Gonadogenèse
On s’intéresse à la formation des gonades chez les vertébrés. Elle est liée à la formation de l’appareil
excréteur (pour l’appareil mâle, les deux appareils sont connectés).
Une partie de l’appareil rénal va perdre sa capacité d’excrétion et se différencier, notamment en
tube excréteur des gamètes pour l’appareil reproducteur mâle.
I. Morphologie des gonades
Pour faire des gonades, il faut des cellules germinales, des crêtes génitales et des cellules
médullaires.
A. Les cellules germinales primordiales
On les appelle des gonocytes : ce sont des cellules souches reproductives qui apparaissent très tôt
dans le développement embryonnaire.
Chez les amphibiens : Au stade 1 cellule, on niveau du pôle végétatif, on distingue des structures, qui
donneront par la suite les gonocytes : c’est ce qu’on appelle le plasma germinatif, qui se situe au
niveau de cellules qui donneront de l’endoderme.
Des expériences d’irradiation du pôle végétatif ont montrée que ces structure sont bien à l’origine
des cellules germinales : les gonades se développaient apparemment normalement mais ne
produisait pas de gamètes.
Durant la segmentation, ces structures resteront au pôle végétatif, et restent alors au niveau des
macromères, au niveau de cellules qui donneront de l’endoderme.
Chez les oiseaux et les mammifères, ces structures ont été mises en évidence à des stades plus
tardifs, toujours au niveau des macromères. Chez les oiseaux, on retrouve les gonocytes dans la
partie ventrale de l’endoderme, en avant de l’archentéron. Chez les mammifères, on les retrouve
dans la partie postérieure du tube digestif le long de l’allantoïde.
Les gonocytes sont des cellules facilement reconnaissables : Ce sont de grosses cellules qui
possèdent un noyau volumineux avec un gros nucléole et qui changent de forme quand elles
migrent (émission de pseudopodes).
Migration des gonocytes :
Chez les amphibiens : Ils sont situés dans le toit de l’archentéron. Ils quittent alors l’endoderme,
formant une bandelette germinative, vers la crête génitale jusqu’en dessous de la corde et de l’aorte.
Lors de la différenciation des somites, les crêtes génitale, elles aussi, vont se différencient.
Au niveau des lames latérale, la somatopleure va se creuser d’une dépression ou cuvète, on a alors
formation de la crète génitale. Les gonocytes migrent alors dans ce puits depuis l’archentéron.
Chez les oiseaux : on visualise donc les gonocytes au niveau de l’entophyle. Au moment de la
gastrulation, seul le disque germinatif subit des mouvements morphogènes.
Les cellules germinatives se regroupent au niveau du croissant germinal : une structure située en
avant de l’embryon. Ils quittent ensuite cette structure et gagnent, par voie sanguine, les ébauches
des gonades, guidés par un phénomène de chimiotactisme.
Si on irradie le croissant germinal, les gonades ne produiront pas de gamêtes.
Des expérience de parabiose (mise en commun du sang de deux embryon) montrent ce phénomène
de chimiotactisme. On dispose de 2 embryons : 1 normal et un dont le croissant germinal a été
irradié. Si on met, au moment de la migration des gonocytes, les deux embryons en contact sanguin,
les deux dévelloperont des gonades productives de gamètes.
Chez les oiseaux, on va avoir différentiation des crètes génitales seulement au niveau de la partie
médiane (entre la 13ème et la 20ème somite).
Chez l’Homme : les gonocytes remontent le long de l’allantoïde, puis traversent et se retrouvent dans
le mésentère. Ils subissent ensuite de mouvement identiques que ceux qui se produisent chez les
amphibiens : on a une bandelette germinative qui migre dans les crêtes génitales.
B. Colonisation des crêtes
Au stade neurula, les ébauches des gonades sont neutres et sont simplement représentées par un
épaississement et un creusement de la somatopleure.
Le blastème mésonéphrétique est appelé aussi médulla ou cordon médullaire. C’est un reliquat de
la dégradation du rein (de la partie mésonéphrotique, voir formation du rein dans les bouquins)
On a ensuite formation de la gonade indifférenciée : les gonocytes primordiaux migrent dans les
crêtes génitales. Ils s’intercalent entre les cellules somatopleurales. On alors formation de
l’épithélium germinatif qui contient les gonocytes et les cellules somatopleurales (appelées aussi
cellules péritonéales car elles sont à l’origine du péritoine). L’épithélium germinatif est aussi appelé
cortex.
C. Différentiation des gonades
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