limité dans la croissance générale de
l’industrie. Le dynamisme s’opère dans toutes les branches.
2) L’avance générale de l’industrialisation
Produits nouveaux et branches nouvelles  qu’un aspect de l’innovation industrielle.
Innovation  surtout dans la productivité  généralisée dans l’ensemble des industries
récentes ou non
Exemples : textiles et métallurgie.
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