EPSMR – Comité Stratégique de Développement de la Santé Mentale – Dossier Patient – 27/10/2004
ETAT DES LIEUX :
De cette première réunion, essentiellement destinée à valider un état des lieux partagé, il ressort les
points suivants :
Le récapitulatif critique (établi par Frédéric CHOMON, médecin du DIM) du cheminement du
Dossier Patient depuis 1999 fait fortement écho dans les prises de parole des uns et des autres, et
exprime un constat en tout ou partie partagé par la communauté professionnelle de l’EPSMR :
- une succession d’outils non-pérennes et ne fédérant pas l’ensemble des utilisateurs
potentiels : dossier de soins infirmiers « classeur » (1999), dossier unique « carton » (2003)
- un éclatement du pilotage du projet : DSSI, Groupe de travail Accréditation, Cellule Qualité,
Collège de l’Information Médicale
- une multiplicité des études et audits depuis 1999
- une dispersion des thèmes abordés : dossier unique, dossier de soins, archives et circuit,
contenu du dossier patient, dossier médical, sécurité et protection des informations
médicales, circuit du médicament
- une réticence au partage de l’information
- une production importante de protocoles sans assurance de leur application et mise à jour
- un effort important de formation des personnels
Le Dossier Patient a été l’enjeu des oppositions entre professionnels et entre services, qui se sont
poursuivies jusqu’à ce jour, malgré plusieurs décisions engageant l’établissement et ses agents.
Constat actualisé :
- Chaque service dispose de son propre dossier patient, sous la forme « carton », constitué
d’une accumulation chronologique des traces écrites de la prise en charge.
- Chaque professionnel dispose d’une sous-partie du dossier.
- La responsabilité médicale du dossier patient, clairement posée lors de la réunion, n’a
visiblement pas trouvé à s’exprimer concrètement dans l’organisation des dossiers patients
au sein de chaque service
- Le dossier patient utilisé perd en lisibilité du fait de la superposition des outils préconisés et
des obligations légales. La sécurité du soin peut en être altérée.
- La prescription médicamenteuse ne fait pas l’objet d’un support identique pour tous les
services, sans garanties communes d’horodatage et de signature. L’harmonisation et la
sécurisation de la prescription médicamenteuse est fortement attendue par la pharmacie à
usage intérieur, afin de remplir au mieux sa mission de sécurité du médicament dans
l’hôpital.
- L’accès à l’information archivée paraît difficile, du fait notamment de la succession des outils
informatiques et des classements utilisés.
- Les outils propres à chaque catégorie de professionnels ne suscitent pas le consensus et
l’adhésion des autres. C’est particulièrement le cas des supports de transmission infirmière
(Cibles / Données / Actions / Résultats).
- L’articulation entre le dossier administratif du patient et le dossier de soins ne paraît ni
clairement définie, ni optimale.
- Le Dossier Patient est perçu, de par sa forme même, comme une standardisation de la
démarche de soins, et non comme le cadre de recueil de cette dernière. La forme
commanderait le fond, au lieu d’accueillir la diversité des approches thérapeutiques. Une
crainte de perte du sens du travail psychiatrique est exprimée.
Informatisation du Dossier Patient :
- Un appel d’offre pour l’acquisition d’un Dossier Patient Informatisé a été lancé en 2003
après consultation des différentes instances de l’EPSMR. Il devrait aboutir à la mise à
disposition, par les postulants, de logiciels de démonstration aux fins de test dans les