RR - 16/04/17 - 769773499 - 5/7
B. Certains allèles confèrent un avantage sélectif
Les facteurs de l'environnement peuvent provoquer pour les porteurs de certains
allèles, une variation de l'espérance de vie et/ou de la capacité à se reproduire.
Ainsi, la fréquence des allèles favorables, ou non défavorables, augmente dans la
population : on parle de sélection naturelle.
Inversement la fréquence des allèles défavorables ou non favorables diminue.
L'observation montre qu'il existe une sélection diversifiante quand l'hétérozygotie
confère un avantage (vigueur hybride) et une sélection uniformisante qui tend à
éliminer les allèles défavorables que des néomutations tendent à restaurer.
Du fait de la sélection naturelle les allèles délétères (= provoquant des maladies
graves) devraient disparaître d'une population. En fait ils sont sans cesse renouvelés du
fait de néomutations (voir Hatier p. 95 fig. 10).
Un changement d'environnement peut modifier la pression de sélection et
entraîner un changement de(s) l'allèle(s) favorisé(s). Il n'entraîne en aucun cas
l'apparition d'allèles nouveaux.
On ne s'adapte pas à de nouvelles condition de milieu. On est (= naît) adapté ou
on ne l'est pas.
► FIGURE 4. Dérive génétique et fréquence allélique (marqueurs de groupes
sanguins) dans Nathan p. 133 fig. 2, voir aussi Didier p. 104, 105 (cf. fig. ts42_10)
La fréquence des allèles de groupe sanguin (système A, B, 0) varie selon les
populations alors qu'aucun argument ne plaide pour la prévalence de tel ou tel
allèle.
► FIGURE 4b. Fréquence de l’allèle béta S et paludisme dans Nathan p. 130.
► FIGURE 5. La dérive génétique dans Nathan p. 132.
► FIGURE 6. Fréquence allélique de quatre populations dans Nathan p. 141.
C. Des allèles neutres peuvent se répandre
Si la sélection naturelle agissait seule on devrait observer un faible polymorphisme
génique (= un appauvrissement génique) au sein des populations.
Dans des conditions de milieu données, la majorité des allèles ne confèrent aucun
avantage ni désavantage au regard de sélection naturelle, ils sont neutres.
Dans une population, la fréquence des allèles neutres fluctue au cours du temps
du fait du tirage aléatoire, à chaque génération, des gamètes participant à la
reproduction. De manière non prévisible certains allèles se fixent (= se
répandent) et d'autres peuvent se perde, c'est la dérive génétique. Ainsi, des
mutations peuvent se répandre dans la population sans conférer d'avantage
sélectif particulier. Accompagnement. Les mécanismes et les effets de la dérive générique ne sont
pas exigibles.
► FIGURE 7. Les hémoglobines des mammifères dans Nathan p. 133 fig., voir
aussi Bordas p. 152, 153, 156.
L'existence de molécules homologues chez différentes espèces témoigne de
l'accumulation de mutations neutres. Comme les mutations ne dépendent pas des
conditions de milieu elles s’accumulent en fonction du temps.
Si on admet que les mutations se sont régulièrement accumulées le degré de
similitude entre deux gènes homologues traduit le temps écoulé depuis leur
divergence, c’est la notion d’horloge moléculaire (voir chapitre 3.1 Parentés et
phylogénies).
La notion d’horloge moléculaire a des limites car les vitesses d’évolution diffèrent selon
les molécules et la vitesse d’évolution est variable au sein d’une même molécule.