Sa vie
Pédiatre et psychanalyste anglais, il a suivi l'enseignement de Mélanie Klein puis a travaillé à la Tavistock Clinic de 1946
à 1972.
Son oeuvre
S'inspirant des travaux de Spitz sur l'hospitalisme, ceux de Harlow sur les jeunes singes Rhésus séparés de leur mère et
la découverte de l'"empreinte" par l'éthologie (Konrad Lorentz) Bowlby a montré que le processus d'attachement du petit
à une figure maternelle est une part essentielle du tréfonds de l'espèce humaine, aussi bien d'ailleurs que de celui de
plusieurs autres espèces. Dans "Attachement et perte", il insiste sur la relation à la mère, sur l'irréversibilité des carences
du premier âge, sur le besoin d'attachement à la mère, indépendamment de l'allaitement et donc l'importance de
l'angoisse de séparation. Pour Bowlby, les besoins fondamentaux du nouveau-né se situent au niveau des contacts
physiques. Le bébé a un besoin inné du sein, du contact somatique et psychique avec l'être humain. Il explique la
"pulsion d'attachement" en définissant durant les deux premières années de la vie cinq conduites innées d'attachement
("patterns") qui se suivent et auxquelles la mère doit répondre : la succion, l'étreinte, le cri, le sourire et la tendance à aller
vers, à s'accrocher. Bowlby met ainsi en évidence la compétence sociale précoce du nourrisson. La mère n'est pas
d'ailleurs nécessairement la mère "biologique".
Faute d'interaction suffisante, l'attachement ne se crée pas entre le bébé et sa mère. L'attachement réussi, c'est-à-dire la
réponse adéquate de l'entourage à tous les signaux de l'enfant, construit le sentiment de confiance en soi et de sécurité
du bébé qui affrontera d'autant mieux les séparations et les épreuves ultérieures. Beaucoup d'auteurs ont reproché à
Bowlby de s'écarter du modèle psychanalytique classique qui faisait de l'alimentation puis de la relation orale les
prémices de la relation mère-enfant et de la construction de l'appareil psychique infantile. Bowlby estime au contraire que
le besoin social du nourrisson s'exprime avant son expérience des soins maternels. Zazzo résume ce concept en écrivant
: "La construction des premiers liens entre l'enfant et sa mère ou celle qui en tient lieu, répond à un besoin biologique
fondamental, il s'agit d'un besoin primaire, c'est-à-dire qui n'est dérivé d'aucun autre".
a psychanalyse britannique a été fortement marquée, du moins sur le plan organisationnel, par la
présence de Ernest Jones qui s'est établi à Londres vers les années 1910 après avoir séjourné en
Amérique pendant plusieurs années. Jones a souvent été un personnage critiqué probablement en
raison du fait qu'il a souvent semblé mieux servi par son sens politique que par son génie théorique
ou clinique. La société britannique s'est donc trouvée à jouer un rôle majeur au sein des organismes
de pouvoir comme l'International Psychoanalytic Association et l'International Journal of Psycho-
Analysis. Le splendide isolement des insulaires a aussi favorisé que se développe très rapidement
une psychanalyse britannique ayant son champ particulier d'investigation. Dès le début, la société a
compté un nombre important de femmes et de non-médecins, ce qui favorisa le développement
d'une tradition axée sur la clinique et sur le traitement psychanalytique des enfants.
John Bowlby
ohn Bowlby (1907-1990) provient d'une famille de la noblesse anglaise peu portée, comme le veut la
tradition, sur l'affection. Mis au collège dès huit ans, ce qu'il critiquera plus tard, Bowlby fit des études
de médecine à Cambridge après avoir été tenté par les sciences naturelles et la psychologie. Avant
la fin de ses études il eut l'occasion de travailler avec des enfants provenant de milieux perturbés,
expérience qui allait demeurer au centre de ses réflexions ultérieures. C'est par ce travail qu'il fut
encouragé à entreprendre une formation pour devenir analyste.
Analysé par Joan Riviere, Bowlby eut ses cas contrôles avec Nina Searl et Ella Sharpe, puis
Sylvia Payne et Marjorie Brierley. Il travailla aussi sous la supervision de Melanie Klein, dont il
admirait les oeuvres, pour le traitement de deux enfants. Bowlby toutefois considérait que Klein et
ses supporteurs ne tenaient pas suffisamment compte du milieu réel où vivait l'enfant.
Devenu analyste, Bowlby continua sa pratique de consultant auprès des enfants. Il était apprécié
au sein de la Société britannique de psychanalyse pour ses qualités indéniables d'administrateur et
occupa à plusieurs reprises des postes importants. Son appartenance au middle group et son souci
de maintenir ensemble les différents courants lui ont valu l'estime de plusieurs.
C'est la publication en 1958 d'un article important intitulé The Nature of the Child's Tie to his
Mother qui marque le début de l'oeuvre majeure de Bowlby et, en même temps le coup d'envoi d'une
longue controverse. Fortement inspiré par les nouveaux travaux des éthologistes, Bowlby remettait
en question les bases mêmes de la métapsychologie. Les plus modérés admiraient son travail mais
concédaient ne pas considérer qu'il s'agisse de psychanalyse. À compter de ce jour, Bowlby se retira
graduellement de la Société tout en restant membre. Il travailla à la publication d'une œuvre
considérable dont la trilogie Attachement, Separation and Loss constitue le coeur.
DÉVELOPPEMENT SOCIAL 0-2 ans
I. DÉVELOPPEMENT DU CONCEPT DE SOI:
A. POSITION SCHIZO-PARANOÏDE Mélanie Klein (0-3 mois)
Pulsion de vie vs. pulsion de mort, clivage entre le bon et le mauvais sein, toute puissance
narcissique, indifférenciation.
B. POSITION DÉPRESSIVE Mélanie Klein (3 mois-6 mois)
Début de la différentiation mère enfant. Perte de l'objet, culpabilité. Réussir à établir un objet
interne satisfaisant. Réparation de l'objet. Objet transitionnel de Winnicott.
Lorsque le nourrisson ne parvient pas à établir une relation objectale lors de la position dépressive,
dans son incapacité de réunir les deux parties de la mère en une seule, il y a risque de psychose.
La deuxième partie de ce processus de maturation doit permettre à l'enfant de dépasser l'angoisse
castratrice maternelle, afin de posséder le phallus et avoir accès au père.
Enfin, la troisième étape, reprise plus élaborée de la seconde voit l'acmé du complexe d'Oedipe et sa
résolution dans la réparation des deux objets d'amour. La structure objectale est donc une structure
linéaire, se développant dans une triangulation conflictuelle de plus en plus complexe aboutissant à
la résolution (dans le meilleur des cas) du complexe d'Oedipe pendant l'adolescence.
R. Diatkine, J. Simon (1973): La psychanalyse précoce, Presses Universitaires de
France, Paris.
C. MOI DIFFÉRENTIEL: Début entre 9 et 12 mois. Lewis.
Capacité de l'enfant de se placer dans une catégorie. Reconnaissance dans le miroir. Interaction
avec le miroir. Ce n'est que vers 3 ans que l'image est bien construite.
D. CONCEPT DE GENRE: comportements associés à son sexe. Schème de genre (18mois)
1. Identité sexuelle: 2-3ans
2 . Stabilité du genre: 4ans
3. Constance du genre: 5-6an s
II. PERSPECTIVES THÉORIQUES:
A. Théorie freudienne: stade oral et anal
1. Stade oral:
Z one érogène: bouche
Toute puissance narcissique et indifférenciation
Principe de plaisir et processus primaire
B. Erikson:
1. Confiance et méfiance-0-18 mois
2. Autonomie honte ou doute 18 mois à trois ans. Age terrible à deux ans (NON)
C. Margaret Mahler:
1. Autisme normal (0-2mois)
2. Phase symbiotique: 2 mois 6-10 mois
3. Phase séparation individuation: 6-10- mois-4ans
D. Théorie de la relation objectale (Spitz)
1. Stade an-objectal: (0-2mois) liquidation des tensions et investissement oral
2. Objet précurseur: (2-6mois) intérêt pour le visage, premiers sourires.
3. Stade objectal: ( 6-12mois) mère envisagée comme objet total.
E. Théorie de l'attachement (Bowlby)
1. Définition: un lien affectif, un lien émotionnel important entre deux personnes. L'enfant ou
l'adulte attaché à une autre personne se sert de celle-ci comme d'un "lien de sécurité" à partir duquel
il explore l'environnement et vers lequel il se tourne pour se réconforter en cas de stress ou de peine.
(Bee et Mitchell, 1986).
La première étape du processus d'attachement des parents (père et mère) est appelée "lien
initial", lien qui se crée à la naissance ou peu après celle-ci. (Bélanger et al.) Les auteurs résument
en disant que la force du lien initial s'accroît si les parents ont un contact immédiatement après la
naissance.
Deuxième phase : la formation des comportements d'attachement Durant les premiers mois de
la vie de l'enfant va se réaliser la deuxième étape du processus de l'attachement des parents envers
l'enfant "la croissance de l'attachement". Cette croissance de l'attachement va dépendre de la
répétition de comportements
2. Besoins innés: théorie de l'empreinte de Lorentz et expérience sur les chimpanzés
de Harlow
3. Étapes:
a) Premiers contacts: sourires, pleurs, besoin de s'agripper
b) Formation des comportements: synchronie entre la mère et l'enfant
c) Peur des étrangers : 5-6mois à 12-16mois
4. Critique: il semble selon les études de Keiko Mizukami que l'enfant exprime des réactions
importantes face aux étrangers dès l'âge de 8 semaines. Expériences réalisées à partir de la
température de la peau.
F. Attachements forts et faibles: ( Mary Ainsworth) voir tableaux p. 145 et 147 d'Hélène
Bee. 1.3 le développement affectif et social
III. TEMPÉRAMENT: Réactions typiques d'une personne
Selon Thomas et Chess, le tempérament implique 9 dimensions:
Niveau d'activité physique présenté pendant la journée
Persistance d'un comportement sans interruption
La capacité d'être distrait par un stimulus
La réaction initiale face à une nouvelle situation: approche ou retrait
L'adaptabilité: la facilité de changer de comportement dans plus socialement accepté
Humeur: la qualité de l'expression positive ou négative
Intensité: le niveau d'énergie déployé dans l'expression des émotions.
Sensibilité: le niveau de réaction face à un stimulus-th
Régularité: niveau de consistance dans ou d'inconsistance dans des activités régulières telles que
l'alimentation, le sommeil, l'élimination etc.
Entre 1 et 3 ans, 10 à 15% des enfants sont systématiquement timides. Enfant qui se referment
émotionnellement lorsqu'ils rencontrent des étrangers ou des situations inhabituelles. C'est ce que
l'on nomme des enfants inhibés.
Steven Reznick, Nancy Snidman et Cynthia Garcia-Coll ont observé plus de 400 enfants entre 21 mois
et sept ans. Ils ont découvert dans ce groupe 54 enfants constamment inhibés contre 53 qui ne
l'étaient jamais. Dan les deux groupes, la proportion de garçons et de filles était la même. 75% de ces
enfants ont gardé ces caractéristiques jusqu'à l'âge de sept ans et demie. L'enfant inhibé a tendance à
demeurer calme en présence d'adultes qu'ils ne connaissent pas. Les enfants qui sont les plus timides
sont ceux qui étaient inhibés entre la deuxième et la troisième année. Les ¾ des enfants inhibés
développent des peurs lors de leur entrée à l'école: peur du noir, peur de s'exprimer en classe, peur
d'aller en classe nature. Ces peurs se retrouvent également chez leurs frères et leurs soeurs et la mère
est plus enclin à subir des attaques de panique. On retrouve chez les enfants inhibés un régime
cardiaque plus élevé que chez la moyenne. On retrouve chez les enfants inhibés un taux d'activité
élevé du système limbique. Cependant, un taux d'activité élevé du système limbique n'implique pas
nécessairement l'inhibition. Les recherches semblent démontrer que le comportement .timide et
inhibé culmine vers l'âge de 2 à 3 ans. Lorsque l'enfant se retrouve dans un environnement
particulièrement stressé. La timidité et l'inhibition ne sont pas des traits héréditaires mais, une
fragilité du système limbique associé à un environnement stressant aura plus de chance de provoquer
ce type de tempérament.
Entre 1 et 3 ans, 10 à 15% des enfants sont systématiquement timides. Enfant qui se referment
émotionnellement lorsqu'ils rencontrent des étrangers ou des situations inhabituelles. C'est ce que
l'on nomme des enfants inhibés.
Steven Reznick, Nancy Snidman et Cynthia Garcia-Coll ont observé plus de 400 enfants entre 21 mois
et sept ans. Ils ont découvert dans ce groupe 54 enfants constamment inhibés contre 53 qui ne
l'étaient jamais. Dan les deux groupes, la proportion de garçons et de filles était la même. 75% de ces
enfants ont gardé ces caractéristiques jusqu'à l'âge de sept ans et demie. L'enfant inhibé a tendance à
demeurer calme en présence d'adultes qu'ils ne connaissent pas. Les enfants qui sont les plus timides
sont ceux qui étaient inhibés entre la deuxième et la troisième année. Les ¾ des enfants inhibés
développent des peurs lors de leur entrée à l'école: peur du noir, peur de s'exprimer en classe, peur
d'aller en classe nature. Ces peurs se retrouvent également chez leurs frères et leurs soeurs et la mère
est plus enclin à subir des attaques de panique. On retrouve chez les enfants inhibés un régime
cardiaque plus élevé que chez la moyenne. On retrouve chez les enfants inhibés un taux d'activité
élevé du système limbique. Cependant, un taux d'activité élevé du système limbique n'implique pas
nécessairement l'inhibition. Les recherches semblent démontrer que le comportement .timide et
inhibé culmine vers l'âge de 2 à 3 ans. Lorsque l'enfant se retrouve dans un environnement
particulièrement stressé. La timidité et l'inhibition ne sont pas des traits héréditaires mais, une
fragilité du système limbique associé à un environnement stressant aura plus de chance de provoquer
ce type de tempérament.
IV INFLUENCES DE LA FAMILLE.
Diana Baumrind à identifié trois styles d'éducation qui contribuent au développement
de la sociabilité chez l'enfant.
style permissif : implique peu de discipline, peu d'exigences, peu de communication et malgré
tout empreint d'affection. Les enfants élevés de cette manière semblent moins bien réussir à l'école,
sont plus agressifs et manquent de maturité.
style autoritaire: implique une discipline sévère et peu de démonstration d'affection. Les enfants
élevés de cette manière ont en général une faible estime d'eux-même , font preuve de moins
d'habileté dans leur relations avec les pairs.
style démocratique: implique un niveau élevé de discipline, de chaleur et de communication. Les
enfants élevés de cette manière possèdent en général une meilleurs estime d'eux, sont plus
indépendants, ont un meilleur esprit d'initiative et adoptent généralement des comportements
altruistes.
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