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ANNEXE 1. LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE
a. La condition de concurrence pure et parfaite mérite quelques précisions parce qu’elle est en fait le nom donné à un ensemble de
cinq conditions : 1) Transparence : l’information de tous les acteurs du marché est parfaite, immédiate et sans coût. 2) Atomicité :
il existe un nombre d’acteurs assez grand pour qu’aucun ne dispose d’un poids suffisant pour influencer les conditions du marché
(chaque acteur n’est qu’un « atome » insignifiant). 3) Homogénéité des produits : tous les biens qui satisfont un besoin particulier
sont considérés comme identiques par les acheteurs, quelles que soient leur origine et l’identité du producteur. […] 4) Parfaite
mobilité des facteurs : le travail et le capital peuvent se déplacer instantanément et sans coût d’une activité à une autre, d’un lieu à
un autre. 5) Libre accès au marché.
[…] La première vision élaborée d’une concurrence optimale est développée par les néoclassiques dans le dernier tiers du XIXe
siècle. Selon eux, une concurrence pure et parfaite peut garantir un usage optimal des ressources. Les conditions nécessaires à la
réalisation de cet idéal ne seront toutefois explicitées qu’en 1921 par Franck Knight [Risk, Uncertainty and Profit, Houghton
Mifflin, 1957] : atomicité (grand nombre d’acteurs), homogénéité des biens, libre accès au marché, mobilité des facteurs de
production, transparence (information parfaite des acteurs). Cette conception de la bonne concurrence dominera longtemps la
pensée orthodoxe en dépit des critiques apparues très t en son propre sein. Ainsi, Franck Knight lui-même, un an à peine après
sa contribution majeure à la définition de la [CPP], en fait une critique en règle !
Jacques GENEREUX (2005), Les vraies lois de l’économie, Seuil, « Points », pp. 77-78 et 122-123.
b. La [CPP] constitue un cadre théorique soumis à de nombreuses hypothèses. […] Elles sont au nombre de cinq et seule leur
combinaison permet au marché de fonctionner idéalement (transparence : l’information de tous les acteurs du marché est parfaite,
immédiate et sans coût ; atomicité : il existe un nombre d’acteurs assez grand pour qu’aucun ne dispose d’un poids suffisant pour
influencer les conditions du marché1 ; homogénéité : tous les biens qui satisfont un besoin particulier sont considérés comme
identiques par les acheteurs, quelles que soient leur origine et l’identité du producteur […] ; parfaite mobilité des facteurs : le
travail et le capital peuvent se déplacer instantanément et sans coût d’une activité à une autre, d’un lieu à un autre ; [pas de
barrière à l’entrée et à la sortie du marché] : les agents ont la possibilité de faire des offres et des demandes à tout moment sans
contrainte ni coût et le marché s’adapte parfaitement). A cela s’ajoute une hypothèse implicite : la rationalité des acteurs. […]
Si l’hypothèse de transparence est vérifiée, le niveau du prix qui se fixe sur un marché de [CPP] signale aux offreurs et aux
demandeurs que le bien devient rare et abondant. Grâce aux prix, les entreprises savent quels biens produire […]. Les
consommateurs affectent leurs revenus de façon optimale, c’est-dire de façon à maximiser leur satisfaction. Ainsi, le système de
prix détermine l’allocation optimale des ressources économiques rares. De surcroît, dans le cadre théorique de la [CPP], la
fixation du prix résulte des actions individuelles de tous les agents économiques sans que quiconque n’ait la possibilité d’agir
individuellement (sur le prix). Le prix se fixe donc automatiquement et quel que soit son niveau à un moment donné, les
mécanismes du marché le feront tendre vers le prix d’équilibre, assurant ainsi une autorégulation. Si la loi de l’offre et de la
demande sur le marché de [CPP] est une représentation modélisée de la réalité, qui est loin d’être exempte de critiques, elle se
révèle très utile pour comprendre la variation des prix et prévoir aussi certains changements
Christine LEFEBVRE (2008), « Les mécanismes du marché. La loi de l’offre et de la demande », Les Cahiers Français n° 345, La Documentation
française, juillet-août.
1) Comment les prix contribuent-ils à une « allocation optimale des ressources économiques rares » ?
2) Pourquoi les marchés en concurrence pure et parfaite sont-ils autorégulés ?
3) Quel est l’intérêt de cette représentation théorique de la réalité ?
ANNEXE 2. LA DIVERSITE DES STRUCTURES DE MARCHE1
QUAND LES MARCHES PREFERENT SE LIBERER DE LA CONCURRENCE (Doc 1 p. 46 Bordas Spé 2012)
Le comportement d’une firme donnée et le marché sur lequel elle évolue sont analysés à partir de l’un des quatre modèles de
structure de marché le monopole, l’oligopole, la concurrence parfaite ou la concurrence monopolistique. Ce système de
catégorisations des structures de marché repose sur 2 dimensions :
1. Le caractère différencié ou identique des produits et 2. Le nombre de producteurs sur le marché un, quelques-un ou un grand
nombre.
Paul Krugman, Robin Wells, Microéconomie, De Boeck Université, coll.Ouvertures Economiques, 2009.JOSEPH ALOÏS SCHUMPETER
(1883-1950)
Offre
Un
Quelques
Infinité
Demande
Monopole bilatéral
Monopsone contrarié
Monopsone
Monopole contrarié
Oligopole bilatéral
Oligopsone
Monopole
Oligopole
Concurrence
1. Différenciation des marchés en fonction du nombre d’offreurs et de demandeurs.
D’après Ahmed SILEM (1994), Encyclopédie de l’économie et de la gestion, Paris, Hachette, in Manuel de SES 1ère, Hatier, 2011, p. 109.
2
LES STRUCTURES DE
MARCHE
LES PRODUITS SONT-ILS DIFFERENCIES ?
NON
OUI
COMBIEN Y-A-T-IL DE
PRODUCTEURS ?
UN
MONOPOLE
IMPOSSIBLE
UN PETIT NOMBRE
OLIGOPOLE
UN GRAND NOMBRE
CONCURRENCE PARFAITE
CONCURRENCE
MONOPOLISTIQUES
1) Rappelez les caractéristiques des différentes structures de marchés et donnez des exemples.
2) Par quels moyens les entreprises peuvent-elles s’affranchir de la concurrence ?
3) Montrez qu’en différenciant leurs produits les entreprises peuvent obtenir, au moins temporairement, un pouvoir de
marché.
4) A quelle structure de marché correspond les domaines suivants : voitures, Ipad de Apple, transport aérien de personnes,
acier, distribution eau, marchés financiers.
POUR ALLER PLUS LOIN….
L’INNOVATION : J. A SCHUMPETER
Economiste autrichien passionné par l’histoire et la sociologie, il se dégage de la tradition néoclassique dans
laquelle il est pour s’intéresser à la dynamique du capitalisme : il publie Théorie de l’évolution
économique en 1911. L’innovation, l’entrepreneur et le phénomène de « destruction créatrice » sont pour lui
primordiaux dans l’analyse de la croissance. Il s’exile aux Etats-Unis pour fuir le nazisme et termine sa
carrière à Harvard. Il publie Le Cycle des affaires en 1939 mais ne rencontre pas le succès escompté ; en face
de lui, la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie de son adversaire J. M. Keynes, publiée
en 1936, lui fait de l’ombre. Il s’attèle ensuite au pessimiste mais passionnant Capitalisme, socialisme et
démocratie en 1942, et meurt avant l’achèvement d’une gigantesque Histoire de l’analyse économique,
publiée à titre posthume en 1954.
EN LIEN AVEC DOC 6 P 55 HATIER……WILLIAM BAUMOL (1922-)
Economiste néoclassique américain, diplômé en droit et en lettres humaines, ce professeur à Princeton est à l’origine de la théorie
des marchés contestables. En 1982, dans un article célèbre, « Contestables Markets : an Uprising in the Theorie of Industry
Structure », cosigné avec John Panzar et Robert Willig, il conteste la condition d’atomicité du marcet met à jour le fait qu’un
monopole ou un oligopole dénué de barrières à l’entrée et de coûts irrécupérables est soumis à une concurrence potentielle, qui
peut venir lui contester le marché, rendant ainsi la structure efficiente et empêchant les firmes installées de profiter d’une position
dominante. Le monopoleur est ainsi contraint de respecter les conditions de la concurrence pure et parfaite. Le rôle de l’Etat dans
ce cas peut se limiter à garantir la réalisation de marchés contestables. Il a également étudié la croissance et la productivité
sectorielle (loi de Baumol), l’innovation (dans une perspective néo-schumpétérienne), l’organisation industrielle, la théorie de
concurrence, l’économie publique, la demande de monnaie des ménages (avec James Tobin sur des intuitions de Maurice Allais).
Il a notamment publié The Free-Market Innovation Machine en 2002.
SIX OBSTACLES A LENTREE DUNE FIRME SUR UN MARCHE : MICKAËL PORTER
Nous sommes bien éloignés de ce monde de concurrence pure et parfaite, les obstacles à l’entrée dans une activité économique
donnée sont considérables. Michaël Porter en mentionne six :
- l’existence d’économies d’échelle ;
- des coûts fixes irrécupérables : une part croissante de l’investissement en question réside dans un lancement publicitaire ou dans
la formation du personnel. En cas d’échec, on peut éventuellement revendre les machines et les ordinateurs achetés pour produire,
mais les investissements commerciaux sont perdus. C’est parce qu’elles le savent que les firmes qui produisent des détergents
font tellement de publicité : il n’est pas très compliqué de fabriquer des détergents, mais le ticket d’entrée sur un marcdominé
par une demi-douzaine de firmes est très coûteux et risqué, puisque, pour parvenir à se faire connaître des consommateurs, il faut
investir des sommes colossales dans la publicité ;
- des coûts de transfert : il est fréquent qu’une firme soit liée à son (ou ses) fournisseur(s) par des contrats de longue durée, des
contrats d’exclusivité ou tout simplement parce qu’elle détient du matériel qui la contraint à utiliser un fournisseur déterminé.
Ainsi, l’utilisateur d’un micro-ordinateur de type Mac peut être dissuadé de passer à une solution PC, qui le contraindrait à
changer tous ses logiciels ;
- l’accès aux circuits de distribution : dans un univers la vente en grandes surfaces est le mode principal pour atteindre le
consommateur, un nouveau venu doit parvenir à s’y faire référencer, au moins dans certaines d’entre elles. A défaut, il doit
pouvoir mettre en place un circuit propre de distribution qui renchérira encore le montant de l’investissement à effectuer et
augmentera le risque encouru ;
3
- la différenciation du produit : les acheteurs sont habitués à une marque déterminée à laquelle ils sont fidèles, parce qu’ils sont
persuadés, à tort ou à raison, qu’elle leur procure un rapport qualité/prix meilleur que tout autre achat concurrent : ce qui,
encore, requiert des investissements en publicité, en notoriété et en qualité très coûteux ;
- les désavantages de coûts indépendants de l’échelle de production : existence de brevets, réductions de coût dues à l’expérience,
conséquences de l’action publique (n’importe qui ne peut pas ouvrir une pharmacie ou s’installer comme taxi), du nombre limité
d’emplacements favorables (hypermarchés), etc.
Denis CLERC (1998), « Une concurrence ni pure ni parfaite », Alternatives Economiques 156, février.
Théorie des jeux : la coopération est-elle possible ? p 68 et 69 du manuel
Dans un contexte concurrentiel, une firme cherche à deviner ce que va faire le concurrent.
Il faut donc étudier la théorie des jeux, dont l’originalité est « d’analyser les actions prises par des décideurs
conscients que leurs actions ont des conséquences sur chacun d’entre eux. »
1
En effet, « Les comportements
ludiques sont révélateurs […] de la nature profonde des [joueurs]. L’information, les coalitions entre
acteurs, les attitudes coopératives, ou non, sont bien des éléments fondamentaux de la vie économique et
sociale. [La théorie des jeux permet] de dépasser la représentation simplifiée d’un homo œconomicus
agissant avec une information parfaite et dans un monde idéal où règne la concurrence pure. »
2
L’intérêt d’un jeu comme le dilemme du prisonnier est de comprendre que « la décision de l’un dépend de ce
qu’il pense de ce que va faire l’autre. »
3
Les résultats sont tout de même décevants : le jeu montre que la
stratégie dominante adoptée par des joueurs rationnels est une stratégie sous-optimale : en recherchant leur
intérêt individuel, ils provoquent une situation défavorable pour tous les deux qu’ils auraient évitée s’ils
avaient été altruistes. « Avec le dilemme du prisonnier, […] les économistes libéraux eux-mêmes […] vont
démontrer que le marché est inefficace. »
4
Les firmes ont donc intérêt à s’entendre : c’est l’équilibre
coopératif. Mais elles ne le font pas. Et lorsque la coopération n’est pas possible, elles doivent tenir compte
du comportement de la concurrence : c’est l’équilibre non coopératif.
LA THEORIE DES JEUX
En 1944 paraît Théorie des jeux et comportement économique, par John Von Neuman (1903-1957) et Oscar
Morgenstern (1902-1977), qui révolutionnent l’étude des jeux, domaine bien gardé jusque-là par les mathématiciens.
La théorie des jeux (ou théorie de la décision interactive), issue du développement des mathématiques appliquées à
l’économie, donc, est un instrument de recherche, une méthode d’analyse et d’interprétation des décisions et des
comportements des agents économiques engagés dans des situations interactives.
Une interaction signifie que la décision d’un joueur fait suite à celle d’un autre qu’elle va contrer ou conforter. Un
jeu, c’est l’étude d’une « partie » au cours de laquelle des joueurs vont se rencontrer dans un cadre doté de règles
définies. Leurs comportements sont donc soumis à des normes selon lesquelles ils doivent prendre des décisions
successives lors de leur confrontation. Chaque décision est sanctionnée par une issue du jeu (gain ou perte). L’objectif
de chacun est de maximiser ses gains et symétriquement de minimiser ses pertes. Schématiquement, la matrice des
gains comporte, en lignes, les décisions possibles pour un joueur A et, en colonnes, les décisions possibles pour un
joueur B. L’intersection d’une ligne et d’une colonne donne la somme positive ou négative du gain de A ou de la
perte de B. La décision, qu’il convient de prendre, dépendra du critère de choix retenu : minimax, maximin,
maximisation de l’espérance mathématique, minimax regret.
La théorie des jeux a donc pour objectif de comprendre les comportements des joueurs, les décisions qu’ils prennent
et les interactions qui naissent lorsqu’ils réagissent les uns aux autres. Autrement dit, l’objectif est de comprendre le
plan d’action que les joueurs vont développer pour jouer, plan qui comprend l’ensemble des décisions que le joueur
va devoir adopter pour l’ensemble des coups, et cela, en réagissant à toutes les décisions des concurrents et
partenaires.
Les critères sont multiples : le choix d’une action (unique ou répétitive), le jeu simultané ou successif, l’antagonisme
des joueurs (total ou partiel), l’information (parfaite ou imparfaite, hasard ou pas), la connaissance des règles
(exhaustive ou incomplète), l’information identique pour tous ou asymétrique, la communication possible ou pas entre
les joueurs, le dédommagement (paiement latéral ou pots de vin) entre les joueurs possible ou pas. Dans tous les cas,
chaque joueur dispose d’un ensemble de stratégies et connaît l’ensemble des résultats associées à ces stratégies. Les
1
Eric RASMUSSEN (1989), Jeux et information, De Boeck Université, Bruxelles, 2004, p. 46.
2
Alain GELEDAN (1988), « Stratégies, informations, conflits », in Maurice BASLE, Camille BAULANT, François BENHAMOU, Jean-Joseph
BOILLOT, Catherine CHALAYE-FENET, Bernard CHAVANCE, Alain GELEDAN, Histoire des pensées économiques, les contemporains, Paris,
Sirey, « Synthèse + », p. 157.
3
Bernard MARIS (2003), Antimanuel d’économie, tome 1. Les fourmis, Rosny, Bréal, 2006, p. 118.
4
Ibid, p. 116.
4
jeux à somme nulle (forme particulière de jeux non coopératifs) et les jeux à somme non nulle (qui peuvent être
coopératifs) sont les deux grandes catégories de jeux.
L’influence des mathématiciens et des économistes adeptes de l’individualisme méthodologique a conduit la théorie
des jeux à systématiser de façon formelle les décisions d’individus supposés rationnels. Tout un champ est ainsi laissé
en friche par les auteurs orthodoxes qui ont forgé cette théorie : celui des jeux où domine l’irrationnel, les préférences
marquées par les effets de groupe, où les individus sont incapables de prévoir ou même de se forger une image exacte
du futur.
D’après Jean-Marie ALBERTINI, Ahmed SILEM (dir.) (2004), Lexique d’économie, Dalloz, 8e édition, pp. 425-426 ;
Alain GELEDAN (1988), « Stratégies, informations, conflits », in Histoire des pensées économiques, les
contemporains, Paris, Sirey, « Synthèse + », pp. 157-158.
JOSEPH EUGENE STIGLITZ (1943-)
Economiste américain, diplômé en sciences physiques et économiques, il a enseigné au Massachussetts Institute of Technology (MIT),
aux Universités de Yale, Stanford, Oxford, Princeton et Columbia, avant de devenir conseiller du Président Bill Clinton, puis vice-
président et économiste en chef de la Banque mondiale. Ses travaux universitaires portent sur les défaillances du marché ; il est l’un des
fondateurs de l’économie de l’information en s’appuyant sur la concurrence imparfaite. Il montre notamment l’imperfection et
l’asymétrie d’informations dans le cadre d’une « nouvelle économie keynésienne ». C’est pour cette contribution qu’il reçoit, en 2001,
avec G. Akerlof et M. Spence, le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’A. Nobel. Il travaille également
sur la croissance et ses relations avec le progrès technique et la répartition des revenus, sur l’économie du développement, sur
l’organisation industrielle, sur l’économie du travail, sur l’économie financière. En 2002, il publie La Grande désillusion, critique acerbe
et argumentée des politiques de la Banque mondiale et du FMI. Il appuie ses critiques contre le néolibéralisme et ses conséquences dans
plusieurs ouvrages polémiques : Quand le capitalisme perd la tête en 2003, Un autre monde en 2006, Le Triomphe de la cupidité en
2010.
PAUL ROBIN KRUGMAN (1953-)
Economiste américain formé à Yale puis au MIT, il enseigne à Yale, au MIT, à Berkeley, à Stanford et à Princeton, en plus d’avoir été
consultant pour le FMI, pour la Banque mondiale, pour l’ONU et conseiller spécial de Bill Clinton en 1992. Considéré comme un
nouveau keynésien (ne pas confondre avec les néo-keynésiens), c’est un spécialiste de l’économie et du commerce international,
défenseur du libre-échange modéré. Il s’appuie sur certaines conclusions de la concurrence imparfaite pour critiquer les thèses
néoclassiques et réclame une intervention limitée de l’Etat pour accompagner les imperfections de la mondialisation. C’est aussi un
grand critique des dérives financières et un opposant farouche à la politique de George W. Bush. C’est enfin un vulgarisateur confirmé
qui a publié de nombreux ouvrages, dont le manuel Economie internationale en 1992, La Mondialisation n’est pas coupable en 1998 et
Pourquoi les crises reviennent toujours en 2000
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