« Bemoiezorg » (Hollande), équipe arrivant chez les personnes en rue. L’ « approche
de présence » développe notamment l’idée de quitter ses attentes de professionnels
pour nouer un contact humain. Approches illustrant la tentative d’être créatif dans
plusieurs domaines d’intervention et base du travail de rue. A partir de ces repères se
construit un travail à long terme, rien ne se construit dans l’urgence. Remarque sur le
fait que le sentiment d’impuissance est aussi une manière d’entrer en relation.
Situation rapportée par l’intervenant où l’intervention a lieu sans demande de la
personne. L’intervenant a poussé une personne dans l’ambulance. Cela pose question
du point de vue éthique mais la personne est venue à sa sortie d’hôpital pour remercier
l’intervenant. Autre exemple où une personne refusait toute alimentation, scandale
public autour de cette personne, finalement mise en observation, mesure levée après
24h mais un infirmier parlait la langue de la personne et une amorce de lien a pu être
envisagée. « Pour faire réfléchir ce n’est pas toujours ce que l’on pense ».
- Idée d’un « trop de psychiatrisation » en Belgique. Les patients doivent se soumettre à
des projets thérapeutiques, on active le réseau. On assiste à la transformation de l’Etat
social en Etat réseau. Pour ne pas aboutir à une prise en charge obligatoire en
ambulatoire, dans quelles mesures au terme des projets thérapeutiques, ne faudrait-il
pas avoir une sorte de « case-manager » çàd offrant de la sorte une possibilité de suivi
individuel de chaque patient pour éviter qu’ils retournent dans la rue ?
- Dans quelles mesures les professionnels portent-ils une responsabilité dans la
possibilité de traiter les gens ? Vignette clinique Une personne hébergée à l’asile de
nuit Pierre d’Angle refuse absolument tout. Personne ingérable à l’hôpital, sent
mauvais, se fait battre par les autres personnes, … L’intervenante souligne qu’elle
aurait souhaité avoir un contact avec d’autres intervenants pour tenter de le suivre. La
mise en observation a déjà été tentée. L’usager a un administrateur de biens. Les
professionnels ne gèrent plus la personne. Dernier objectif des professionnels : ne pas
se laisser déborder par cet usager.
- Remarque sur le fait que la mise en observation vient en dernier recours, quand plus
aucune solution ne semble possible. Idée que les usagers savent à qui ils adressent leur
demande, ils déposent des choses différentes en fonction des services, ex : « si maison
d’accueil, il faut que j’ai un projet ». Idée que notre positionnement professionnel
dépend aussi d’autres institutions ce qui alimente la difficulté à travailler
ensemble
- Pour ce public fragile, en grande précarité, il est impossible de trouver une réponse en
tant que professionnel isolé. Si on ouvre le réseau au public, on accepte d’aller vers
les gens. Méthodes à développer. Aller vers des propositions comme celle du « case-
manager » permettrait de garder les personnes en vue, sinon elles disparaissent.
Nécessité de développer une méthode d’approche, faire appel aux soins à domicile. A
développer ensemble.
- Proposition d’utiliser les lieux par lesquels les personnes vivant à la rue passent (par
exemple Interstice, Lila, Psykot, Prisme). Poverello a mis en place une consultation
médicale. Proposition de travailler avec des personnes qui suivent l’errance/ le
circuit des SDF.